HAHAHA cerveau de merde qui veut écrire des fics en pleine fin de session je te hais. Je crois que tout le dark que j'écris dans "Du fil à retordre" devait me faire écrire du fluff pour compenser. Alors voici du NicePants tout cute parce que j'aime les crack pairings. Enjoy.

O*O*O*O*O*O*O

"Pas encore lui!" se dit-il en voyant entrer le grand lapin bleu dans le restaurant. Comme si son humeur n'était pas déjà assez mauvaise, il allait encore devoir servir ce gars-là. Toujours souriant, toujours l'air content. Toujours aussi irritant de voir des gens aussi heureux venir le narguer à son travail.

-Hé Burgy! Comment ça va aujourd'hui!

-Je peux prendre votre commande?

-Oh, sois pas si froid avec moi…

-Je parle pas tant que vous avez pas acheté quelque chose. Politique de la compagnie.

-Un glamburger alors, s'il te plaît.

-Ça marche.

Il l'argent des mains du lapin, lui rendit la monnaie, puis alla préparer le glamburger dans la cuisine en arrière. "Burgy", brr. Un surnom terrible d'un surnom horrible. Le lapin le regardait de l'autre côté du comptoir, toujours souriant. Burgerpants finit d'emballer le burger scintillant et s'alluma une cigarette avant d'aller le rejoindre.

-Je peux manger au comptoir?

-Fais comme tu veux, tant que tu ne laisses pas de saletés.

Burgerpants s'écrasa sur sa caisse en soufflant la fumée de sa cigarette. Il évitait soigneusement de regarder l'autre qui prenait une bouchée de burger mauve.

-Alors tu fais l'horaire de soir tout seul encore?

-Ouaip. Et j'ai aussi fait toute la journée.

-Wow! Tu dois vraiment aimer ton travail pour être là aussi longtemps!

Irrité, Burgerpants se tourna vers le lapin.

-Est-ce que c'est supposé être une blague? Je la trouve vraiment pas drôle.

Le sourire du lapin se figea finalement. Burgerpants se redressa et prit une longue bouffée de sa cigarette qu'il expira longuement, avant d'ajouter, avec son sourire le plus sarcastique:

-Mes heures supplémentaires ne sont pas compensées, et je suis bouclé dans la graisse et les brillants mauves pour seize heures sans pause, et je suis supposé aimer ça?

-Oh! Je suis désolé… tu dois être épuisé.

-Je n'ai pas envie d'en parler.

Burgerpants écrasa sa cigarette sur le comptoir et jeta le mégot dans une poubelle à ses pieds. Mal à l'aise, le lapin continuait de manger son glamburger.

-Est-ce que tu as faim? demanda-t-il soudainement. Si tu n'as pas eu de pause, tu n'as peut-être pas eu le temps de manger?

-J'ai grignoté un peu quand il n'y avait pas de clients, marmonna le chat. Mais je n'ai pas eu de vrai repas de la journée.

-Oh non… je peux te payer un glamburger si tu veux...

Qu'est-ce qu'il l'énervait à être aussi aimable! Le patron était dans le bureau du fond, il ne pouvait donc pas se permettre de hausser le ton, alors il se contenta de lui faire à nouveau un horrible sourire sarcastique.

-Bien sûr, mais je ne pourrais pas le manger avant ma pause inexistante de toute façon. Laisse tomber, ma vie est déjà foutue, ça ne peut pas aller plus mal.

Le lapin allait répondre, quand un autre client entra dans le restaurant, et Burgerpants s'empressa de prendre sa commande.

De quoi il se mêlait celui-là? Sa vie était déjà assez misérable, pas besoin de se faire narguer en plus… décidément, les gens attirants avaient une vie meilleure et ne lui apportaient rien de bon. Pour qui il se prenait, avec son allure élancée, sa fourrure douce, ses longues oreilles et son beau sourire qui devait faire fondre toutes les filles? Il avait bien vu les collégiennes qui tournaient autour de son chariot à nice cream en gloussant et en essayant d'avoir son attention… il n'y a pas de justice en ce bas monde.

Burgerpants finit d'emballer la commande pour emporter, et la donna au client en le remerciant. Celui-ci ne lui dit pas merci, ne lui accorda même pas un regard et s'en alla aussitôt.

-Tu vois comment sont les gens ici?

-C'est vrai que le service à la clientèle ce n'est pas facile… c'est beaucoup de pression. Mais je crois que les sourires attirent les sourires!

-Facile à dire pour quelqu'un comme toi, marmonna Burgerpants.

-Pardon? Je n'ai pas bien entendu, dit le lapin.

-Rien, rien…

Mais quand est-ce qu'il allait finir son putain de glamburger et foutre le camp? Burgerpants en avait marre, marre, marre…

-Et qu'est-ce que tu fais de tes temps libres, Burgy?

-Pour le peu que j'ai…

-Tu dois quand même faire quelque chose, non?

-... j'écoute des films. J'ai toujours voulu être acteur, alors je regarde beaucoup de films. Des films humains, des films de monstres.

-Acteur! Tu serais très bon, tu es tellement expressif et si mignon!

Burgerpants ne savait pas pourquoi l'autre s'excitait comme ça. Quel idiot. Mais il ne pouvait s'empêcher de répéter le compliment dans sa tête. "Expressif" ça il pouvait le comprendre, il exagérait souvent ses expressions, justement parce qu'il aimait jouer la comédie. Mais "mignon"?

-Arrête ça tout de suite! s'exclama Burgerpants d'un air renfrogné.

-Arrêter quoi? demanda le lapin, l'air innocent.

-Tes… tes salades, répliqua le chat, plus timidement.

-Mais voyons, je dis ce que je pense, c'est tout…

Le lapin étira la main au-dessus du comptoir et posa la patte sur l'épaule de Burgerpants. Celui-ci sentit son poil se hérisser de surprise.

-Ne crois pas que tu n'as pas d'avenir, Burgy, je suis sûr qu'un futur meilleur t'attend et que tu pourras réaliser tes rêves!

Tous les muscles tendus, ses poils tombant en touffe à force d'être hérissés, Burgerpants avait le visage complètement crispé.

-Et… et puis quoi encore?

Le lapin lui tapota l'épaule avant de finalement le lâcher. Il finit sa dernière bouchée de glamburger et lança le papier à la poubelle après l'avoir froissé en boule. Burgerpants se sentait couvert de sueur et de poils collés et complètement répugnant. Et il avait encore deux heures de boulot à passer comme ça. Super chouette.

-Attends, s'exclama le lapin, j'ai quelque chose pour toi.

Il sortit en courant du restaurant, et y revint trente secondes plus tard, toujours en courant. Il tendit au chat orange une friandise glacée, une de celles de son chariot.

-Tu peux toujours manger ça, non? Et j'y ai mis un message spécial. C'est la maison qui offre!

Burgerpants prit le biscicle, hésitant. C'était froid, et il n'aimait pas le froid, mais il avait faim et il avait juste envie de voir l'autre partir.

-... merci.

-De rien! Tu peux le manger quand tu veux, il reste froid tant qu'il est dans ton inventaire. À la prochaine!

Bon, il filait enfin. Il avait l'air gêné, il s'était dépêché. Peut-être qu'il avait enfin compris qu'il n'aimait pas sa tronche? Burgerpants ouvrit l'emballage sans trop y penser, et commença à grignoter le biscicle sans même le séparer. Il vit un bout de papier tomber sur le comptoir. Ça devait être le fameux message spécial. Il le prit et lut…

"Je t'invite au cinéma à New Home pour ta prochaine journée de congé. Texte-moi la date!

-Nice, XXX-XXX-XXXX"

Burgerpants s'étouffa avec la glace, et il lui fallut un bon moment pour reprendre son souffle.

O*O*O

Nice marchait vite. Il se sentait rougir, et la chaleur des Hotlands ne faisait rien pour arranger les choses. Il valait mieux retourner à Snowdin au plus vite. Il se dirigea vers le ferry et paya le passeur d'une main tremblante.

Il avait osé! Enfin, il avait osé lui donner cette fameuse glace qu'il gardait depuis un moment juste pour lui. C'était le moment idéal, il venait de lui dire qu'il aimait le cinéma, ça tombait à pic… mais il se sentait tellement nerveux malgré tout! Si jamais il le prenait mal… si jamais il pensait que c'était une blague…

Il regardait l'eau filer dans les tunnels sans trop la voir. Il voulait vraiment remonter le moral à ce pauvre chat! Nice était son propre patron, il décidait de son horaire et de son lieu de travail, ce qui était une lourde responsabilité en soi, mais avoir un patron aussi difficile semblait peser si lourdement sur Burgerpants...

Son téléphone vibra un coup. Nice le sortit de ses poches, les mains un peu tremblantes. Il lui répondait déjà…?

"Je ne crois pas pouvoir sortir avec toi, désolé."

Nice sentit son coeur faire un plongeon dans sa poitrine. Il se mit à taper frénétiquement:

"Ce n'est qu'une sortie amicale, je voulais juste te remonter le moral. Comment puis-je te faire changer d'avis?"

La réponse ne vint pas tout de suite. Bien sûr, il devait encore travailler, il devait y avoir des clients, ou son patron… il eut le temps d'arriver à Snowdin avant que son téléphone ne vibre à nouveau.

"J'ai décidé de ne plus m'investir avec des gens attirants."

Nice lâcha son téléphone dans la neige, et il lui fallut quelques instants pour réaliser qu'il n'était plus dans ses pattes et le reprendre. Heureusement, la neige n'avait pas pénétré l'appareil, qui fonctionnait toujours. Sa tête bourdonnait, ses pensées allant dans toutes les directions. Il se remit à marcher vers sa maison, en essayant de mettre les choses en ordre.

Burgerpants le mettait dans la catégorie des "gens attirants". Il lui disait qu'il le trouvait beau! Wow wow wow wow wow!

Il ne voulait pas s'investir avec cette catégorie de gens. Merde merde merde merde merde!

Il avait décidé ça… il devait avoir eu de mauvaises expériences. Peut-être s'était-on déjà moqué de lui. Pauvre minet dont les espoirs étaient brisés les uns après les autres!

Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien répondre à ça?

Il finit par arriver chez lui, et il enleva ses souliers avant de s'installer sur le divan de son salon pour tenter de trouver une réponse acceptable. Il finit par taper:

"Oh, ça veut dire que tu me trouves attirant? Je suis très flatté! Mais j'aimerais vraiment mieux te connaître. Et je voudrais que tu puisses me juger avec autre chose que mon apparence. Est-ce que c'est possible?"

Encore une fois, la réponse se faisait tarder. Nice se roulait par terre en serrant un coussin contre lui pour laisser sortir sa nervosité. Finalement, le bzzz se fit entendre, et il prit son téléphone comme un homme à la mer s'accroche à une bouée.

"Après-demain. Je risque d'être fatigué, alors ne t'attends pas à grand chose. J'espère que le film sera bon."

Nice sentit son coeur remonter enfin dans sa poitrine. Il lui écrit rapidement un lieu et une heure de rencontre, confirma le tout, puis il se sentit voleter jusque dans sa chambre. Il avait réussi! Il allait sortir avec Burgerpants!

Il le trouvait tellement mignon, avec ses mimiques exagérées, son poil touffu et ses petites oreilles rondes! Et en même temps si cool, quand il fumait la cigarette, ou quand il arrivait à servir les clients sans faire d'erreur dans leur commande, même à la fin d'une semaine de travail de plus de 72 heures! Il voulait tellement le voir… heureux, détendu. Il aimait voir les gens heureux, souriants, mais il ne pouvait s'enlever le sourire crispé de ce chat malheureux de la tête. Il voulait le voir sourire pour vrai.

O*O*O

Mais qu'est-ce qui lui avait pris d'accepter aussi facilement? Il allait se faire avoir, c'est sûr. Il devait y avoir un tas de caméras cachées partout. Il allait se ridiculiser. Il était tellement nerveux. Il avait de la difficulté à mettre une patte devant l'autre.

Nice l'attendait devant le cinéma, comme prévu, et il leva la main pour le saluer en le voyant. Merde, il était trop cool avec ses lunettes fumées, sa chemise décontractée et ses jeans moulants. Burgerpants fit automatiquement demi-tour et marcha dans la direction opposée. Il était trop bien habillé, trop séduisant. C'était un piège, il n'allait pas tomber dedans.

-Qu'est-ce que tu fais, Burgy? Le cinéma est par là!

Le chat sentit une patte se poser sur son épaule pour le retenir. Sa queue se hérissa, mais il s'arrêta. Il réalisa qu'il avait l'air idiot de s'en aller après que l'autre l'ait vu. C'était trop tard, il ne voulait pas foncer dans le piège, mais le piège lui fonçait dessus.

-Ah! Euh… bonjour… Nice.

-Haha, oui, bonjour Burgy! Ça fait changement de ne pas te voir dans ton uniforme de travail, ça te va bien!

Il n'avait mis que le premier t-shirt propre qu'il avait pu trouver dans sa commode avec une paire de shorts noirs. Il se sentait comme le premier idiot venu à côté d'un mannequin professionnel. Il était un peu irrité, envers lui-même de ne pas avoir pensé plus sérieusement à ses vêtements, et envers Nice parce que son sourire l'irritait. Pourquoi avait-il l'air si heureux de le voir?

-Ouais, ouais. Alors, ce film? Qu'est-ce qui joue aujourd'hui?

-Il y a un film de romance d'humain, un animé pour enfants, ou la dernière production de Mettaton. J'imagine qu'on ne va pas voir le dernier choix…

-En effet. Allons pour la romance, je n'ai pas beaucoup de références pour ce genre de films dans ma collection.

Alors que Nice achetait les billets, Burgerpants se rendit compte du piège dans lequel il venait de tomber: il avait choisi la romance. La ROMANCE. RO-MAN-CE. Il allait voir une production romantique avec ce mec bizarre qui s'était fait beau pour leur sortie. Il avait creusé sa propre tombe.

-Allons, dépêche-toi, le film va commencer!

Et Burgerpants sentit Nice le prendre par le bras et le tirer dans le cinéma. Il s'était complètement figé, la seule chose qui bougeait chez lui était la sueur qui coulait sur son front. Nice achetait des sacs de popcorn et des liqueurs, puis l'emmenait dans la salle prendre les meilleures places. La salle était presque vide, à part quelques couples. Burgerpants acheva d'exploser intérieurement en se disant qu'ils passeraient peut-être pour un couple et qu'ils devaient avoir l'air du couple le plus ridicule ayant jamais pénétré dans cette salle de cinéma.

-Ça va, Burgy? Tu as l'air un peu fiévreux…

Nice approcha sa main de la tête du félin, mais celui-ci sortit de sa torpeur juste à temps pour s'écarter de sa trajectoire dangereuse.

-Ça va, ça va… juste un peu nerveux. Je… n'ai pas l'habitude d'aller au cinéma. Je regarde plutôt des DVDs à la maison.

-Tu parlais de ta collection tout à l'heure… tu as ramassé beaucoup de films?

-... pas mal, oui. Quelques centaines.

Nice lâcha un sifflement admiratif.

-Belle collection! J'aimerais bien voir ça!

Les lumières se tamisèrent juste à temps pour éviter à Burgerpants d'être vu en train de rougir comme une tomate. Quoi, il sous-entendait qu'il voulait venir chez lui! Et puis quoi encore? Regarder des films ensemble, à deux sur le sofa? Main dans la main? Et puis après… Non, il se moquait de lui, c'était ridicule.

O*O*O

Nice sentait bien que Burgerpants était nerveux et mal à l'aise, mais lui-même s'était rarement senti aussi agité intérieurement. Heureusement, le film commençait. Il prit quelques bouchées de popcorn et tenta de se détendre dans son siège.

Le film était une romance humaine typique. Nice n'embarquait pas trop dans l'histoire, mais quand il se tourna vers son compagnon, il vit que celui-ci fixait intensément l'écran, et il se tenait au bout de son siège. Il ne plaisantait pas quand il disait qu'il étudiait les acteurs: il était captivé. Nice était heureux de voir le chat aussi passionné, et il le regardait plus que le film.

Peut-être parce qu'il avait cessé de s'intéresser au film, mais Nice ne se rendit pas compte qu'une scène plus osée jouait. Burgerpants rougissait et avait détourné la tête de l'écran… et il s'était rendu compte que Nice le regardait. Il s'enfonça dans son siège, les pattes devant son visage. Nice se rendit compte qu'il avait dû le gêner terriblement en le regardant comme ça, et il se pencha vers le chat pour lui murmurer des excuses à l'oreille. Celui-ci hocha un peu la tête, puis se concentra à nouveau à l'écran aussitôt que la scène osée fut terminée. Mais il était plus méfiant, et il jetait de petits regards à Nice de temps en temps. Il se sentait si mal d'avoir brisé sa concentration, juste parce qu'il ne pouvait pas s'empêcher de le regarder!

Le film se termina dans un dernier baiser, et les lumières se rallumèrent alors que le générique défilait. Nice se leva, mais il remarqua que Burgerpants était toujours attentif à ce qui se passait à l'écran. Il devait vouloir retenir les noms des acteurs et de ceux qui faisaient le film… un véritable passionné. Il se rassit donc, jusqu'à ce que le générique soit finalement terminé.

-Alors, tu as aimé le film?

Le chat se contenta de hocher la tête de haut en bas.

-Bon, alors je suppose qu'on peut y aller, l'employé attend après nous pour faire le ménage…

Burgerpants finit par se lever et suivre Nice hors de la salle. Le lapin se sentait tellement nerveux, mais il devait lui demander…

-Tu veux venir… prendre un café? On pourra discuter du film.

-Heu… je sais pas trop…

-S'il te plaît, ce serait dommage de finir maintenant…

-Bon, d'accord… si tu le dis.

Content, il se retenait pour ne pas prendre le chat dans ses bras. Il était étrangement charmé par son côté grognon, surtout maintenant qu'il l'avait vu aussi passionné. Il en voulait plus. Plus de temps avec lui. Plus d'expressions, plus d'émotions. Il se sentait tellement heureux, léger…

Ils entrèrent dans le premier café qu'ils virent sur la rue principale, se commandèrent du liquide brun couvert de mousse de lait, et s'assirent sur une banquette au fond de la salle avec leurs tasses. Nice posa quelques questions techniques sur le film auxquelles il aurait bien été incapable de répondre lui-même, et Burgerpants lui répondait avec de plus en plus d'enthousiasme. Il fallut un bon moment pour épuiser le sujet. Finalement, Nice posa la question qui lui brûlait les lèvres:

-Alors… j'espère que tu ne regrettes pas trop d'être sorti avec quelqu'un "d'attirant" comme moi!

Il regretta un peu sa question quand il vit toute expression quitter le visage du chat. Au moins il n'était pas en colère…

-Non. Pas trop.

-Tant mieux! Parce que j'ai l'intention de recommencer!

Nice vit distinctement la rougeur escalader le long du visage du félin. Lui-même se sentait les joues très chaudes après lui avoir dit ce qu'il pensait de façon aussi audacieuse! Burgerpants finit par lui répondre en se tortillant les pattes.

-Je… je ne vois pas ce que tu trouves de bien intéressant chez un mec ordinaire comme moi…

-Je te l'ai dit l'autre jour au restaurant, j'aime bien tes expressions, et ton côté mignon. Après aujourd'hui, je suis encore plus convaincu! Je veux qu'on sorte ensemble à nouveau!

O*O*O

Explosion mentale. Quand est-ce que les caméras allaient finir par sortir? Ce mec était clairement quelques classes au-dessus de lui, pourquoi est-ce qu'il lui disait des trucs pareils? Il allait finir par y croire s'il continuait comme ça… y croire, et se laisser avoir…

-Et je t'avais dit d'arrêter tes salades!

-Ce… ne sont pas des salades…

Bon, et maintenant, il avait l'air blessé. Décidément, soit il était un excellent comédien, soit il était dingue. Dingue de s'intéresser à un idiot sans avenir comme lui. Burgerpants ne savait pas trop quoi faire, et il s'agitait sur son siège.

-Euh… désolé… J'ai juste de la misère à te croire. Je… ne t'ai pas très bien traité jusqu'à maintenant, je ne comprends pas pourquoi tu es aussi gentil avec moi. Personne n'a jamais été aussi gentil avec moi de toute façon.

-C'est pas vrai, pauvre Burgyyyyyyy!

Et avant qu'il ait pu l'empêcher, il sentit les bras de Nice autour de lui. Son corps s'était complètement tendu, sa queue toute hérissée derrière lui. Le lapin était tout chaud et doux contre lui, et autant la sensation elle-même était agréable, autant il se sentait très inconfortable d'être dans cette position en public. Bon, il n'y avait pas d'autres clients dans le café, et le barista était occupé derrière son comptoir, mais quand même…

Soudainement, il sentit une main se poser sur sa tête, entre ses deux oreilles. Le lapin le caressait là pour le détendre, comme si c'était la chose la plus normale du monde à faire à un premier rendez-vous… mais merde merde merde… il était un chat, pas un lapin…

Prrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr…

Burgerpants se détendait malgré lui. Enfin, son corps se détendait et laissait échapper ce… ronronnement. Son esprit était en totale panique. Il finit par articuler quelques mots:

-Pas… pas en public, Nice…

Le lapin finit par le lâcher, l'air gêné.

-Désolé! Je… je n'avais pas réalisé… et tu avais l'air si bien…

-Peut-être un peu trop, marmonna le chat.

-On peut continuer en privé si tu préfères, répliqua Nice d'un air taquin. Chez toi ou chez moi?

-Pas le premier soir, répondit Burgerpants d'un ton sarcastique avec un sourire forcé.

Les deux se regardèrent dans les yeux pendant un moment, les joues rouges, tous deux tendus… et finalement, ils éclatèrent de rire en même temps. Deux rires nerveux. Mais Burgerpants se disait qu'il allait lui laisser sa chance, et accepter de sortir à nouveau avec lui. Un beau gosse cinglé et un sans avenir grognon. Ils allaient faire une drôle de paire.

O*O*O

Lorsque Nice retourna à l'Emporium, le lendemain de leur sortie, il vit Burgerpants servir la file de clients avec son habituel sourire forcé. Mais il avait l'air plus calme, plus détendu, malgré la foule de gens. Il n'entra pas avant que tout le monde soit sorti ou installé à table, pour ne pas ajouter de la pression au pauvre employé solitaire.

-Salut Burgy! Ça va?

-Je peux prendre votre commande?

Un peu peiné de la froideur du chat, il commanda un glamburger même s'il n'avait pas faim.

-Désolé, politique du magasin, je ne peux parler qu'aux clients qui achètent, dit Burgerpants en lui donnant le burger emballé. Tu devrais le savoir, depuis le temps. Pour répondre à la question, ça a déjà été pire.

Il détourna les yeux avant d'ajouter timidement:

-Merci pour la sortie, ça m'a fait du bien je crois.

Nice retrouva aussitôt le sourire.

-Je suis vraiment content de te l'entendre dire. Je vais te laisser travailler maintenant, mais tu peux me texter quand tu veux! N'oublie pas de me laisser savoir tes prochains congés!

-Ouais… à la prochaine.

Nice sortit du restaurant et mit le burger dans ses poches, le gardant pour plus tard. Il ne rêvait que du moment où il pourrait sortir à nouveau avec lui… non, soyons honnêtes: il ne rêvait que du moment où il pourrait à nouveau l'entendre ronronner.

Ce qu'il était mignon!

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J'ai des envies de RP, si jamais ça intéresse quelqu'un...