Fandom : Stargate Atlantis.
Pairing : Evan Lorne / David Parrish.
Genre : Romance.
Disclaimer: Les personnages appartiennent à la franchise "Stargate Atlantis". Je ne touche pas d'argent pour mes écrits.
Notes : C'est ma toute première fiction sur Atlantis, j'espère que vous lui réserverez un bon accueil ! Si c'est le cas, j'en écrirai certainement d'autres. C'est en lisant que je suis tombée amoureuse du « Lornish » comme je le nomme (autre nom plus « officiel » pour ce pairing ?). Je suis admirative du travail d'acteur de Jonathon Young, même des 5 minutes comptées dans Atlantis (bon ok, 10 si vous y tenez). Et puis franchement, c'est un bel homme au charme atypique et je n'ai jamais su résister aux beaux hommes atypiques.
Comme vous l'aurez compris, il s'agit de Slash (M/M relationships) donc si ce genre de relations vous donne la nausée, je vous conseille vivement d'aller remettre votre déjeuner sur les chaussures d'un Wraith… Ou s'ils n'en ont pas, celles de McKay feront l'affaire.
Remerciements : Je voudrais remercier particulièrement dexash pour supporter une tarée comme moi. Quelque chose me dit qu'on doit se ressembler (chuuut, lui dites pas !). Je ne peux que vous conseiller ses fics. Lancez-lui quelques fleurs bien méritées et envoyez la note à Sheppard. Z'êtes des z'amours.
*Gentil coquelicot*
Evan Lorne, tout Major qu'il était, était aussi fils d'une professeur d'art. Depuis qu'il était enfant, sa mère l'avait encouragé à développer ses talents artistiques. Elle n'avait jamais douté du fait que son fils avait reçu en héritage ses dons en matière de dessin. Mais pour la première fois de sa vie, Evan n'arrivait à rien.
Depuis une demi-heure, il essayait de dessiner un bouquet de fleurs posées sur le bureau principal des botanistes. Il avait déjà arraché quatre feuilles de son bloc à dessin, qu'il avait froissées avant de les jeter au sol. Soit le vase était difforme, ou les fleurs disproportionnées... Il semblait y avoir un truc qui clochait à chacune de ses esquisses.
-"Major Lorne?" l'interpella une voix masculine qu'il reconnut aisément. Il essaya de cacher le petit sourire qui ornait ses lèvres et plongea son regard sur son piteux dessin, afin d'éviter de croiser le regard du botaniste. De toutes les personnes pour qui il aurait pu avoir un faible, il avait fallu qu'il craque pour le naïf et introverti Dr. Parrish.
-"Dr. Parrish" répondit-il. Ils s'appelaient par leur grade, ou ce qui s'en rapprochait le plus. On ne pouvait pas dire qu'ils se connaissaient. En fait, Evan en savait très peu sur le botaniste et lui-même était fort peu enclin à se dévoiler. Mais lorsqu'il était en présence du Dr. Parrish, Evan se sentait étrangement calme et heureux. Comme si le scientifique, par son optimisme et sa bonne humeur naturelle, arrivait à chasser le côté strict et carré du Major.
Il regarda le scientifique se diriger vers son bureau, où trônait le vase rempli de fleurs.
-"Papaver rhoeas" prononça le Dr. Parrish d'une voix à la fois enjouée et émerveillée.
-"Hum?" demanda Lorne en l'observant, abandonnant une minute ses gribouillages. Il lui sembla voir une pointe de rouge monter aux joues du botaniste.
-"Désolé. Les habitudes..." dit-il en s'excusant puis, touchant une pétale de fleur: "Le nom latin des coquelicots."
Le sourire que le scientifique arborait envoyait des frissons le long de la colonne vertébrale de Lorne. Il avait l'air si passionné, si attentionné envers ses plantes. Evan se demanda s'il en était de même envers ses amants.
Soudain, une idée fleurit dans son esprit. Comme il se sentait attaché à Parrish, il décreta en son for intérieur qu'il serait sa muse.
-"Dr. Parrish, je peux vous demander de me rendre un service?"
Le botaniste arrêta d'arroser les plantes et était toute ouïe. Il se contenta d'acquiescer et attendit.
-"Pourriez-vous me parler des coquelicots? Ca pourrait m'aider..." dit Lorne en montrant son cahier à dessin et son fusain. Parrish comprit où il voulait en venir et même s'il pensait que sa conversation allait être ennuyeuse à mourir, il n'hésita pas à répondre à l'occasion qui lui était offerte.
-"On l'appelle aussi pavot ou ponceau. On le trouve très souvent en Europe. La floraison s'effectue depuis le début Avril..."
Tandis que Parrish continuait à fournir ses informations, qu'Evan n'écoutait pas, il se concentrait sur sa nouvelle muse. Perdu dans ses explications, Parrish ne voyait pas l'intérêt qu'il suscitait chez le Major. Evan ne regardait pas son carton à dessin. Ses yeux contemplaient et décrivaient les gestes et expressions du botaniste.
-"... D'ailleurs, vous saviez que Monet s'en est beaucoup inspiré?"
Evan acquiesça automatiquement, mais il n'avait absolument aucune idée de ce que le scientifique venait de dire. Il ne voyait que son sourire émerveillé lorsqu'il évoquait les plantes et sa voix était aussi douce qu'une étole de velours. Lorne contemplait ses cheveux auburn, ses yeux bleu pétillant d'intérêt et ses mains qui caressaient les pétales des fleurs. Evan avait rêvé maintes fois de ces mains. Elles semblaient délicates mais en même temps si fortes à force d'avoir travaillé la terre, arraché des racines de plantes inconnues et caressé les troncs d'arbres rugueux. Il devait se l'avouer, il les avait imaginées parcourant son corps comme s'il était une plante rare. Le scientifique l'aurait découvert avec un intérêt démesuré, du moins l'espérait-il.
Lorne ne fut distrait de sa rêverie que lorsqu'il vit Parrish s'immobiliser. Le scientifique avait épuisé ses ressources en matière d'explications sur les coquelicots et le regardait à présent avec un air curieux, haussant un sourcil.
Evan baissa les yeux sur son esquisse et ce qu'il vit le troubla et il pria pour que le rouge qui brûlait ses joues ne soit pas trop remarquable.
Il ne s'était pas contenté de dessiner le vase de coquelicots, mais aussi l'homme qui en parlait avec tant d'ardeur. Parrish était représenté de profil, souriant. Sa main délicatement posée sur les pétales, les froissant légèrement entre ses doigts. Mais ces même mains étaient représentées en plus petite proportion au bas de la page, à droite. Elles étaient finement détaillées, avec une précision redoutable. On aurait pu croire à une photographie instantanée.
Plongé dans son dessin, Lorne n'entendit pas les pas du botaniste se rapprocher. Il sursauta lorsqu'il sentit une main sur son épaule et lorsqu'il regarda par dessus celle-ci, il vit un scientifique des plus troublés. Il espérait ne pas avoir dépassé les bornes mais en observant le visage du Dr. Parrish et en y voyant un grand sourire y fleurir, il se permit de souffler un peu.
-"Wow, Major Lorne... c'est magnifique. Enfin, je veux dire, pas le modèle bien sur" dit-il en parlant de lui et Evan se demanda pourquoi il avait une si basse estime de lui-même, lui qui trouvait au contraire le Dr. Parrish très séduisant. "Mais votre esquisse... ce réalisme... c'est bluffant!"
La main du scientifique toujours posée sur son épaule, Evan avait bien du mal à revenir à la réalité. Surtout lorsqu'il était plongé dans le regard si bleu de l'homme qui se trouvait si près de lui. Sa présence en était presque intoxicante. Il pouvait sentir l'odeur du gel douche du botaniste et il tressaillit lorsque l'un des doigts du scientifique effleura sa nuque par mégarde. Cela n'échappa pas à Parrish qui fronça les sourcils, inquiet.
-"Major? Quelque chose ne va pas?" demanda-t-il, inconscient de l'effet qu'il provoquait chez le militaire.
Ce dernier, conscient qu'il ne pouvait pas rester là plus longtemps sans mettre en péril son intégrité, se leva à la hâte en laissant tomber son carnet à terre. L'air un peu hagard, il ne prit pas la peine de le ramasser et ce fut comme un voleur qu'il s'enfuit des bureaux du botaniste.
David Parrish regarda la porte de son bureau se refermer après que le militaire l'a franchie d'un pas pressé. Il ne savait pas ce qui avait pu provoquer ce départ hâtif. Les sourcils froncés, le visage fermé, il s'accroupit pour ramasser le bloc à dessin du Major. Il observa une nouvelle fois l'esquisse que Lorne avait fait de lui et l'on aurait dit qu'il avait pris une photographie tant le détail était soigné.
Il s'assit sur la chaise où se trouvait Lorne quelques instants auparavant. En tournant les pages du carnet, il remarqua une constante et ce qu'il vit le troubla. Il ne savait pas trop comment interprêter ce qu'il avait sous les yeux. Il feuilleta les pages à la hâte, reconnaissant sur chaque page son propre visage dessiné à des dates différentes, certaines éloignées. En partant du dessin le plus ancien, il vit le fil de sa vie sur Atlantis défiler. Son arrivée dans son labo chéri, sa première croissance d'une plante génétiquement modifiée, ses lunchs pris en douce dans son labo. Puis d'autres dessins firent place à ces scènes de sa vie quotidienne. Des scènes qui ne s'étaient nullement produites. David Parrish sentit le rouge lui poindre aux joues, même s'il n'était pas des plus prudes, au grand étonnement de ses collègues. Il n'aimait pas étaler ses préférences sexuelles, ni donner raison aux rumeurs qui couraient sur lui. Cela ne voulait pas dire que dans l'intimité de ses quartiers, il ne se laissait pas aller à la rêverie. Et Evan Lorne faisait partie intégrante de ses rêves.
En feuilletant le carnet, il admirait non seulement la précision de l'artiste mais se prenait à espérer que ses sentiments étaient réciproques. Lorsqu'il arriva aux trois pages précédent le dessin fait ce soir-là par Lorne, il sentit monter en lui l'excitation la plus primitive, qui déferlait dans ses veines comme le venin d'une plante toxique. Il se leva d'un bond et d'un pas vif, suivit les traces de Lorne pour finalement se retrouver devant les quartiers du Major.
TBC
