Hello ! Bon, c'est une fic de Bleach sans prétention, et je n'ai absoluement aucune idée de la longueur qu'elle réussira à atteindre... j'espère en faire quelque chose de consistant quand même :3 Merci de prendre le temps de la lire en tout cas ! Les reviews sont les bienvenues !
Hmm... Les personnages ne m'appartiennent pas, les droits reviennent à Tite Kubo !
Bon, j'espère que la prochaine fois, je parlerai un peu plus xD Bonne lecture !
Quand j'y repense, toute ma vie semble n'avoir été qu'un long rêve.
De ma famille, je ne garde que les cendres
Et ce bijou empli du souvenir de celui qui m'a élevée.
De mon enfance, je ne garde que les fleurs flétries
D'une innocence perdue dans les limbes d'un monde déchu.
De ceux qui m'étaient chers, je ne garde que les larmes
Dans l'attente étouffante d'un pardon qui jamais ne viendra.
De mes rêves, je ne garde que les braises
Du feu de mes passions qui agonisent en silence.
Et maintenant que je me réveille, je me rends compte
A quel point rien n'a jamais eu de sens.
Pff… Mais comment j'en suis arrivé là, moi ?
Mal à l'aise, le jeune homme s'étira sur son siège, croisant ses bras derrière la tête et les tordant à l'extrême, tentant tant bien que mal de se débarrasser de cette insupportable sensation d'immobilité. D'un coup d'œil inquiet, il lorgna vers l'horloge au-dessus de la porte : bon sang, 50 minutes qu'il était là. Il avait quand même mieux à faire que de poireauter dans une salle d'attente. Tout ça pour une stupide remise de prix… S'ils voulaient vraiment le récompenser, ils auraient pu commencer par ne pas le contraindre à attendre pendant une heure. Drôle de façon de congratuler un lauréat ! Surtout que ça n'avait rien de très cérémonieux : le lycée avait organisé un concours interne pour les jeunes musiciens. Il ne se considérait pas comme tel, mais il avait pour habitude de reprendre des chansons à la guitare lorsqu'il s'ennuyait, et c'était finalement un pari avec ses amis qui l'avait décidé à participer, pour le fun.
… Il n'aurait jamais cru que sa prestation serait retenue par le jury. A croire que les élèves de ce bahut n'avaient pas vraiment la fibre musicale. Quoiqu'il en soit, c'est ainsi qu'il s'échoua sur ce banc, dans cette salle immonde, au carrelage douteux et aux murs caca d'oie. Tout pour faire péter une durite même au plus amorphe des octogénaires du pays.
En parlant d'octogénaire, le garçon s'amusa à imaginer la tête qu'allaient tirer la bande de pépés en costard chargés de lui remettre son… son titre ? Son trophée ? Au mieux, son bon d'achat. Peu importe. Ils devaient être verts de devoir reconnaître qu'un de ces pseudo-yankees aux cheveux décolorés pouvait recéler un quelconque talent artistique. Ces vieux schnoques allaient devoir prendre sur eux. Et lui, il arriverait avec un grand sourire, les remercierait à outrance pour leur impartialité et leur tolérance et repartirait les mains dans les poches en les laissant passer leurs nerfs sur le bureau. L'arrogance pour mieux se défendre des médisants, voilà ce qu'il avait intégré depuis son enfance. Qu'il soit roux de naissance, personne ne voulait l'entendre, alors il passait malgré lui pour un délinquant, partout où il allait. Bon, il n'était pas l'innocence personnifiée non plus, loin de là, mais les préjugés le fatiguaient plus que tout. Sauf peut-être cette attente interminable. 1h 20… Bon, cette fois c'était trop.
D'un coup, il se leva et se dirigea vers la porte, le visage fermé, évitant de croiser les regards suspicieux qui pesaient sur lui.
Une voix s'éleva malgré tout à son passage.
-Kurosaki-kun !
Il s'arrêta net, un peu pris au dépourvu, puis se retourna pour vérifier si c'était bien… Oui, c'était elle, Inoue Orihime, la petite fille sage de la classe qui en temps normal n'haussait jamais la voix pour quoi que ce soit. Elle s'était levée, et le fixait hésitant à lui prendre le bras pour le retenir. Elle-même avait été remarquée par le jury, et attendait son tour depuis bien plus longtemps que lui. Il fallait bien reconnaître qu'elle chantait divinement bien, et sa voix d'ange n'avait manifestement pas laissé les jurés indifférents. L'expression du jeune homme s'adoucit, et il lui adressa un sourire qui se voulait réconfortant.
-Désolé Inoue, mais c'est pas mon truc, ce genre de cérémonie. Et puis pour moi, la musique, c'est juste un hobby.
Elle tenta de le rattraper, mais il avait déjà tourné les talons et quitté la salle d'attente. A peine fut-il dehors qu'une bouffée de soulagement l'emplit, comme si ses poumons venaient de se déployer à l'intérieur de lui. Décidément, il était mille fois mieux loin de toute cette histoire de concours. Il traversa le couloir baigné par la lumière du soleil, se demandant ce qu'il allait pouvoir faire de son après-midi. Chez lui, il ne serait jamais tranquille. Et il avait hautement besoin de calme. Après évaluation de toutes les possibilités qui s'ouvraient à lui, il songea que le toit n'était pas trop mal.
Il tourna à l'angle, et arriva au pied des escaliers… où une espèce de livret lui tomba sur la tête.
-Aïe ! Putain, qui a fait ça ! … Uh ?
Baissant les yeux, il aperçut les notes qui envahissaient les pages ouvertes à ses pieds.
-Des partitions… ?
-Kurosaki Ichigo !
Une voix forte, autoritaire et qui pourtant gardait un je ne sais quoi de féminin aboya son prénom depuis le haut des marches en face de lui. Lentement, le jeune homme releva la tête, dévisageant la nouvelle venue comme s'il venait de voir le Christ… argh, quelle idée de se mettre à contrejour, il était littéralement ébloui.
-Elève en première année, classe A ! C'est bien toi, n'est-ce pas ?
Il était encore complètement déboussolé et failli confondre le oui avec le non. Lalgré sa petite taille, la brunette qui se tenait devant lui en jetait vraiment.
-Euh, ouais, c'est moi…
-Forme un groupe avec moi !
Ils restèrent un long moment à se fixer, elle assurée bien campée sur ses deux jambes, lui brusquement retombé à genoux et la mâchoire qui pendait jusqu'au sol. Rien de pire qu'une absurdité dite avec une assurance qui vous fait presque croire qu'elle n'est pas du tout absurde.
Kurosaki Ichigo, 15 ans, étudiant banal au lycée de Karakura. Ce jour-là, ma vie est devenue l'immense foutoir qu'elle est aujourd'hui. Et quelque chose me dit que c'est pas près de s'améliorer…
