Le voici, le voilà ! Enfin... Merci à ma soeur qui m'a aidé à le taper et m'a permis de vous l'offrir aujourd'hui. Cet OS vient du thème Inspiration donné au cours de la précédante nuit du FOF de Septembre.
Ceci est un extrait de la saison 3 de la série, que vous reconnaitrez sûrement.
Enjoy everyone ! :D
L'eau tout autour de moi, mes membres qui se glaçaient, mes poumons vides d'air, mes mains qui tentaient de me ramener à la surface. Mes cris muets, ma frayeur, ma panique et le souvenir de mon corps tombant délibérément dans le fleuve de Seattle : les dernières choses qui me revenaient alors que je voyais au loin la lumière blanche et aveuglante d'un Paradis. Je tentais de résister à cet appel qui me trainait, me forçait à avancer vers ce passage vers la mort. Mais, une voix me dictait de revenir. Une voix familière, un brin sensuelle, virile et désespérée surtout. Et un nom qui revenait toujours mais plus j'essayais de distinguer les lettres qui le composaient, plus elles disparaissaient. Quelqu'un, une personne qu'il ne fallait pas que je quitte Mais c'était si tentant, si facile. Je la voyais s'agrandir, cette lumière, aller à ma rencontre. Alors je me mis à courir, loin, loin. Je ne voulais pas. Une douleur insoupçonnée me prit au plus profond de moi. Une brûlure qui me fit m'arrêter. Je succombais, je crevais. J'haletais, je ne pouvais plus me battre. C'était trop dur.
« Meredith ! »
Un cri qui se répercuta au plus profond de moi. J'étais glacée. J'avais du mal à respirer. Je devais me concentrer, quand l'évidence me frappa violement. Un nom, un homme, une histoire. La douceur de ses traits, le bleu profond de son regard, le goût de ses baisers. Ne pas laisser tomber. Ne surtout pas se rendre. Un tambour à peine audible dans ma poitrine. Le noir dans les yeux, le silence dans les oreilles, un grand rien. Un serrement insupportable. Je ne pouvais pas survivre à ça. Braver l'impossible, je le devais. Un effort à faire pour lui, pour nous. Chien et chat. Nous, cela me semblait si beau, si irréalisable. J'avais une impression d'étouffement, que le sang dans mes veines se figeaient. Je devais juste me concentrer, un instant, juste une seconde. Comment trouver l'air qui vous fera revivre ?
« Meredith, ne me laisse pas ! »
Quelques mots, une phrase. Cette phrase de cet homme. Je t'en pris, concentration. Sens-tu ce picotement au fond de ta gorge ? Non, je ne sens plus rien, je ne suis plus qu'un cadavre. Non ! Il faut se battre… Combattre cette chose qui te ronge, qui te tue. Où, comment ? Réfléchis un moment. Respirer ensuite, trouver d'abord comment le faire. Respirer est quelque chose de naturel, le nouveau-né le fait sans ce poser de questions, cela vient comme cela. Un reflexe de survie, de vie tout simplement. Faire marcher ses poumons, son diaphragme, ouvrir sa bouche, laisser entrer l'air et se réveiller. Inspirer… Expirer… Vivre… Trois mots simples. Concentration. Inspiration Meredith… Inspiration… Inspiration… Inspiration !… Et expiration.
« Meredith ! »
Sentir son cœur battre à nouveau, sentir le sang couler à nouveau en nous-mêmes, le pouls repartir et s'éclore un sourire sur son visage qui reprend peu à peu des couleurs.
« Derek » !
Revivre tout simplement.
