Voici ma réponse au 55ème défi du Poney Fringant, sur les Nazgûls. C'est court, mais j'espère que vous apprécierez !
Sa plus grande peur
La double porte s'ouvrit à la volée. Le Nazgûl resta un court instant immobile, le temps de regarder la pièce qu'il avait sous les yeux. Et puis la bête ailée passa la tête, puis les épaules et son corps entier entra.
Il tordit son cou reptilien vers son sinistre cavalier et lui lança un cri –comme une question- en dardant sa langue fourchue. En guise de réponse, le Spectre le poussa plus en avant et dégaina une épée flamboyante qu'il leva haut.
Le jeune magicien, même s'il avait compris à quoi il devrait faire face avant même que ne s'ouvre la double porte, ne put s'empêcher de faire un pas en arrière. Il leva son bâton, qui lui sembla dérisoire par rapport à l'arme de son adversaire et tenta de parler.
En vain. La terreur qui bouillonnait dans ses entrailles l'empêchait aussi de se concentrer et de parler. Voyant sa proie épouvantée, le Spectre se laissa glisser de sa monture sans se départir de sa prestance terrifiante. Le magicien tomba assis par terre en arrière et son regard plongea sous la capuche.
Un visage spectral, étiré, blanc opaque, se dessinait sous son capuchon sombre. Un visage de mort, sans la moindre expression ni sans la moindre consistance. Une vision de cauchemar.
D'un côté son épée, de l'autre sa masse hérissée, plus haute que le magicien. Il sembla hésiter sur lequel des deux choisir. Et il puis leva sa masse et la fit tournoyer en direction de son adversaire, si facile à tuer, tout paralysé de peur qu'il était.
« Riddikulus ! »
Lupin s'interposa. Le Nazgûl se transforma en la lune un instant puis se dégonfla comme une baudruche.
« Finnigan ! Aux prochaines vacances, vous vous plongerez dans un livre scolaire, plutôt que dans un livre de moldus ! » grinça le Professeur, narquois.
