Disclaimer : tout est à J.K Rowling.

Bêta : Archimède

Un grand merci à Archie qui a bien voulu me corriger.

1. La vérité

Hermione était assise dans le bureau du directeur depuis plus d'une heure maintenant. Son esprit logique avait totalement assimilé ce que lui avait conté Albus Dumbledore, mais son cœur n'était pas, mais alors pas du tout d'accord.

- Miss Granger… Miss Granger… Hermione ! appela Albus.

Celle-ci sortit de ses pensées à l'entente de son prénom.

- Oui professeur ?

- Avez-vous compris tout ce que je vous ai dit ? demanda-t-il, soucieux.

- Oui professeur.

- Arrêtez avec les oui professeur, s'énerva Rogue qui se tenait dans un coin de la pièce.

Hermione le fixa un court instant.

- Je ne suis pas la fille de Jean et William Granger. Mes parents s'appelaient Terrence et Valentine Hubbard. Ils étaient des Sang-pur. Ils ont été tués car ils ont refusé de servir Vous-Savez-Qui. Leur mort a surtout été une leçon pour Lucius Malefoy qui aimait mon père comme un frère. Lucius est mon tuteur et il m'a placé chez les Granger en leur modifiant la mémoire pour qu'ils m'élèvent comme leur propre fille. Vous allez mourir, professeur, à cause de la malédiction contenue dans la bague de Gaunt qui était un horcruxe. Vous avez environ un an devant vous grâce au professeur Rogue. Professeur qui est lui-même un agent double pour l'ordre, récita Hermione d'une traite.

- C'est bien cela Miss, dit le directeur en souriant.

- Qu'est-ce qui va se passer ? demandai-je. Pourquoi me dire tout cela maintenant ?

- Harry va devoir porter un lourd fardeau cette année, Miss, et une fois que je serai parti, il aura besoin de votre soutien. De plus, Severus a appris que le jeune Malefoy a reçu la marque des Ténèbres ainsi qu'une mission : me tuer.

- Pardon ? s'exclama Hermione.

- Je vais mourir de toute manière, Miss Granger. Alors autant que ce soit de la main du jeune Malefoy si cela peut le sauver lui et sa famille.

Hermione resta silencieuse un long moment. Cela faisait beaucoup d'informations à assimiler en une fois.

- Écoutez Hermione, je peux vous appeler Hermione ?

Hermione acquiesça.

- Bien. Donc, je pense que la soirée a été longue et pleines d'informations. Que pensez-vous de passer la nuit au château ?

- Je suis d'accord, mais il faudrait prévenir Madame Weasley.

- Je m'occupe de Molly. Je vous laisse rejoindre votre dortoir.

Hermione se leva, dit bonne nuit et se dirigea comme un automate dans la tour de Gryffondor. Elle se glissa dans son lit toute habillée et repassa l'heure qui venait de s'écouler dans sa tête.

Dans le bureau du directeur, Rogue était inquiet. Il finit d'examiner la main du directeur puis alla s'asseoir dans le fauteuil qu'avait occupé Hermione un peu plus tôt.

- Le sortilège et les potions font effet. Mais le délai que je vous ai donné n'a pas changé. La malédiction est ralentie mais ne recule pas.

- Ne vous inquiétez pas Severus. Ma vie a été bien remplie et le moment venu, je serai prêt. Tout se met en place et je partirai serein.

- Et pour Potter ?

- Je crains fort qu'il n'y ait pas d'autre solution, Severus. Il doit mourir.

- Si Miss Granger n'arrive pas à accomplir la prophétie, que se passera-t-il ?

- Elle y arrivera. Ce n'est pas l'élève la plus brillante de sa génération pour rien, assura Dumbledore.

- Nous verrons bien demain. Bonne nuit Albus, dit Rogue en sortant.

- Bonne nuit.

Rogue se dirigea vers les cachots en priant pour qu'Hermione soit assez forte pour assumer la tâche qui l'attendait. Il aimait son filleul comme un fils et il s'était promis de protéger Harry pour Lily. L'avenir des deux jeunes hommes et du monde sorcier serait demain entre les mains de la dernière descendante Hubbard.

OoO

Hermione se réveilla difficilement. Elle se retourna et fixa un long moment le ciel du baldaquin. Les événements de la veille tournaient encore dans sa tête. Elle se leva, prit ses affaires et se dirigea vers la salle de bain. Après une bonne douche, elle lança un sort à ses cheveux pour les lisser puis se coiffa et s'habilla rapidement. Un elfe l'attendait dans sa chambre et lui annonça que le directeur l'attendait dans son bureau dès qu'elle aurait fini son petit-déjeuner. Il fit apparaître un plateau rempli de nourriture avant de disparaître dans un « pop ».

Hermione mangea rapidement puis descendit de la tour des Gryffondor pour se rendre dans le bureau de Dumbledore. Jamais elle n'avait été seule dans l'école et le silence des couloirs la fit frissonner.

Elle pressa le pas. Le professeur Rogue arriva en même temps qu'elle au pied de la gargouille.

Après un hochement de tête, il prononça le mot de passe et ils montèrent.

Rogue examina son élève discrètement. Elle était devenue jolie avec les années. Ses cheveux attachés en une queue de cheval retombaient sur son épaule. Ils étaient désormais bouclés et non plus ébouriffés. Ses dents de devant avaient retrouvé une taille normale et elle affichait maintenant les formes d'une jeune femme. Elle deviendrait à coup sûr une très belle femme. 'Si elle survit', fit une petite voix dans sa tête. Rogue poussa la porte et entra sans attendre que l'on invite à entrer.

- Bonjour Albus, dit-il en s'installant dans un fauteuil.

- Bonjour Severus. Miss Granger. Je vous en prie, installez-vous, déclara-t-il en désignant le fauteuil à la gauche de Rogue.

Hermione prit place et attendit. Le directeur finit d'écrire sur un parchemin, le posa puis posa ses yeux souriant sur elle.

- Avez-vous des questions sur ce que vous avez appris hier soir ? demanda-t-il.

- Pourquoi m'avoir dit tout cela ? Et ne me racontez pas que c'est pour un quelconque soutien à Harry. Je l'aurais soutenu sans savoir tout cela.

- Vous avez comme toujours raison. Je ne voulais ajouter encore plus au poids des informations que vous avez reçu. Je souhaitais que vous ayez le temps de d'accepter tout cela avant de vous en dire plus.

Il se leva et se mit à faire les cent pas tout en continuant :

- Vous connaissez maintenant la prophétie qui lie Harry à Lord Voldemort ?

- Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche. Il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal, mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun ne peut vivre tant que l'autre survit, récita Hermione.

- Effectivement, Miss Granger, quelle mémoire ! Donc, vous savez qu'Harry doit tuer le Mage Noir ou se faire tuer par lui. Mais je crains que, malheureusement, Harry doive se sacrifier.

Hermione se leva et commença à protester mais le directeur lui imposa le silence d'un signe de la main. Elle se rassit et il continua :

- Savez-vous ce qu'est un horcruxe Hermione ? interrogea Dumbledore.

Hermione secoua la tête.

- He bien, un horcruxe est un est un objet issu d'un sort de magie noire extrêmement puissant permettant au sorcier qui le désire de séparer son âme en deux et d'enfermer ce morceau d'âme dans un objet ou un être. Ce procédé nécessite cependant la mort d'une personne. Le sorcier qui réussit à accomplir cet acte ne peut plus mourir : il devient donc immortel. Tom Jedusor a performé ce sort et a divisé son âme en huit morceaux. Le premier dont j'ai eu connaissance a été le journal de celui-ci, qu'Harry a détruit en Deuxième Année. Je dois ceci au deuxième, annonça-t-il en levant sa main noircie. Grâce au professeur Rogue, nous savons que Nagini, son serpent, en est sûrement un. Je suppose que trois autres horcruxes ont un lien direct avec les fondateurs de Poudlard.

Il se tut mais continua à faire les cent pas. Hermione commençait à s'inquiéter, même si elle voyait bien où voulait en venir le directeur.

- Cela n'en fait que six. Si je compte la partie qui reste en lui et ne comptabilise que trois des fondateurs, car Godric Gryffondor ne peux en faire partie vu que Vous-Savez-Qui est le descendant de Serpentard.

- Harry est un horcruxe, lâcha Dumbledore comme si ces mots lui brûlaient les lèvres.

Hermione ne broncha pas. Son cerveau avait compris tout de suite là où son cœur refusait d'accepter cette information.

- Quel est mon rôle dans tout cela ? demanda-t-elle en fixant le vieil homme qui s'était arrêté de bouger.

- Une prophétie parle de vous, annonça finalement Rogue. C'est pour cela que Lucius vous a caché dans une famille moldue, pour vous protéger. C'est pour cela qu'il reste à SES côtés malgré les risques. Lucius ne prête allégeance qu'à lui-même et à ceux qu'il aime. Il avait juré à Terrence de prendre soin de vous s'il leur arrivait quoi que ce soit. Vos parents ont eu connaissance de la prophétie vous concernant que peu de temps avant de mourir, mais ils en ont eu assez pour vous garantir leur protection jusqu'à votre majorité.

- Que dit cette prophétie ?

- La dernière de la plus puissante harpie entre la Lumière et les Ténèbres le passage sera. Elle révèlera la Lumière aux Ténèbres et les Ténèbres à la Lumière et lorsque la Lumière débarrassée de ses ténèbres s'éteindra, la lumière qu'elle aura mise au plus profond des Ténèbres se révèlera pour détruire à jamais l'âme noire qui ne connaît aucune lumière.

- La Lumière c'est Harry. L'âme noire c'est lui. Mais qui est les Ténèbres et comment pouvez-vous dire qu'il s'agisse de moi ?

- Tu es la dernière descendante Hubbard. La dernière descendante de la harpie la plus puissante qu'on ait jamais connue.

- Et les Ténèbres ?

- Je pense, sans me tromper, qu'il s'agit de mon filleul. Drago Malefoy.

- Effectivement Ténèbres, ricana Hermione.

- Détrompez-vous Hermione. Il y a du bon en Drago. Il est passé maître dans l'art de cacher ses émotions. Il n'a pas le choix. Si le Maître savait ce qu'il y a au fond de son cœur, il serait mort depuis longtemps. Il est très bon acteur et Occlumens, ajouta Rogue.

- Je ne comprends toujours pas mon rôle dans tout ça, fit Hermione en se tournant vers le directeur.

- Vous êtes la dernière Hubbard et vous devez faire voir et accepter à Harry les ténèbres qu'il y a en lui tout comme vous devez faire voir et accepter à Monsieur Malefoy la bonté et l'amour qu'il possède au fond de lui, déclara Albus Dumbledore en s'asseyant derrière son bureau.

À Suivre…