Voilà, je remets une histoire. Cette fois, il va arriver un drôle de truc à un des persos ... quelque chose qui va changer sa vie à jamais.
Persos FMA pas à moi, et ce pour toute la fic. Bonne lecture !
L' immortalité. Le rêve de beaucoup d'hommes dans le monde de l'alchimie. Un rêve peut-être accessible grâce à la pierre philosophale. Mais n'est pas qui veut qui peut la créer, surtout parce qu'elle demande des ingrédients bien particuliers. Des vies humaines ... et il faut également avoir un bon niveau en alchimie pour tenter une pareille expérience. Donc ce n'est pas à la portée du premier alchimiste venu. Alors, un docteur a décidé de trouver l'immortalité d'une autre manière. Il sait, il connaît l'existence de ces êtres que l'on dit incomplets, mais qui pourtant sont supérieurs aux humains.
Et qui sont immortels. Alors il a vu là le moyen d'y accéder. Ces créatures, que l'on nomme homonculus, ce scientifique a décidé de les étudier. Il a tenté d'en capturer un, plusieurs fois, mais les personnes qu'il a engagées pour ça se sont faites tuer à toutes les tentatives. Ces homonculus étaient trop forts pour lui, un trop gros morceau. Et puis ... il a découvert un autre type d'humain. Un qui représente ce qui lui-même cherche à devenir.
Une personne mi-homonculus mi-humaine. La solution. Cet être, il le lui faut, à n'importe quel prix. La clé de l'immortalité est en lui. Il l'a découvert en faisant des recherches historiques sur une ville de taille moyenne, à côté de Central. Depuis cinq siècles cette créature vit là-bas. Cinq cents ans ... et toujours jeune. C'est décidé, il va l'enlever et tenter de percer le secret de sa vie éternelle. Il va entreprendre une expérience d'un genre nouveau.
Jusqu'à présent, homonculus et humains sont séparés, mais désormais, les deux espèces seront liées à jamais. Elles le sont déjà par le biais de cet hybride.Maintenant, voyons comment ce scientifique va-t-il jouer avec la vie, comme tant de ses confrères.
" Alors c'est ici ?"
" Ouais. Le manoir Ludlow ... là où vit une fille qui a cinq siècles de vécu derrière elle. T'imagine un peu ?"
" Elle a dû trouver le temps long."
Les personnes qui discutaient ainsi sortirent d'un fourgon, et se rendirent vers l'entrée du manoir. La grille était ouverte. Nos quatre zigomars arpentaient à présent la longue allée qui menait à la porte de bois épaisse. L'un d'eux frappa et attendit. Pas de réponse.
" Manquerait plus qu'elle soit pas là." fit un gars.
" On va vérifier ça tout de suite."
Il prit une pince et commença à crocheter la serrure. Quelques instants plus tard, ils entrèrent dans le manoir. Un des types retint un sifflement admiratif. L'endroit était chic mais accueillant. Les meubles de style ancien apportaient une touche solennelle, et les nombreuses photos souriantes ainsi que quelques peintures mettaient rapidement à l'aise.
Alors qu'ils avançaient dans le hall, un sifflement retentit.
" WAOH ! " cria un des gars.
Un poignard venait de se ficher à tout juste un centimète de son oeil. Ils entendirent courir, et eurent tout juste le temps de voir quelque chose de noir leur foncer dessus. L'instant d'après ils étaient par terre.
" Qui êtes-vous et que faites-vous chez moi ?" demanda une voix autoritaire.
Un des types tourna la tête, pour voir une adolescente étrangement vêtue : des habits courts en cuir noir, une brassière et une jupe-short, des pieds nus entourés d'une chevillère, des mitaines recouvrant pratiquement tout le bras ... vraiment pas courant.
Soraya Ludlow, demi-homonculus de son état se tenait devant les visiteurs un sabre en main. Les types se relevèrent. L'un d'eux brandit une arme. D'un coup de pied au poignet l'adolescente la fit voler. Le reste se jeta sur elle. Elle taillada les habits, ce qui calma un peu le jeu.
" Je répète ma question : qui êtes-vous et que cherchez-vous ?" dit Soraya.
" On a ordre de vous ramener." répondit un type.
Il repartit à l'attaque, et se prit le katana dans la cuisse. Le gars recula en hurlant. Soraya décida d'affronter le reste de la bande à mains nues. Elle bloqua un premier coup de poing, avant de répondre par un coup de coude à l'estomac.
On vint essayer de la ceinturer, et son assaillant se prit un vigoureux coup de pieds arrière. La demi-homonculus en renversa un autre, quand soudain elle sentit une piqûre.
" Aaah ..."
Soraya sombra dans l'inconscience. Les gars firent cercle autour d'elle.
" Eh ben ! Elle nous aura donné du fil à retordre celle-là !"
La demi-homonculus les avait en effet bien amoché. Un des types la souleva, et ils revinrent au fourgon où Soraya fut ligotée et entreposée dans une cage. Le quatuor rentra au laboratoire du scientifique.
" Ouh mais dans quel état vous êtes !" fit ce dernier en découvrant ses employés en lambeaux.
" Oui ... ça elle nous a bien amoché."
" Bien, suivez-moi avec elle."
La cage contenant Soraya toujours endormie fut amenée dans une grande salle, remplie de tubes, de fioles et d'accessoires scientifiques. La demi-homonculus fut pour sa part attachée à une table. Puis le docteur resta seul avec elle.
" Dire que j'ai sous les yeux cinq cent ans d'existence. Vraiment fascinant. Je n'ai pas pu avoir de vrai homonculus, je me demande ce qui la différencie d'eux." dit-il.
Hormis sa tenue vestimentaire, Soraya avait l'air tout à fait normale. Ses cheveux étaient châtains et non pas noirs comme ses cousins. Ses yeux étaient marrons et avec une pupille ronde. Enfin, son cercle d'ourobouros était incomplet : situé en bas du dos sur le tracé de la colonne vertébrale, il manquait l'étoile et il était moins rouge. Il faisait même penser à une tache de naissance. Mais pour se rendre compte de ces différences, il aurait fallu que le docteur puisse d'abord examiner un homonculus.
" Bien ! Nous allons commencer par une petite analyse."
Le scientifique commença à s'affairer. Pèrs d'une demi-heure plus tard, Soraya reprit connaissance.
" Mais où est-ce que je suis moi ? " se demanda-t-elle.
L'adolescente remarqua vite qu'elle était ligotée. Voilà autre chose.
" Ah tu es réveillée ?" entendit-elle.
La demi-homonculus vit s'approcher un homme d'une trentaine d'années en blouse blanche.
" C'est vous qui m'avez fait amenée ici ?" demanda Soraya.
" En effet, je suis le docteur Yakitori, enchanté."
" Moi pas. Je peux savoir ce que vous me voulez ?" reprit l'adolescente.
" Je veux connaître votre secret. Qu'est-ce qui fait que vous et les homonculus puissiez vivre si longtemps. Et j'irais jusqu'à vous dépecer s'il le faut." répondit Yakitori.
" Vous au moins vous êtes clair. Bon sang, faut toujours que j'attire les dingues de service !"
Soraya agrippa alors la table. Des éclairs parcoururent ses liens, qui cassèrent. Et pendant qu'elle y était elle flanqua un coup de poing au docteur maboul. Ce dernier recula sous la douleur, et la demi-homonculus fila. Yakitori se rendit au fonds de la pièce en se tenant le nez. Là, il abaissa un levier, et une alarme retentit.
" La fille s'est échappée, rattrapez-la !" ordonna-t-il à ses hommes.
Les hommes qui avaient capturé Soraya filèrent à sa recherche.
La demi-homonculus s'était cachée dans le laboratoire. Elle découvrit alors plusieurs expériences ratées, des fusions d'animaux, d'humains avec des animaux, et des objets avec un sceau de sang.
" Ce type est complètement malade. Je vois ce qu'il me reste à faire." se dit Soraya.
Depuis la pièce où elle se trouvait, elle entendit des bruits de courses. L'ado patienta un instant, puis ouvrit brutalement la porte. Les gens derrière la prirent de plein fouet, et certain furent assommés. Devinant que leur cible se trouvait là, le reste de la bande entra. Mais Soraya les attendait. En deux coups de cuillère à pot elle les mit hors-course. Tout à coup elle vit une seringue.
" Oh non pas cette fois !" dit-elle.
La demi-homonculus arrêta le poignet tenant l'objet, et le broya. Un coup à la tête fit ensuite taire le malheureux. Soraya sortit de la pièce.
" Là ! La voilà !" entendit-elle.
" Bon : j'ai été gentille jusque là, maintenant j'emploie les grands moyens." avertit-elle.
Sur ce, l'adolescente frappa dans ses mains. Puis elle les posa au sol. Une main en jaillit qui alla percuter le personnel du laboratoire. Etant fille d'une humaine, elle avait la possibilité de pratiquer l'alchimie. Et avec le temps, de le faire sans cercle. Soraya posa une main sur un mur, et le fit s'écrouler. Arès quoi, elle s'occupa de trouver un téléphone. Là, elle contacta les militaires pour leur dire de venir au plus vite. Par chance, l'adresse du laboratoire était affichée sur un mur, avec quelques autres. Ceci fait, l'ado décida de leur montrer un peu son potentiel.
Yakitori, qui venait de faire soigner son nez blessé, sentit des secousses au sol. L'instant d'après, le mur en face de lui s'effondrait. Soraya était juste derrière. Un nouveau clappement de main mit la pièce en pagaille. Elle s'avança parmi les débris, et saisit le scientifique par le col qu'elle souleva sans effort.
" Que les choses soit claires : je ne suis pas un cobaye de laboratoire." dit-elle.
" Pour moi vous n'êtes pas humaine, vous pouvez donc être un objet d'études." répliqua le doc.
Cette mauvaise réponse valut à son dos une rude bise avec le mur. Soraya sortit de la salle. Les militaires n'allaient pas tarder, mieux valait qu'ils ne la trouvent pas ici. La demi-homonculus profita de la panique et du désordre qu'elle avait créés pour se frayer un chemin vers la sortie. Ou plutôt pour en faire une. Elle entendit soudain des bruits de moteurs. Les militaires. Soraya alla se poster en hauteur pour assister au débarquement.
" Eh bien ! Il semblerait que cet homme s'adonnait à des recherches illégales." fit le commandant de cette unité.
" On l'a retrouvé inconscient, chef." annonça un soldat.
" Tant mieux, ça facilitera notre tâche."
" Et que fait-on de son matériel ?"
" Faites le tri et voyez ce que l'on peut conserver. Dispatchez ensuite le tout là où vous pourrez, selon ce que vous aurez trouvé."
Le soldat fit le salut, et partit exécuter les ordre. Les biens matériels de Yakitori fut donc triés, classés, et déposés dans des caisses. Certains iraient dans des laboratoires militaires, d'autres dans des hôpitaux. Soraya les regarda faire un moment. Puis jugeant qu'elle n'avait plus rien à faire ici elle décida de rentrer.
D'après ce qu'elle constata, elle se trouvait à mi-chemin entre Central et Alleyville, où elle résidait. Mais ça faisait tout de même une trotte.
" Je crains de ne pas avoir le choix. Allez ce n'est pas insurmontable." pensa-t-elle.
Soraya s'en alla. Vu ce qu'elle était, elle se fatiguait moins vite qu'un humain ordinaire. Après une heure de marche, la demi-homonculus aperçut enfin son manoir. Elle entra et referma la grille. Une fois chez elle, Soraya entreprit de faire un peu de ménage. La bagarre avait laissé des traces. Tout en rangeant et balayant, elle réfléchissait.
" Ce type avait l'air de connaître ma vraie nature. Ca devient de plus en plus difficile à cacher. Combien de temps encore, avant que ça ne soit les militaires qui me tombent dessus ? "
Et combien de temps, avant que ces idiots ne veuillent créer d'autres demi-homonculus ? Soraya savait par sa mère que la grossesse avait faillit la tuer. Elle avait été très malade pendant près de la moitié du temps. Ca avait même étonné tout le monde que l'enfant naisse en bonne santé, et que la mère survive.
" Je suppose que c'est dû au mélange du sang. La première fois a été comme on dit la chance du débutant, mais d'autres essais pourraient tuer des innnocents."
Si seulement les hommes n'étaient pas si idiots ! Qu'est-ce qui leur passait par la tête quand ils décidaient de jouer à Dieu ? Ils ne pouvaient donc pas envisager les conséquences de leurs actes ? Soraya soupira, et alla ranger balai et pelle. Que pouvait-elle bien faire contre l'avidité humaine ainsi que son orgueil ?
" Doucement avec ces caisses ! Elles iront à l'hôpital militaires, c'est assez fragile ce qu'elles contiennent !" fit un soldat.
Le tri du côté du laboratoire s'effectuait encore. Des caisses furent entreposées dans un camion, qui une fois plein alla en direction de l'hôpital. Avec dans l'une d'entre elles, quelque chose qui allait changer la vie d'une personne à jamais.
