Note de l'auteure : Pardon à tous ceux qui suivaient ma fanfic "What now?" mais comme j'ai entre temps regardé l'épisode final de la saison 3, toutes mes idées ne tenaient plus ! Alors j'ai remplacé cette fanfic par la nouvelle que je viens de commencer d'écrire, et qui a vocation d'imaginer une possible suite (jusqu'à la sortie de la S4). Je suis revenue à un mode de narration plus classique, étant donné qu'on m'a signalé que ma textfic était un peu difficile à suivre :-)

Chapitre 1 : The game is never over

Assis dans le jet privé en direction de l'Europe de l'Est, Sherlock ne pouvait pas détacher son regard du hublot, mémorisant toutes les informations possibles relatives à John, une dernière fois.

Il sentit ses yeux s'humidifier, mais cela ne le surprit guère. John était la personne avait compté le plus pour lui... si on excluait Barberousse. Mais il n'était plus un enfant désormais. Et il ne commettrait certainement pas l'erreur d'espérer revoir John un jour, tout comme il s'était accroché désespérément, à l'idée qu'il reverrait un jour Barberousse. Barberousse qui selon Mycroft, vivait désormais heureux dans un champ de fleurs.

« Monsieur ? C'est votre frère. »

« Mycroft ? » questionna froidement Sherlock.

« Bonjour, petit frère. Comment vis-tu ton exil ? » répondit Mycroft d'une voix veloutée.

Oh, Sherlock haïssait ce ton mielleux.

« Je suis seulement parti depuis 4 minutes. »

« Bien, j'espère vraiment que tu as retenu la leçon. Il se trouve que nous avons besoin de toi. »

« Pour l'amour de Dieu, décide-toi ! Qui a besoin de moi cette fois ? »

Une voix perchée étrangement familière grésilla à travers le combiné.

« Je vous ai manqué ? Je vous ai manqué ? »

« L'Angleterre », répondit Mycroft d'un ton sarcastique.

Sherlock fronça les sourcils. Moriarty s'était suicidé sous ses yeux. Il avait passé deux ans à démanteler patiemment son organisation. Il était effectivement possible qu'une nouvelle organisation criminelle ait décidé d'usurper le nom de Moriarty, mais la vidéo avait été diffusée exactement au moment de son départ… coïncidence ?

« L'univers est rarement aussi paresseux. » murmura Mycroft dans son palais mental.

Mycroft.

Sherlock éclata de rire.

« Merci, grand frère. » ajouta-t-il avant de raccrocher.

Il le pensait sincèrement.

L'avion fit alors demi-tour, se dirigeant vers la piste d'atterrissage. Sherlock Holmes redressa fièrement le col de son manteau Belstaff, prêt à reprendre la partie inachevée, qu'il avait volontiers sacrifiée pour le bonheur de John.