San Francisco, Laboratoire, 14h30
Hibiki était un chercheur exemplaire. Diplômé de son état, géologue de renom malgré son jeune âge, le laboratoire était son royaume. Qu'il soit en blouse ou en habits de civils, il était toujours très propre, toujours poli, gentleman, avec un grand sens de la galanterie. Le travail de géologie qu'il accomplissait était énorme. A peine 30 ans, il accomplissait tant de prouesses que son employeur l'avait envoyé à San Francisco, auprès du Professeur Makarof. Il gardait son calme en toutes circonstances, et même cette vielle folle de Polussyca n'arrivait as à le faire sortir de ses gons. Le Professeur Makarof en était très amusé. Aussi, quand Hibiki débarqua, paniqué, les vêtements froissé, criant des choses incompréhensibles, le vieil homme eu un vent de panique.
- Pro-Pro-Pro...
- Reprends ton souffle, ordonna Polussyca, avec sa gentillesse légendaire.
- Se sont... les données... de tous les appareils... posté autours... de Seattle... Ils...
- Donne.
Le professeur moustachu lui prit les feuilles des mains et les parcourut lentement des yeux. Ce qu'il y vit lui en fit lâcher son café. Les lignes atteignaient des hauteurs inimaginables.
- Seigneur, murmura-t-il, le teins soudain plus pale. Donnez-moi un téléphone ! Nous devons les prévenir immédiatement !
- C'est trop tard, murmura Polussyca qui avait lut par-dessus son épaule. Ça à déjà commencé... Que dieu leur vienne en aide...
Ils se regardèrent dans le plus grand silence, la peur au fond des yeux. Les feuilles glissèrent des mains du vieux scientifique. Les données récoltées par tous les appareils étaient formels. Quelque chose d'énorme, de monstrueux se préparait là -bas.
Seattle allait trembler.
Seattle, Maory's Hôtel, Restaurant d'hôtel.
- Tu peux me passer le pain ?
- Tien.
Grey releva le nez de son plat, encore un peu endormit de sa grasse matinée. Il déjeunait en compagnie de son frère, Leon, et de sa petite amie, Jubia. Les trois adolescents étaient en vacances chez la tante des deux frères, Ul, la gérante du Maory's Hôtel Pour eux, c'était le dépaysement, puisqu'ils venaient de l'extrême Sud de la Californie. Jubia avait vite enfilé un pull, malgré les 25 ° qui régnait dehors, habituée aux étés caniculaires de Californie.
Leur tante, qui travaillait presque tout le temps en cette période de l'année, leurs avait attribué une chambre et leur avait laissé quartiers libre. Brave Ul ! Leon, qui avait atteins la majorité, leur avait promit de les emmener sur le port avec une des voitures de l'hôtel. Pour l'instant, il végétait dans son assiette, par réveillé pour un sou. Il n'y avait que Jubia qui semblait alerte et bien réveillée. Elle tartinait allègrement sa tartine de confiture en riant de l'état des deux frères. Elle discutait par messages avec Meldy, son amie restée en Californie, qui lui contait à quel point elle s'ennuyait chez elle. Une serveuse -nommée Miliana, si l'on se référait à son badge, vint les prévenir qu'Ul les voulait à l'hôtel à 19 heures, par ce qu'elle avait je cite : une surprise pour eux. Un peu ragaillardis, les garçons mirent au point un super plan d'attaque pour manger le plus de toast à leur disposition, sous l'œil malicieux de leur amie qui les regardait se battre pour le dernier morceau de pain avec amusement.
Seattle, Maory's Hôtel, Chambre 312.
Gajeel grommela. Il n'aimait pas cet hôtel. Trop de monde, trop de gens, comme l'abrutit qui l'avait bousculé tout à l'heure. Il n'avait qu'une envie, fuir au plus vite Seattle pour pouvoir s'installer en Floride avec son petit frère, là ou personne ne viendrais jamais les retrouver. Surtout pas leur connard de beau-père. Lorsqu'il avait découvert, le week end dernier, que son frangin avait des bleus sur tout le corps, il n'avait pas réfléchit. Il avait prit un sac, chopé son frère, balancé tout ça dans la voiture et fissa direction Seattle. Pas question que Rogue ne devienne un punching-ball comme lui l'avait été quand sa débile de mère s'était remariée. Il tourna la tête vers ledit Rogue, occupé à regarder un dessin animé sur la télévision de leur chambre.
- Hey, t'a faim ?
- Nan.
Il n'ajouta rien, couvant Rogue du regard. Pauvre gamin. A dix ans à peine, il avait déjà la maturité d'un adulte, et vous lançait parfois un regard indéchiffrable, mais qui mettait clairement mal à l'aise. Il ne parlait pas beaucoup, et restait accroché à sa peluche, Mr Plume, un ornithorynque défoncé qui avait appartenu à Gajeel étant enfant. Celui-ci regarda nerveusement son portable. Il attendait un appel de son contact, le type qui lui fournirait des faux papiers et assez de tune pour garantir à son frangin une vie décente lorsqu'ils emménageraient en Floride. Le plus loin possible de Zéro.
Seattle, Rue Wall Street, devant le magasin de disque
- Rends-moi ça, crétin !
Bixlow rigola un bon coup en levant le bras hors de portée de Fried. Il tenait à la main son portable, et le jeune homme lui rouspétait après pour pouvoir le récupérer.
- J'pense pas non mon p'tit Frifri ! Pourquoi tu voudrais le récupérer, t'a des choses à cacher à ton vieux pote Bix' ?
- Maiiiiiiiiis !
Luxus eu un sourire. C'était toujours comme ça entre eux. Les trois amis avaient tous posé une semaine de vacances pour profiter un peu des premières semaines de l'été. Luxus passait un diplôme en candidat libre et s'accordait une semaine pour se poser avant de se lancer dans ses révisions. Bixlow bossait dans le magasin de musique juste derrière, celui-là même ou ils venaient de dévaliser le rayon dédié à Skillet. Leurs achats reposaient bien sagement dans le sac à dos de Fried. Le dernier membre des trois mousquetaires comptait bien devenir avocat et attendait avec appréhension les résultats de ses examens qu'il venait de passer.
- Hey Lux, écoute ça, rigola Bixlow en échappant à son pote. Tu me manque ma p'tite perle d'amour, j'espère qu'on pourra se voir bientôt, tout ce temps passé sans toi me parait si long !
- La ferme ! Hurla Fried qui avait prit une teinte carmin. Lis pas mes texto !
- C'est qu'il est transi d'amour le con, rigola le blond. Tu nous avais caché cet aspect de toi !
Il le bouscula un peu, content de pouvoir l'embêter. Ma petite perle d'amour ? Ridicule ! Un taxi, qui attendait non loin de là, émit un bruit de klaxon. Le bond releva la tête, laissant le soleil inonder son visage. Ça lui faisait du bien de sortir, d'oublier les cours, son père, sa-déséspérente- situation amoureuse, son abrutit de colloc qui avait encore oublié de faire la vaisselle alors que c'était son tour, le chat de se dernier qui avait encore pissé dans ses chaussettes, la vielle odeur de chou de sa voisine, les exams à venir, le payement de son loyer qui avait du retard, son boulot merdique de vendeur dans une boutique où tout le monde le snobait...
- Hey, Lux' ? Tu prends racine ?
- J'arrive, j'arrive.
Seattle, environs du Horney Building, Galeries Layafette.
Lucy était dégouttée. Sa boutique préférée était fermée pour la semaine ! Alors qu'elle avait attendu cette – oh combien rare- semaine d'arrêt des cours pour la dévaliser !
- Je suis maudite, sanglota-t-elle sur l'épaule d'Erza. Ma vie est nulle !
- Allons, allons, fit la rousse en lui tapotant le dos. Elle sera ouverte pendant l'été.
- Mais je veux PAS attendre jusqu'en été ! C'est trop cruel, pourquoi moi ?!
Kagura soupira en échangeant un regard avec Sting. Le petit garçon, une glace à la main, s'ennuyait un peu. Il aimait beaucoup sa grande sœur, mais parfois elle l'exaspérait. Il avait trouvé ça cool qu'elle lui propose de venir faire les boutiques avec elle et ses amies – il aimait beaucoup Kagura, mais chut, c'était un secret- mais maintenant il le regrettait. Bon sang ! Ce n'était qu'une boutique, elle n'allait quand même pas en faire tout un plat !
- On a qu'à aller voir du côté d'Essica, intervint Kagura. Ils on toujours à peu près la même chose. Et puis, c'est moins cher.
- J'approuve, fit Lucy en se redressant, essuyant ses larmes imaginaires. Sting ? T'a besoin de quelque chose ou pas ? On passera devant Kelios en allant vers Essica.
- Nope, répondit le concerné. M'man m'a donné dix dollars par contre, je veux bien passer voir pour des bonbons.
- T'a déjà eu une glace, fit observer Erza.
- Et alors ? Fit le garçonnet avec un grand sourire. Tant que y'a du sucre dedans, moi je prends !
Les trois amies eurent un rire. Sacré Sting !
Seattle, Rue Wall Street, Taxi n° 456
Le taxi fit une embardée qui secoua Levy. Elle fronça les sourcils et remit son écouteur. Elle appuya sa tête contre a fenêtre tintée du véhicule, observant en silence les gens, là dehors. Ils allaient et venaient, souriant ou faisant la gueule, englués dans leurs petits problèmes sans importance. Les paroles de Runningrésonnaient dans ses oreilles, alors qu'elle comptait une minute qu'ils étaient stoppés à ce feu rouge. Elle sortit son portable, 11 heures 12. Presque deux heures qu'elle marchait et roulait dans Seattle. Cette nouvelle bibliothèque avait intérêt à être fournie. Elle s'était résolue à y aller à cause de ses partiels d'économie qui approchait à rand pas, et bien sur la bibliothèque près de son école avait décidé de rénover pile à se moment là ! Non mais on se foutait de qui?
I've been standing my whole life
Everything I've seen twice
Now it's time I realized
Elle poussa un soupir, s'attirant le regard curieux du chauffeur. Du coin de l'œil, elle vit trois garçons se pousser sur le trottoir, l'air de bien rigoler. Qu'est ce qu'elle ne donnerait pas pour pouvoir partir en vacances avec ses amis... Mais non. Partiels. Heureusement qu'elle aimait étudier, sinon elle aurait jeté l'éponge depuis belle lurette. Elle s'endormait peu à peu, bercée par le moteur, luttant pour garder les yeux ouverts.
Elle eu soudain une étrange sensation. Comme si la voiture bougeait. Elle se redressa d'un coup. Et regarda par la fenêtre. Les gens tombaient et tout était en mouvement, même par-dessus sa musique elle entendait les cris de panique. Elle vit avec horreur un immeuble se fissurer et commencer à s'effondrer sur les pauvres gens en bas. Elle-même hurla quand le poteau devant elle chuta à quelque mètre de la voiture. Par le pur des hasards, elle releva la tête juste à temps pour voir un énorme morceau de façade se détacher d'un immeuble et foncer vers le taxi.
'Cause I keep running, running, running
Running, running
Running for my life
Elle hurla.
