Mesdames et messieurs, voici dévoilé devant vos yeux ébahis, la toute première fanfic Eddings en francais de tout FFnet!
Ce qui va suivre est une petite fanfic commencée à la place d'apprendre des formules de maths ! J'ai quand même fini par les savoir mais je ne veux pas lâcher cette histoire qui m'a bien plu. A vrai dire, j'hésite encore sur la fin. J'ai plus ou moins une idée de la fin ultime mais je n'arrive pas à me décider entre un One-Shot assez long ou au moins un ou deux autres chapitres…
Bonne lecture, ô admirateurs/-trices de Eddings !
Une jeune fille appelée Sarah marchait dans la sylve des dryades. Elle chantait une vieille mélodie qu'elle avait entendu en fois à la cour de l'empereur de Tolnedrie qu'elle venait de quitter. Cette chanson racontait l'histoire d'un jeune rivien qui était tombé amoureux d'une sirène. Celle-ci ne pouvait vivre hors de l'eau mais le garçon était incapable de survivre dans submergé. De plus, la sirène était la première fille du roi de la mer des vents ; elle était donc condamnée à porter la couronne à la mort de son père. Pour toutes ces raisons, elle avait décidé de tuer son amant pour lui éviter de ressentir trop de chagrin lorsqu'elle devrait s'absenter à jamais pour rejoindre son devoir au fond des abysses et se consacrer à son royaume.
Peu importe, Sarah marchait à travers la sylve des dryades. Et comme elle chantait, des larmes roulaient le long de ses joues. Ces paroles lui rappelaient les raisons pour lesquelles elle avait fuit. Elle aimait éperdument Hamgard, le fils de Ran Borune XXIV mais elle n'avait pas osé le lui dire. De toute façon, sa modeste condition les aurait empêché de vivre pleinement leur amour.
Maintenant, elle marchait au hasard droit devant elle, ne sachant où aller. Lorsque la nuit tombait, elle grimpait dans un arbre pour se mettre à labri des bêtes sauvages et attendait poindre le jour en somnolant. Alors, elle redescendait de son perchoir et continuait sa marche. Dès qu'un bosquet plein de baies croisait son chemin, elle s'en mettait plein la bouche et en remplissait ses poches pour se nourrir jusqu'au prochain ravitaillement. Des fois, il lui arrivait d'entendre de l'eau. Elle infléchissait alors sa route vers la source et restait assise de longues heures au bord du lac ou du ruisseau qui se trouvait là, en plongeant une canne à pêche de fortune dans le liquide transparent. Apres avoir ainsi attrapé deux ou trois poissons, elle s'estimait satisfaite et elle repartait pour nulle part.
---
Cet après-midi, les dryades étaient d'humeur folâtre. Elles ne pensaient qu'à jouer. Il faut dire qu'il pleuvait depuis quelques jours et que le soleil venait de faire sa réapparition. Cependant, leur enthousiasme s'apaisa rapidement quand elles virent cette intruse pénétrer leur domaine sans autorisation. Elles décidèrent de ne pas la tuer tout de suite mais de la suivre et de l'observer. En fonction de ses agissements, elles décideraient de son sort.
Trois jeunes dryades aux cheveux de feu furent assignées à cette tâche. Le soir venu, après une première journée de filature, les trois dryades apprécièrent grandement la réaction de la jeune fille. Elle n'avait pas la même absurde attitude dont faisaient preuve les autres humains qui leur avait été donné d'observer. Alors qu'eux s'acharnaient, quand l'obscurité croissait, à couper du bois, à faire du feu et à planter dans le sol une sorte de maison dépliable, cette humaine là grimpait dans un arbre, mangeait quelques baies et s'assoupissait en haut de son perchoir. De la même manière, les filles de la forêt furent agréablement surprises par leur proie au cours de la journée du lendemain. Il lui était arrivé à de nombreuses reprises de croiser des animaux sauvages mais jamais elle ne fit mine de vouloir les chasser. Au contraire, on aurait même dit qu'elle en avait peur. Elle se nourrissait exclusivement des fruits des arbres et de quelques poissons attrapés de manière fort exotique dans les cours d'eau. En plus, elle ne gaspillait rien ! Elle s'arrêtait de pêcher lorsqu'elle avait atteint un nombre suffisant de poissons. Elle ne passait manifestement pas des heures assise devant une étendue d'eau glougloutante en plongeant un étrange bâton dedans par plaisir, comme bon nombre d'humains, mais par nécessité.
Après 4 jours d'une surveillance acharnée, la communauté dryade finit par accepter de révéler leur présence à cet être étrange
---
Cela faisait à présent 4 jours que Sarah marchait dans la sylve et son chagrin avait fini par s'atténuer. Alors qu'elle entreprenait l'escalade d'un arbre pour la nuit, une petite créature vêtue de vert et pourvue d'une chevelure exceptionnellement cuivrée fit son apparition en face d'elle. Sarah émit un mouvement de recul, regarda à gauche, puis à droite et se rendit compte qu'elle était encadrée par une petite dizaine de ces créatures. Voyant qu'elles ne semblaient pas armées et ne manifestait aucune agressivité, elle prit le parti de s'asseoir et d'attendre la suite des évènements, immobile. Une minute s'écoula sans que rien ne se passe puis une des dryades s'approcha de Sarah, lui prit le bras et noua un lien autour de son poignet. Ne sachant comment réagire, Sarah prit sa sacoche, y plongea la main et en ressorti une poignée de baies qu'elle offrit à la dryade. Cette dernière tendit des mains en coupe et reçut les fruits. Cette cérémonie muette achevée, la dryade fit signe à Sarah de se relever et de les suivre. Ce qu'elle fit, curieuse.
---
Lorsque les trois dryades-espionnes ainsi que quatre autres venues à la rescousse se déployèrent autour de l'humaine, elles redoutaient un peu sa réaction. Elles s'attendaient à ce qu'elle hurle ou sorte une arme et les en menace mais elle n'en fit rien. Au contraire, elle resta calme et silencieuse et attendit que quelque chose se passe. Déconcertées, les dryades restèrent un moment en cercle sans bouger puis la plus téméraire d'entre elles s'avança d'un pas et osa toucher l'humaine. Cette dernière frémit un peu mais se laissa faire. Quand Xelaï lui attacha le talisman, elle ne se débattit même pas. Elle lui proposa même en retour une partie de ses réserves de nourriture. Face à cette attitude favorable et respectueuse, les dryades estimèrent d'un commun accord que cette intruse était moins dangereuse que ce qu'elles auraient pu penser au premier abord. Elles la menèrent donc dans leur fief au cœur de la forêt.
D'ordinaire, on ne met pas plus d'une demi-journéee pour rejoindre le cœur de la sylve mais là, c'était différent. Les dryades ne pouvaient pas se déplacer d'arbres en arbres comme à l'accoutumée à cause de l'humaine. Elle était bien trop lourde et pas assez habile pour marcher sur les branches ! Il fallait donc marcher par terre et contourner les arbres, ce qui prend beaucoup plus de temps !
---
Bien après la tombée de la nuit, Sarah, guidée par la délégation dryade arriva dans le royaume sylvestre. Un grand nombre de filles toutes plus rousses les unes que les autres se tenait çà et là, perchées dans les arbres alentours ou courant après un papillon qui passait par là. Au centre de la clairière dans laquelle elle venait d'atterrire, Sarah découvrit un arbre énorme dont dix hommes n'auraient pas suffit à l'encercler ! Ses grosses branches se dressaient vers le ciel et à elles seules, elles auraient pu constituer un arbre indépendant d'assez belle taille. Ce devait sans doute être le pilier du monde dont parle certaines légendes…
C'est alors qu'une femme un peu plus grande que les autres fit son apparition. A son approche, toutes les dryades inclinaient la tête et certaines d'entre elles esquissaient une révérence. Contrairement aux autres créatures, celle qui s'avançait avait les cheveux foncés, presque bruns avec tout de même, des reflets cuivrés qui jouaient avec le soleil. Son teint vaguement vert faisait ressortir ses yeux émeraude et sa démarche était en tout point royale. Quand la supposée reine se trouve devant elle, Sarah se fendit d'une révérence appliquée.
>Bonjour Paldan.
>Bon… Bonjour bredouilla Sarah. Mais, je m'appelle Sarah…
>Devant l'ignorance de la jeune fille, la reine sourit.
>Ici, tu ne t'appelles pas Sarah. Bienvenue chez les dryades Paldan. Je suis leur reine, Xantaï, et voici mon arbre dit-elle dans un large mouvement du bras en direction du 'pilier du monde'.
>Honorée, Xantaï
>Tout l'honneur est pour moi !
Et alors que tout l'entretient s'était tenu à voix basse, la reine haussa sensiblement la voix et lança à l'assemblée réunie là
>Mes filles, j'ai l'immense privilège de vous présenter Son Altesse Paldan !
A ces mots, toutes les dryades s'inclinèrent révérencieusement devant Sarah qui ne comprenait plus rien. Mais quand elle voulut demander des explications à Xantaï, elle lui signifia de se taire d'un geste impérieux de la main.
L'instant d'après, une voix résonnait dans sa tête. Surprise, elle regarda en direction de la reine des dryades qui hocha la tête d'un air rassurant.
Ne t'en fais pas reprit la reine dans sa tête. Garde ta surprise pour plus tard ! Je t'expliquerai tout ce que tu as besoin de savoir lorsque nous serons seules.
L'instant d'après, la voix de Xantaï avait disparu et Sarah se retrouva confrontée de nouveau à la tempête d'interrogations qui faisait rage dans son crâne.
---
A l'annonce de Xantaï, les dryades n'en revenaient pas. L'intruse qui s'était introduite dans leurs territoires et y rôdait sans permission depuis cinq jours se trouvait devant elles. Celle qui se faisait appeler par moult noms d'oiseaux et adjectifs peu recommandables avait été capturée et amenée sur un plateau à Xantaï et au lieu de la punir, cette dernière l'avait présentée sous le nom de Paldan. L'incompréhension régnait mais toutes se soumirent à la volonté de leur souveraine et s'inclinèrent aux pieds de l'Héritière.
Quand la cérémonie improvisée en l'honneur du retour de l'Héritière prirent fin, Xantaï guida Paldan vers son arbre et les dryades rassemblées dans la clairière purent s'en retourner dans leurs arbres, ou vaquer à d'autres occupations bien plus intéressantes comme chercher un beau mâle trop aventureux ! Quelle que fut l'option choisie, les dryades commentèrent longuement l'événement. Cette jeune file grêle aux yeux délavés et aux cheveux désespérément blonds allait être élevée au rang le plus haut et le plus sacré de la hiérarchie dryade ! Mais ce qu'elles n'acceptaient pas, au-delà l'imperfection manifeste de son apparence physique, c'était l'incorrection dont elle avait fait preuve en violant les frontières de la Sylve sans permission.
---
Les révérences et les belles paroles se succédèrent pendant une bonne demi-heure puis, estimant sans doute que cela suffisait, Xantaï tira Sarah par la manche et l'emmena vers son arbre. Là, à l'abri des oreilles curieuses, Sarah put enfin discuter calmement, ou du moins au calme, avec la reine.
>Mais qu'est ce que c'est que cette histoire ! Par Nedra, je veux et j'exige d'excises excuses ! lança Sarah en appuyant bien sur chacun de ses mots.
>Calmez-vous Paldan. Vous êtes l'Héritière, voilà tout.
>Comment ça, 'voilà tout' ! Qu'est ce que ça signifie ? Expliquez-moi, mince ! Je suis tout de même concernée d'assez près pour être au courant de… de ce… Et puis arrêtez de m'appeler par ce nom ridicule ! Mon nom est Sarah !
>Il faudra vous y faire. A partir de maintenant, vous vous appellerez Paldan. Oubliez Sarah, elle n'a plus lieu d'être. Elle a accompli ce pourquoi elle était née. Maintenant, elle n'existe plus que dans vos souvenirs ! Vous êtes Paldan depuis le commencement et ni Nedra ni même Torak n'aurait pu le changer. Après une courte pause, Xantaï reprit. Je vais vous raconter l'histoire dont vous avez toujours fait partie si vous y tenez tant que ça. Mais je vous préviens, elle est longue.
>Ça tombe bien, j'ai tout mon temps. Ne vous en faites pas à ce niveau.
>Soit. Xantaï respira profondément et commença. Les dryades vivent dans cette forêt depuis bien longtemps. L'arbre dans lequel nous nous trouvons actuellement fut le premier du monde. Bien plus que cela, il est le pilier de notre société et de notre mythologie. C'est à travers lui que la Destinée s'est exprimée pour la première fois. De cet Evénement majeur, en est ressorti les Trois Livres qui renferment toute notre existence ici. Le premier est consacré à la Création. Il parle de la naissance du monde et de son enfance. Le deuxième volume commence lorsque Torak fend le monde avec l'Orbe. Toute la période de l'Âge de Guerre y est relatée. De l'expédition de Belgarath avec les gars de Cherek dans la tour du Dieu Dragon jusqu'à l'avènement d'Essaïon, nouveau dieu des Angaraks et du retour du roi de Riva sur son trône. Le troisième et dernier livre s'appelle l'Héritier et annonce la venue d'un être élu entre tous pour guider le peuple dryade jusqu'à son salut. « la mort de l'Héritier entraînera la fin de l'empire dryade ». Xantaï avait prononcé ces paroles avec une telle gravité que Sarah en eut des frissions.
>Il est dit dans le livre, reprit la reine, que l'Héritier sera celui qui ne se figera pas après avoir passé le talisman à son poignet gauche.
A ces mots, Sarah regarda successivement le bracelet que la dryade lui avait attaché autour du bras lors de leur rencontre dans la forêt et la reine des dryades. Cette dernière répondit d'un hochement de tête à la question muette que posait Sarah quant à la provenance du lien.
dites moi ce que vous en pensez svp. j'ai encore écrit un peu la suite. je pense que je vais abandonner l'idée du OS parce que ca deviendrait vraiment trop long. mais pour le coup, j'ai plus vraiment d'idée précise quant au nombre de chapitres...
reviewers, revieweuses, soyez en remercié(e)s!
Humblement, Dame Fléau d'Armes.
