Ok bon me voilà partie pour une toute autre histoire. Une autre époque, d'autres âges, mais toujours nos deux héroines favorites!

Bonne lecture à vous!


Callie était nerveuse. Elle n'avait jamais quitté sa famille auparavant, elle n'avait jamais été plus loin que la ville voisine. Son père lui avait promis que tout irait bien. Qu'elle allait aller dans une bonne famille : « les Robbins ».

Suite à la crise économique il devenait difficile pour Carlos Torres de subvenir aux besoins de sa famille. Il travaillait comme jardinier pour de riches familles et sa femme était cuisinière pour ces mêmes personnes. Mais cela ne suffisait pas. Callie travaillait parfois comme femme de chambre mais les places étaient difficiles à garder. La chute économique avait fait beaucoup de torts même aux riches gens.

Un soir Carlos a prit sa fille ainée à part, voyant les larmes se former dans les yeux de sa mère, elle devina que le sujet allait être grave.

-Callie, ma fille, tu as vingt et un ans, tu es en âge de quitter le foyer familial. Monsieur Adam m'a parlé d'un de ses amis qui cherchait une employée. Il a pensé à toi. J'ai accepté l'offre. Il s'agit d'une bonne famille. Ils vivent dans une petite ville dans le Montana.

A ces mots le monde de Callie s'était effondré. Son père lui avait donc trouvé une place et suivant ces dires elle devrait traverser une partie des Etats-Unis. Aller vivre à des milliers de kilomètres des siens, avec de parfaits inconnus. Elle ne pouvait pas retenir ses larmes.

-Monsieur Robbins va venir te chercher demain matin. Il tira sa fille dans ses bras.

-Tout ira bien je t'en fais la promesse. Je me suis renseigné sur cet homme et tout le monde m'en a dit que du bien.

Callie voulait rassurer son père en lui disant qu'elle le comprenait, mais ses émotions l'empêchaient de pouvoir s'exprimer.

-Je suis vraiment désolé ma fille, mais tu comprends qu'on ne peut pas te garder avec nous. Là bas tu seras nourrit et logée.

-Ça ira, j'en suis sure. Était-elle parvenue à dire.

Elle ne le croyait pas vraiment, mais elle savait que c'était la seule solution. Ce serait que mieux pour sa famille. Il y aurait une bouche de moins à nourrir, donc d'avantage pour ses quatre frères et sœurs.

Elle se le répéta encore et encore, toute la nuit.

Au matin elle fit de rapides adieux à sa maman, à ses deux sœurs et à ses deux frères. Elle ne voulait pas faire trainer les choses de crainte d'éclater en sanglot devant eux. Elle se devait d'être forte pour eux.

Son père l'accompagna chez Monsieur Adam où le rendez-vous avait été donné. Ils attendaient tout deux dans le hall d'entré. Callie était on ne peut plus nerveuse, son cœur battait à une vitesse excessive. Elle prit une longue inspiration avant d'entrer dans le salon lorsqu'on les y invita.

Là se trouvait Monsieur Adam un homme d'une cinquantaine d'année, aux traits austères et un jeune homme qui sourit chaleureusement aux nouveaux venues.

-Carlos, je vous présente Monsieur Robbins. Je vais vous laisser discuter des modalités entre vous. Dit le vieil homme avant de quitter la pièce sans même attendre une réponse.

Le jeune homme s'avança vers eux. Il devait avoir moins de trente ans. Callie nota qu'il boitait légèrement.

-Bonjour Monsieur Torres. Dit- il en lui tendant la main.
Carlos tout d'abord étonné répondit au geste. Il était rare que des patrons soient aussi cérémonieux et respectueux.

-Mademoiselle Torres ! fit il en lui tendant à son tour la main.
Callie interrogea son père du regard qui lui fit signe. Elle accepta à son tour le geste.

-Je vous en pris installez vous. Dit-il en leur indiquant le sofa.

Ils s'exécutèrent se retrouvant face au jeune homme.

-Alexander m'a dit beaucoup de bien de vous Monsieur Torres. Je cherche quelqu'un pour travailler chez mon père. Et d'après Alexander votre fille serait la personne adéquate.

-Elle est très courageuse Monsieur.

Le jeune homme lui sourit poliment.

-Puis-je savoir votre prénom Mademoiselle ?

-Callie. Souffla-t-elle.

-Bien Callie, je suis Timothy Robbins. Mon père m'a chargé de trouver une personne digne de la maison Robbins. Croyez-vous remplir les compétences d'une bonne employée de maison ?

Ne sachant pas vraiment quoi dire, elle hoche simplement la tête.

-Il me faut quelqu'un de fiable, de discret et certainement quelqu'un de patient. Avez-vous ses qualités Callie ?

-Oui Monsieur, je les ai.

-Bien, pour ce travail il va falloir que vous quittiez la Floride. Le Montana est loin cela vous pose-t-il un problème ?

En posant cette question Timothy regarda Callie droit dans les yeux. En sentant ses yeux verts scruter attentivement les siens, Callie sût qu'il était préférable de dire la vérité.

-Je dois vous avouer que ça me fait un peu peur. Je n'ai jamais quitté ma famille. Mais je suis prête à le faire. J'ai vingt et un ans, je suis en âge de vivre ma vie par mes propres moyens Monsieur.

Cette réponse lui valut un large sourie.

-Votre honnêteté vous garanti ce travail. Vous êtes prise Mademoiselle. Je peux vous assurez Monsieur Torres que votre fille sera traitée avec respect. Conclue Monsieur Robbins en se levant. Une fois encore il tendit la main au vieil homme.

-Je vais vous laissez un moment pour faire vos au revoir. Je vous attendrais dehors Callie.
Il quitta ainsi la pièce.

-Ça m'a l'air d'être un homme bon ! Tu seras surement très bien dans cette famille Calliope.

-Oui papa.

-Je t'aime.

-Je t'aime aussi papa.

Il serra sa fille dans ses bras, l'embrassant avec affection sur le front avant de quitter la salle sans se retourner. Callie essuya les quelques larmes qu'elle n'avait pas put retenir.

Puis elle alla rejoindre l'homme qui l'attendait sur le porche de la maison. Il lui sourit en la voyant, elle répondit timidement à ce sourire.

Il faut avouer que Monsieur Robbins était bel Homme. Grand, bien battit, il avait les cheveux blonds et de très beaux yeux verts, lorsqu'il souriait, il arborait une fossette du côté gauche de sa bouche. Il n'y avait nul doute que se devait être un charmeur.

-Bien Mademoiselle Callie. Prête pour ce grand voyage ?

-Oui Monsieur, je suis prête.

- J'ai fait charger vos bagages dans la voiture. Notre train part dans une heure. Nous n'arriveront pas avant demain à Rosyville. D'ici là détendez vous. Vous verrez que vivre avec des Robbins n'est pas de tout repos, mais vous aller aimez ça j'en suis sûr !

Le voyage fut long et fatiguant. Ils étaient partis en milieu de matinée et ne devait arriver que le lendemain en fin d'après midi. Monsieur Robbins avait réservé deux couchettes afin que leurs voyages soit plus confortable. Mais Callie ne trouvait pas le sommeil, elle se tournait et se retournait. Monsieur Robbins avait beau être gentil et prévenant, elle restait préoccupée. Ce n'était pas lui son véritable patron et la jeune fille savait que Timothy lui cachait quelque chose. Il avait évité tout sujet de conversation traitant de son emploi. Il lui avait seulement dit qu'il y avait déjà quelqu'un sur place qui travaillerait avec elle. Callie n'avait pas osez lui poser de question. Elle était encore trop intimidée. Elle avait été clairement impressionnée par les bonnes manières du jeune homme. Il l'a traitait comme son égale. D'abord choquée, elle l'apprécia bien vite.

C'est toute courbaturée et fatiguée qu'elle sortit enfin du train.

-On va devoir prendre la voiture, on est encore à une bonne heure de route de Rosyville.

Callie aurait presque pleuré à cette nouvelle tellement elle était épuisée. Elle suivit le jeune homme d'un pas lourd, son enthousiasme réapparu à la vue de la magnifique voiture devant elle.

Timothy chargea les bagages dans une Ford V8 Noire. Elle resta un moment interdite lorsqu'il lui ouvrit la portière du côté passager.

-Vous devriez monter Callie avant que je ne décide de vous faire rentrer à pieds !

Elle se précipita à monter sous le rire du jeune homme.

-N'ayez crainte je ne l'aurais jamais fait. Un gentleman tel que moi Mademoiselle, ne saurait traiter une Demoiselle de la sorte. Dit-il offrant son plus charmant sourire, avant de fermer doucement la portière.

Callie ne put réprimer un léger rire.