It Just Begins To Live That Day

Disclaimer : Aucun protagoniste de cette histoire ne m'appartient – hormis certains, même nombreux, que vous reconnaîtrez. Le monde d'Harry Potter est né de l'imagination de J.K. Rowling, je ne fais que l'emprunter quelques instants pour vous faire partager mon histoire.

Spoilers : je dirais les 6 premiers tomes pour ne pas faire de bêtises mais en réalité je ne dévoile rien de l'intrigue du Prince de Sang-Mêlé (pour l'instant du moins), seulement quelques détails.

Remarque : Le titre de cette fic est tiré d'un poème d'Emily Dickinson (cf. mon profil)… J'en profite aussi pour dire que le POV change selon les chapitres et même quelquefois à l'intérieur des chapitres – comme vous allez le voir très rapidement !

Bonne lecture !


Chapitre I : Nouveau départ

Comme chaque année, le 1e septembre était un jour bien particulier dans la gare de King's Cross. La foule habituelle de voyageurs londoniens se gonflait comme par magie, et on pouvait voir ça et là quelques hurluberlus en robe noire, des enfants pour la plupart, qui arrivaient par petits groupes en poussant de lourdes malles. Et comme tous les ans, John Dewish, contrôleur de son métier, remarqua qu'ils se dirigeaient vers la voie 10, celle du train en direction de Manchester. Mais que vont-ils donc tous faire là-bas ?

- James, arrête de courir comme ça, s'il te plaît ! Tu ne vas pas rater le train !

Une jeune femme brune avançait dans la gare en poussant devant elle un chariot contenant une grosse malle en cuir et… une cage ? John resta interdit. C'était bien ce genre de choses insolitesqui se produisait cette année encore. Ce n'était pas tellement la cage qui l'étonnait mais l'oiseau gris qui se tenait à l'intérieur. Un hibou. Et, bien sûr, John l'aurait parié, la jeune femme semblait se diriger vers la voie 10.

- James, je t'en prie, ne cours par si vite, je n'arrive pas à te suivre !

- Laisse-moi pousser le chariot alors ! répondit un jeune garçon brun d'une quinzaine d'années qui avait les cheveux les plus décoiffés que John Dewish ait jamais vu.

- Hors de question ! répondit la jeune femme avec véhémence. Avec ton bras !

- Mais il va bien mon bras ! Je ne sens plus rien, je t'assure !

- Oh ! avec toi, je préfère prendre des précautions !

- On arrive de toute façon ! Je passe devant ?

- Si tu veux, mais fais attention avec tous ces Moldus, j'ai toujours l'impression que l'un d'eux va nous remarquer.

Moldus… encore un mot qui avait une sonorité connue et qui ne provenait pas seulement de la bouche de cette femme brune. C'est peut-être une secte ? John avait vu des reportages à la télé sur des sectes qui nommaient différemment les gens qui n'en faisaient pas partie. Attiré par sa curiosité, et ne prenant son service que dans une demi-heure, le contrôleur décida de suivre cette étrange famille.

- Ne t'inquiète pas, maman ! J'ai l'œil, et si j'en vois ne serait-ce qu'un qui me regarde de travers, je lui jette un…

- James ! Pas ici ! Combien de fois il faudra te le répéter ! Ne dis pas ça devant eux !

La petite famille venait de ralentir près de la voie 10, et John vit la jeune femme se pencher vers son fils pour lui dire quelque chose. Celui-ci fit mine de prendre le chariot mais abandonna très vite devant l'air de sa mère. Il se mit alors à courir vers le mur qui séparait les voies 9 et 10, suivi de la jeune femme qui poussait toujours son chariot. Médusé, John s'avança mais un groupe imposant de touristes espagnols passa à ce moment devant lui, l'empêchant ainsi de suivre des yeux le garçon et sa mère. Lorsque le groupe fut passé, ils avaient disparus. Volatilisés ! Où avaient-ils bien pu aller ? Intrigué, le contrôleur s'avança vers le mur. Il était à quelques mètres de l'arcade de pierre lorsqu'il se souvint que c'était l'anniversaire de sa belle-mère aujourd'hui et qu'il n'aurait pas l'occasion de lui souhaiter plus tard dans la journée. Détournant son attention de ce banal mur de pierre, il retourna dans le hall pour trouver un téléphone.

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Le quai 9¾ était bondé, comme d'habitude. Des parents qui criaient des recommandations à leurs enfants, des enfants qui couraient, discutaient. Tous semblaient tellement heureux. Avec un pincement au cœur, Nameta Potter se dit que tous ne faisaient qu'illusion. A part peut-être les plus jeunes… Les enfants… Ceux qui partaient vers le « Bastion », comme on appelait Poudlard dans certains milieux. S'ils pouvaient préserver cette innocence que les plus âgés enviaient. S'ils pouvaient ne rien entendre de cette guerre qui déchirait le monde des sorciers. S'ils pouvaient s'en tenir éloigné le plus longtemps possible.

Elle avança son chariot de manière à se trouver tout près d'une des portes du Poudlard Express sans gêner le passage.

- Monte vite, James ! Il est l'heure !

- Je n'ai pas vu Sirius… répondit distraitement son fils en montant ses affaires dans le train rouge.

- Il doit déjà être à l'intérieur ! Vous allez vous retrouver très vite –trop vite même – je vous fais confiance pour ça !

- Oh, mais je n'ai encore rien fait ! s'écria James en ébouriffant machinalement ses cheveux.

- Hum… Pourrais-tu me promettre que je ne recevrais pas encore une lettre de Minerva la première semaine ? fit Nameta en souriant.

- Je vais y penser ! Mais ça a au moins le mérite d'égayer tes journées, vu que tu ne dois pas rigoler tout le temps ! répliqua-t-il avec un sourire innocent.

- Oh ! plus que tu ne le penses ! Je n'ai pas besoin des frasques de mon fils pour rire, tu sais ! Et puis, sérieusement, pense à la pauvre Minerva ! Vous lui en faites voir de toutes les couleurs, si j'en juge par le nombre de ses lettres !

- Ben, comme ça personne ne peut crier au favoritisme ! s'écria James d'un air qui se voulait convaincant.

- Oh ! j'imagine très bien ce qu'on peut dire sur vous ! En attendant, essaye de te tenir un peu mieux cette année. Je n'ai pas à te rappeler ce que tu as en juin…

- Pas la peine, j'en ai encore plein des oreilles ! Au revoir maman ! dit James en embrassant sa mère avant de remonter dans le train. A bientôt !

- Au revoir James ! N'oublie pas de nous écrire quand même ! Ton père aime bien avoir de tes nouvelles… par Strix, pas par un hibou de l'école ! ajouta-t-elle en riant.

Sa réponse fut noyée par le sifflet du train. Nameta le vit, derrière la vitre, hocher la tête en faisant des signes de la main. Puis le train se mit en branle et partit doucement. Nameta vit son fils la regarder une dernière fois puis partir à la recherche de ses amis.

Au revoir James. Amuse-toi, mon fils, puisque tu le peux encore.

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Tous les compartiments étaient pleins. Evidemment, ni Sirius, ni Peter, ni Remus n'étaient en vue. James traîna donc sa lourde malle jusqu'au bout du train, jusqu'à leur compartiment favori, là où il était sûr de les trouver. Il y arriva tant bien que mal, saluant au passage toutes les connaissances qu'il croisait – et elles étaient nombreuses. Soudain une tornade à dominante noire se précipita sur lui.

- James, mon frère ! J'ai cru que tu avais enfin réussi à rater le départ ! s'écria Sirius avec un grand sourire.

- Quel intérêt à rater le train ? demanda un garçon blond un peu grassouillet assis au fond du compartiment.

- Oh ça, Peter, c'est un pari avec Sirius depuis la deuxième année ! Transplaner avant 17 ans ! Et le meilleur moyen c'est de rater le Pouldard Express pour que nos parents transplanent avec nous à Pré-Au-Lard. Enfin, surtout pour moi ! Mais tu sais, continua James en se tournant maintenant vers son meilleur ami, je suis sûre qu'elle aurait trouvé un autre moyen : la cheminée de Rosmerta, de McGonagall, ou même celle de Dumbledore ! Tout sauf transplaner avec moi !

- Mais tu as quand même plus de chance que Sirius d'y arriver ! Qu'est-ce qui t'a pris, Sirius, de parier un truc pareil ? Qui pourrait t'emmener ?

- Oh, il pensait à Andromeda j'imagine ! répliqua James en riant, avant que Sirius ne puisse dire un mot. Tu lui a demandé au fait ?

- J'ai pas pu, marmonna l'intéressé. Pas vu des vacances.

- Oh ! James s'arrêta de rire. C'était si terrible que ça ?

- Comme d'habitude. Ma mère compense mon entrée à Gryffondor avec des « devoirs de vacances » typiquement Serpentard. Il semble même qu'elle s'égare à penser faire de moi un parfait apprenti mangemort ! commenta Sirius, un sourire narquois aux lèvres.

- Tu ne veux pas dire que tu… tu fais ce qu'elle te dit ? s'écria Peter

- Qu'est-ce que tu crois, Peter ? Qu'elle me laisse le choix ? Et bien évidemment, si je montre le moindre signe de rébellion, elle a des arguments plus frappants que Rusard, crois-moi !

- Complètement folle ! résuma James avec un air écœuré.

- Moui, c'est ce que je me dis tous les jours ! Bref, tu vois à peu près pourquoi je n'ai pas vu Andromeda… Et toi James, les cousins d'Irlande ?

- Géniaux ! On a fait du Quidditch à n'en plus tenir sur nos balais ! Mais ça fait une semaine que mes parents ne parlent plus que de BUSE, il était temps de les quitter ! Et toi, Peter ? Tu es parti où cette année ?

- Pas très loin. Ma mère a préféré que je travaille. Elle trouve que je n'ai pas d'assez bons résultats… Alors on est surtout resté en Angleterre mais on a passé deux semaines dans le Nord de la France.

- C'est pas vrai ! Ces parents, vraiment, ils ne comprennent jamais rien ! Travailler pour les BUSE ! Mais on a toute l'année pour le faire… entre autres choses ! s'écria Sirius

Et pour illustrer ses propos, il se jeta sur James et entreprit, avec l'aide de Peter, de lui décoiffer encore plus les cheveux, à grands renforts de rires et de blagues. Quand ils furent tous les trois essoufflés, affalés sur les banquettes, ils se regardèrent et d'une seule voix se mirent à rire.

- Ça fait du bien de revenir, s'écria Sirius

- Tu l'as dis ! répondit James. Mais où est Remus ? Vous l'avez vu ?

- Il est avec les autres préfets, James ! Ne me dis pas que tu as oublié que Remus va maintenant devoir nous surveillé étroitement ! ironisa Sirius

Et il repartit d'un grand rire, suivi de ses deux amis.

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Poudlard. Le château semblait tous les ans un peu plus majestueux, un peu plus vieux mais un peu plus beau. James sortit de sa diligence suivi de Sirius, Peter, et Remus qui avait fini par les rejoindre. Remus le préfet ! James avait oublié que cette corvée commençait en 5e année. Heureusement il n'avait pas à s'en plaindre. Remus et Lily Evans pour Gryffondor. Ça aurait pu être pire.

- James, tu vas coucher là ! La douce voix de Sirius hurlant tout contre son oreille le sortit de ses pensées.

- C'est bon, j'arrive !

Les quatre amis se dirigèrent jusqu'à la Grande Salle et s'assirent à leur table. Presque tout le monde était là et ils finirent de saluer leurs camarades avec moult plaisanteries – bonnes ou mauvaises – de Sirius qui semblait ne plus s'arrêter. C'était comme s'il revivait, et James ne doutait pas qu'après ces deux mois de vacances, il n'en était pas loin.

- Tu crois sincèrement qu'on était aussi petits à cet âge ? demanda Sirius en lui montrant les premières années intimidés qui entraient à leur tour derrière Minerva McGonagall, sous directrice de Poudlard, professeur de Métamorphoses, et directrice de Gryffondor.

- Mais nous n'avons jamais été petits mon cher Sirius ! répliqua James

- C'est étrange, j'aurai juré, au contraire, que vous n'aviez jamais cessé de l'être !

- Miss Silben, veuillez rester correcte je vous prie ! répondit James dans une parfaite imitation du professeur McGonagall qui fit rire toute la table des Gryffondor.

Le professeur en question leur lança un regard noir par dessus son épaule tout en continuant son chemin. Après la traditionnelle chanson du Choixpeau elle déroula la longue liste des nouveaux élèves dont la longueur fit pâlir Peter.

- On n'est pas prêts de manger ! gémit-il, alors qu'un « Asler, Geoffrey » se faisait entendre.

- Chut Peter ! Tu ne peux pas attendre deux minutes ! lança une voix féminine que James qualifia de passablement angoissée.

Il n'eut pas le loisir de s'appesantir sur la raison de cette angoisse puisque quelques minutes plus tard il entendit :

- Bering, Amélia.

Une toute petite fille brune sortit des rangs pour s'avancer lentement vers le Choixpeau.

- Oh ! Rachel, c'est ta sœur ? Tu ne nous l'avais pas dit ! chuchota James en direction de la jeune fille, brune elle aussi, assise à côté de Lily Evans.

- C'est parce que tu ne me l'as jamais demandé ! répliqua-t-elle vertement, les yeux rivés sur sa sœur.

- Je mettrais ce manque flagrant de politesse sur le compte de ton…

- Potter ! tais-toi s'il te plait ! s'exclama Lily

James allait répliquer mais il fut coupé par un « Serdaigle » retentissant. Tout en examinant le visage de Rachel Bering, il balançait sur la pertinence d'un commentaire. Ce fut Sirius qui mit les pieds dans le plat.

- Dommage Rachel, ta sœur ne pourra pas profiter de nous autant que toi ! Mais peut-être y'a-t-il chez les Serdaigle de joyeux lurons qui lui feront oublier cette immense déception, déclama-t-il d'un air théâtral, un main sur la poitrine. Encore que je doute que Serdaigle et joyeux lurons soient compatibles…

- La ferme Black ! le coupa Lily

- Je t'en prie Evans ! Tout le plaisir est pour moi ! fit-il en s'inclinant profondément.

Heureusement June Silben empêcha Lily de commettre un meurtre tandis que James ramenait Sirius vers son assiette en pouffant le plus discrètement possible. La répartition continua et Remus accueillit une dizaine de minuscules Gryffondor à la table.

Puis la voix du directeur se fit entendre.

- Bienvenue à vous tous ! Je suis ravi de vous voir tous ici ! J'espère que vous avez passé de bonnes vacances, et que vous êtes à présent reposés et prêts à travailler pour cette nouvelle année ! Je vous demande encore quelques minutes d'attention avant de commencer le banquet – je m'en excuse auprès des estomacs affamés de cette salle. Je voudrais vous présenter deux nouveaux enseignants : Mrs Delart qui arrive de France et qui se chargera des cours d'Etudes des Moldus, et Miss Lewyn qui sera votre professeur de Défense Contre les Forces du Mal.

Tout en parlant il désigna tout à tour une petite sorcière rousse au visage jovial qui devait avoir une quarantaine d'années, et une jeune femme aux cheveux blonds-châtains tirés en arrière, assez grande, qui sourit furtivement. James remarqua que cette dernière ne portait pas la traditionnelle robe de Poudlard mais un corsage noir à l'allure médiévale.

- … de même que la Forêt, interdite à juste titre. Et maintenant : Bon appétit à tous ! termina Dumbledore.

Sans surprise, Peter se jeta sur les mets savoureux qui venaient d'apparaître sur la table, suivi de ses trois amis.

- Des ventres sur pattes, vraiment ! s'exclama Rachel Bering, puis se tournant vers sa voisine : Lily, tu ne manges pas ?

- Hein ? Euh… si, si ! Dis Rachel, pourquoi y'a-t-il un nouveau professeur d'Etude des Moldus ? Vaxin ne partait pas à la retraite…

- Quoi ? Tu ne sais pas ? s'indigna Rachel. Ah mais c'est vrai que tu n'es pas abonnée à la Gazette ! Il y a eu des tas d'attaques pendant les vacances, visant en particulier des Moldus ou des gens trop proches de Moldus : familles mixtes, et même des Sang-Mêlés … Et avec la matière qu'il enseignait, j'imagine que Vaxin était en tête de liste, termina-t-elle dans une grimace triste.

Les yeux horrifiés de Lily parlèrent pour elle et tandis qu'elle plongeait dans son assiette, un silence inconfortable s'installa à la table des Gryffondors. James sut gré à Sirius de s'abstenir de toute plaisanterie et de toute façon le jeune Black n'avait pas l'air de vouloir plaisanter avec ça. Il arborait une mine sombre et ses yeux invitèrent James à penser que Mrs Black et ses devoirs de vacances n'étaient pas loin dans ses pensées.

L'atmosphère se détendit vers la fin du repas puis tous les élèves rentrèrent sagement dans leurs tours. Peu de temps après, dans un dortoir Gryffondor, quatre garçons dormirent du sommeil des justes, non sans avoir projeté la première blague de l'année qui alliait étrangement Serpentard et bombabouses.


Désolée, il est un peu court mais ce sera plus long après. Là c'est simplement une sorte de prologue. Il faut bien commencer quelque part. J'espère n'avoir pas laissé trop de fautes…

N'hésitez pas si vous avez un commentaire… ça commence par RE et ça fini par VIEW, et en plus, c'est pas très compliqué ! Il suffit de dire si on aime ou pas (et accessoirement on peut aussi dire pourquoi) !

Le prochain chapitre arrive dans une semaine. Il s'appelle : Pierres et Limaces ou comment garder un souvenir impérissable de sa première journée de cours.