Comme je n'ai pas pu marquer le coup à Noël pour cause de maladie (oui croyez-moi c'était joyeux Noël cette année), j'ai décidé de finir l'année en beauté (du moins j'essaie) en vous postant cette chose. Comme d'habitude, ne vous attendez pas à vous fendre la poire ou à mourir de rire, mais j'espère que ça vous plaira quand même :)
Résumé : « I just want us to be friends » « Funny, that's the last thing I want us to be. » alors qu'ils font tout pour s'éviter après cette conversation troublante, House et Cuddy se retrouvent coincés ensemble dans un ascenseur.
Spoilers : jusqu'au 6x20
Disclaimer : J'ai demandé au Papa Noël de me donner les droits sur la série, mais il m'a encore oubliée. Par conséquent, House et ses joyeux copains appartiennent toujours à David Shore.
Je ne peux pas vous dire s'il s'agit d'un One-Shot ou d'un Two Shot, vous verrez pourquoi à la fin !
Bonne Lecture ! =)
More than friends
Lisa Cuddy marchait d'un pas déterminé vers l'ascenseur. Il était 18 heures 30, sa journée était officiellement terminée. Elle soupira de soulagement et relâcha un peu ses épaules, révélant toute la tension qu'il l'avait habitée tout au long de la journée. Bientôt, elle arriverait chez elle et pourrait en profiter pour passer la soirée avec sa fille. Et Lucas.
Elle se détendrait avec sa petite famille, loin des obligations que lui apportait l'hôpital, loin des infirmières mécontentes, des donateurs indécis, des appareils défectueux, et surtout, loin de House. Non pas qu'il lui causait énormément de problèmes en ce moment, au contraire, il n'avait jamais été aussi discret. Tout ça parce qu'il l'évitait.
Ils s'étaient considérablement éloignés depuis qu'elle était avec Lucas, mais depuis qu'elle avait fuit son bureau, deux jours auparavant, alors qu'il lui avait avoué vouloir être bien plus que son ami, il l'évitait clairement et la situation devenait pesante.
Cuddy soupira à nouveau, cette fois pas de soulagement mais plutôt de tristesse. Ce léger serrement à la poitrine depuis leur dernière confrontation ne la quittait plus et cela devenait vraiment agaçant.
Elle secoua la tête pour chasser ses pensées négatives et accéléra le pas pour s'engouffrer in extremis dans l'ascenseur avant que les portes de celui-ci ne se referment.
Elle tourna la tête pour saluer la personne déjà présente à l'intérieur de l'appareil mais ses mots moururent sur le bord de ses lèvres et son corps se tendit aussitôt lorsqu'elle vit que cette personne n'était autre que House.
23 secondes. C'était le temps que mettait cet ascenseur à rejoindre le rez-de-chaussée. Elle avait déjà eu l'occasion de compter à plusieurs reprises. Mais quand elle sentit son estomac se nouer face à l'air fermé et à la tête baissée du diagnosticien, elle sut que ces 23 secondes risquaient d'être parmi les plus longues de sa vie.
Il ne restait plus que 10 secondes à cette descente infernale lorsque l'ascenseur s'arrêta violemment, manquant de les faire tomber tous les deux. Les lumières s'éteignirent presque aussitôt, ne laissant que la lumière orange vif du bouton d'appel de secours éclairer l'espace réduit.
« Il ne manquait plus que ça ! » Grogna-t-elle, mécontente.
Elle tentait de garder son calme malgré la situation plus que délicate. Ce n'était vraiment pas le bon moment pour rester coincée avec House dans un ascenseur ! Quelque semaines plus tôt, elle l'aurait même accusé d'avoir provoqué la panne d'une manière ou d'une autre, mais elle voyait ce soir à son air renfrogné qu'il n'avait pas vraiment l'air ravi d'être coincé en sa compagnie.
Après avoir enfoncé nerveusement une bonne dizaine de fois le bouton d'appel d'urgence et ce sans succès, une voix s'éleva finalement dans l'ascenseur la onzième fois :
« Bonsoir ! » répondit aussitôt la doyenne avec soulagement. « Je suis Lisa Cuddy, doyenne du Princeton Plainsboro Teaching Hospital et nous sommes deux personnes coincées dans l'un des ascenseurs. »
« Très bien. Nos techniciens s'occuperont de vous dès que possible mais ils sont actuellement en intervention dans une ville voisine, ce qui pourrait prendre plusieurs heures. »
« Plusieurs heures ? » S'indigna Cuddy. « Mais je… »
« Nous somme désolés Madame, nous ferons au plus vite », répondit le technicien avant de raccrocher.
Elle poussa un nouveau soupir qui était cette fois désespéré et, par dépit, elle se laissa glisser contre la paroi de l'appareil avant de se retrouver assise sur le sol froid, aussi loin que possible du diagnosticien qui s'était lui aussi assit pendant qu'elle discutait avec le technicien, et qui l'ignorait toujours ouvertement.
Elle aurait voulu lui parler mais ne savait définitivement pas quoi lui dire alors elle sortit son portable et envoya un SMS à Lucas pour le prévenir de son retard, pensant que l'appeler sous les yeux de House ne contribuerait sûrement pas à arranger les choses.
Une fois son message envoyé, elle remit son téléphone dans la poche de sa blouse et laissa tomber sa tête contre la paroi de l'ascenseur puis ferma les yeux, priant pour que tout ceci prenne fin au plus vite.
Après ce qui lui sembla durer une éternité, Cuddy ouvrit les yeux et observa son voisin dont la respiration forte et irrégulière l'avait tirée de sa torpeur.
Les mains du diagnosticien étaient serrées sur sa cuisse, sa mâchoire était crispée et son corps entier était pris de soubresauts. La sueur commençait à perler sur son front et Cuddy reconnut parfaitement l'expression qu'il essayait de cacher sous ses yeux fermés : la douleur.
« House, est-ce que ça va ? » demanda-t-elle d'une voix inquiète.
« Super ! » grogna-t-il sans ouvrir les yeux.
Elle aurait pu prévoir sa réponse ironique avant même qu'il n'ouvre la bouche et se demanda pourquoi elle avait posé une question aussi stupide alors que la réponse était évidente. Doucement, elle se rapprocha de lui et posa une main sur son front.
« Mon dieu, House, vous êtes brûlant ! » s'exclama-t-elle.
« Jolie constatation Docteur Cuddy », dit-il en appuyant bien sur le mot « docteur ». « Vous allez me laisser tranquille maintenant ? A moins que vous n'ayez une boîte d'ibuprofène cachée dans votre décolleté. »
« C'est le manque d'ibuprofène qui vous met dans cet état là ? Combien en prenez-vous par jour ? » demanda-t-elle en essayant d'adopter un ton le plus professionnel possible.
« C'est bon Cuddy, respirez, je ne suis pas accro. J'ai mal, c'est tout. Ça fait plusieurs heures que je n'ai rien pris et ma jambe commence à protester. »
« La douleur sur une échelle de 1 à 10 », demanda-t-elle en reprenant ses réflexes de médecin.
« 8 » dit-il en resserrant la machoire.
Sa cuisse trembla un peu plus fort que les fois précédentes sous la douleur et Cuddy décida de prendre les choses en main. Elle s'agenouilla à côté de lui et posa ses mains sur les siennes pour les écarter de sa cuisse et pouvoir le masser.
Le diagnosticien réagit aussitôt à son contact et attrapa les mains de la doyenne pour la repousser violemment.
« Ne me touchez pas ! » s'exclama-t-il en ouvrant enfin ses yeux pour lui lancer un regard noir.
La proximité qu'il y avait entre eux due à la taille de l'ascenseur était déjà assez difficile à supporter pour lui qui aurait tant voulu la détester plutôt que d'avoir envie de l'embrasser à chaque fois qu'elle apparraissait dans son champs de vision, il n'était pas question qu'il se rende plus vulnérable en la laissant toucher sa cuisse.
Cependant, la doyenne était déterminée. Elle approcha une fois de plus ses mains de lui et il la bloqua en lui tenant fermement ses poignets mais elle lui lança un regard autoritaire qu'il soutint pendant plusieurs longues secondes avant d'abandonner la partie.
Satisfaite, la doyenne ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire avant de poser une première main sur sa cuisse endolorie. Elle sentit House se tendre et elle-même n'en menait pas large de son côté, ayant peur de le blesser d'avantage, mais elle commença son massage avec douceur, tentant tant bien que mal de trouver les gestes qui apaiseraient le diagnosticien.
Au bout de plusieurs minutes, elle le sentit se détendre et elle sourit, contente d'elle. Elle continua de surveiller ses réactions, pour s'assurer qu'elle ne lui faisait pas mal. Il finit par poser la tête contre la paroi de l'ascenseur et poussa un soupir de soulagement.
« A combien est la douleur maintenant ? » demanda-t-elle timidement.
« A 6, cela redevient gérable. Merci. » Il finit sa phrase d'une voix si basse que Cuddy se demanda si elle n'avait pas rêver mais le fait que House l'évite du regard lui prouvait le contraire.
Il ouvrit à nouveau les yeux et leurs regard se croisèrent. Ils se fixèrent pendant un certain moment, gênés, alors que Cuddy n'avait pas retiré les mains de sa cuisse.
« Vous ne voulez pas masser un peu plus haut ? Mon pénis me fait horriblement souffrir. » déclara House d'une voix taquine.
A ces mots, Cuddy éclata de rire et s'écarta de lui. Ils s'échangèrent un sourire complice. Elle avait l'impression qu'il ne lui avait pas lancé de remarque perverse depuis une éternité et cela lui faisait du bien d'en entendre à nouveau. Pendant l'espace de quelques secondes, elle avait l'impression d'avoir retrouvé leur complicité d'antan.
Elle s'assit à son tour à côté du diagnosticien, sans se coller à lui mais en étant assez près de lui pour que leur épaules ne se frôlent.
Le silence retomba de nouveau dans l'ascenseur, cependant beaucoup moins pesant que la première fois.
« Wilson avait raison… » soupira House au bout de plusieurs minutes.
« Pardon ? » demanda Cuddy qui était perdue dans ses pensées.
« Wilson avait raison » reprit House un peu plus fort. « La douleur à ma cuisse est au moins autant psychologique que physique. Dès que quelque chose me contrarie plus que d'habitude, la douleur se fait plus forte. »
« Et qu'est-ce qui vous contrarie cette fois ? » demanda-t-elle, craignant sa réponse.
« Je pense que vous le savez très bien Cuddy » dit le diagnosticien en plongeant son regard dans le sien, d'une manière si pénétrante qu'elle ne laissait aucun doute sur la source de ses tourments.
Sous le poids de la culpabilité et par le malaise que son regard provoquait chez elle, Cuddy baissa les yeux, cherchant quelque chose à dire. Cependant, House ne lui en laissa pas le temps et reprit après un profond soupir :
« Je vais démissionner. Et partir. »
Aussi choquée que surprise, Cuddy releva aussitôt la tête, cherchant dans le regard de l'homme la preuve qu'il n'était pas sérieux et que sa dernière phrase n'avait été dite que pour la faire réagir et pas parce qu'il le pensait vraiment. Cependant, il semblait plus que déterminé et malgré la boule qui se formait dans sa gorge, la doyenne réussit à murmurer :
« Pourquoi ? »
« Parce que ni Wilson, ni vous ne me laisserez reprendre de la Vicodin et j'en ai besoin. »
« House, vous ne pouvez pas gâcher une année de sobriété, tous ces mois à Mayfield pour replonger. » tenta de le raisonner Cuddy.
« Et qu'est-ce que j'y ai gagné ? Honnêtement ? J'ai accepté de me faire interner car je voulais vraiment changer de vie, je ne voulais plus être seul et malheureux.
Chaque jour que j'ai passé là-bas, je me disais que mes efforts finiraient par payer et que j'aurais une vie bien meilleure. Depuis que je suis revenu, j'ai voulu montrer à tout le monde que j'avais changé, j'ai accepté Sam parce qu'elle rend Wilson heureux, j'essaie même d'accepter votre relation avec l'autre nain et de ne pas vous harceler comme je l'aurais fait avant et malgré tout, je me retrouve encore tout seul, j'ai toujours mal et au moins, avec la Vicodin, j'avais des hallucinations pour me distraire et une bonne excuse pour être un connard solitaire. »
« House », souffla Cuddy. Elle sentait ses yeux brûler des larmes qui menaçaient de couler.
« Il n'y a rien a dire Cuddy, vous avez le droit de vivre votre vie, laissez-moi vivre la mienne comme je l'entends », répondit-il en lui souriant légèrement.
Ils retombèrent dans un silence de plomb et Cuddy tentait désespérémment de trouver la bonne chose à dire. Elle savait qu'elle l'aimait mais doutait encore du fait qu'une relation puisse marcher entre eux. D'un autre côté, elle ne voulait pas le voir partir, ce qu'il ferait si elle restait avec Lucas. Elle allait devoir faire un choix, et cela très rapidement. Elle était complètement perdue.
Au même moment, des voix se firent entendre à l'étage inférieur, extirpant nos deux médecins de leurs pensées : les techniciens étaient arrivés. En quelques minutes seulement, ils réparèrent le problème et l'ascenseur termina calmement son trajet jusqu'au rez-de-chaussée. En sortant de l'ascenseur, Cuddy prit un instant pour remercier les techniciens tandis que House l'attendait patiemment devant la porte de son bureau.
Elle finit par le rejoindre à contrecoeur et il lui tendit enfin ce qu'elle redoutait depuis leur discussion dans l'ascenseur : sa lettre de démission.
En la lui donnant, il se pencha vers elle et déposa un léger baiser dans ses cheveux en murmurant :
«Au revoir Cuddy. »
Abasourdie par le douceur de son ton, elle ne répondit pas et baissa les yeux sur l'enveloppe qu'elle tenait dans ses mains. Dans cette enveloppe, accompagnant la lettre de démission, elle trouva un petit papier avec seulement deux mots : « Soyez heureuse ».
Les larmes perlèrent à ses yeux et elle eut plus que jamais envie de pleurer. Son cœur venait de se briser encore une fois à cause de lui et elle avait si mal qu'elle n'eut même pas la force de lui courir après pour lui balancer son stupide papier à la figure. Il disparut enfin de son champs de vision et elle réalisa qu'en le laissant partir, elle perdait sa dernière occasion de lui avouer qu'elle ne pourrait jamais être heureuse sans lui.
TBC or not TBC ? C'est à vous de décider. Je pensais la laisser comme ça, mais finalement j'hésite, et je compte sur vous pour me dire si vous pensez qu'il vaut mieux la continuer ou si c'est préférable de la laisser comme ça, je suis toutes ouïes !
Bon réveillon !
