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Titre : Par une nuit d'orage
Auteur : Shad'y
Note : Le début de cette histoire peut ressembler à une autre fic, mais ne continue pas dans le même sens que l'autre, du tout . Alors, non je ne copie pas. Et cette fic me tient beaucoup à cœur…
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Le jour d'automne laissait place à une nuit froide. La pluie tombait sur une personne recroquevillée sur elle-même sous un porche. Elle avait froid, elle était gelée, et trempée jusqu'aux os. Il fallait qu'elle trouve un abri. Elle regarda autour d'elle. Un éclair éclaira brièvement son visage fin, révélant un éclat violet dans ses iris.
La personne remonta sa fermeture éclaire le plus haut possible, son bras droit soutenant un paquet cachet dans son manteau. Elle jeta à dernier regard à son précieux fardeau, lui murmura quelque chose avant de se lancer sous la pluie tout en ramenant une capuche sur son visage.
Elle se dirigea vers un immeuble miteux. Le système de fermeture de celui-ci ne fonctionnait pas, elle put donc entrer facilement dans le hall. Elle se redressa, laissant une flaque d'eau au sol, et regarda autour d'elle. Elle ne pouvait passer la nuit dans un couloir. Elle se décida pour les caves des locataires.
Elle resserra sa prise sur son paquet tout en descendant les marches une à une. Elle fut prise d'un frisson et d'une quinte de toux. Après celle-ci calmée, elle regarda les serrures des caves. L'une d'elle avait l'air endommagé. Elle s'approcha de celle-ci et d'un léger coup d'épaule, fit céder la porte. Elle regarda autour d'elle, vérifiant que personne ne l'ait vu, avant d'entrer et de refermer la porte derrière elle.
Cette silhouette appuya sur l'interrupteur, éclairant la petite cave. L'ampoule dévoila un visage, certes fin, mais masculin. Il embrassa du regard la cave : une table, une chaise, une étagère pleine à craquer d'outil, de sciure et de planche de bois. Un plaid traînait au sol. Il se saisit de cette couverture de fortune, s'enroula dedans et s'assoupit dans un coin de cette cave humide.
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Un large soupir accueillit la venue du soleil. Heero Yui, jeune étudiant en médecine, pesta bruyamment en se levant. Il était en vacances, certes, mais aujourd'hui, il ne pouvait se permettre de passer une grasse matinée. Il fallait qu'il finisse d'installer ses étagères dans le salon. Bien qu'il soit un élève sérieux et une personne introvertie, il était un être bordélique. Et ses étagères feraient un grand bien à sa bibliothèque qui était pleine à craquer.
Il passa brièvement sous la douche, s'habilla et dévala les escaliers de son immeuble pour aller dans sa cave. Il vivait seul depuis bientôt un an. Sa mère était morte jeune, et son père ne s'occupait pas plus de lui que de ses comptes. Il louait son appartement F1 pas cher, et cela lui convenait.
Il sortit les clefs de la cave de sa poche, et la mit dans la serrure. Il remarqua alors qu'elle avait été forcée. Il marmonna encore quelques injures sur les jeunes, les vandales, et sur sa journée qui commençait très mal. Il se demanda ce qu'on avait pu lui dérober lorsqu'il ouvrit la porte.
Il ne s'attendait vraiment pas à voir, ce matin, un jeune adolescent dans sa cave. Il s'avança. Il dormait. Il était trempé, et sa respiration s'entendait fortement. Il avait la peau moite, cela se voyait d'ici. L'endormi gémit. Heero décida de réveiller son locataire indésirable.
« - Hey !
Aucune réponse de la part du jeune endormi. Heero décida de s'approcher. Il s'accroupit et secoua fortement l'autre homme. Ce dernier entrouvrit les yeux, mais son regard n'arriva pas à fixer quelque chose et il se rendormit. Heero posa sa main sur le front de l'adolescent. Il était brûlant.
Un pleurnichement se fit entendre. Heero recula, surpris. Le cri provenait du manteau. Il retira le plaid, et ouvrit le manteau. Un bébé aux grands yeux violets tétant une de ses mains, apparut alors.
Décidément, ce n'était vraiment pas son jour.
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Heero prit doucement le bébé dans ses bras et l'emmena dans son appartement. Il stoppa dans sa chambre, réfléchissant où il pouvait poser le bébé sans risquer qu'il se blesse le temps qu'il aille chercher l'adolescent. Il décida de le poser au milieu de son futon, et avec sa couverture, il en fit un grand boudin qu'il enroula autour du petit, le coinçant par ce fait pour qu'il ne puisse pas bouger. Il vérifia qu'il n'avait rien. Il redescendit à grand pas dans la cave, se saisit de son locataire indésirable, passant un bras sous ses épaules pour le soulever et l'emmena dans son appartement.
Non sans l'avoir négligemment posé sur le canapé après lui avoir retiré son sac à dos, Heero alla chercher ce qu'il lui fallait dans sa pharmacie personnelle pour faire baisser la fièvre. Lorsqu'il revint, le jeune n'avait toujours pas bougé. Il posa sa petite trousse sur la table basse, à côté du canapé et s'accroupit près du malade. Autre que la température et la respiration rauque, Heero avait pu remarqué le faible poids de son nouveau patient. Il était sal, et une légère odeur vint lui indiquer qu'il n'avait pas dû prendre de douche depuis longtemps. Il ouvrit sa trousse et saisit une seringue, effaçant son dégoût.
Il fallait avant tout faire baisser la fièvre.
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Lorsque le jeune malade ouvrit les yeux, il était quatorze heures de l'après-midi. Il se redressa et regarda autour de lui. Il était sur un canapé, avec une couverture sur lui.
Il était chez quelqu'un. Il passa sa main sur son torse.
Soudain, il fut pris de terreur. Le bébé n'était plus là. Il se releva trop rapidement et fut pris de vertige, il tituba dans le salon. Un jeune homme apparut dans la pièce.
« - Où est le bébé !
Le malade était effrayé, cela se voyait.
« - Du calme, il …
Le malade le saisit à la gorge. Mais sa poigne était faible. Heero n'eut aucun mal à lui faire lâcher prise. Le jeune homme en face de lui eut des signes de faiblesses. Il passa son bras autour de son épaule et l'amena dans sa chambre.
« - Le petit est là… Je te ramène dans le salon et tu n'y bouges plus.
Il le reposa doucement sur le canapé. Il se positionna devant lui, les bras croisés.
« - Maintenant, tu vas répondre à toutes mes questions.
Le jeune homme baissa la tête. Il s'y attendait. Il aurait dû être plus vigilant mais habituellement, il partait toujours avant l'aube, la maladie qu'il avait chopée quelque jours avant l'avait considérablement affaiblis et il ne s'était pas réveillé.
« - Qu'est-ce qu'un ado comme toi fait dehors, avec un nourrisson ?
Vexé qu'il soit traité d' « ado », le jeune homme, cependant, lui répondit à contre cœur. L'autre risquait d'appeler la police.
« - Je m'appelle Duo et j'ai 19 ans. Je suis le père du nourrisson.
Heero fut quelque peu surpris de la réponse. Il observa attentivement le jeune homme en face de lui. Il faisait jeune, plus jeune que son âge. Mentait-il ? Mais les yeux de ce Duo était les même que ceux du bébé. Il disait peut-être la vérité, ou du moins, il y avait un lien de parenté entre eux deux.
« - Tu as fugué ?
« - Non.
Heero lève un sourcil. Duo le regarde, soupire et reprend.
« - Je suis orphelin. J'ai toujours vécu dans la rue.
« - Qui est la mère du bébé ?
Le visage de Duo s'assombrit. Il baissa la tête, ses mèches cachant le haut de son visage.
« - Je ne le dirais pas.
« - Et pour quelle raison ?
« - Elle ne veux plus entendre parler du bébé. Elle ne veut pas que cela lui nuise. Et… Je ne veux pas lui causer de problème.
Heero s'approcha de lui. Toujours d'apparence froide, il lui dit :
« - Va prendre une douche, tu en as besoin. Je te prépare à manger.
Duo baissa la tête, honteux. Il n'avait pas pris de douche depuis longtemps. Heero l'accompagna jusque dans la salle de bain, lui sortit une serviette et des vêtements. Il s'assura que l'autre ne risquait pas de se blesser, et partit. Il sortit un sachet de soupe rapide, le versa dans un bol et rajouta de l'eau. Il le mit dans le micro-onde. Il s'assura que le jeune homme prenait sa douche, avant de se saisir de son téléphone portable. Deux tonalités retentirent avant que quelqu'un décroche.
« - Inspecteur Barton.
« - C'est Heero. Tu pourrais faire une recherche pour moi ?
« - Dis toujours.
« - Vérifie si durant les dernières années un jeune homme châtain se nommant Duo, 19 ans actuellement, long cheveux, n'a pas eu des ennuis avec la police.
« - Je ne sais pas si je trouverais, mais je vais essayer de trouver quelque chose avec ce que tu m'as dit. Pour quelle raison veux-tu savoir ?
« - Je te le dirais plus tard. Merci. Passe dès que tu as quelque chose.
Il raccrocha. Le micro-onde bipa. La soupe était prête. Il ramena le bol et un morceau de baguette à table.
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Duo attendit que la porte se referme, pour se laisser tomber au sol. Il fallait qu'il fasse le point. Il était chez un inconnu, à peine plus vieux que lui. Et l'autre n'avait pas l'air très commode. A coup sûr, il lui demanderait des comptes.
Il se releva et se regarda dans le miroir. Il était sal, dégoûtant. Il ne devait sentir pas très bon. Il se déshabilla, défit sa tresse qui retenait ses longs cheveux et entra dans la douche. Autant profiter du confort tant qu'il pouvait.
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Il ressortit propre avec les vêtements un peu grand de l'autre. Lavé des pieds jusqu'à la pointe des cheveux, il soupira. Cela faisait du bien. Il avait attaché ses cheveux en une haute queue de cheval, il ne se sentait pas la force de refaire la natte. Il suivit l'odeur alléchante que dégageait le plat que lui avait fait l'homme.
Heero releva la tête lorsqu'il entendit des pas. Mais sous son visage fermé et froid, il était étonné du changement apporté par une simple douche sur l'autre. Le dénommé Duo avait complètement changé. Il était maintenant propre, et était magnifique. Il n'avait pas fait attention auparavant, au trait fin de Duo, ceci dû à la saleté. Le t-shirt noir col v rehaussait la blancheur de sa peau et faisait ressortir les reflets violets de ses yeux.
Duo semblait mal à l'aise. Il n'osait rien faire tant qu'on ne l'avait pas invité à le faire. Il regardait avec insistance le bol de soupe.
« - Assied-toi.
Il obéit et commença à manger, essayant de ralentir le rythme. Il ne voulait pas être considéré comme un SDF, même si c'était réellement le cas. Il n'avait nul par où aller. Il finit le bol rapidement, et entama le morceau de pain.
« - Tu veux un autre bol ?
Duo stoppa tout geste. Il regarda celui qui venait de parler.
« - Je…
Il ne voulait pas abuser de l'hospitalité de l'autre. Et pourtant… Il en revoulait un.
« - Je t'en refait un.
Il souffla un léger « merci » en baissant la tête. Un cri provenant de la chambre se fit entendre. Duo se releva précipitamment et revint avec le bébé dans les bras et son sac. Il s'assit sur la chaise, calla le bébé sur ses genoux, faisant attention à ce que sa tête soit bien maintenu, il ouvrit d'une main le sac et en sortit un biberon, une bouteille d'eau et une boîte de lait en poudre.
Heero s'approcha, et prit le bébé dans les bras.
« - Tu ne devrais pas le prendre.
Un regard noir lui répondit.
« - Tu risquerais de lui passer ta rhinopharyngite.
« - Je ne suis pas…
Duo fut coupé par une quinte de toux qui appuya les dires de l'étudiant.
« - Je t'ai fait une injection pour faire baisser ta fièvre, c'est pour ça que tu te sens bien, mais dès que le produit ne fera plus effet…
Duo baissa la tête.
« - Le biberon est propre ? demanda Heero même si il en doutait.
« - Oui. Je suis allé, hier soir, au centre d'aide pour jeune mère… Ils m'ont donné du lait, une bouteille d'eau et désinfecté le biberon.
« - Bien.
D'une main, l'autre tenant toujours le bébé réveillé, il passa le biberon sous l'eau avant de mettre la poudre et l'eau minéral. Il attendit patiemment devant le micro-onde, que la soupe soit prête. Duo se leva et retira le bol lorsque le bip de fin retentit.
Quelques minutes plus tard, le bébé eut le coco plein. Un silence lourd s'installa.
Heero réfléchissait. Il ne pouvait pas laisser le jeune père repartir, il pouvait arriver n'importe quoi au bébé. L'hiver n'était pas encore là et les centres d'aide pour SDF étaient fermés. Il devait attendre les nouvelles de Barton. Duo était peut-être un kidnappeur même si cela l'étonnait, il n'avait pas le profil psychologique du peu qu'il avait constaté.
« - Tu vas rester ici quelques temps.
Duo releva brusquement la tête.
« - Mais…
« - Je ne peux pas te laisser repartir, avec le bébé.
Le regard améthyste dévia du visage de Heero, au bébé. Le nourrisson s'était rendormi dans les bras de l'eurasien. Il soupira. Pour le bébé, il devait penser à son confort.
« - Je n'ai rien, pas d'argent…
« - Tu m'aideras avec quelques tâches. Et tu devras t'occuper du bébé, c'est suffisant.
Il se leva, le bébé dans les bras et repartit dans la chambre.
Duo le regarda faire. Il avait confiance, bizarrement, il n'était pas du genre à la donner à n'importe qui. Et pourtant, l'autre aurait pu tout simplement appeler la police. Il ne l'avait pas fait. Il se leva et débarrassa la table. Il posa le bol et le biberon dans l'évier et les lava.
Heero revint, et vit le jeune homme faire la vaisselle. Il saisit le combiné et tapa un numéro.
« Hilde, j'écoute…
« - C'est Heero.
La voix se fit enjouée.
« Que me vaut l'honneur de t'avoir au bout du fil ? Si c'est pour parler à ta tendre et chère petite amie, elle n'est pas là…
« - C'est toi que je veux. Tu pourrais récupérer un lit pour bébé, un chauffe-biberon, et un stérilisateur.
« C'est pour toi ?
« - Non. Enfin Oui. Tu verras si tu me les amènes.
« Mouais… C'est louche tout ça. M'enfin, j'vais demander à ma sœur, tu sais Lucrezia. Je pense que son petit Matthéo n'en a plus besoin. Il a quatre ans maintenant… Ô comme sa passe vite. Pauvre Zechs, ça lui fait un petit coup de vieux…
Heero sourit. Hilde était une vraie pipelette.
« Je t'ennuie pas, Heero ?
« - Non. Je vais devoir raccrocher.
« Okay. Je comprends. J'essaye de t'amener ça pour ce soir, c'est urgent ?
« - Oui.
« Je vais voir ma sœur de tout façon cette après-midi, avec les vacances… Bye !
« - Hn.
Heero se retourna pour faire face à deux améthystes. Leur propriétaire rougi d'avoir était chopé en plein espionnage et baissa le regard.
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Court se cacher derrière le canapé
Pas taper l'autatrice sinon elle ne pourra pas mettre la suite.
Oui, Heero a une petite amie.
Non, je ne permettrais pas que l'on casse le couple le plus mythique de GW…
Alors : Oui, cette fic deviendra un 1x2.