Disclamer : MUCC ne m'appartient pas, seule l'interprêtation du texte est mienne.
Pairing : Yukke x Tatsurô :3
Raiting : G
Note : Cette chanson m'a émue lors du concert, chaque fois que j'entends les premières notes, il se passe un truc dans ma tête... Alors j'en ai fait une song fic... aussi émouvante que possible :D
Ryuusei - Météore
Une douce brise d'été, le bruit de tes pas. Tu ne le
sais pas mais je suis là, à te suivre silencieusement.
Une faible lueur éclaire la nuit, ces rails que tu as décidé
de suivre ce soir, toi qui répugnait pourtant les chemins déjà
tracés. Je laisse mes pieds nus fouler cette herbe grisée
par la lumière des étoiles, et regrette l'absence
d'une lune pour me guider.
Quelque chose attire mon regard. Par
terre, sur ce sol boueux et rouillé, je crois voir une fleur
pointer le bout de son nez. Je m'approche et souris à ces
quelques pétales blancs que tu as fraîchement plantés.
Toi qui as si peur de la mort, tu fais renaître la vie.
Je me redresse et reprends mon chemin, les yeux rivés vers ce
ciel qui semble t'hypnotiser. Soudain, une étoile filante
traverse cet océan d'immortels. Tu la vois, toi aussi, et
tends la main vers cet infini bleuté. Tes doigts sales d'avoir
créé.
Une petite fleur
pousse entre les rails, traits rouillés alignés au
sol
Plaine où on arrive pieds nus, et au dessus, un ciel
étoilé sans lune
Panorama fiché d'étoiles
filantes, une lueur venue de tant d'années lumières
Dieux
grecs en paillettes colorant le ciel bleu marine
Ce ciel que tu
regardes et auquel tu tends ta main aux ongles noircis
Tendu tout en
marchant, ce poing sale
Tu t'arrêtes, je te rejoins. Tu m'observes, songeur et
peut-être un peu surpris, puis retourne à ce paysage.
Cette ville éclairée par milles fenêtres, milles
lampadaires, milles âmes encore éveillées en
cette nuit sombre…
- Mito va me manquer…
- Je sais…Ton visage se tourne à nouveau vers le mien.
Je sais qu'elle te manquera, cette vie. Ces gens que tu as aimé,
ces gens que tu aimes, ces choses que tu as faites, ces choses qu'il
te reste à faire, tout comme celles que tu ne feras jamais…
Il faudra tout recommencer.
- Je n'arrive toujours pas à croire que c'est la dernière
fois… Ma vie… elle est ici ! Comment je pourrais continuer à
vivre ailleurs ? Ce ciel, ses étoiles, Mito, ses
lumières, tout ça… Ca me brûle les yeux, je ne
vois plus rien, je ne veux plus rien voir, il faut que tout s'efface,
que j'oublie pour ne pas regretter…
- Hey… regarde-moi. Tout
ça, il ne faut pas l'oublier. C'est ici que tout a
commencé pour toi, même si c'est ailleurs que tout
doit continuer. Tu es chez toi, rouvre tes yeux…
-… non. Ca
fait trop mal.
N'oublie pas la
véritable couleur de ce paysage que tu as tant aimé
Mais maintenant, même
la poussière d'étoiles est trop éblouissante
- Viens.
J'entoure ta taille de mes bras et te serre délicatement
contre moi.
- N'ai pas peur de là où nous allons...
je resterai avec toi. Quoi qu'il arrive, tu ne seras pas seul. Nous
aussi nous tenons à toi. On ne t'abandonnera pas.
- Mais moi, je les abandonne...
- Et tu ferais quoi si tu restais
?... Ils le savent. On sait tous que tu peux faire de grandes choses,
Tatsurô. Laisse nous te guider...
Je te sens trembler doucement et resserre mon étreinte.
-
N'ai pas peur...
Mais brusquement, tu me repousse.
- Arrête ! Tu me parles comme si j'étais un enfant de
dix ans ! Tu ne comprends pas ! Si je pars, ce n'est pas moi qui
serai seul mais eux ! Je ne peux pas faire ça, ils ont besoin
de moi ! Et si-
- Nous aussi, on a besoin de toi.
- Mais… je… c'est ici
que…
- Alors restons. Continuons à jouer dans de petits
live houses miteux, à vivre de l'argent que nos parents
veulent bien nous donner. Mais pense à Miya. Satochi restera
pour sa copine, sa famille. Moi je resterai pour toi. Mais Miya, lui
n'a rien ici, personne. Il n'a que nous.
- Je sais… je sais
qu'il faut partir ! Pour nous, pour lui, pour le groupe
mais…
Tes traits fins se raidissent, je te vois serrer les
poings et te mordre la lèvre inférieure. Ton regard se
fait triste alors que tu fixes le sol, je voudrais pouvoir te
consoler mais… je me sens un peu coupable.
- Tu as raison, je
crois que ça me fait peur… finis-tu difficilement.
Je
m'approche lentement et caresse le dos de ta main. Tu hésites
un peu, puis me l'offre, et je laisse glisser mes doigts le long
des tiens pour les emprisonner. Je t'attire contre moi une seconde
fois, embrasse tendrement ta joue, et un soupir fébrile
t'échappe.
Mon amour qui tremble en retenant tes
larmes
Cette main que je serre est si tristement chaude
Nous restons quelques minutes comme ça, à profiter des
bras de l'autre, d'un confort trop souvent jugé inutile.
Tout tourne si vite, autour de nous… Heureusement ce soir, le temps
s'est arrêté. Qui de toi ou de moi aurait perdu pied
le premier ?- Imagine tout ce que nous ferons plus tard…
-
Sur scène ?
- Oui. La plus grande scène qu'on
ai jamais vu. Comme… ça te plairait pas toi, de jouer au
Budokan ?
- Avec qui ?
- Personne ! En
oneman !
- Heu… je sais pas si j'y arriverai.
- Nani ?
Pourquoi t'y arriverais pas ?
- Parce que je chante mal…
-
Baka ! lançais-je dans un rire, en te frottant la tête.
Tu veux entendre quelqu'un qui chante mal ?
- Hum ?
-
Aru asaneboketa kare wo sore wa totsuzen okoshita… Shinjirarenai
no ni fuan…
- Nyaaaaa ! Stop ! Pitié ! Je comprends
pourquoi t'es bassiste !Un sourire se glisse sur ton
visage, me faisant oublier quelques instants que tu te moques de moi.
Mais juste quelques instants, hein.
- C'est sûr qu'à la basse, je suis meilleur que
toi !
- Ne répète jamais ce que tu as vu ce
jour là devant qui que ce soit, compris ?
- Répéter
quoi ? Que t'es même pas capable de jouer le refrain de
Danzetsu ? Mais non, jamaiiiiiis !
- Et puis pourquoi
tout en revient toujours à Danzetsu ?! Cette chanson va
finir par me porter malheur !
- Ah non, dis pas ça !
Je l'aime bien moi…
- C'est normal, on vient tout juste de
la finir…
- Peut-être que c'est pour ça… Mais
je trouve qu'elle a quelque chose de… différent…
Tu
m'observes silencieusement et portes la main à mon visage.
Je retrouve dans le noir de tes pupilles toutes les couleurs de ce
ciel, chaque étoile se confondant avec chaque souvenir, chaque
larme… Je ferme les yeux et savoure la caresse, même si je ne
vois plus les astres t'illuminer.
N'oublie pas la beauté du
futur que tu as rêvé
Pluie d'étoiles
filantes, étoiles disparues, ton sourire
Nous nous allongeons tous les deux dans l'herbe, ta tête
reposant doucement sur mon ventre. Je joue avec tes cheveux tout en
laissant mon esprit vagabonder… Je ne pensais pas que cela te
ferait tant de mal de partir. Si j'avais su… non, même
j'avais su, je n'y aurais rien changé. C'est comme ça.
Seulement, c'est un peu de ma faute… autant que celle des autres
mais… je me sens coupable, c'est tout. Je déteste te voir
souffrir. Et me dire que c'est en partie à cause de moi…
c'est assez dur, tu sais.
Et toi, à quoi rêves-tu ?
A quel amour sans peur, à quel voyage sans adieu ?
Emporte-toi contre moi qui ai fermé
ton ciel
Quel souhait envoie-tu à ce ciel que tu regardes
maintenant ?
Tes yeux brillent à nouveau dans le noir. Tu te redresses
brusquement, agenouillé au dessus de moi, saisis mes deux
mains et les plaque de chaque côté de mon visage. Tu me
fixes un instant puis détournes le regard, cherchant à
cacher pudiquement tes larmes. Je ne dis rien, il n'y a rien à
dire; je tente de cacher mon propre trouble et fronce les sourcils,
mais je sens une perle de chagrin rouler le long de ma tempe.
Gomen…
- Reste… reste avec moi… me
supplies-tu.
J'essaye de parler, mais ma gorge bloque tous les
mots que je voudrais murmurer. Alors je serre ta main, aussi fort que
mon cœur crie qu'il sera avec toi pour toujours, comme si ma vie
en dépendait, comme si notre vie en dépendait…
La brise écarte progressivement les mèches sombres
qui dissimulent ta figure. Une larme y coule, suivit d'une autre,
puis tes joues sont rapidement inondées. Gouttes de lumières
perdues dans les cieux, s'accrochant désespérément
à de maigres bras qui les rejetteront finalement, d'un geste
bref de paupière. J'admire tristement ses reflets d'étoiles
s'envoler puis disparaître, t'arrachant un gémissement
étouffé : ton sanglot.
Mon amour qui tremble
en retenant tes larmes
Cette main que je
serre est si fine et si faible
Tes larmes qui filent deviennent
des étoiles
Et, enfouies dans le ciel, filent à
nouveau
- Pardon.
Tu te relèves rapidement, évitant mon
regard, et me tournes le dos. Cette ville, toujours cette ville, qui
te vole à moi… Je m'assois et fixe la même direction
que toi. Des lumières, des couleurs, des étoiles, le
silence, l'herbe fraîche…et quelques tâches humides
sur mon t-shirt. Le parfum du souvenir m'envahit, j'ai peur que
tu regrettes à nouveau. Je me redresse, prends ta main,
t'arrache à ce paysage.
- Allons-y.
Tu ne protestes
pas, et resserres même un peu plus tes doigts aux miens, malgré
tes yeux rivés timidement vers le sol. Jamais je ne t'aurais
cru aussi incertain. Chaque jour, je découvre une nouvelle
facette de ta personnalité, un autre bout de ton cœur que tu
acceptes de me montrer.
Nous rebroussons chemin ensemble,
marchant lentement le long de ces rails délabrés,
jusqu'à repasser devant la fleur que tu as plantée.
Tu ne la vois pas, ou fait mine de ne pas l'avoir remarquée.
Goutte de pureté dans un océan de boue, déracinée
puis élevée fièrement là où elle
n'a jamais demandé d'aller. Dernier espoir, dernier
souffle de vie alors qu'autour il n'y a rien. Et si personne ne
l'avait arrachée ? Elle serait restée au milieu
de toutes ces semblables, belle mais vite oubliée, fanée
avant même d'avoir vécu.
Tellement toi…
Je
réalise combien tu as besoin de moi. J'ai un peu peur,
soudain, de ne pas être à la hauteur, de ne pas arriver
à te donner tout ce dont tu as besoin. J'espère que
tu comprendras mes erreurs. Je suis un amoureux maladroit.
Etoiles colorées
dans le ciel limpide, mouillées de rosée, maintenant
sur la route
Sur les rails putréfiés, une minuscule
vie se loge, quatre pétales de fleur
Pourvu que nos mains
jointes ne se séparent pas
Pourvu que nos doigts
joints ne se séparent pas
- C'est amusant toutes ses étoiles filantes, tu ne trouves
pas ? On dirait que le ciel va nous tomber sur la tête !
Je
te regarde et souris. Tes larmes ont séché, tu es
redevenu celui que je connais.
- La nuit est tellement claire…
comme si le soleil n'était pas vraiment couché.
Allez, viens !
Soudain, tu te mets à courir, tirant
abruptement sur mon épaule. Je te suis en riant, mes pieds
dérapant sur la terre humide, et nous suivons ces rails
ensemble. Peu importe combien de fois je perdrais l'équilibre,
tu m'aideras à me relever. Et si c'est ton tour de
trébucher, je serai derrière toi pour t'empêcher
de tomber. Les doigts finement entrelacés, nous fonçons
tête baissée vers notre futur. Ta main salissant la
mienne.
Etoiles filants
au-dessus de nos têtes, comme une pluie de printemps ou de
crépuscule
Pieds nus sur la terre immaculée, nous
suivons ces rails comme seul indice
Ta main qui nous relie est
chaude
Et ton poing toujours
sale
Tu tends la main et accélère, m'entraînes dans ta course folle vers les étoiles. Je sais qu'à partir de maintenant, plus rien ne t'arrêtera. J'espère juste que j'arriverai à te suivre… car j'ai autant besoin de toi que tu as besoin de moi.
Les étoiles
tombent sur le panorama, nous suivons tes ongles noircis
Pourvu que nos mains
jointes ne se séparent pas
Pourvu que nos cœurs
joints ne se déchirent pas
Une petite review ? Onegaiiiiiiii ! °supplique de l'auteur qui n'a jamais de review... ou très peu°
Et je viendrai voir ce que vous écrivez ! (ça ressemble à du chantage mais c'est promis, j'irai vraiment vous lire !)
