Prologue

« Maman, papa, j'suis rentré ! »

Le petit garçon laissa ses affaires en vrac dans l'entrée. Il courut dans le couloir menant à la cuisine, là où il était sûr de les trouver.

« Et vous savez quoi ? Aujourd'hui, la fille dont j'suis amoureux m'a dit qu'elle m'aimait ! Eh ben, j'l'ai demandé en mariage ! Elle a bien voulu ! Et... »

L'enfant arriva dans la cuisine vide. Seul le silence répondit à sa joie. Il fit le tour de la cuisine, comme pour s'assurer qu'ils ne se cachaient pas pour lui faire une blague. Il ne trouva personne. Il gonfla ses joues, en signe de mécontentement. Il gromela dans son T-shirt.

''Pfff...À coup sûr ils sont dans le salon, en train de parler de pot-lit-tique (politique)...''

Il se dirigea vers donc vers le salon. Dans le couloir, il vit des morceaux de vase éparpillés sur le parquet.

« Ben dis donc... Heureusement que j'ai mis des chaussons... Mais c'est quand même violent, quand papa et maman se disputent... »

Le petit enfant contourna les débris et se rendit devant la porte. Il s'apprêtait à l'ouvrir, quand il lui sembla entendre des voix provenir de la pièce.

« Chuut..., parles-moins fort. Si quelqu'un nous entends...

-T'inquiètes, ceux là sont H.S. et leurs gamins doivent encore être à l'école.

-T'as raison. Bon, cherchons les documents. Où peuvent-ils bien être ?

-Je ne sais pas. Le mieux serait qu'on cherche tout les deux de notre côté. Ca irai plus vite.

-T'as pas tort.

-Hey ! T'as pas entendus du bruit ?

-Non. Bah, ça doit être leur chat. Reprenons. »

Le petit curieux paniqua. Qui étaient ces personnes ? Pourquoi étaient-elles là ? Et quels étaient ces documents qu'elles cherchaient ? L'idée d'aller chercher de l'aide ne lui vint même pas à l'esprit. Il eut peur, très peur. Il se retint de ne pas partir en courant et prit sur lui. Il décida qu'il fallait chasser ces intrus -malgré le danger présent. Il prit donc tout ce qu'il avait de courage à deux mains et ouvrit d'un coup la porte. Mais il le regretta. Jamais il ne put oublier la vision d'horreur qui s'étendit sous ses yeux. Il y avait là ses chers parents qu'il cherchait tant, étendus sur le sol, éventrés, baignant dans la mare de leur propre sang. Le petit téméraire eut envie de vomir. Une odeur métallique le prit à la gorge. Il voulut s'enfuir mais se jambes ne voulaient pas bouger. Il restait pétrifié et les individus, qui avaient été dérangé dans leur tâches, profitèrent de l'occasion.

Le plus grand des assaillants s'approcha de lui le prit par le cou, le soulevant du sol. Il se débattit, mais peine perdue, la poigne était trop forte. De plus, plus il se débattait, plus l'autre resserrait sa prise. Le petit garçon finit par manquer d'air. Satisfait, son agresseur desserra un peu sa prise. Il inspira une grande goulée d'oxygène. Le second assaillant, le plus petit, s'approcha à son tour, saisit sa main et brisa un de se doigts. La petite victime cria de douleur. L'agresseur parut plutôt content de son effet. De son côté, le petit assaillit souffrait le martyr. Des larmes coulaient de ses yeux et il n'était qu'à deux doigts de crier, mais il ne se le permit pas. Ce serait donner satisfaction à ses cambrioleurs. Il fit -essaya- fi de la douleur et jeta un regard haineux aux deux cambrioleurs. Le plus petit sourit et lui brisa un autre doigt. Cette fois, il ne cria pas. Mais, celui qui lui brisait les doigts, lui posa une question on-ne peux plus étrange.

« Que sais-tu ?

-De quoi ?

-Ne fais pas le malin avec moi. Je sais que tu nous as écouté derrière la porte. Je t'ai entendu. Alors, que sais-tu ?

-T'as intéret à bien répondre ! Sinon j'te fais passer un sale quart d'heure !

-Mais je n'vois même pas de quoi vous parlez ! Si vous parlez des documents, j'en sais rien !

-Vraiment ? Allez, réponds moi, car sinon je te briserais les doigts un à un, le plus douloureusement possible, pour que tu souffres bien...

-Mais puisque j'vous dis que je n'sais rien ! Partez de chez moi !

-Mais c'est qu'il a du répondant, le morveux ! *brise un doigt*

-Ggh!

-Laisses tomber, il ne dira rien, à savoir s'il sait quelque chose...

-Mmh... T'as raison. Tu peux le tuer.*brise un doigt*

-Rapidement ? Je peux le torturer ?

-Oui. À ta guise. Il ne doit pas être vivant, il sait quand même pas mal de choses.

-J'en fait mon affaire !

-De mon côté, je continue de chercher. À condition qu'ils les aient caché chez eux.

Le plus petit, qui semblait être le supérieur, marcha à l'opposée de la pièce. Tandis que le second, s'occupait de notre malheureux petit imprudent. Le colosse serra sa prise, jusqu'à ce que le petit fut au bord de l'asphyxie.

« Hé, ne meures pas tout de suite, ce n'est pas drôle sinon.

-... Assassins!

-Hohoho ! T'es un p'tit rigolo toi ! Bien, pour te récompenser, je vais t'offrir une mort lente et douloureuse. Tu vas voir, tu vas me supplier de t'achever d'un coup.

-Je vous déteste ! Tous autant que vous êtes ! Allez mourir !

-Tu m'plais toi, t'as du mordant. Mais désolé, c'est toi qui va mourir, pas nous. Alors ? Prêts pour la descente en enfer ?

-... »

Le bourreau jeta sa victime contre le mur, ce qui l'a sonna. Il se saisit d'un poignard et l'enfonça la jambe droite du petit enfant, qui cria. Après, il lui laissa une estafilade sur le front. Des larmes perlèrent aux coins des yeux du petit blessé. Ensuite, il planta son arme dans son bras gauche. Le petit malchanceux cria, et des larmes dégoulinèrent sur ses joues. Le tortionnaire n'en trouva que jouissance.

« Haaa... Que c'est bon d'entendre ces cris de souffrances... Et ces larmes de désespoir ? N'est-ce pas quelque chose de magnifique ? Halala... Torturer quelqu'un, c'est le pied, tu n'trouves pas ?

-... On voit qu't'as jamais été torturé toi...

-C'est exact ! Que tu es perspicace pour un mioche de ton âge !

-Abruti ! Mets toi à la place de tes victimes !

-Fermes là, t'es bruyant, tu m'énerves. Sinon, que dirais-tu de mourir par le même sabre que ton père, qui les chérissait tant ?

-Vas en enfers !

-Bien dit ! Mais par pour moi ! »

Sur ces mots, il ramassa un sabre non-loin de lui, déjà couvert de sang. ''Celui de mon père...'' Le géant leva le sabre devant lui, et des gouttes de sang allèrent s'écraser sur le visage du petit martyr. Il ferma les yeux, sentant sa mort approcher. Même s'il savait qu'il allait bientôt mourir, il se retourna pour s'enfuir, présentant son dos à l'agresseur. Ce fut la pire erreur de sa jeune vie. Il sentit la lame s'enfoncer dans sa peau, sur son dos, profondément. Il hurla, il pleura, mais ne mourut pas. Heureusement, son offenseur le laissa pour mort. Le mastodonte rejoint son chef, mais, la dernière chose qui apparut dans son chant de vision fut son grand frère qui surgit dans le salon, se jetant sur les individus intrus, en criant son nom. Koki. Ensuite, les ténèbres l'envahirent.