Bonjour, alors avant toute chose, je tiens à préciser qu'il y aura quelques spoilers de la saison 9, et à avertir que l'histoire contiendra quelques sujets qui peuvent être sensible pour certaines personnes tel que l'auto-mutilation (Même si je ne suis pas trop rentré dans les détails) ou la dépression.

C'est une fanfiction à propos de Destiel, alors si vous n'aimez pas, pas la peine d'en lire plus.

N'oubliez pas de me laisser des commentares, s'il vous plait, ça fait telleeeeeement plaisir, et merci spécial à ma Bêta qui m'a aidé tout au long de l'histoire!


Message non-distribué

Partie une

Dean était dans sa chambre, regardant pour la centième fois chaque recoin de celle-ci depuis son lit. Il essayait de trouver le sommeil, mais celui-ci ne semblait pas pressé de venir. Le Winchester respirait fort, d'ennui, et se retournait dans tous les sens possibles de son lit. Il avait toujours trouvé que d'avoir une chambre dans la cachette des Hommes de Lettres était super, mais en cet instant, revoir pour une millième fois encore et encore chaque détail de celle-ci lui donnait presque mal au cœur.

Il tendit la main pour prendre son téléphone, mais réfréna son envie, pour la cinquième fois de la soirée, avec un soupir d'exaspération. Il savait bien qu'il avait perdu sa batterie et que son cellulaire ne marcherait pas tant qu'il ne la retrouverait pas. Dean lors d'insomnies avait prit l'habitude de jouer sur son cellulaire ou encore de texter quelqu'un comme Castiel, ou… Non, en fait c'était seulement Castiel. Personne d'autres n'était réveillé à cette heure. Il avait des tonnes d'autres téléphones, mais aucun d'eux n'avait des jeux et il ne connaissait pas assez bien le numéro de Cas pour l'appeler avec un autre téléphone. Il ne savait pas pourquoi, mais à chaque fois qu'il lui envoyait un message, peu importe l'heure à laquelle il l'envoyait, Cas serait réveillé et lui répondrait. Et l'inverse fonctionnait également. C'était une certitude qu'il avait toujours aimé avoir. Depuis qu'ils ne se voyaient plus, les coups de téléphones se faisaient de plus en plus souvent et malgré tout, c'était loin de déplaire à Dean. Entendre la voix de Castiel lui faisait oublier tous les petits problèmes qu'ils auraient pu rencontrer dans sa journée. Dean ne l'avouerait jamais à voix haute, mais entendre Castiel l'apaisait et il aimait l'entendre rire, ou lorsqu'il lui disait qu'il ne comprenait pas la référence qu'il venait d'utiliser. Le Winchester c'était dit que c'était la séparation. Ils n'avaient pratiquement jamais quitté l'autre, ou du moins définitivement, pendant des années. Parfois, après lui avoir parlé, Dean rêverait que Cas rentre au bunker et que tout redevienne comme avant. Il ne se l'avouerait jamais, mais Dean avait besoin de Castiel dans sa vie. Heureusement pour lui, qu'Ezekiel leur avait permis de s'envoyer des messages ou de se parler au téléphone.

Maintenant, Dean aurait beaucoup aimé lui envoyer un message. Parfois sérieuses, parfois futiles, leurs conversations ne se finissaient que quand l'un disait bonne nuit à l'autre.

Dean ferma les yeux et pensa à la même chose qu'il pensait à chaque fois qu'il n'arrivait pas à s'endormir.


Sam Winchester se leva, toujours plus tôt que les autres, et alla à la cuisine, pour se faire un déjeuner. Bien évidemment, il n'y avait personne. Dean était bien trop paresseux pour se lever à une heure pareille, quoi qu'à l'attitude qu'il avait eu la soirée d'avant, il n'aurait pas été surpris de le voir, encore en train de chercher son fil de recharge. Il avait passé des heures à le chercher, sans jamais trouver, et il avait dit qu'il n'irait pas se coucher sans l'avoir trouvé. Évidemment, la logique avait pris le dessus sur le désespoir de Dean.

Sam aimait bien la routine, mais dans les dernières semaines, il l'a sentait de plus en plus pesante et frustrante. Dean et lui finissait par prendre un peu trop à cœur chaque problème de leur quotidien. Par exemple, l'autre jour, Dean avait pris tous les bonbons que Sam avait achetés pour la fête de Kevin. Il avait été en chicane pendant plusieurs jours. Alors qu'avant ils se disputaient pour savoir qui fermerait la porte de l'Enfer, maintenant ils en étaient aux bonbons. Aussi non, Dean avait piqué sa crise parce qu'il ne trouvait plus son fil, alors qu'il n'était dans une panique pareille que lorsque quelqu'un était en danger de mort.

Le cadet des Winchester ouvrit le réfrigérateur et poussa un soupir d'exaspération.

- C'est une blague? Se dit-il, dans un demi-rire.

Il prit le fil et le sortit du froid pour le prendre dans ses mains. Il riait maintenant en se rappelant de l'expression d'hier de son frère. Sam marcha jusqu'à la porte de Dean et cogna. Il savait qu'il allait le mettre en colère de le réveiller à cette heure, mais il était sûr que tout cela serrait dispersé quand il verrait le fil, retrouvé. Dean ouvrit la porte en pyjama, ce qui signifiait un jeans et un vieux chandail, encore embrouillé par le sommeil et un peu à pique par le réveil brutal.

Et tout se passa exactement comme l'avait prévu Sammy.

- Où est-ce que tu l'as trouvé?

- Dans le frigo! C'est difficile à croire que tu ne l'aies pas retrouvé, puisque tu es toujours dedans.

Dean rie un peu de lui-même, puis brancha immédiatement son cellulaire, pour finalement attendre les trois minutes les plus longues de sa vie. Sam le regardait s'agité et trouvait ça très drôle. Comme un enfant qui allait déballer un cadeau à Noël.

Soudainement, Dean fit une expression surprise avec un demi-sourire. Sam n'était pas débile, il savait à qui son frère parlait, à la vue de cette expression bizarre et à la fois enfantine. Il se retourna pour le laissé texter à Cas, mais dès qu'il se retourna, il entendit le bruit du téléphone qui tomba.

Sam se retourna vers son frère qui était maintenant blême et qui tremblait des mains.

- Dean? Dean, qu'est-ce qu'il y a? Est-ce que c'est Castiel?

Dean ne pu que hocher la tête. Alors qu'il partit immédiatement, prenant sa veste au passage, en disant vaguement à son frère :

- Je pars, garde un œil sur le démon dans le donjon. Ne t'en fais pas, tout va bien aller. Tout va bien aller.

Et il partie en courant vers la porte.

Sam était toujours au même emplacement, sur le choc. Il ne comprenait pas. Il laissa partir Dean, et se demandait maintenant, toujours sur place, s'il devait lire le message. Il se disait que si c'était de leurs affaires, et bien c'était de leurs affaires. Si cela avait été dangereux, Dean lui aurait dit. Sam fit quelques pas vers le corridor, feignant être désintéressé, puis revint rapidement sur ses pas, pour lire le message. Heureusement, le téléphone n'avait pas brisé sous le choc, mais l'écran était craqué. Pourtant, il put facilement lire :

Je suis désolé Dean.

C'est trop difficile, je ne peux pas le supporter.

Je m'en vais pour de bon.

- Cas


Dean était au volant, le pied à fond sur l'accélérateur, essayant de se concentrer sur la route, ne pouvant pas se permettre de se ranger sur le côté pour laisser couler ses émotions. De toute façon, il ne savait pas ce qu'il ressentait. De la peur, que Cas soit déjà passé à l'action, mais également de la colère contre celui-ci et contre lui-même de ne pas avoir anticipé ceci. Mais la chose qu'il détestait le plus au monde pour l'instant, c'était cette foutu branche de batterie de merde! Il ne voulait rien penser en roulant le plus vite possible vers l'appartement de Castiel. Depuis peu, il avait été capable de se louer un petit appartement de qualité douteuse, mais comme Cas en était très fier, il en avait parlé à Dean. L'aîné avait toujours eu un petit mal de cœur en pensant que Cas devait habiter seul et que même sans lui, il avait réussi à se trouver un appartement et à s'installer. Ça ne faisait que lui rappeler que Castiel n'avait pas tant besoin de lui.

À ce rythme, Dean y parviendrait en 30 minutes, mais c'était encore bien trop long pour l'anxiété qui bouillait dans son cœur. Il voyait le cadavre de Cas, entourer de sang, sans vie. Une partie de lui également, espérait arriver à temps pour le raisonner. Le Winchester ne pouvait pas se permettre de perdre quelqu'un d'autre et surtout pas Cas. Il ne pouvait pas le tenir. Il ne voulait même pas y penser. Il retrouverait Castiel et raisonnerait cet égocentrique bébé. Est-ce que Castiel pensait pouvoir partir aussi facilement? Oh que non! S'il pensait qu'il ne laisserait personne en arrière, il se trompait complètement. Et puis, on ne laisse jamais personne en arrière! On se garde soudé et si on est en colère ou que nos émotions prennent le dessus, on cogne quelque chose et garde le reste au creux de notre âme en espérant l'oublier. Pourtant, Dean savait que Castiel était différent, les émotions sont nouvelles pour lui et il savait que celui-ci avait vu beaucoup trop d'horreur et obéit sans rien dire pendant trop longtemps pour pouvoir le cacher. Il devrait y faire face et Dieu sait que ça ne serait pas facile. Dean fonçait de plus en plus vite et heureusement, aucune police ne l'arrêta.

Il arriva finalement dans la rue de Castiel, qu'il avait mémorisé dès que celui-ci lui avait révélé. Et même s'il avait conduit aussi vite que Bébé lui permettait, il resta quelques secondes avant de sortir, comme lorsque l'on s'apprête à prendre une décision qui, on le sait, changera le restant de notre vie. Un dernier moment pour respirer et pour espérer.

Il entra dans le bloc appartements, qui n'avait pas de serrure de sécurité, seulement une porte pour chaque logement. Dean monta les marches deux par deux pour monter au numéro 7. La porte était verrouillée, mais Dean ne prit pas une minute avant de la défoncer, ne prenant même pas la peine de cogner. Personne. Il n'y avait personne. Dean fouilla le minuscule salon et la kitchenette du regard. Il alla même dans la chambre mais elle était vide.

Peut-être était-ce ce que qu'il avait essayé de dire, qu'il partait. Mais Dean n'en croyait pas un mot. Il alla à la porte d'à côté, au numéro 6 et cogna plus fort qu'il ne l'aurait voulu. Son cœur battait si fort qu'il le sentait frapper sa cage thoracique. Une jeune femme ouvrit la porte. L'aîné des Winchester pouvait entendre des bruits d'enfants.

- Bonjour, j'aimerais savoir si vous aviez vu mon ami. Il habite juste à côté et…

- Oui, Charles. Pourquoi? Demanda-t-elle, sur ses gardes.

- Et bien je suis rentré et il n'y avait personne, alors je me suis demandé si vous saviez où il serait.

- Euh… Elle hésita. Oui, en fait il m'a dit qu'il partait, surement un déménagement…

- Savez-vous où il est?! S'emporta Dean.

- Écoutez monsieur, si vous êtes réellement son ami, il aurait dû vous dire où il allait.

La jeune femme s'apprêta à fermer lorsque Dean posa rapidement son pied, bloquant la porte. Il avait un couteau dans sa poche et s'apprêta à l'utiliser pour que la femme lui dise finalement où était Cas. Peut-être était-il en ce moment même à presser sur la gâchette. Cette idée baissa complètement sa colère mais la panique et la tristesse lui piquait les yeux. Il lui reposa la question entre le petit espace ouvert de la porte, cette fois d'une voix tremblante, essayant de ne pas laisser couler des larmes.

- Je vous en pris. Mon ami ne va pas bien et j'ai besoin de savoir où il est.

La propriétaire du logement laissa un moment de silence puis murmura :

- Il a laissé un mot comme quoi qu'il partait et qu'il était désolé. Il a écrit à propos d'une rivière à peine quelques kilomètres d'ici. Maintenant, partez.

Et c'est exactement ce qu'il fit, mais dès qu'il fut dans son Impala, il repensa à cette note. Une partie de Castiel avait dû vouloir que Dean le retrouve, pour avoir dit où le chercher, alors il y avait encore peut-être une chance.

Une rivière! Mais c'est long une rivière! Il aurait pu être plus précis.

Une rivière à quelques kilomètres, mais il oubliait même où il était. Quand il se rappela, son cœur manqua un battement. C'était dans cette ville que les Léviathans c'était échapper, donc la rivière, c'était celle où Castiel avait disparu dans l'eau. Avec ce souvenir vint des dizaines d'autres, sur Castiel avec des brûlures sur le visage et sa tentative de devenir le nouveau Dieu. Dean n'avait jamais cru pour une seconde que Cas faisait tout cela par méchanceté. Castiel avait toujours été la personne avec le plus grand cœur qu'il n'ait jamais connu. L'ancien ange voulait simplement réparer la Terre. Tout de même, lorsqu'il avait disparu dans cette rivière, Dean avait cru mourir. Son meilleur ami avait disparu et même si tout le monde disait qu'il était mort, Dean savait dans son cœur qu'il ne l'était pas. Qu'il était quelque part à attendre de revenir. Encore une fois, il ne put s'empêcher de rouler au maximum. Son ami était en danger et pour une fois, c'était de lui-même qu'il fallait le protéger.

Maintenant, au moins, il savait où aller.