Salut à tous, me voilà cette fois sur un fic de Harry Potter, il s'agit là bien sur de HG/DM enfin il apparaît qu'à partir de la fin du prologue (ou du One Shot) (Hihi oui je sais je suis Sadique, enfin vous comprendrez à la fin hahaha), mais ce n'est que le début (ou pas) -! Je me suis lancée dans une histoire compliquée à écrire, ça ne va pas être de la tarte... Comme base de l'intrigue j'ai choisi Moulin Rouge, (mon film préféré!), en version sorcier bien sûr sinon c'est plus du Harry Potter. Lol! Pour le début je me suis servie d'une partie du texte de Christian (dans le film).

Until the end of time…

Prologue ou One Shot?

L'amour est enfant de bohème qui ne connaît et ne connaîtra jamais de loi, d'obstacle, de barrière. Plusieurs histoires le prouvent. Celle-ci n'est peut-être qu'une parmi tant d'autres, seulement elle a traversé les années, les siècles… Deux âmes sœurs qui ont su se retrouver après plusieurs réincarnations, mais ,n'allons pas plus vite que la musique, commençons par le tout début de ce récit, mélange de vérité, de beauté, de liberté, d'amour, de jalousie et de haine…

Paris, 1900.

Il étais une fois, un garçon, un sorcier de sang pur, on dit qu'il s'en fut très loin, par de là les terres et les mers, un peu timide, le regard triste mais très sage aussi. Et puis un jour, un jour magique, il croisa mon chemin. Et comme nous devisions de rois et de bouffons voici ce qu'il me dit:

« La plus grande vérité qu'on puisse apprendre un jour est qu'il suffit d'aimer et de l'être en retour. »

Le Moulin Rouge, un cabaret, un dancing et un bordel, dirigé par Harold Zidler, royaume des plaisirs et de la nuit où les riches et puissants mages viennent s'encanailler avec les jeunes et belles créatures des bas fond. Et la plus belle d'entre elles, était la femme qu'il aimait. Satine. Une courtisane. Elle vendait de l'amour aux hommes. Ils l'appelaient le diamant étincelant, elle était l'étoile du Moulin Rouge. Il est arrivé à Paris en 1899, l'été de l'amour. A cette époque, il ignorait tout du Moulin Rouge, de Harold Zidler, puissant sorcier de sang pur, ou de Satine, sorcière née de parents moldus. Le monde était le théâtre d'une révolution Bohème et il avait fait le voyage de Londres pour être de la partie. Sur une colline près de Paris se trouvait un village sorcier caché des moldus, MontMartre. Ce n'était pas comme disait son père, un lieu de débauche et de perdition mais le centre de la vie de bohème, chose tout à fait incompréhensible pour un sang pur aux idées très arrêtées. Musiciens, peintres, écrivains étaient les enfants de la révolution. Le jeune homme venait écrire sur la vérité, la beauté, la liberté… et par-dessus tout l'amour. Le seul problème c'est qu'il n'avait jamais été amoureux. Il avait trop longtemps subi les lavages de cerveaux de son père, d'après lui l'amour n'est qu'un artifice peu important destiné aux faibles. Donc pas pour les sangs purs comme eux, mais plutôt pour les enfants nés de parents moldus. Il aimait les appelés Sang-De-Bourbe, une insulte des plus ignobles. D'ailleurs en parlant de son père, il l'avait déshérité lorsque Christian était devenu poète écrivain.

Perdu dans ses pensées, devant sa machine à écrire, à la recherche d'imagination, un argentin inanimé traversa son plafond suivit de près par un nain déguisé en nonne se prénommant Toulouse.

- Croyez bien que je sois désolé, nous étions au dessus en train de répéter une pièce.

Une pièce. Une chose très moderne intitulé "Spectaculaire-Spectaculaire". Malheureusement l'argentin souffrait d'une maladie appelait narcolepsie.

- Il parle et tout d'un coup Zzzz il sombre dans l'inconscience!

Trois autres personnes vinrent les rejoindre, il s'agissait de Audré l'auteur, Sati le compositeur de musique et d'un autre monsieur avec une barbe.

- L'argentin narcoleptique étant inconscient le scénario ne sera jamais prêt à temps pour être présenté au financier demain.

- Il a raison Toulouse je dois encore terminer la musique !

- On y arrivera, ne vous inquiétez pas.

- Mais où Diable trouverons nous quelqu'un qui puisse tenir le rôle et incarner le jeune et sensible chevrier.

C'est ainsi qu'il s'était retrouvé à l'étage au dessus à devoir remplacer l'argentin inconscient.

- Les collines s'animent à la mieux des symphonies!

- Stop Stop arrêter ce tintamarre est insupportable !

Un différent artistique opposé Audré à Sati au niveau des paroles de la chanson.

- De toute façon une nonne ne dirais jamais ça d'une colline.

- Et si on disait « Les collines sont vivifiées par l'harmonie du contre courrant » ?

- Non

Les collines scintillent dans un tremblement!

- Non non non !

- Les collines

- Les collines

- Les collines

Il essayait d'en placer une mais tous parler en même temps. Pour se faire entendre, il chanta haut et fort sa phrase poétique.

« Les collines respirent la musique… »

Tous restèrent muets, l'argentin se réveilla pour approuver.

- J'adore ! C'est beaucoup mieux comme ça.

« …des chansons qu'elles chantent depuis mille ans… »

Tous étaient en admiration devant la beauté du texte. Toulouse eut alors une idée.

- Audré vous devriez écrire la pièce à deux!

- Je te demande pardon?

Mais apparemment elle n'était pas du goût d'Audré.

- Bye bye!

- Christian à ton premier emploi!

Il y avait un « mais », Sati leur fit remarquer.

- Toulouse, Zidler ne sera jamais d'accord. Sans vouloir te vexer Christian, tu as déjà écrit ce genre de chose !

- Non

L'argentin dont on avait oublié le réveil sortit de son coin pour prendre la défense du jeune poète.

- Ce garçon a du talent! Je l'aime!

- 00 ?

- Aucune équivoque, j'aime le talent.

Le seul problème : convaincre Harold. Heureusement, Toulouse avait un plan, Satine.

- Satine?

- Oui Satine, l'étoile du Moulin Rouge, elle pourra convaincre Zidler!

Il lui faudrait se faire passer pour un célèbre écrivain anglais, éblouie par la modernité de sa poésie, Satine insisterait auprès de Zidler. Le voilà donc enrôlé avec Toulouse et compagnie pour le Moulin Rouge. Un public entièrement composé d'hommes divertis par de sulfureuses femmes : les Diamond Dogs. Tout le monde se déchaînait au son de la musique des plus provocantes. La première chose à faire, éviter Zidler, était réussie, ils étaient à présent assis à une table. Soudain le silence. La musique n'était plus, les sorciers d'affaires ne disait plus mot, ne bougeaient plus. Christian ne comprenant pas ce qui se passait, la raison de ce silence, leva la tête dans la même direction que les autres personnes pour voir par quoi était attirée leur attention. C'est à ce moment là qu'il la vit pour la première fois. Satine. La lumière étincelante du Moulin Rouge, était devenue son étoile l'espace d'un instant… Quand Toulouse le sortit de sa rêverie.

Ce soir là, quelqu'un d'autre devait rencontrer Satine… Le financier de Zidler… Le Duc! En effet, Zidler avait arrangé un rendez-vous entre le Duc et Satine. Seulement Toulouse avait tout manigancé pour que Christian la voie avant. De ce fait, Satine prit Christian, habillé en gentleman, pour le Duc. Dans la chambre de Satine, il essayait vainement de parler poésie, le pourquoi de sa venue. Elle, obstinée à décrocher le contrat de finance pour le projet « Spectaculaire Spectaculaire », fait plus d'une avance à ce pauvre Christian qui ne sait plus ce qu'il doit faire. Il tenta d'engager la conversation, pour peut-être dériver sur ses poèmes.

- Donc vous êtes…

- Courtisane, je vends de l'amour aux hommes.

- Haha, et mon père qui me disait qu'il n'y avait que les « Sangs impurs » pour faire ce genre de métier.

Blessée en plein cœur, Satine essaya de garder son calme. Il en allait de la survie du Moulin Rouge, du contrat que Zidler espérait passer avec le Duc.

- Avez-vous quelque chose contre les « Sangs impurs »?

- Je…

Réalisant qu'il avait fait une gaffe, il ne savait plus comment réagir, il ne savait même pas si Satine aimait ou détestait les personnes nés de parents moldus. Il tenta le tout pour le tout et resta campé sur les idées de son père.

- Ce n'est pas que je déteste les Sang-de-Bourbes mais…

- Sang-de-Bourbes? Cher Monsieur laissez moi vous dire que vous êtes assez étroit d'esprit.

Christian se sentait insulté, bien sûr c'était la faute du quiproquo, mais d'un seul coup toute la haine que lui avait inculqué son père ressurgit contre Satine.

- Excusez moi d'avoir des idées si arrêtées, mais au moins je ne vends pas mon corps au premier venu, comme le fond si bien les Sang-de-Bourbes!

Plus que choquée, ses yeux remplis d'abord de tristesse, menaçant à tout instant de laisser tomber les larmes, devinrent haineux à souhait.

- Excusez moi d'être née en tant que Sang-de-Bourbe!

- ...

- Excusez-moi de n'avoir rien, d'avoir été forcée par ce métier dès mon plus jeune âge! C'est mon seul moyen de m'en sortir seule!

A présent Christian regrettait amèrement ses paroles, il ne les avait jamais pensées. Satine pleurait, elle avait craqué. Le cœur de Christian se serra, lorsqu'il vit dans quel état il avait mis une étoile si rayonnante, par des paroles stupides, sans fondement et blessantes.

- Satine, je ne pensais pas ce que j'ai dis, je le regrette

- Que de parole!

- Non croyez moi… Mon père, un sang pur, m'a élevé avec la haine qu'il éprouvait pour les moldus, c'est un quiproquo qui a mal tourné… Je n'ai jamais eu les mêmes idées que lui.

N'y tenant plus il se mit à chanter ce qui lui venait à l'esprit dans l'espoir de faire oublier quelques instants le chagrin de la lumière du Moulin Rouge.

« Mon cadeau, c'est ma chanson… »

Dès les première paroles, Satine se calma, l'écouta avec attention. Quelque chose en elle d'encore inconnu venait de se réveiller. Elle sécha ses larmes, écouta avec attention les magnifiques paroles.

«…Celle-ci est pour toi.

Tu peux dire à tout le monde que c'est ta chanson.

Elle est tout simple,

Mais maintenant qu'elle est terminée,

J'espère que tu ne m'en veux pas

J'espère que tu ne m'en veux pas

De dire avec ces mots là

Que la vie est merveilleuse

Depuis que tu es là »

Toulouse caché derrière la fenêtre, avec ces comparses, lui tendit discrètement un balais, le Nimbus 1900, dernièrement sorti. Christian prit Satine dans ses bras. Tous deux s'envolèrent sur le balai, faisant le tour de Paris dans les airs.

« Je suis monté sur le toit,

L'esprit en désordre,

Tant certains de ces vers,

M'ont donné du fil à retordre.

Mais le soleil était bon,

Quand j'écrivais cette chanson,

Pour ceux qui comme toi,

L'écoutent et la font vivre.

Aussi pardonne moi,

Si j'oublie ces choses là.

Je ne sais plus si tes yeux,

Sont verts ou s'ils sont bleus.

Mais ce que je peux dire,

Sans craindre de mentir,

C'est que se sont les plus doux,

Que j'aie jamais vus »

- Cher Duc, je crois que je suis amoureuse…

- Ah oui? Mais je ne suis pas Duc.

- Quoi?

A ce moment là, Satine s'évanouit. Etant retourné dans la chambre de cette dernière, Christian voulut la poser sur le lit, quand, la porte s'ouvrit brusquement sur le vrai Duc. Il sortit immédiatement sa baguette magique prêt à prononcer formules et sortilèges plus ou moins mortelles.

- Stupé...

Toulouse pris par un courage qu'il ne se connaissait pas, sortit de sa cachette, suivit de prés par Sati et l'Argentin.

- Monsieur le Duc! Vous gâchez une répétition de notre pièce! C'est une des plus importante voyons!

- Comment? Mais?

Profitant de la surprise du Duc, Sati envoya très discrètement un Enervatum sur Satine afin de la faire sortir de son léger coma.

- ... 00 Cher Duc?

- Oui apparemment! Pourquoi Zidler n'est pas ici pour cette répétition improvisée?

- Voyons cher Duc nous n'allons pas déranger Harold pour si peu.

Mais lorsqu'on parle du loup, il n'est jamais loin. Zidler fit son entrée. Si tous n'avaient pas été dans l'embarras de trouver les bonnes réponses en face du Duc, la scène qui suivit aurait pu être très comique.

- Harold, nous étions en train de dire au Duc pour la répétition, et il se sent de plus en plus désireux d'investir.

- D'investir? Ah d'investir! Passons dans mon bureau pour parler du contrat.

- Mais le thème de la pièce?

- Le thème? Toulouse?

- Il s'agit de… Il s'agit de… Christian à toi l'honneur!

- Il s'agit... d'amour?

- D'amour! Beurk! Le lieu?

- En Suisse

- En suisse?

- Non! En Inde! Ca se passe en Inde !

- Très exotique!

- Oui, une courtisane, la plus belle de toute doit séduire un répugnant maharaja qui viens d'envahir le royaume! Seulement, le soir de la séduction, c'est un joueur de cithare qui est sous le charme… parce qu'il était déguisé en maharaja… puisqu'il jouait dans une pièce de théâtre. Les deux personnes tombent amoureux, et doivent cacher leur amour au cruel maharaja.

- Et le cithare est magique il ne dit que la vérité. C'est Toulouse qui sera le cithare.

- Oui c'est moi. (en regardant Satine) toi tu es magnifique, (en regardant Harold) toi pas beau, (en regardant le Duc) et toi tu es…

Satine plaqua une main sur la bouche de Toulouse et répondit à sa place.

- Séduisant.

Christian fit une moue dégoûtée.

- Et la fin?

D'un coup de baguette magique, Christian fit apparaître des petits personnages qui lui mimèrent la fin.

- Je pense qu'il y a de bonne chose.

Ces dernières phrases concluaient le contrat. Le moulin Rouge deviendra le théâtre de Spectaculaire-Spectaculaire. La fête était de la partie du côté de Toulouse et des autres employés du cabaret. Christian, quant à lui, travaillait sur le script. Son attention se reporta sur Satine, qu'il pouvait apercevoir de sa fenêtre. Il en était certain à présent. Pour lui, elle était la femme de sa vie, son âme sœur… Mais elle, que ressentait-elle à cet instant? Cette question lui trottait dans la tête.

Les répétitions se succédèrent, Christian avait eu la réponse à sa question, ils étaient désormais « amants » et aussi les seuls à le savoir. Le duc ne désespérait pas d'avoir un rendez-vous avec Satine, mais Christian était toujours là prétextant l'importance de plusieurs répétitions. Jusqu'au jour où il en eu marre. Il se plaignit auprès de Zidler qui prit aussitôt les choses en mains. Le soir même Satine devait dîner en compagnie du Duc. Christian n'était pas du même avis. Alors pendant l'une de leurs entrevues secrètes, il lui en fit part.

- Tu m'avais dit que tu ne serais pas jaloux!

- Tu ne peux pas le rejoindre ce soir!

- Je le fais pour nous!

- Tu n'as pas besoin de te sacrifier.

- S'il te plait Christian, arrête, je n'en aurais plus la force sinon.

-Ce soir promet moi de me rejoindre à 20h

- ...

- Satine s'il te plaît.

- D'accord.

Christian partit heureux de sa réponse. Ce qu'il ne savait pas c'était que Harold avait été témoin de toute la scène.

- Satine, ce soir tu iras voir le Duc. Cesse toute relation avec Christian.

- Voyons Harold de quoi tu parles?

- Je vous ai vu tout les deux, ne me mens pas. Ce soir 20h, j'ai réservé un dîner dans la tour gothique. Tu y retrouveras le Duc. Pense à ta carrière d'actrice.

Dès que Harold fut loin, elle s'écroula, prise d'un malaise. Ces étourdissements devenaient fréquents. Marie, la femme qui s'occupait d'elle depuis toujours appela un médecin.

- Alors Docteur?

- Elle souffre de la tuberculose.

- Elle est mourante?

- Oui, j'en ai bien peur.

- Elle ne doit pas le savoir! Absolument pas.

Une fois de plus, Satine n'était pas allée au souper avec le Duc, elle n'avait pas non plus retrouvé son amant comme convenu. Encore une fois de plus, Zidler avait trouvé une excuse pour le Duc. Ce qui leur donna un peu de répit. Christian, lui n'avait eu aucune explication, il avait attendu Satine toute la nuit.

- Je peux savoir où tu étais?

- Je te l'ai déjà dit j'étais malade.

- Tu n'es pas obligé de me mentir.

- Tu m'avais promis de ne pas être jaloux.

- Je ne suis pas jaloux.

- Christian, le soir de la première, je vais être obligée de coucher avec le Duc, avant que la jalousie ne te fasse plus souffrir, il faut arrêter.

- Ils ne sont au courant de rien.

- Harold le sait, il a tout découvert, le Duc ne vas pas tarder non plus à le deviner.

- Je vais écrire une chanson que je glisserais dans le script. Comme ça lorsque tu la chanteras, la fredonneras, tu sauras ce que ça veut dire. Ca voudra dire qu'on s'aime et que rien ne pourra nous séparer.

- Ca ne marche pas comme ça. Désolée.

« Je ne savais pas,

Que je pouvais éprouver ça,

Comme si je voyais le ciel pour la première fois.

Je Voudrais disparaître dans ton baiser. »

Le soir de la première représentation avait vite approché. Lors d'une répétition, une courtisane jalouse de Satine mit la puce à l'oreille au Duc.

- Je ne vois pas pourquoi la « Belle » courtisane devrais choisir le poète fauché! Oups je voulais dire le lutrin.

Tout le monde retint son souffle.

- Je n'aime pas la fin. La courtisane doit choisir le maharaja.

- Mais ce ne serait plus un théâtre de bohème!

- Pourquoi ça?

- Parce qu'ELLE NE VOUS AIME PAS! Elle ne l'aime pas lui.

- Je n'aime pas cette fin. Elle sera réécrite, vous la répèterez demain matin, pour la première du soir. Je tiens aussi à ce que la chanson secrète des amants soit retirée de la pièce.

- Mais enfin, cher Duc c'est…

Voyant que cela tournait au désastre et que le Duc pouvait à tout moment avoir le déclic et comprendre la supercherie, Satine se mêla à la conversation.

- Harold! Ne pensez vous pas que le Duc mériterait un peu plus de considération! Les poètes de nos jours se laissent emporter par leur imagination. La fin de la pièce sera changée pour demain. Cher Duc, ne devions-nous pas avoir un dîner?

A l'entente des paroles de Satine, Christian eut la nausée. Non, c'était absurde, elle ne pouvait pas vraiment penser tout ce qu'elle avait pu dire. Bien sur il avait fait quelques petites erreurs qui auraient pu tout gâcher mais le coup avait été rattrapé. Alors, après la répétition, Christian prit Satine à part.

- Je ne veux pas que tu couches avec lui.

- Je n'est plus le choix!

- On a toujours le choix.

Alors pour lui prouver qu'elle tenait à lui plus qu'à n'importe qui d'autre, et surtout que son cœur lui appartenait, elle lui murmura au creux de l'oreille les paroles qu'il avait écrites pour elle, pour eux…

« Quoi qu'il advienne,

Quoi qu'il advienne,

Je t'aimerais jusqu'à la fin des temps »

Le soir, tout le monde était réuni dans la salle de Spectaculaire Spectaculaire. Bien évidemment, Christian avait été évincé de la représentation. Tout d'abord parce qu'il ne voulait plus y aller après une dispute qu'il avait eu avec Satine où elle lui avait dit qu'elle ne l'aimait plus, enfin soi disant. Ensuite parce que, blessé dans son orgueil et parce que ce n'était pas sa propre fin, il ne voulait en aucun cas y assister. Surtout qu'il ne voulait pas voir le visage victorieux du Duc. Toujours est-il que Toulouse aimant semer son grain de sel partout, et connaissant bien Satine, avait tenté de convaincre Christian que Satine l'aimait encore. Aux yeux de Toulouse, Christian était bien trop malheureux pour le cacher.

En prenant sa machine à écrire il fit tomber un tas de feuilles. Lorsqu'il les ramassa, ses yeux s'attardèrent sur un texte, ou plutôt des paroles de chanson… Celle des amants. Son cœur se serra. Il retira d'une boîte bien cachée toutes ses économies et les mirent dans sa poche, fonça au Moulin Rouge, entra par les coulisses. La pièce en était déjà à l'avant dernière scène… C'est à partir de là que sa fin est coupée et remplacée. Il se retrouva nez à nez avec l'argentin qui tomba raide endormi. Il lui prit ses vêtement, rechercha Satine des yeux. Lorsqu'il la trouva enfin, elle tenta de l'ignorer.

Toulouse, de son côté, bouscula le bras droit du Duc, qui fit tomber sa baguette qu'il pointait sur quelqu'un. Le petit homme (NdA: Toulouse est petit pour ce qui ne savent pas XD) se retourna et cela fit comme un déclic dans sa tête. Il devait à tout prix prévenir ses amis de sa découverte mais c'était sans compter sa maladresse, puisqu'il se prit les pieds dans une corde qui releva aussitôt le rideau dévoilant ainsi Satine et Christian. Harold toujours sur scène et jouant le rôle du méchant maharaja rattrapa le coup.

- Mes yeux ne me trompe pas! C'est bien ce petit joueur de cithare qui s'est rasé la barbe et coupé les cheveux pour ne pas qu'on le reconnaisse!

Harold transpirait à grosse gouttes. Le stress l'emportait sur lui. Personne sur scène ne bougeait. Il croisa les yeux de Christian, il lui fit signe de dire quelque chose pour faire avancer l'histoire. Il fit alors de manière théâtrale ce qu'il avait au tout début prévu de faire. Il lança à la figure de Satine plusieurs billets.

- Voilà! Cette femme est à vous maintenant! J'ai payé ma putain! Je ne te dois plus rien Satine, tu n'es même plus rien pour moi ! J'ai été bien bête de croire que l'amour pouvait exister! J'aurai dû écouter mon père! Comment ai-je pu croire une seule seconde que je pouvais trouver l'amour auprès d'une courtisane!

Satine, était en pleurs mais Christian faisait tout pour ne pas que cela l'atteigne. Il regarda le Duc dans les yeux. Ce dernier avait un regard victorieux et plein de méchanceté.

De l'autre côté de la scène, le bras droit du Duc pointait sa baguette et pouvait lancer des Avada Kedavra à tout moment. Toulouse pris une corde, se balança à la Tarzan, et donna un coup au gorille au passage. Ce qui eût pour effet d'envoyer sa baguette très loin de lui.

Christian descendait de l'estrade et se dirigeait vers la sortie quand derrière lui il entendit Toulouse hurler ces phrases qu'il lui avait si souvent dites et qu'il semblait oublier à cet instant.

- La plus grande vérité qu'on puisse apprendre un jour est qu'il suffit d'aimer et de l'être en retour.

Christian s'arrêta net. Quant à Satine, elle se releva et chanta d'une voix claire les paroles qu'il avait écrites pour elle, pour lui, pour eux…

« Je ne savais pas

Que je pouvais éprouver ça

Comme si je voyais le ciel

Pour la première fois

Je voudrais disparaître dans ton baiser

Chaque jour je t'aime d'avantage

Ecoute mon cœur

L'entends tu qui chante?

Reviens moi et pardonne moi

Les saisons peuvent se succéder

L'hiver précéder le printemps

Je t'aime

Jusqu'à la fin des temps »

Tout le public avait le regard fixé sur Satine qui chantait de tout son cœur, ces paroles magnifiques quand, dans le fond de la salle, une voix masculine s'éleva.

« Quoi qu'il advienne

Quoi qu'il advienne

Quoi qu'il advienne

Je t'aimerai jusqu'à ce que la mort vienne »

Les deux amants s'étaient retrouvés dans la pièce du "Spectaculaire Spectaculaire" mais aussi dans la réalité. Mais, oui, il y a toujours un mais, souvent annonciateur de mauvaise nouvelle comme dans ce cas ci. L'homme de main du Duc ayant retrouvé sa baguette allait d'une seconde à l'autre lancer le sort mortel et irréversible. Contre toute attente, Zidler sorti sa propre baguette et ni vu ni connu lança un expelliarmus. La baguette voltigea à travers la salle.

Le Duc furieux, partit aussitôt après avoir entendu les applaudissements du public, et se fut la goutte qui fit déborder le vase.

De l'autre côté du rideau, avant les salutations, toute la troupe était contente pour le couple qui pouvait désormais se montrer au grand jour. Seulement, les réjouissances ne durent jamais bien longtemps. Prise d'une crise, Satine s'écroula par terre sous les yeux surpris et vite inquiets de Christian.

- Satine!

- Dé…solée… je…ne voulais pas te mentir…

- Chuut ne dis rien ça va aller, on va appeler un médecin.

Satine était en train de mourir dans les bras de Christian qui, face à cette situation se sentait totalement impuissant. Les paroles du diamant étincelant du Moulin Rouge étaient entrecoupées de toussotements… Sa voix était faible… un murmure tout juste audible.

- Non… Christian… Je t'aime

- Non Satine ne me laisse pas!

- Souviens…toi… quoi qu'il…advienne je…t'aimerai jusqu'à…la fin…des temps…

Satine ferma les yeux à jamais. Son âme s'en était allée. Elle avait rendu son dernier soupir. Ses dernières paroles et pensées avaient été pour l'homme qu'elle aimait le plus au monde. Cet homme, Christian, ne voulait pas y croire, il secouait légèrement le corps de sa bien aimée. Puis il prit conscience de la triste vérité qui venait de le frapper. Satine était bel et bien morte. Il poussa un cri de détresse, de tristesse, de solitude… Tous regardaient la scène les larmes aux yeux. Dans un élan de désespoir et parce que la vie n'avait plus aucun sens pour lui, il prit le sabre à la ceinture du costume de Zidler et se transperça le cœur d'un geste sec en disant juste avant comme une dernière volonté…un souhait…une affirmation aussi. Surtout ce que lui dictait son cœur blessé…

- Satine, je t'aimerai jusqu'à la fin des temps!

Cette histoire d'amour entre deux personnes de conditions différentes et que pourtant le destin avait réuni a eu une fin tragique. Mais est-ce vraiment fini? Deux âmes sœurs qui se cherchent depuis la fin des temps et qui se trouvent enfin ne peuvent finir ainsi. A travers le temps, les années, les siècles, les générations, elles se cherchent jusqu'à enfin se retrouver à nouveau, à travers plusieurs réincarnations. Mais certaines lois veulent que chaques réincarnations subissent le même sort, encore et encore jusqu'à la fin des temps…Jusqu'à l'apparition de deux êtres qui puissent briser ce cercle vicieux.

C'est ainsi que de nos jours en Angleterre, plus précisément dans un village sorcier, Pré-au-lard, les âmes sœurs se sont retrouvées…La fin sera donc toujours la même?

- Nooooon Hermione!

- Adieu Draco, c'est mieux ainsi. Je dois mourir pour le bien de tous!

- Pas pour le mien!

- Arrête s'il te plaît c'est déjà assez dur comme ça ! Si tu continue je n'aurais jamais la force de…

- Laisse moi y aller à ta place alors!

- Non! Tu sais bien que je suis la seule à pouvoir le faire!

- Je suis très bien capable de…

- Non mais tu vois dans quel état tu te trouves? Et puis Ron est mort en le combattant, quant à Harry il est dans un état critique! Je ne supporterai pas de te perdre toi aussi!

-TU CROIS QUE MOI JE POURRAIS SUPPORTER DE VIVRE SANS TOI?TU NE PEUX PAS BOUGER RESTE OU TU ES!

- Laisse moi t'accompagner, je ne me battrais pas!

- Qui ira à ma place? C'est l'occasion de le tuer pour de bon! Enlace moi avant que je parte…que je parte avec un sentiment de bien être et pour me donner du courage!

- Tu as déjà plein de courage ma Lionne!

Hermione se jeta dans les bras de son serpent. Il l'enlaça tendrement. Il lui chanta les paroles de la chanson qu'elle aimait tant.

« Come what may

I will love you

Until the end of time »

Il versa quelques larmes… Hermione pleurait également… Elle prit sa baguette discrètement dans sa poche…

- Draco je t'aime pardonne moi.

- Quoi?

- Stupéfix

Hermione partit en courant en direction du cœur de la forêt interdite. De cet endroit se déployait une lumière éblouissante, à vous faire froid dans le dos. Elle continua de courir jusqu'à arriver à destination. On entendit un faible murmure, et s'en suivit une énorme explosion… Puis le silence… un silence morbide… Soudain une plainte pleine de tristesse se fit entendre à travers la nuit.

A quelques pas du lieu du drame, une personne observait les dernières flammes qui brûlaient les restes de son âme… Cette personne s'enfuit à travers les bois… Courant jusqu'à en perdre haleine.

L'âme de Satine venait-elle à nouveau de s'éteindre? N'y aurait-il jamais de fin heureuse? Pourquoi le destin s'acharne t-il autant? Une chose est sûre, c'est une nouvelle histoire qui se finit… Ou bien qui commence?

Game Over or To Be Continued?