Chers lecteurs me revoici ! Et c'est bien avec du GaaHina ! Un peu de guimauve ne fais pas de mal avec la saint-valentin n'est-ce pas :p Gaara est un peu trop caramel mou à mon goût mais j'ai bien aimé forcé la dose en humour. Enfin moi je me suis trouvée drôle après c'est à vous de juger XD Sur ce je vous laisse à votre lecture !
I always hated valentine's day
Résumé : Pour la première fois de sa vie, Gaara tombe amoureux, pour la première fois il souhaite sincèrement
recevoir des chocolats pour la saint-valentin. Le problème ? Il ignore si la fille en question partage ses sentiments et si oui, si elle parviendra à surmonter sa timidité pour le lui prouver.
Couple : GaaHina
Genre : UA, schoolfic, romance, humour, twoshot
Rating : K (la hoooooonte mais la hoooonte ! Ah non vous n'imaginez même pas à quel point c'est dur pour moi de faire du rating K, c'est ignoble)
Disclamair : Ouais parfaitement Kishi ! Du GaaHina version Saint-Valentin ! Haut les cœurs et prévoyez les sacs à vomir pour l'avalanche de guimauve 8D
Chapitre 1 : Valentine's day.
D'aussi loin que je me souvienne, ce jour m'a toujours fait horreur. L'odeur écœurante du chocolat bon marché, les gloussements féminins, les cris victorieux de mes camarades masculins, oui, pour quelqu'un qui n'a jamais reçu le moindre présent, ce jour est vraiment le pire de tous. Mais qui suis-je, moi, pour oser dénigrer une journée si spéciale pour de nombreuses autres personnes ? Simplement Gaara No Sabaku, un gars à qui aucune fille n'a jamais offert le moindre carré de chocolat.
Pas que ça m'intéresse plus que ça, mais c'est tout de même une marque d'affection. Et je n'en ai jamais vraiment reçu au cours de ma vie. J'aurais juste voulu ouvrir une fois mon casier à chaussure, ou bien ma boite aux lettres, ou même n'importe quel objet qui peut s'ouvrir du moment que j'y découvre un cadeau sucré à l'intérieur. Cependant, lorsque je vois certains garçons dans le lycée qui se font poursuivre par des hordes d'hystériques en chaleur, comme Sasuke Uchiwa par exemple, j'en viens parfois à me dire que ma solitude est peut-être préférable.
Néanmoins, cette année est différente des autres. Parce que cette année contrairement aux autres, il y a une personne particulière dont j'aimerais recevoir l'attention. Elle ignore les sentiments que je nourris à son égard depuis ma deuxième année dans cet établissement. Du moins, je suis assez peu évasif sur tout ce qui me concerne pour qu'elle le sache, car je ne me confie à personne. Il y a pourtant bien un gars dans ma classe qui vient tout le temps me parler : Naruto Uzumaki. Même si je ne lui réponds pas, ou alors très peu, la plupart du temps, cela semble lui suffire car à chaque fois il retourne à sa place le sourire aux lèvres et un air satisfait sur le visage. Je ne comprends pas vraiment l'intérêt qu'il a, mais bon, tant qu'il ne me dérange pas trop, ça me va.
Mais pour en revenir à la Saint-Valentin, ou jour maudit, comme vous préférez, j'aimerais sincèrement que cette fille ait un élan de bonté envers moi. Certains se demanderont pourquoi je suis tombé amoureux d'une fille au caractère aussi discret que le sien, qui rougit pour un rien et bégaie sans arrêt. C'est pourtant très simple, elle est la première à avoir montré un tant soit peu d'attention et de gentillesse envers moi. Je me souviendrais de ce jour pendant encore très longtemps je crois. Le jour où je me suis rendu compte de sa présence…
C'était pourtant une matinée comme les autres, je marchais tranquillement dans les couloirs du lycée quant je fus percuté par quelque chose qui me propulsa au sol. Lorsque je rouvris les yeux après le choc, elle se tenait sur moi, le visage complètement écarlate et ses longs cheveux noirs tombant sur ma figure. Normalement, je lui aurais aussitôt ordonné de dégager, mais cette fois-là, j'étais totalement hypnotisé par ces orbes nacrés qui me fixaient sans ciller.
Elle non plus ne semblait pas pouvoir détacher ses yeux des miens. Mais brusquement, elle s'écarta de moi et commença à ranger nos affaires éparpillées. Elle récupéra son sac ainsi que le mien, qu'elle me tendit.
_ Ti, tiens, je, je, je suis vraiment désolée de t'être tombée dessus, s'excusa-t-elle piteusement.
Elle ne paraissait pas effrayée comme les autres, plutôt gênée je dirais. Ce n'était pas une réaction habituelle pour moi. Généralement, lorsqu'un incident pareil arrivait, la personne s'enfuyait à toutes jambes en voyant mon regard meurtrier. Néanmoins ce jour-là, j'étais bien trop surpris pour pouvoir la fusiller du regard. Et en voulant me redresser à mon tour, je me suis rendu compte que mon poignet s'était foulé dans la chute.
Je dû certainement faire une grimace car elle me demanda immédiatement si je m'étais fait mal. C'était la première fois que quelqu'un s'inquiétait pour moi et je dois bien avouer que cela après la stupeur passée, m'a fait plutôt plaisir. Elle me pressa même d'aller à l'infirmerie. Et malgré le fait que la sonnerie retentisse à cet instant précis, elle insista pour m'accompagner.
_ Ce, ce n'est pas grave si je manque un cours une fois dans ma vie, m'avait-elle rétorqué d'une voix peu assurée.
Je devinais qu'il s'agissait d'une élève sérieuse, car la culpabilité se lisait sans peine dans ses grands yeux enneigés. Et pourtant, elle attendait à côté de moi dans le local de l'infirmerie, pendant que l'infirmière examinait mon poignet. Je m'en étais sorti avec un vulgaire bandage et la promesse de faire attention la prochaine fois. Nous étions sortis sans un mot et puis le moment de se quitter arriva.
_ Je suis sin, sincèrement désolée, je, je te jure que ça ne se reproduira plus, s'excusa-t-elle à nouveau en se courbant devant moi.
_ Dis, c'est quoi ton nom, lui demandais-je d'un ton neutre.
_ Euh, Hyûga, Hinata Hyûga, me répondit-elle en se redressant nerveusement.
_ C'est pas la peine de tout le temps t'excuser Hyûga. C'était pas ta faute, ça arrive à tout le monde ce genre de choses, la rassurais-je avec impassibilité.
Je m'étonnais moi-même d'être aussi conciliant avec elle. Ce n'était pas dans ma nature de laisser passer aussi facilement, surtout quand la personne en question me rentrait dedans au point de me jeter au sol. Mais étrangement, je ne parvenais pas à lui en vouloir, elle avait quelque chose de vraiment gentil et d'avenant. C'était la première fois qu'on me traitait d'une manière aussi prévenante. Cela se ressentait dans ce sourire éblouissant qu'elle m'adressa en me remerciant. Oui, il me semble bien que son regard tendre et honnête m'avait complètement cloué sur place. Même si comme à mon habitude, je ne montrais aucune de mes émotions.
J'étais assez étranger à tout ce qui touchait à la romance. L'amour pour moi, ça n'existait que dans les films ou les shojos, le genre de trucs bien dégoulinants, guimauves, etc. Je détestais tout ce qui avait trait à ce genre de niaiserie. Mon truc, c'était plutôt les jeux vidéos, rpg, batailles contre les zombies et un peu de tout en fait. Je ne rechignais jamais à faire une partie de Mario Kart, surtout si je pouvais conduire celui de Bowser. J'avais commencé Zelda mais j'ai dû m'arrêter quelques semaines parce que la voix de lavi me gonflait trop… En bref, voilà à quoi je passais mon temps libre après les cours pendant que les autres adolescents sortaient entre eux.
Depuis tout jeune, je ne m'étais jamais intéressée à la moindre fille, contrairement à mon frère. Il n'a qu'un an de plus que moi et pourtant c'est un véritable dragueur. En fait… c'est peut-être à cause de Kankurô si j'ai sombré aussi vite dans la passion dévorante des jeux vidéos… oui… il me fallait quelque chose de suffisamment puissant pour couvrir les bruits qui sortaient de sa chambre. J'avais fini par considérer quasiment toutes les filles de la planète comme des chiennes en chaleur, superficielles, qui couchent dès le premier rendez-vous. En fait, je crois que j'aurais pu m'intéresser à l'amour si ce dom juan en herbe ne m'avait pas montré que le côté charnel de la chose. Sérieusement, j'ai été traumatisé un jour en rentrant de l'école (j'étais en dernière année de primaire) quand je l'ai surpris en train d'embrasser langoureusement l'une de ses premières copines.
Ces effusions de langues et de baves m'avaient complètement dégoûté et j'avais décidé que ja-mais, je ne ferais ce genre de choses à l'avenir. Je préférais largement que mes mains s'activent sur mon clavier plutôt que dans ma braguette.
En fait, j'étais vraiment un asocial du genre qui n'aime pas les gens et que les gens n'aiment pas. Il avait fallu attendre plusieurs semaines avant que je connaisse la nature de mes sentiments, et le fait même que j'en éprouvais. J'étais plutôt un noob en ce qui concernait ces choses-là. Finalement, le fait de voir défiler aussi souvent des filles chez moi avait une utilité, je parvenais maintenant sans peine à discerner les diverses catégories. Et en ce qui concernait Hinata, elle était soit une sainte-nitouche qui cache bien son jeu, soit une fille vraiment innocente et adorable.
Sur ce coup-là, je pouvais dire merci à ma sœur, Temari. C'était elle qui avait remarqué la première un changement chez moi. Un jour, alors que j'observais inconsciemment Hinata, elle avait tout de suite comprit la situation.
_ Je rêve, s'était-elle exclamée, me tirant de ma contemplation. Gaara ça fait vingt minutes que tu fixes cette fille !
Je m'étais retourné et avec ma grâce légendaire lui avait répondu un :
_ Gné ? De quoi tu parles Temari ?
En levant les yeux au ciel, elle avait discrètement pointé du doigt la fille de mes pensées.
_ Elle là-bas, je te dis que ça fait vingt bonnes minutes que tu n'arrêtes pas de la regarder !
Je tournais alors la tête dans la direction qu'elle m'indiquait et il me semblait remarquer pour la première fois celle que je dévisageais depuis apparemment vingt minutes.
_ Ah bon ?
Je ne m'en étais réellement pas rendu compte.
_ C'est pourtant pas une fille de ta classe, marmonna ma sœur plus pour elle-même d'un air songeur en prenant son menton dans sa main. Tu la connais ?
Je secouais la tête de droite à gauche en haussant les épaules.
_ Pas exactement, elle m'est tombée dessus le mois dernier, tu te souviens quand je suis rentré avec mon bandage au poignet, rappelais-je d'une voix neutre, et elle a insisté pour m'accompagner à l'infirmerie. Je sais juste qu'elle s'appelle Hinata Hyûga.
La jeune fille blonde arqua un sourcil interrogateur.
_ Ah oui ? Et comment tu es au courant ?
Bon sang mais elle n'arrêterait jamais avec ses questions ? Elle me faisait passer un interrogatoire ou quoi ? Qu'est-ce que ça pouvait lui faire que je connaisse une fille ?
_ Je lui ai demandé.
La figure qu'elle fit quand je lui répondis me donna l'effet de l'explosion d'une bombe. On aurait dit que je venais de lui annoncer qu'une troisième guerre mondiale avait éclaté ou bien que je comptais devenir un Jedi et m'embarquer dans l'espace pour affronter Dark Vador ! Ce n'était plus de la stupeur à ce niveau-là.
_ Non, sérieux ? Toi, tu as demandé son prénom à une fille ? Je croyais que tu ne t'intéressais jamais à personne, s'exclama l'hystérique aux yeux exorbités qui me servait de sœur.
Peuh, quelle rabat-joie... Ce n'est parce qu'en général je n'adresse la parole à personne que je ne peux pas parler à quelqu'un. Je suis quand même doué de parole jusqu'à preuve du contraire. Ce n'est pas ma faute si j'ai été incapable d'être amical avec qui que ce soit jusqu'à présent. Même les personnes en apparence gentilles n'ont jamais échappé à mon regard de tueur.
J'ignore pourquoi Hinata l'a évité, pourquoi lorsque mes yeux ont croisés les siens je n'ai pas eu ce réflexe de la fusiller du regard. Le simple fait de repenser à ces orbes nacrés me donnait une sensation étrange. Pas désagréable, juste étrange. Disons une sensation jusqu'ici inconnue mais qui ne me dérangeait pas vraiment. Alors je ne voyais pas le mal à faire connaissance avec elle.
_ Oh mais lâche-moi un peu, crachais-je avec irritation en roulant des yeux. Je suis pas un gosse alors arrête de me materner tout le temps. Qu'est-ce que ça peut faire si je m'intéresse à cette fille ?
Le regard que me lança Temari à ce moment-là me fit prendre conscience de ce que je venais de dire. Est-ce que c'était ça ? Je m'intéressais à Hinata ? Vraiment étrange...
_ Dis Gaara, est-ce que par le plus grand des hasards, tu ne serais pas... amoureux d'elle, demanda-t-elle sans croire à ses propres paroles.
Cette phrase me fit froncer les sourcils (même si je n'en ai pas). Amoureux ? Moi ?
_ Ne raconte pas n'importe quoi, tu sais très bien que je n'ai aucune expérience dans ce domaine, rétorquais-je froidement.
_ Peut-être mais…
Elle continua à parler mais je n'écoutais déjà plus, Hinata venait de tourner la tête dans ma direction et nos regards s'étaient croisés. Même si la Hyûga se trouvait à environ cinq, six mètres de moi, je pouvais voir de légers rougissements sur ses joues et un petit sourire timide éclore sur son visage. Une fille à côté d'elle croyant sans doute être discrète lui donna un coup de coude et l'instant d'après la brune m'adressait un signe de la main que je lui rendis inconsciemment quelques minutes plus tard. Lorsque je réalisais ce que j'étais en train de faire, Temari était tellement choquée qu'elle n'osait plus rien dire.
La situation devenait vraiment dingue ! Depuis quand je faisais des signes de la main à quelqu'un moi ? Et s'il n'y avait que ça, en plus le groupe de filles autour de Hinata me fixait dangereusement. Qu'est-ce qu'elles me voulaient celles-là ? Ni une ni deux, je leur lançais un de mes fameux regards et elles détournèrent rapidement les yeux. C'est alors que quelque chose d'imprévu se produisit. Elles commencèrent à pousser Hinata vers moi et celle-ci se débattait avec une mine apeurée.
Aussi étrange que cela puisse paraître, d'habitude j'encaissais toujours ce genre d'attitude sans broncher, conscient que c'était souvent ma faute. Mais cette fois-ci, de voir la seule personne qui avait réussi à me sourire dans un tel état d'effroi à l'idée de s'approcher de moi me fit vraiment mal. Et pourtant, elle finit par arrivée l'air davantage embarrassée qu'effrayée.
_ B, bonjour, me salua-t-elle d'une voix à peine audible. Je, je, je suis désolée de te déranger, je, je v, voulais sim, simplement savoir s, si tu allais mieux.
Hinata finit sa phrase en prenant une teinte complètement cramoisie. Elle n'osait même pas décoller le regard du sol tant elle semblait gênée. Cette façon d'agir me rassura, au moins, elle n'avait pas l'air d'avoir peur de moi.
_ Tu sais, commençais-je d'un ton neutre, je me suis juste foulé le poignet, ce n'est pas comme si je m'étais cassé le bras ou quelque chose comme ça.
_ Ah ou, oui, oui tu, tu as raison, ex, excuses-moi !
Elle se courba une fois de plus et à ce moment-là, ses orbes nacrés croisèrent encore mes turquoises. Ce contact visuel fit prendre à son visage une teinte encore inconnue du rouge. Je ne comprenais vraiment pas ce qui lui arrivait. Peut-être faisait-elle une poussée de fièvre. Après tout, nous étions en plein hiver, c'était tout à fait logique. Alors, nonchalamment je posais ma main sur son front sans qu'elle ait eu le temps de réagir. C'est vrai qu'elle était légèrement chaude.
_ On dirait que tu as un peu de fièvre, viens, dis-je en me levant, je t'emmène à l'infirmerie.
J'avais décidé cela sans lui laisser le choix et je m'étonnais moi-même de prendre une telle décision pour autrui. Je lançais un « au revoir » lointain à ma sœur et incitait la jeune fille à me suivre, ce qu'elle fit sans discuter. Pourquoi acceptait-elle aussi facilement ? Voilà la question qui me taraudait.
_ Pourquoi tu gardes toujours la tête baissée comme ça, lui demandais-je trouvant le silence entre nous trop pesant.
Brusquement, elle redressa la tête et tourna son visage vers moi.
_ Ah euh je, je, je ne sais pas, ce, c'est une habitude je crois, murmura-t-elle d'une voix incertaine.
_ Eh bien tu ferais mieux d'arrêter, ça t'éviterait de percuter les gens, ironisais-je lui rappelant le pourquoi de notre rencontre.
Aussitôt les rougissements reprirent et elle se mit à triturer ses index.
_ Je, je, je suis sincèrement désolée pour ce jour-là, je…
_ Eh je ne disais pas ça pour te culpabiliser, la coupais-je voyant à quel point ma remarque la perturbait. C'est juste que c'est plus agréable de parler à une personne qui vous regarde vous plutôt que le sol à ses pieds.
_ Tu, tu as raison, reconnut-elle en hochant de la tête. M, mais je, je suis tellement timide…
En voyant son visage cramoisie j'en venais presque à me demander si ça n'était pas sa couleur naturelle tant elle rougissait souvent. Soudain, je m'aperçus que nous venions d'arriver à l'infirmerie. Je poussais la porte et l'incitait à entrer. L'infirmière vint vers nous, un carnet à la main.
_ Oui, que se passe-t-il ?
_ Je crois qu'elle fait une poussée de fièvre, déclarais-je en désignant ma camarade.
Shizune observa un instant la brune puis acquiesça.
_ C'est vrai que tu es rouge, dit-elle avant de poser une main sur son front. Et niveau température c'est légèrement élevé. Viens t'asseoir.
La jeune femme lui indiqua un siège et Hinata alla s'y asseoir. Pour ma part je ne savais pas vraiment quoi faire. Devais-je rester avec elle ou m'en aller maintenant qu'elle était entre de bonnes mains ? Je lançais un regard à la Hyûga espérant trouver une quelconque réponse dans ses prunelles nacrées.
_ Tu, tu n'es pas obligé de rester, bredouilla-t-elle précipitamment en remarquant que je la fixais. Si, si tu as des choses importantes à faire, euh, même des choses tout court, je, ce, ce n'est pas la peine que tu te déranges pour moi.
Étrangement, lorsqu'elle me dit cela, ma seule envie du moment fut de prendre une chaise et de m'asseoir à côté d'elle. Même si la jeune fille me disait de partir j'avais la drôle impression que c'était le contraire qu'elle voulait. Il n'y avait qu'à voir le léger sourire qui apparut sur son visage quand je m'installais à ses côtés. C'était d'ailleurs la première fois qu'une personne semblait heureuse d'être assise à côté de moi.
D'habitude, les gens avaient plutôt tendance à s'écarter le plus discrètement possible même si je remarquais très clairement leur manège. Depuis que je la connaissais, la lycéenne avait toujours agi différemment des autres avec moi. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais je n'allais pas m'en plaindre. Tout à coup, l'infirmière revint vers nous.
_ Tiens, prends ce thermomètre, je reviens dans deux minutes et à ce moment-là tu me donneras ta température, d'accord, demanda-t-elle d'une voix douce.
_ Oui Shizune-san.
Une fois qu'elle fut partie, Hinata ôta sa veste et glissa le thermomètre sous sa chemise pour le placer sous son aisselle. Elle attendit deux minutes et le retira pile au moment où la jeune femme fut de retour.
_ Tenez.
L'infirmière reprit son bien et soupira en souriant.
_ Tout va bien, ce n'était qu'une fausse alerte, l'informa-t-elle avec soulagement. Vous pouvez repartir tranquilles.
Nous remercions celle qui avait accepté de nous accorder un peu de temps et repartions bredouilles. Si ce n'était pas de la fièvre, alors pourquoi était-elle aussi rouge ?
_ Dé, désolée de t'avoir inquiété pour rien, s'excusa-t-elle une fois de plus.
_ Hm ? Laisses c'est bon, ça ne m'a pas dérangé plus que ça, avouais-je nonchalamment.
Un petit sourire timide apparut sur son visage.
_ En tout cas c'était vraiment gen, gentil de ta part de rester avec m, moi, me remercia-t-elle en rosissant légèrement. En, en plus tu n'étais pas obligé...
C'est fou ce qu'elle pouvait être jolie, surtout avec cette expression à la fois gênée et reconnaissante sur le visage. Minute… Je venais bien de penser qu'elle était jolie ? Moi ? Et dire que jusqu'à présent je trouvais que toutes les filles se ressemblaient, aussi bien physiquement que moralement d'ailleurs. Mais pas Hinata, elle dégageait quelque chose de différent des autres.
Et surtout, les rares fois où elle réussissait à me regarder dans les yeux, je ne parvenais plus à détacher mon regard du sien. Est-ce que finalement Temari aurait raison ? Je serais amoureux d'elle ? Pourtant c'est à peine si je la connais. Mais il y a cette lueur dans ses prunelles, ce quelque chose indéfinissable qui m'attire irrémédiablement vers elle.
Et maintenant que je suis à la fin de ma troisième année, la saint valentin se rapprochant à grand pas, je me demande si ce n'est pas vain d'espérer quoi que ce soit comme tous les ans… Certes Hinata et moi sommes devenus plus proches depuis l'année dernière mais… Je ne sais pas, j'ai toujours ce pressentiment insupportable de me faire des idées.
Elle n'a pas changé ou plutôt si, elle est encore plus gentille qu'avant. Plus belle aussi et j'ai remarqué que certains de mes camarades masculins la dévisagaient avec envie. Dans ces moments-là, j'ai envie de me planter devant elle et d'agiter un grand panneau « chasse gardée » pour les dissuader d'approcher. Néanmoins ce serait complètement stupide même si parfois ça me démange vraiment…
Ce qui me réconforte légèrement en revanche c'est le fait qu'elle n'adresse pas trop la parole aux autres garçons. Sur ce coup-là je bénis sa timidité ! La Hyûga ne parle qu'à moi, elle me confie ses soucis et d'autres choses moins sérieuses. Ce sont des instants privilégiés entre elle et moi. Avec elle j'ai appris à me livrer un peu plus. Je ne soupçonnais pas à quel point cela pouvait être agréable. Car Hinata est vraiment une oreille attentive et ses paroles sont souvent très douces.
Ah si seulement… si seulement elle pouvait ressentir la même chose que moi…
14 février, la date fatidique est tombée. Aujourd'hui je suis allé de déception en déception. En arrivant ce matin, mon casier à chaussures était vide, mon bureau de cours, idem… Durant la pause de 10h lorsque j'ai enfin vu Hinata tout s'est déroulé exactement comme chaque jour, pas de chocolat, rien. La pause de midi, pareil… Chaque instant où je pouvais la retrouver ne faisait qu'augmenter ma désillusion.
Quel crétin j'avais été… Penser que la jeune fille pouvait ressentir ne serait-ce que le tiers de mes sentiments, je suis vraiment un abruti. La fin de la journée est finalement arrivée. En traînant les pieds je me rends pour la seconde et dernière fois à mon casier à chaussure. J'avance, telle une limace ayant perdu sa maigre vitalité.
Je suis presque parvenu à destination lorsque j'entends du bruit. Je me rapproche, passe la tête derrière la rangée de casiers précédents la mienne et là, le choc de ma vie. Hinata est là ! Devant MON casier ! Je n'ose même pas croire ce que je vois, je me frotte les yeux et me pince plusieurs fois pour vérifier que je ne rêve pas mais c'est bien réel !
Bon sang ! Elle est là, un paquet à la main et s'apprête à ouvrir la porte de mon casier ! Elle tend le bras, elle va le faire… Et elle baisse le bras, mais pourquoi ? Ah non elle le relève à nouveau ! Mais le baisse encore une fois… Mais qu'est-ce qu'elle fabrique ? Ouah elle regarde par ici, vite se reculer.
Je crois qu'elle ne m'a pas vu. Je préfère rester en arrière quelques secondes, on est jamais trop prudent…
Soudain, j'entends le bruit distinctif d'une porte qu'on ouvre. Avec précaution, je me penche et la voit enfin glisser la boite à l'intérieur ! HOURRA ! Je ferais bien une danse de la joie pour remercier les dieux d'avoir entendu mes prières mais je n'ai pas vraiment envie de passer pour un dingue… Hinata ferme rapidement la porte et s'enfuit en courant. Dis donc, elle est drôlement pressée…
Une fois qu'elle est hors de portée de mon champ de vision, je marche d'un pas triomphant vers mon casier et ouvre la porte fraîchement utilisée. Je me saisis de l'inespéré paquet et prend un petit temps pour le contempler et graver son image sur ma rétine, histoire que ma mémoire imprime bien pour les années futures. Ça y est… ENFIN ! Du chocolat, après toutes ces années ! Et attention, pas de n'importe qui ! De Hinata Hyûga ! C'est la gloire, la consécration ! VICTOIRE ! JE SUIS UN DIEUUUUUU ! Hum… je m'emporte là. Si les gens m'entendaient penser ma réputation serait fichue. Bref !
Je range la boite dans mon sac, change de chaussures et me dépêche de rentrer chez moi pour découvrir le fruit d'une année d'attente. Puis tout d'un coup, je suis saisi d'un doute. Et si ce n'était qu'un simple chocolat offert par amitié ? Là je crois que je serais bien parti pour me pendre. Soudain, une pensée positive surgit de nulle part, me chuchote à l'oreille que si c'était le cas elle n'aurait éprouvé aucune gêne à me l'offrir durant la journée. Je choisi d'écouter cette voix bienveillante et qui, il faut l'avouer me rend bien service. Une fois dans ma chambre, le verrou tiré et l'assurance de ne pas être dérangé, je m'installe confortablement sur mon lit et pose la boite sur mes genoux. Je prends garde à ne pas déchirer le papier cadeau soigneusement préparé par Hinata et du coup je mets des plombes à ouvrir cette fichue boite, mais ça en vaut la peine.
Je note le bon goût de la Hyûga car je ne vois aucun petit cœur ridicule en décoration, elle est simplement à rayures rouges et noires. Bon, quand faut y aller… Je soulève le couvercle et trouve en plus des chocolats, un petit mot. Les douceurs attendront, je suis curieux de voir ce qu'elle m'a écrit. Je déplie le papier qui était plié en quatre et commence ma lecture. En fait… il n'y a pas grand-chose… à part son nom, son numéro de téléphone et un post-scriptum qui dit que les chocolats sont faits mains. Je crois que je suis très déçu là. Elle est où la super déclaration enflammée où elle me jure un amour éternel, hein ? Oula ça va pas moi, j'aurais pas dû me laisser faire quand Temari m'a forcé à regarder La Belle et la Bête hier soir. Soit disant que c'était pour développer ma culture cinématographique, ben voyons… En fait elle voulait juste quelqu'un pour lui tendre la boite à mouchoir sans avoir à faire pause…
Non mais sérieusement, chaque année la veille de la saint-valentin c'est la même chose. Elle se plante devant la télé et se fait son marathon disney en sélectionnant volontairement les films les plus guimauves et mièvres de la création. Et moi, innocente victime, elle me force à être son larbin sous peine de vendre mon pc et toutes mes autres consoles sur ebay. Cette fille est un démon, un démon qui se prend pour ma sœur. Et bien entendu, vous vous demandez pourquoi elle ne demande pas ça à Kankurô, hein ? Ben c'est tout simplement parce qu'à chaque fois il fait plein de remarques perverses et que Temari préfère regarder ces clichés dégoulinants avec les "yeux de la pureté" comme elle dit... Si elle savait tout ce qu'ils ont vu ces « yeux de la pureté » bon peut-être pas au niveau sexuel mais les trippes d'un zombie croyez-moi, ça n'a rien de « pur ».
Bref, me voilà donc devant la boite de chocolat tant espérée et en prime le numéro de portable de la fille que je convoite depuis un an. C'est vrai qu'on n'a jamais pris le temps de les échanger. Normal, vu qu'on se voyait seulement dans l'enceinte du lycée. On partageait parfois quelques déjeuners pendant la semaine, on traînait lors des pauses à la bibliothèque ou dehors mais comme on connaissait au fur et à mesure les horaires de l'autre, rien ne nécessitait les téléphones. C'était bien la preuve qu'elle voulait franchir un nouveau cap dans notre relation. Je ne pouvais que l'en féliciter. Et je décidais de l'inaugurer tout de suite d'ailleurs. Je saisis mon cellulaire et composait le numéro sans plus attendre.
Une sonnerie, puis deux, puis, trois… puis quatre ? Cinq ? Mais elle se fichait de moi ou quoi ? Pourquoi me donnait-elle son numéro si c'était pour ne pas répondre ? Je réfléchissais et songeais que peut-être elle n'osait pas si le numéro lui était inconnu. Je résolus donc de lui envoyer un sms en lui expliquant que j'étais celui qui cherchait à la joindre. Cette solution était la bonne car quelques secondes plus tard, un appel entrant fit vibrer mon téléphone.
_ Allo, répondis-je par habitude.
_ Sa, Sa, Sabaku ? Je, je, je, je suis sincèrement dé, désolée de ne pas avoir répondu je, commença-t-elle d'une voix totalement paniquée.
Je l'imaginais déjà complètement cramoisie à l'autre bout du fil, songeant que nous vivions notre première conversation téléphonique. Elle était décidemment toujours aussi adorable alors même que je ne pouvais pas voir son visage. Je devais bien me concentrer sur le ton de sa voix pour apercevoir les expressions qu'elle devait arborer en cet instant. Cela ne me dérangeait pas et je fermais les yeux, laissant mon corps s'étendre tranquillement sur le matelas.
_ C'est pas grave, l'interrompis-je, tu sais que je suis pas le genre de gars à m'énerver pour ça.
Bon en fait c'était faux, quand Kankurô ou Temari me faisaient le coup, je m'arrangeais pour leur pourrir la journée ou la soirée de manière bien chiante. Comme craquer leurs comptes facebook et raconter absolument n'importe quoi à leurs contacts, histoire qu'ils aient la honte pendant une semaine ou deux. Vous trouvez ma réaction disproportionnée ? Vous avez raison.
_ Je, je sais mais, mais je suis contente que tu m'ais a, appelée. Tu, tu as euh, co, comment tu trouves les cho, cho, chocolats, bredouilla-t-elle avec un grand embarras.
Ce fut seulement lorsqu'elle posa la question que je me rendis compte qu'en dépit des années d'attente, je n'avais même pas pris la peine de goûter les premiers chocolats qu'on m'offrait. En même temps, je ne raffolais pas de ces sucreries souvent écœurantes. Je voulais seulement la marque d'affection qui allait avec en réalité. Mais Hinata avait pris la peine de les faire elle-même, je ne pouvais pas les laisser moisir dans leur pauvre boite en carton. J'en choisis un au hasard, elle avait utilisé des formes classiques pour les moules, carrés, triangles, boules. La décoration était minimaliste, quelques traits fins en chocolat blanc, une petite amande sur le dessus mais ça rendait bien. Une fois j'avais surpris une horreur avec des paillettes et des petites étoiles en sucre colorées, quel genre de garçon pourrait manger ça sans mourir de honte sérieusement ?
Enfin ce n'était pas mon cas fort heureusement, je plaçais dans ma bouche la douceur confectionnée par celle que j'aimais et attendait le verdict en même temps qu'elle. Je fus surpris.
_ Ptin… c'est bon ton truc, déclarais-je en mâchant la mousse de cacao amer à laquelle la jeune fille avait ajouté des éclats d'amandes. C'est pas sucré, mais pas complètement âcre non plus.
Je l'entendis pousser un soupir de soulagement et elle avait de quoi. D'habitude je n'aime pas ce qui est sucré (à part les cookies, mais c'est l'exception qui confirme la règle) et là elle avait réussi à me faire avaler une douceur amère juste ce qu'il fallait. Je ne résistais pas à l'envie d'en prendre un autre, après tout ils étaient tous pour moi, autant en profiter.
_ Contente qu'ils te plaisent, j'ai essayé di, différents mélanges et ma sœur n'en po, pouvait plus de manger du chocolat tous les soirs, rit-elle avec légèreté.
J'aimais la savoir détendue, cependant au téléphone elle bégayait beaucoup plus que d'habitude. Il m'avait fallu du temps pour l'aider à arrêter ses incessants bégaiements, alors je ne voulais pas que mes efforts soient anéantis aussi facilement.
_ Hyûga ?
_ O, oui, s'exclama-t-elle apparemment stressée par l'intonation sans doute trop sérieuse de ma voix.
_ Respire un grand coup et fais-moi une phrase complète, d'accord ?
Elle comprit immédiatement ce que je voulais dire et fit plus attention dans ses balbutiements.
_ Je… suis désolée, s'excusa-t-elle.
Je sentis qu'elle avait faillit bégayer mais s'était retenue. C'était très bien.
_ Pas de souci, souviens-toi on est tous les deux. Alors c'est pas la peine de t'angoisser, tu peux parler sans gène, lui rappelais-je d'un ton confiant.
_ Oui, merci Sabaku, me remercia-t-elle chaleureusement.
Je sentais que l'ambiance était bonne, il était temps que je lui demande les sentiments qui se cachaient derrière ces chocolats. J'avais tout de même passé plus d'un an à attendre et me voilà récompensé. J'estimais avoir le droit de connaître la nature de ce qu'elle ressentait à mon égard. Amour ou amitié, l'heure était venue de savoir.
_ Hyûga, ces chocolats… ce sont des chocolats par obligation ou bien… ?
Elle devait sans doute me trouver trop direct, mais j'avais le sentiment qu'elle ne le dirait pas qu'elle-même si je ne prenais pas les devants. Elle était tellement timide, le simple fait de m'avoir offert ces chocolats avait dû être une véritable épreuve pour elle… Enfin, ça c'était dans l'optique où elle était amoureuse de moi. Je commençais à trouver le temps long, était-ce si dur pour elle de trouver les mots appropriés ? Deux options, la première : elle était trop angoisser pour formuler une déclaration par téléphone. La seconde : elle ne savait pas comment me jeter poliment. Je ne préférais pas envisager la deuxième. Finalement, elle se décida à mettre fin à mon supplice.
_ Euh, eh, eh bien tu, tu sais ça fait un an qu'on se connaît mais, mais, mais en vérité m, moi je, je te connaissais déjà. En, enfin je veux dire, je, je savais déjà qui, qui tu étais et je, je, j'ai tou, toujours voulu te parler mais j'osais pas et, et, et tu ne m'as pas en, envoyer balader quand, quand je te suis rentrée dedans la première fois. Tu, tu étais toujours gentil et, et, et tu passais beauc, beaucoup de temps avec moi à, à me parler, à m'écouter. Ce, c'était comme un rêve, je, j'étais très heureuse par, par, parce que en vérité je, je… je t'aime Sabaku, finit-elle par murmurer d'une voix si petite que je faillis ne pas l'entendre.
Ma respiration s'arrêta l'espace d'une seconde. Une déclaration, Hinata venait réellement de me faire une déclaration. Je l'avais tant espérée… Et j'étais incapable de répondre quoi que ce soit. J'avais pourtant imaginé cette scène des centaines de fois, je la prendrais dans mes bras, chuchotant à son oreille que c'était réciproque mais là… on était au téléphone… Comment étais-je supposé répondre alors qu'elle n'était même pas en face de moi ?
_ Ah, fut tout ce que je puis dire à cet instant précis.
Je sentis immédiatement l'atmosphère devenir pesante.
_ Euh, ce, ce n'est pas grave si, si tu ne me donnes pas ta réponse tout, tout de suite je, je voulais simplement que tu le saches. Je, j'étais juste heureuse d'avoir réussi à te les donner cette année vu, vu qu'on ne sera peut-être plus ensemble après le lycée, expliqua-t-elle piteusement.
Sa phrase me fit soudainement percuter. C'est vrai. On n'a pas choisi la même université tous les deux, la sienne n'est qu'à vingt minutes mais je ne pourrais certainement plus la voir aussi souvent que maintenant. Elle disait ne pas attendre de réponse immédiate, avait-elle l'intention de se faire une raison et de laisser les garçons rôdant dans sa faculté lui tourner autour ? Cette idée me révulsait.
_ Bo, bon je, je dois raccrocher Sabaku à dem…
_ Attends, la coupais brusquement. Sors avec moi.
Aucune réponse. M'étais-je mal exprimé ?
_ Hyûga je…
_ D'accord, s'exclama-t-elle tout à coup d'une voix tremblante.
Je ne répondis rien sur le coup et je l'entendis renifler. C'était l'émotion qui la mettait dans un tel état ?
_ ça va Hyûga, m'inquiétais-je.
_ O, oui pa, pardon j'avais si peur. Je, je me disais que demain tu me dirais en face que tu voulais qu'on reste amis et je, je ne m'attendais pas à ce que tu… je, je suis si heureuse, renifla-t-elle.
_ Moi aussi, parvins-je à articuler.
J'étais aussi soulagé qu'elle en cet instant. Dire que mon amour était réciproque et même mieux, que la fille à la chevelure de nuit m'aimait bien avant que je ne la remarque. Je comprenais bien mieux à présent son comportement, sa gêne, sa gentillesse, ses regards tendres. Depuis tout ce temps cette affection était sous mon nez et je ne m'étais rendu compte de rien. Quel idiot… Enfin, ce n'était pas un problème puisqu'à présent nous sortions ensemble. Ça me faisait drôle de penser ça, je ne réalisais pas encore très bien. Demain est-ce que je devrais lui tenir la main ? Partager chaque dernier moment qui nous restait en tant que lycéens ? En quoi cela consistait-il exactement « sortir avec quelqu'un » ?
_ Euh, hm, Sa, Sabaku est-ce que tu veux que je te prépare un bento demain, me demanda-t-elle d'un ton que je perçus nerveux.
Ah oui c'est vrai que les filles ont tendance à faire ça pour leurs copains. Je ne voulais pas qu'elle s'embête pour moi. La forcer à se lever plus tôt juste pour préparer à manger, c'est bon elle n'était pas encore une femme au foyer non plus.
_ Non c'est bon, fais un en pour toi comme d'habitude.
_ Tu, tu es sûr ?
_ Puisque je te le dis.
Je ne le savais pas encore à ce moment-là, mais cette simple phrase marquait le début de nombreuses autres maladresses à venir dans notre couple. Et bien évidemment, elles seraient toutes commises par une seule et même personne : moi.
à suivre, dans le prochain chapitre :
"Croyant bien faire, je n'ai pas arrêté d'enchaîner les boulettes et aujourd'hui pour le white day je sens que le cadeau qu'Hinata exigera de moi n'est autre qu'une rupture…"
Haruko : *grogne* j'aime pas la saint-valentin =_=
Gaara : *fait la tronche* c'est quoi cette fin pourrie ?
Haruko : oh ça va hein ! Toi tu sors avec la fille de tes rêves alors te plains pas steuplait è_é
Gaara : *renfrogné* mais tu dis que je vais faire des conneries...
Haruko : *hausse les épaules* normal, tu es un innocent adolescent qui veut surtout pas avoir une relation normale. Mais c'est pas de ta faute petit chou, c'est celle de Kankurô.
Kankurô : *sent un frisson glacé le parcourir*
Gaara : *une aura meurtrière autour de lui* qu'est-ce que tu entends par là ?
Haruko : *air mystérieux* si tu as bien lu le chapitre tu sauras où ça va clocher dans le prochain...
Hinata : *toute transie d'amour* ooooh mon Gaara chéri d'amour je suis si heureuse qu'on sorte enfin ensemble !
Naruto : *pleurniche encore* maiis pourquouaaa, l'année dernière t'avais bien fait un NaruHina ! Et t'as même dessiné du NaruHina j't'ai vu ! D8
Haruko : *court pour sauver sa peau mais se fait chopper par un Gaara furieux* nan mais c'est pas ce que tu crois, c'est Kishimoto il m'a vendu du rêve et...
Gaara : *furax* rien à foutre de tes excuses à deux balles ! Tu vas m'écrire la suite de cette merde et faire en sorte que j'ai la classe comme d'habitude ! D8
Haruko : *prie pour sa misérable existence* oui maiiitreuuh T.T
Hinata : *du rêve et de l'espoir plein les yeux* et il y aura un baiser ?
Haruko : *sourire charmeur et haussement de sourcils suggestif* évidemment...
Hinata : *saute au cou de Gaara* KYA !
Gaara : *oublie momentanément sa colère pour embrasser avec passion sa petite amie*
Haruko : aaah ça c'est beau, continuez comme ça les enfants !
Naruto : *fronce un sourcil réprobateur* t'as pas l'impression que tes fins de chapitres sont un peu trop répétitives ?
Haruko : *choc* tu as raison ! O_O
Naruto : *saisit l'occasion au vol* et doooonc je me disais que tu pourrais peut-être innover avec un petit...
Haruko : LEMON GAAHINA ! MAIS OUI QUELLE BONNE IDEE !
Naruto : ... *s'en va pleurer en silence*
Haruko : *le regarde avec pitié* pauvre petit, je lui ferais un ptit NaruHina un jour u_u quand Kishimoto me donnera l'inspiration. En attendant c'est pas demain la veille alors chers lecteurs vous aurez la suite le 14 mars pour le white day et ce sera la fin. Mon premier Twoshot ! J'espère qu'il vous plaira ! J'attends vos reviews ! =D
