Disclaimer : A travers les fanficteuses, Harry et Draco se vengent de leur génitrice. Tellement ils sont frustrés d'être mariés de force, à des femmes ne leur correspondent nullement, qu'ils nous harcèlent pauvres scribouilleuses pour les caser ensemble. Donc, bien que je respecte infiniment J.K. Rowling, je tente juste de les aider à vivre la romance leur ayant été refusée.
Bonne lecture.
.
.
«Omerta & Vendetta.»
~OS n°1~
.
.
Foncièrement excédé par l'énième éloge octroyée à Harry Potter, Draco Malfoy froissa vigoureusement La Gazette du sorcier qu'il balança rageusement dans le feu de cheminée, accompagné de son verre d'alcool préféré. Aussitôt de gigantesques flammes s'élevèrent dangereusement, au risque de le brûler profondément au visage et au torse, qu'il neutralisa dédaigneusement d'un sort informulé.
S'il n'avait pas juré à son aimante et dévouée mère d'user, à présent, de sa magie à bon escient, il se serait délecté de torturer encore et toujours le sauveur jusqu'à son trépas. Infatigable combattant qui avait prodigieusement convaincus leurs pairs, au travers d'une plaidoirie hallucinante, de ne pas le priver de son don naturel. Harry Potter avait beau être un survivant, parfois il n'avait aucunement le sens du danger !
- « Sois maudit, toi et ton putain d'ordre ! » pesta-t-il, sentant venir les ignobles et amères larmes qu'il refoulait, plus ou moins brillamment, chaque soir depuis l'exécrable et houleuse querelle.
Leurs dernières paroles échangées, datant de deux ans maintenant, bientôt trois, résonnaient inlassablement dans son crâne douloureux. Une longue litanie de mots semblant prendre un plaisir sadique à le tourmenter quotidiennement. Le répit ? Il ne connaissait pas. Depuis toujours, Harry le martyrisait. Que ce fut par sa présence ou son absence. Nul besoin de pensine pour se souvenir de cette tragique discorde :
- « Jamais tu ne te départiras de ton foutu complexe d'héros ? » aboya méchamment Draco, furieux de surprendre son amant s'éclipser, en catimini et en pleine nuit, pour rejoindre, une fois de plus, sa laborieuse maitresse. D'une poigne colérique, il illumina prestement la pièce pour visser sévèrement son regard électrique à celui du coupable.
- « La paix dépends de nous. Comprends-le, Draco. Je ne peux me désister. Mon devoir … » se défendit justement Harry, au seuil de leur chambre, pourtant mal à l'aise de rompre lamentablement la promesse certifiée il y a peu au blond qu'il chérissait sincèrement.
- « Ce que je comprends c'est que tu es lâche, égoïste ! » vociféra celui qui se sentait vilement cocufié par une équipe entière d'Aurors. Il avait beau se démener pour faire d'incommensurables efforts, Harry semblait les choyer davantage que lui. Ca l'horripilait radicalement, vicieusement, tristement.
- « C'est faux ! Je ne suis ni égoïste ni … » tenta péniblement l'humble élite du monde sorcier, conciliant maladroitement sa vie sentimentale et professionnelle, s'élançant misérablement et au pas de charge vers la couche conjugale. Dans un dernier élan, susceptible de le disculper et regagner les bonnes grâces de son homme, il s'assit à ses côtés et lia fébrilement leurs doigts nerveux qu'il vénéra avec déférence.
- « A mes yeux, tu l'es. » bredouilla, brièvement et étrangement assagi l'ancien héritier Malfoy, rassurant partiellement son infidèle amant qui souffla discrètement à ce sursis bienvenu. Cependant, Draco ne daigna pas lever les yeux sur lui et s'entêta à les conserver hermétiquement sur son ventre comme le ferait un enfant boudeur.
- « Ecoutes Draco, cette filature est primordiale. Laisse-moi la porter à son terme et après je suis tout à toi. » s'avança Harry, caressant plus tendrement encore les mains crispées et distillant suavement une pluie de baisers sur les lèvres meurtries par des dents assassines.
- « Pourquoi préfères-tu toujours rejoindre tes amis plutôt que demeurer auprès de moi et ton enfant ? » beugla-t-il subitement, peu soucieux d'avoir lâché une bombe imparable et paraître tel une épouse hystérique victime de ses hormones. A sa verve retrouvée, sa hargne s'ajouta et il éjecta brusquement et violemment le brun hors de leur lit.
- « Draco … je … Quel enfant ? … Merlin, me dis pas que tu … » bafouilla piteusement le téméraire et brave héros. Ses méninges se mirent à fonctionner à toute allure, mais il ne parvint qu'à bégayer. Ne sachant s'il devait être confus ou heureux. Son indécision le condamna malgré lui.
- « Fous le camp Potter ! Et ne revient jamais ! » persiffla Draco, écœuré de s'être bêtement laisser attendrir au point de permettre à la magie de ce minable couard de l'imprégner totalement. Fut un temps, fonder une famille avec lui avait semblé la solution idéale à leurs problèmes mutuels. Monstrueuse connerie ! Désormais, il se sentait sali et médiocre.
- « Pardon ! J'ignorais. Je les contacte immédiatement pour être remplacé. » le supplia humblement Harry, terrifié à l'idée de le perdre lui et son avenir. Persuadé de sa bonne foi et de la nécessité de sa tâche, à aucun moment il n'avait estimé réellement mettre en péril son couple.
- « Pas besoin. … C'est moi qui vais te remplacer dans ma vie. Dégage ! »
Sur le moment, ses mots avaient dépassés sa pensée. Draco s'était senti fautif et avait mainte fois déploré sa fierté, lui interdisant d'accorder le pardon nécessaire. Enervé par l'implication excessive de son amant dans son dévorant travail, il n'en cernait pas moins combien pareil rôle était vital pour enrayer toute menace sous-jacente.
Or, Draco avait eu la faiblesse de croire qu'Harry surmonterait l'obstacle et tenterait de revenir inlassablement auprès de lui. Qu'il ferait preuve de sa pugnacité légendaire en voulant, un tant soit peu, s'impliquer dans la vie de l'enfant à naitre, qui s'était farceusement avéré duo, comme il y excellait dans celle d'autrui. A l'évidence, il s'était lourdement trompé.
Au fil du temps, il en conclut qu'Harry Potter avait mieux à s'occuper. La survie du monde sorcier lui tenait plus à cœur que leur banale histoire secrète. Honteux mensonge qu'il fallait taire absolument. Leur liaison était ancrée dans l'omerta la plus farouche. Ce constat l'avait profondément blessé. Aussi, nourrir sa rancœur était devenu son quotidien, en plus d'élever seul ses enfants. Parfaits reflets de leur coupable abandon, pour son malheur, tant le savant mélange sautait aux yeux.
D'ailleurs pourquoi les avait-il prénommés selon les vœux émis avec l'idiot, un soir de franche rigolade sur leur potentielle descendance ? Etait-il un Poufsouffle ? Avait-il naïvement cru qu'Harry serait attendri ? Qu'il revendiquerait, bec et ongles, sa paternité pour Albus Severus et Scorpius Hyperion ? Et, in fine, avouerait au monde son amour pour sa Némésis ? Malgré son costume d'héros, Harry se révélait un monumental peureux.
Incompréhensiblement, Draco n'avait jamais réussi à dénicher la meilleure vengeance pour assouvir son cœur en lambeaux. Pourtant, en cet instant, sa fibre serpentarde, trop longtemps anesthésiée, lui susurra une perfidie qui anéantirait splendidement et indubitablement le génialissime Harry Potter.
L'entrée du bel homme venant lui souhaiter bonne nuit, accompagné des deux bambins légèrement somnolents, avait illuminé son futur. Ternissant, implicitement, celui du satané héros qui pourrait vaquer tout son saoul à sa chère mission. L'innocente erreur de ses adorables jumeaux serait l'arme fatale pour détruire son pire fléau.
- « L'union fait la force. Nous allons le prouver à tous. » murmura-t-il d'une voix malignement séductrice, délaissant l'âtre chaleureux, plus posément enflammé, pour s'approcher lascivement du majestueux brun que ses enfants avaient été quérir dans le passé pensant, par une mystérieuse fantaisie, être leur père.
- « T'as pleuré daddy ? » s'étonnèrent en cœur les chérubins, bien installés entre les bras forts de leur papa de substitution, tendant leurs menottes boudinées pour le consoler.
- « Rien de grave, mes anges. Une irritante allergie que je vais anéantir rapidement. » rassura-t-il, les enjoignant à le rejoindre pour les cajoler et couvrir de baisers comme ils adoraient l'être. Furtivement, il jeta un œil vicieux et déterminé au nouvel homme de sa vie.
- « Ne jamais trahir un Malfoy. » sourit diaboliquement le fringant et roublard Tom Elvis Jédusor, amplement satisfait de s'allier un compagnon aussi magnifique et sournois.
«Je saurais m'en souvenir. » songea-t-il, saisissant impérieusement la pâle nuque pour embrasser goulument, passionnément, le providentiel éphèbe au sang-pur lui offrant l'opportunité d'appliquer son talion inassouvi.
Désormais, Harry Potter aurait véritablement toutes les raisons du monde pour se dévouer, corps et âme, à son prenant sacerdoce d'Auror. Son persistant complexe venait d'engendrer le plus redoutable et infernal des duos, à l'image des célèbres moldus Bonnie & Clyde : Omerta & Vendetta.
.
.
********** Fin **********
.
.
Note : Quoi ? Ce rikiki OS, écrit hier dans la précipitation, vous répugne ? J'ai dit « je tente de les aider » pas que je réussirais à les mettre définitivement ensemble. Je ne suis pas thérapeute de couple. ;D … Et franchement, avouez, Jédusor (jeune) et Draco font un tandem sacrément attrayant, non ?
D'avance, merci à celles/ceux qui liront et m'abandonneront une offrande, malgré mon merdeusage habituel. ^^
A toutou bientôt !
