Bonsoir à tous! Oui, oui, je suis de retour, déjà :)
Je dois vous avouer que cette fanfiction mijotait dans ma tête depuis un moment et que je suis contente de pouvoir me remettre à travailler dessus :) Mais je vous dois quelques explications :)
Vous aurez sans doute déjà remarqué que j'aime beaucoup les chats (mon chat du silence, qui devient peu à peu ma signature, en est la plus belle des preuves), aussi ne serez-vous pas surpris que cette histoire parle de chats (surtout si vous savez que 'Cheshire' est lié au mot 'chat' dans Alice in Wonderland). Par contre, je dois avouer qu'il y aura peut-être des moments de craquage dans cette fic' (je l'avais commencée vraiment pour rigoler, mais l'ambiance me plait bien, et j'ai envie d'essayer d'aller au bout :) ), étant donné que notre pauvre John va réaliser petit à petit que Sherlock se comporte un peu comme un chat (les heures de sommeil en moins), et qu'il va plutôt aimer l'idée, ce qui peut donner à cette fic' un côté... bizarre? Je ne sais pas, dites-moi, et je verrai selon vos avis si je continue ou pas ^^ (au pire je le ferai juste pour le délire).
Dernière chose : je me comporte moi-même pas mal comme un chat, on me l'a déjà fait remarquer, alors certaines descriptions que John pourrait faire de filles qui ressemblent à des chats sont inspirées de moi et de personne d'autre. Je ne voudrais pas vexer quelqu'un sans le vouloir, donc je précise, ce n'est ni une critique ni une façon de m'en moquer. (Sinon, je suis bizarre, et je l'assume, maow!)
Cette fic' sera écrite du point de vue de John :) Et elle est vouée à contenir du slash :)
Je ne détiens aucun droit sur la série Sherlock, ni sur les délicieuses personnes qui prêtent leurs corps à mes héros préférés.
Tout avait commencé par un chat.
Enfin, pour être plus clair, tout avait commencé par l'arrivée impromptue de Mrs Hudson dans notre appartement au moment où Sherlock achevait de disséquer un rat sur le plan de travail de la cuisine.
Après plusieurs longues nuits emplies de couinements et autres bruits étranges, mon colocataire et moi-même avions fini par déloger l'insupportable animal de nos murs. Évidemment, Sherlock avait en tête une série d'expériences auxquelles le rongeur pourrait contribuer, et il fut nommé "assistant à la recherche" – une façon élégante de dire que son corps allait être légué à la science.
Notre propriétaire, habituée aux manies du détective, n'était pas le moins du monde impressionnée par l'animal, mais nous questionna sur son origine, et ses yeux s'écarquillèrent à l'idée que puisse ramper entre ses murs ce qu'elle imaginait déjà être "une immense colonie de rongeurs". Malgré les explications rassurantes de Sherlock, il fut impossible de faire entendre raison à la vieille dame, qui décidé de "prendre les choses en main".
Et c'est ici qu'intervient le chat.
Il avait tacitement été décidé que je serais celui qui s'occuperait de l'animal : Sherlock, égal à lui-même, refusait d'accorder la moindre importance à ce qui ne pouvait servir pour une expérience (et Mrs Hudson avait été très claire sur le traitement qui devait être accordé à la pauvre bête). Après une très longue discussion avec notre propriétaire à propos du nom qui serait donné à la petite boule de poils (qui peut me remercier de lui avoir évité les ridicules surnoms de Poupousse, Pelote et Minouchet), il fut baptisé Cheshire.
Cheshire avait une robe noire, et des yeux d'un bleu-gris qui rappelait fortement les yeux de Sherlock. Il avait une fâcheuse tendance à faire la sieste sur mon fauteuil préféré, à dormir sur mon lit pendant la nuit et à se mettre à ronronner au son du violon.
Après une semaine de cohabitation, Cheshire se faisait doucement une place dans notre quotidien. En plus de nos tasses de thé, je remplissais chaque matin un bol de lait, je ne trébuchais plus lorsqu'il s'enroulait autour de mes jambes, et j'apprivoisais petit à petit notre farouche compagnon.
Tout bien pensé, le félin avait plus que la couleur des yeux en commun avec Sherlock. Tous deux froids au premier abord, ils se révélaient être des compagnons faciles à supporter. Ils avaient tendance à envahir mon espace personnel et ma vie privée, à reculer d'un pas quand je voulais les approcher, et à me jeter ce regard qui voulait dire "John, cesse d'énoncer ce qui est évident".
Un soir, alors que Sherlock s'était installé dans le salon pour polir son violon pendant que je lisais dans le canapé, Cheshire, qui jusque-là dormait dans un coin, s'approcha, sauta gracieusement sur le canapé, et s'installa sur mes genoux. Surpris, je caressai d'une main hésitante le dos de l'animal, qui se laissa aller à ronronner son contentement. Je laissai un sourire éclairer mon visage, posai mon livre, et laissai courir mes doigts le long de l'échine du chat, pour rejoindre sa tête et gratter gentiment ses oreilles. Récompensé par l'intensification de ses ronronnements, je continuai à caresser Cheshire, qui semblait apprécier tout particulièrement l'attention qui lui était accordée.
"John, je te saurai gré de faire cesser immédiatement le vacarme infernal qu'engendre cette créature."
Je sursautai, surprenant le chat, qui sauta vivement de mes genoux pour aller réfugier dans ma chambre.
"Un 'vacarme infernal', Sherlock?"
"Je n'arrive pas à penser quand cette boule de fourrure est dans les parages. Il est incapable de rester en place, et il respire trop fort!"
J'empêchai le rire qui montait lentement dans ma poitrine de sortir de ma bouche, et je toussai pour cacher mon amusement, mais mon colocataire, toujours attentif aux moindres détails, me jeta un regard noir avant de lever les yeux au ciel.
"Sherlock, Ches' est un chat. Ces animaux dorment énormément, mais ils ont aussi besoin de bouger, et il est hors de question que je l'enferme dans ma chambre afin que sa… respiration ne trouble pas ta réflexion."
"Ches', hein?"
Le dédain est parfaitement décelable dans le ton du détective, et je ne peux pas m'empêcher d'être surpris par sa remarque.
"Sherlock?"
"Cet animal est là depuis à peine une semaine, et vous en êtes déjà aux familiarités ?"
"C'est un animal, Sherlock. Ce n'est pas comme si je tutoyais une personne que je venais de rencontrer, il n'y a pas de conventions sociales à respecter."
Après coup, je ne pus m'empêcher d'ajouter :
"Tu n'es pas jaloux, tout de même, Sherlock?"
Le détective se contracta dans son fauteuil et cessa tout mouvement pendant quelques secondes. Puis, brusquement, il se leva, prit avec lui son violon et son archet, traversa la pièce sans me regarder, entra dans sa chambre et claqua la porte. Quelques secondes plus tard, un chapelet de notes emplissait l'appartement, et Cheshire descendit l'escalier pour venir se poster devant la porte close du détective, l'oreille dressée et l'air attentif.
Je ne comprenais absolument pas ce qui venait juste de se passer.
oOoOoOo
Cette-nuit-là, dès que Sherlock eut fini de faire valser son archet sur les cordes du violon, Cheshire remonta les escaliers pour venir dormir sur mon lit, comme il en avait pris l'habitude.
"C'est étrange, tout de même, que Sherlock n'aime pas Ches'… Il n'est pas agressif, il est propre, et ne miaule pas sans raison… C'est un gentil chat."
Lequel gentil chat était en train de faire sa toilette sur mon lit. Bon, et bien, soit, ça va avec le fait d'être un chat, ce genre de comportements.
Je me mis en pyjama et préparai mes vêtements pour le lendemain avant de me retourner vers le lit où Cheshire m'attendait, me regardant de manière étrange.
"Ches', ne fais pas ton Sherlock, pitié. Ne me regarde pas comme si j'étais stupide et naïf."
Ce que je suis probablement. Mais ça, je n'allais pas le dire au chat. Il aurait pu aller le répéter à Sherlock.
Je secouai la tête. Je commençais à avoir des idées bizarres. Ce n'était pas parce que mon colocataire et mon chat avait des comportements en commun que j'allais commencer à les associer à chaque fois que je pensais à l'un d'entre eux.
Je laissai échapper un soupir avant de finir par me glisser entre les draps, et de laisser toute pensée s'éteindre. Les idées bizarres pouvaient attendre demain.
oOoOoOo
Je me réveillai le lendemain avec un poids sur la poitrine. Je paniquai une seconde avant de me rappeler que je dormais avec un chat, et que ce chat avait tendance à aimer la chaleur et à se rapprocher de mon visage au fil de la nuit.
Je le poussai gentiment sur le côté avant de me lever et d'enfiler mon peignoir pour commencer ma journée.
Sherlock était dans la cuisine, une tasse de thé devant lui, plongé dans le journal du matin. Il n'y avait pas de thé pour moi, mais il était rare que le brillant détective en fasse pour nous deux, alors je ne m'en formalisai pas.
"Bonjour, Sherlock."
Il ne me répondit pas. Il devait être encore fâché pour ma remarque de la veille.
Je poussai un soupir las.
"Je m'excuse pour ce qu'il s'est passé hier, Sherlock."
"Mmm."
Bon, mieux, mais pas encore ça. Je lui resservis une tasse de thé chaude, y ajoutai deux sucres, et la posai devant lui. Il ne m'ignora pas et se mit à boire le thé que je venais de lui servir. Point pour moi, alors.
Je me contentai d'un œuf et de toasts pour le petit déjeuner. Cheshire arriva dans la cuisine alors que je finissais mon repas, et je me levai pour lui préparer une soucoupe de lait.
Sherlock fit claquer bruyamment sa langue, mais ne commenta pas. Je le regardai une seconde, intrigué, avant de hausser les épaules : s'il voulait être jaloux de Ches', il n'avait qu'à l'être. Je ne comprenais pas pourquoi, mais je le laisserais faire, et je me contenterais de l'observer pour essayer de comprendre le pourquoi de cette jalousie.
J'ouvris définitivement ce matin-là "L'Affaire Cheshire".
Bon, pas trop bizarre pour le moment, je pense :)
On verra bien ce que vous en penserez :p
Review?
- Layla
