Point de vue Bella
«J'arrête tout désolé mais je ne peux plus continuer...
- Comme tu voudras Isabella mais n'oublies pas que tu m'appartiens et que je te retrouverai où que tu ailles...»
Ces paroles sont les derniers vestiges de ma vie passée, celle qui devra à partir de maintenant être morte et enterrée, où plutôt laissée à Phœnix. Ainsi que ces bleus sur mes avants bras et son rire cynique qui hante mes nuits d'horreur. J'avais pris un avion plus tôt dans la soirée, afin de quitter le monde de la «prostitution».
Alors que ma voiture venait de tomber en panne, je courais à perdre haleine comme pour lui échapper, juste avant d'apercevoir la plage que l'on appelait, ici, la Push.
Toujours chancelante sur mes pieds, à cause de ma maladresse mais aussi de mes membres douloureux, je m'affalais sur le sable devenu froid, à la nuit tombée. Incapable de me relever, les blessures aux niveaux de mes genoux étant plus que douloureuse. Aucun son ne venait me montrer une quelconque présence. Juste un affreux bourdonnement infernal se jouant dans mes oreilles et ma tête. Mes yeux se fermaient d'eux-mêmes. Je ne pouvais lutter. Après des nuits d'insomnies et des jours intensifs de travail, et après avoir mis mes sentiments à rude épreuve, je m'endormais là sur cette plage.
En ouvrant légèrement mes yeux après avoir sentie des bras me porter, je vis une ombre noir. Un homme me portais, je ne voyais pas son visage, juste le sable défilant sous mes yeux. Le bruit assourdissant ne s'était pas tût dans mes oreilles, et c'était bien dommage. Autours de moi tout était noir, le néant absolu.
La froideur de la nuit me faisait frissonner et avant que je ne puisse dire ou faire quoi que ce soit je me retrouvais une nouvelle fois endormis dans un lit moelleux.
Point de vue Edward
Elle était là dans mes bras, inconsciente. Couverte de bleus, d'hématomes plus ou moins importants, et d'égratignures. Ses yeux chocolat n'exprimaient aucun sentiment. Ses cheveux blonds faisaient tâche dans le décor avec sa si jolie frimousse. Sa peau était douce et rugueuse par endroit, là où le sang avait séché. Étrangement elle me rappelait quelqu'un, mais ce quelqu'un m'échappait. La pluie, froide de septembre, coulait sur les joues de la belle endormie. Ses yeux s'ouvraient de temps en temps. Et elle marmonnait souvent des choses inintelligibles. Je touchais son front. Il était brûlant. Je savais d'ors et déjà qu'une longue nuit s'annonçait devant moi...
Après l'avoir déposé dans mon lit je lui fis prendre un médicament, dans l'espoir qu'elle guérisse au moins de la fièvre. Toujours inconsciente elle avalait le médicament sans rien dire. Même souffrante elle était affreusement belle.
Edward il faut te ressaisir
Oh mais toi c'est bon elle est si belle
Elle est surtout faible et c'est une femme battu donc femme à problème
Tais toi
Je stoppais ma conversation mentale, et la regardais de nouveau. De temps en temps son front se plissait et ses sourcils s'arquaient.
Après avoir lutté des secondes, des minutes voir des heures entières contre le sommeil je me retrouvais dans le même état amorphe que la belle qui se trouvait dans mon lit à la différence que moi je me trouvais dans mon fauteuil.
Point de vue Bella
Je me réveillais en sursaut. Où suis-je? J'avais beau regarder la chambre dans tout les sens elle m'était complètement inconnue. Mes yeux continuaient de faire la navette, quand je m'arrêtais sur une masse volumineuse placée contre moi. Le haut du corps du jeune homme était posé contre mon bras. Des cheveux aux reflets dorés voir même cuivrés était désordonnés sur sa tête. Je n'osais pas bouger de peur de le réveiller. Il tourna sa tête vers moi, toujours endormis. J'avais maintenant tout le loisir de voir son si beau visage. Tel un dieu grec, le nez droit, les traits parfais, les lèvres pulpeuses, les yeux, même clos, magnifique. Bref un visage des plus agréables à regarder.
Mon cœur battit de plus en plus vite quand je repensais à mon parcours pour arriver ici, et ici c'était je ne sais où. Sans le vouloir je retirais ma main sur laquelle était appuyé le bel adonis à côté de moi.
- Hum qu'est-ce que...?
Il releva la tête et je cessais de respirer. C'était un geste idiot de ma part mais j'avais une boule coincée dans mon estomac et elle ne voulait pas s'estomper.
Il vrilla automatiquement ses yeux vers les miens. Et c'est ainsi que ses prunelles émeraudes
rencontrèrent les miennes chocolats.
- Bonjour.
Sa voix était encore plus magnifique que son physique. Son doux ténor résonnait en moi encore quelques secondes comme une douce et belle mélodie. Son sourire en coin m'aurait fait fondre immédiatement si... Si je ne repensais pas sans cesse aux menaces de James. Je sais qu'il allait les réalisées.
- Bonjour...
Je répondis la voix tremblante, et un sourire timide ayant pris place sur mon visage durant cinq infimes secondes.
Son sourire s'agrandit encore plus, et on pouvait y voir sa dentition parfaite. En faite cet homme était parfait. Je rougies malgré moi à mes propres pensées. Déjà il fallait que je me rappelle des règles. Premièrement ne pas avoir d'histoire d'amour ou autre avec le client. Mais là c'était différent il n'était pas mon client et je n'étais pas cette Escort Girl vulgaire du quartier le plus mal famé de Phœnix.
- Que veux-tu prendre pour ton petit déjeuner? Je pense que tu dois avoir faim après cette nuit. Ça ne te déranges pas si je te tutoies?
- Non pas du tout merci je ne sais pas fait ce que tu veux je mangerais ce qu'il y a
- L'invité est roi. Dans ton cas reine.
- Oui mais on est chez toi enfin je présume.
- Oui, bon on va aller tout préparer dans la cuisine. Tu penses pouvoir te lever?
- Oui ne t'inquiète pas je vais essayer.
Aussitôt dit aussitôt fait. Je me levais titubant légèrement, mais restais bien fermement en équilibre sur mes jambes. Il sourit et m'indiqua la cuisine. Je le suivais silencieusement dans cette grande pièce illuminée. J'arrivais alors dans cette magnifique pièce: la cuisine. Je la trouvais magnifique. Cet homme devait être riche où avoir des parents aisés pour avoir des pièces ainsi. Je n'avais pas vu le reste de la maison mais déjà la chambre ainsi que la cuisine étaient magnifiques.
- Je ne t'ai même pas demandé ton nom.
- Je m'appelle Isabella, mais je préfère Bella.
- D'accord et bien moi c'est Edward, Edward Cullen. Alors que s'est-il passé hier pour que je te retrouve couverte de bleus et évanouie dans le sable?
- Et bien je ne m'en souviens plus très bien.
Il leva alors son visage dans ma direction, quittant deux minutes sa préparation.
- Tu ne te souviens pas de ce qu'il s'est passé avant?
- Et bien j'ai quitté mon boulot et j'ai en même temps quitté mon petit ami si on peux le qualifié ainsi. J'ai pris le premier avion et ma voiture est tombée en panne près d'ici.
- C'est lui qui t'as frappé?
- Oui...
- N'ai pas honte. Tu bossais pour lui?
- Oui
- Tu faisais quoi?
- C'est délicat et un peu honteux
- Je t'écoute je te promet de ne pas te juger Bella
Bizarrement entendre mon prénom dans sa bouche me redonna plus confiance en moi.
- J'étais Escort Girl... En faite il y a deux mois il m'a retrouvé amnésique dans une ruelle. J'avais été dépouillé et il m'a conduit à l'hôpital. Les médecins en ont déduit à un traumatisme crânien. Et il m'a demandé si je me souvenais de lui, car il était mon petit ami et pour ne pas lui faire de la peine je suis restée avec lui. Il m'a indiqué mon prénom, et il m'a montré mon «travail». Ainsi j'ai dû subir les mains baladeuses de plusieurs vieux riches qui n'étaient pas satisfaits de leur femme.
- Oh. Je suis désolé. Pour tout. Tout d'abord pour ta mémoire ensuite pour ton petit ami. Et puis je ne trouve rien à dire je suis vraiment désolé.
- Merci mais je pense que je vais survivre. Seulement maintenant il faut que je me trouve un appartement, de l'argent, une voiture et un travail.
- Tu peux rester ici. Pour l'argent j'ai ce qu'il faut, pour le travail je pourrais toujours t'aider. Pour la voiture je pourrais voir avec mon père. Et il te faut des vêtements je vais demander à ma sœur Alice de venir t'en apporter quelques uns et elle t'emmènera faire les magasins. De toute façon tu dois faire sa taille.
- Merci mais je ne veux pas te déranger, ni abuser de ton hospitalité et de ta gentillesse.
- Ce n'est rien, c'est normal et tu es encore faible. Hier tu avais de la fièvre. J'espère qu'elle est passée.
- Je crois oui, merci encore en tout cas.
- Arrête de me remercier et mange !
Je lui souriais alors que je commençais de croquer dans une tartine faite de ses propres mains à mon attention. Il me regarda manger attendant peut être un compliment de ma part : ce que je fis.
- C'est très bon merci.
- De rien
Il mangea à son tour. Après le petit déjeuner il me laissa me doucher et m'habiller à ma guise. En effet dans ses placards de dressing se trouvaient quelques tenues féminines. Surement de sa sœur. Ou de sa petite amie, me faisait retomber soudain sur terre, ma conscience.
Je me douchais me délectant des sensations que l'eau chaude faisait naître en moi. La sensation de chaleur était tellement imposante que je me sentais comme transportée.
Je sortais de la douche entourée d'une simple serviette quand Edward fit irruption dans la pièce. Aussitôt je rougis je sentais bien son regard posé sur moi. Il sortit alors de la chambre me laissant dans une certaine intimité. Mais cette intimité fût bientôt souillée par les pensées qui me venaient de James sur moi. Les coups, les mots, les abus... Tout ça je voulais l'oublier.
En m'habillant je ne pouvais éviter de poser mon regard sur les divers hématomes qui se trouvaient sur mon corps. Les marques rouges, violettes et bleues qui étaient sur mon ventre, mes bras, mes genoux et cuisses. Le regard de James me revint en mémoire, et un frisson remontait le long de mon dos.
Qu'ai-je fait pour mériter cela?
