Disclaimer: Toujours pas à moi! Pourtant, j'ai été gentille toute l'année, Père Noël!

Note de l'auteur (enfin, moi, quoi.): Cette idée m'est venue, je ne sais pas si elle a déjà été exploitée. Si c'est le cas, qu'on ne crie pas au plagiat, ce serait faux! A part ça, ce texte est susceptible de changer. Je l'ai posté parce que pour l'instant, je ne sais pas dans quelle direction je voudrais le modifier. Si vous avez des idées, faites-m'en part, ça m'intéresse.

Avertissement: Je ne savais pas trop dans quel registre ranger cet OS, alors j'ai mis angst/romance. Si vous pensez que je me suis trompée, signalez-le!

Avertissement (2e édition): Attention! C'est un peu... pas mièvre, mais... légèrement fluffy! Vous êtes prévenus.


Ma Cabane Hurlante

Je n'aime pas tout ce mensonge autour de moi. Cette maison… chaque mois, je veux la mettre en pièces. Et je ne peux que briser des meubles. Lacérer les murs. J'essaie en vain de faire éclater les planches qui obstruent les fenêtres, et je ne parviens pas, malgré mes efforts, à réduire en poussière les ardoises inaccessibles de la toiture.

Cette maison, je la hais. Peut-être parce qu'elle me ressemble ? Laide, pourrie jusqu'aux frondaisons, et qui cache en son sein un horrible secret. Oui, cette maison, c'est moi.

Je suis à vomir. Je mens, je mens à tout le monde. C'est pour cela que je me cache dans cette maison aussi noire que mon âme. Elle est à moi. Construite pour moi, et qui me ressemble tant. Je la hais, comme je me déteste. Et pourtant, je suis bien pire. Oh oui, bien pire. Parce que moi, je ne fais peur à personne, en temps normal.

Je mens. Je mens à mes parents, je mens aux professeurs, je mens aux autres élèves. Et je mens à mes amis. A mon ami. Je mens à Sirius. Je me mens à moi-même. C'est pour ça que je dois me cacher, rester là, loin de lui et de mes désirs fous, dans cette maison affreuse.

Mais toujours moins affreuse que moi.


- Je savais que tu te cacherais là, Moony ! … Tu n'as pas l'air content de me voir, dis donc. Moi qui pensais illuminer ta journée…

- Sirius, te serait-il venu à l'idée que si je suis ici, c'est que j'avais envie d'être tranquille ? encore un mensonge. En demi-teinte, cette fois.

- Ah ! ah ! ah ! Tu n'as jamais été tranquille ici, mon pauvre Moony. Je crois que c'est plus grave que ça. Car sinon, tu serais tout simplement au fond de la bibliothèque. Là où tu sais que je ne mets jamais les pieds. Tu n'es pas comme moi. Tu n'aimes pas cette maison.

- Parce que tu l'aimes, toi ?

Sirius hocha doucement la tête, un petit sourire en coin.

- Oui.


Bien plus tard, en jouant avec les mèches sombres de Sirius, Remus posa la question qui lui brûlait autant les lèvres que leurs baisers pour l'instant interrompus.

- Tu aimes vraiment cette maison, Sirius ?

- Oui.

- Mais pourquoi ?

- Eh ben, c'est parce qu'elle est comme toi : personne ne se doute de ce qu'elle cache, tandis que moi, je le sais. Et puis, quand je m'y trouve, j'ai enfin chaud, je suis enfin heureux, en sécurité. Je peux montrer ce que je suis, puisque le mensonge y est interdit. Et je sais qu'elle a été conçue pour ça. Elle m'appartient.