Disclaimer : Aucun des personnages du manga d'Hellsing ne m'appartiennent, je ne touche aucun fric dessus blablabla...
Les coulisses… d'Hellsing-1 : Être branché.
Extrait du journal électronique de Harris Cooper,
Archives secrètes de l'Armée Britannique.
Je me présente : Harris Cooper. Informaticien. Pour l'organisation Hellsing mais je ne suis pas censé le dire. Cela restera entre moi et cet ordinateur de toute façon.
J'aurais du me méfier quand j'ai vu les petites annotations sur l'offre d'emploi à la caserne. Celles qui précisaient « Vous bénéficierez d'une assurance vie offerte par l'organisation ». Ou celle : « Avoir passé du temps dans les groupes d'intervention de l'armée de terre sera un bénéfice au recrutement ». Ou encore celle : « Un grand engagement personnel sera demandé. »
En fait d'engagement personnel, il aurait fallu préciser : « Vous devrez vivre en autarcie totale et serez tenu de ne rien moufter de votre travail. Abandonnez toute idée de vie personnelle. Et attendez vous au pire. »
Ensuite j'aurais du me méfier quand j'ai vu que peu de mes collègues se précipitaient sur l'offre alors que le salaire proposé montait deux fois plus haut que celui offert par l'armée.
J'ai été reçu par un homme d'âge honorable, ganté, monoclé, du genre des majordomes très stylés qu'on trouve dans les familles riches d'Angleterre. Il m'a posé des questions normales concernant mon métier : jusqu'où je pouvais entrer dans certains systèmes, quels langages de programmation j'utilisais, mes connaissances sur les réseaux, sur les médias et puis ça a dérapé. La première question qui m'a mis la puce à l'oreille a été : Quelle est votre religion ? Puis : seriez-vous prêt à travailler toutes les nuits ? Pourriez-vous tenir au secret vos activités pour notre organisation ? Pourriez vous tenir secret votre appartenance A l'organisation ?
Comme je viens de l'armée je n'ai pas trouvé cela TROP bizarre. J'avais besoin d'argent, avec le petit accident dans mon appartement, j'ai donc fait de mon mieux et j'ai été accepté.
J'aurais du me reconvertir dans la dentellerie.
Parlons du service informatique d'Hellsing où je suis arrivé. Nous sommes trois. Le technicien en chef : notre boss, le responsable de réseaux et moi-même qui fait le reste. Oubliez les dénominations, nous nous battons tous pour réussir à faire tout ce qu'on nous demande, parfois dans un désordre indescriptible. J'ai compris que le boulot n'allait pas être facile quand j'ai vu le technicien en chef. On l'appelle "Mr Breakdown". Quand certains informaticiens remplissent leurs tiroirs de bureau de disquettes, cd et bouteilles de bières, le notre a une véritable pharmacie ambulante. Antidépresseurs, anti anxiolytiques, prozac, vitamines. Il avale de tout, souvent avec une grande tasse de café robusta. Il est tellement sous tension et intoxiqué par son travail qu'il en est à crier « contrôle Z ! » quand il renverse son café sur sa chemise, à cause des tremblements.
Travailler pour Hellsing c'est un enfer. Nous gérons un intranet énorme ainsi que des liaisons externes avec le réseau des Chevaliers de la Table Ronde, ce qui demande un réseau sécurisé en béton armé. Et oui, Hellsing a son propre site en interne. Notre page d'accueil reprend le logo avec la petite chauve-souris sur fond noir au dessus d'une photo du manoir Hellsing en arrière plan. On y affiche des informations pour les soldats, les horaires d'entraînements, les officiers ont leur boîte e-mail personnelle, peuvent avoir accès aux comptes-rendus autorisés et envoie parfois des notes de service. Nous avons même un forum de discussion. Les soldats y laissent des messages concernant leurs activités, leurs réflexions sur les armes ou sur leurs ennemis et bien d'autres. (Attention special other anime joke) L'un des soldats a consacré un topic entier à la naissance de sa fille et n'arrête pas de polluer le forum de ses histoires sur sa fille adorée.
Tout le personnel de l'organisation qui possède son login peut venir poster, sous un pseudonyme ou nom. Seul moi et les informaticiens qui avons bâti l'intranet pouvons savoir qui est qui. Apparemment Mr Walter n'est pas au courant car nous avons tous apprécié son pseudo : Spiderman. Plus étonnant a été de deviner qui se cachait derrière le pseudo Red Shark. Il est apparu une semaine après ce jour où nous avons tous eu l'impression d'être observés toute la journée. Nous avons du supprimer son accès et ses posts à tendances meurtrières peu après que Sir Hellsing (pseudo : Ice Queen) ai découvert que l'individu en question se servait de son ordinateur pour poster. Je vous laisse le soin d'imaginer de qui il s'agissait.
Notre importance est reflétée par le budget qui nous est alloué.
Nous avons un budget très élevé et en grande partie réservé à un seul usage : les ordinateurs portables. Nous sommes tenus de toujours en avoir trois ou quatre prêts à l'usage de Sir Hellsing. Explication : En un mois j'ai vu un portable mort à cause d'une tasse de thé malheureuse balancée à la tête de je ne sais qui, deux autres explosés par un coup de poing rageur et un autre descendu d'une balle (Je crois que W(censuré)ows a planté une fois de trop au mauvais moment.) A ce que m'a raconté le technicien entre deux prises de calmants, l'année dernière il a du en remplacer une douzaine, dont le plus vieux avait un mois et demi.
Enfin, toutes les semaines, nous tirons à la courte paille. Qui va se dévouer pour aller faire la sauvegarde de l'ordi de la patronne ? Car le samedi soir nous devons faire les sauvegardes de toutes les données de tous les ordis et les mettre en lieu sur. Tout le reste du réseau est automatisé mais l'ordi de la patronne nécessite un traitement spécial. Une sauvegarde mise à part et protégée par des codes spéciaux. Bref… avec de la chance ; la patronne est là. Un mauvais jour et elle est partie, nous laissant œuvrer sans sa surveillance. Ça vous étonne ? De dire que nous avons tous la frousse de venir la voir mais préférons qu'elle soit là quand on sauvegarde ?
Alors imaginez que nous sommes tous en trouille de nous retrouver face à LUI. Imaginez être un steack devant un tigre qui a mangé de la salade depuis une dizaine d'années et vous serez encore loin de comprendre ce qu'on ressent en face de Mr Alucard. Généralement il ne fait que rester dans l'ombre, à guetter le moindre de nos mouvements avec un sourire terrifiant sur les lèvres, comme si on était le prochain hors d'œuvre. Parfois il n'apparaît pas et c'est pire. On se retrouve dans un bureau vide et inquiétant, pas rassuré par le lieu et puis les ombres commencent à devenir bizarres, vous vous sentez observé, puis les sueurs froides commencent, vous croyez entendre des voix terrifiantes, vous sentez des choses bizarres s'agiter à la limite de votre regard et quand vous sentez monter la bonne trouille bien vivace, les ombres bougent et vous galopez vers la sortie en criant, poursuivit par le rire d'un dément en phase terminale.
Un jour le technicien en chef, sous l'effet de la combinaison de plusieurs médicaments puissants, nous a fait une très jolie comparaison de l'Institution avec un ordinateur.
Mr Alucard représente une sorte de W(censuré)ows : Il est nécessaire pour faire fonctionner le système mais il se conduit de telle manière qu'on se demande toujours de où va venir le bug et ce qu'il risque de faire en interaction avec tel ou tel logiciel. Parfois, une mauvaise manœuvre et on a un carnage. Et comme le système, il plante. Mais dans le sens du verbe d'action et on obtient pas un écran bleu quand cela se produit, plutôt un tableau rouge avec margouillis de brun et des bonhommes accrochés partout. Hum… Bref, il n'est pas rassurant.
Dans cet optique, nous surnommons parfois Sir Hellsing Norton (quand nous sommes sur que nous sommes hors de portée de ses oreilles). Pour deux raisons : Docteur Van Hellsing/ Docteur Norton. Cherchez le rapprochement. Ensuite parce que c'est Norton Anti-Undead Ultimate Edition, bugs non corrigés. Elle élimine tout ce qui ressemble à un mort-vivant (virus), traque la corruption dans les politiciens (des chevaux de Troie) et réussit parfois à empêcher W(censuré)ows de buguer. On craint aussi ses réactions.
Miss Victoria, ahhh… Alors là, on la surnomme Linux. On aimerait tous ne travailler qu'avec elle et son interface si agréable. Surtout qu'elle évolue au fur et à mesure, améliorant ses capacités avec le temps. Mais on peut toujours craindre qu'elle bugue elle aussi et on attend toujours qu'elle puisse en faire autant que W(censuré)ows.
Les soldats et mercenaires, ce sont un peu les logiciels : On les installe et on prie pour que W(censuré)ows les accepte, qu'ils fonctionnent correctement et pour que les virus ne les détruisent pas. Parfois ils chopent les virus et sont contaminés, même si Norton les a inspecté avant. C'est malheureux mais la comparaison s'arrête là : Un logiciel on peut le réinstaller, un humain, non.
A présent, je dois terminer mon récit et retourner travailler. Non seulement quelqu'un s'est amusé à transformer les compte-rendus affichés sur le site en parodies pornos (Inutile de se demander de qui il s'agit, c'est depuis que les Wild Geese sont au manoir) mais nous devons tirer une nouvelle fois à la courte paille. Il s'agit de déterminer qui aura le courage d'aller demander à Sir Hellsing de nouveaux crédits pour un passage à l'ADSL. Là encore, je crains d'avoir à tricher pour éviter l'ouragan.
