Bonjour, alors bienvenue dans cette Fanfiction en reconstruction. Comme vous pouvez le voir nous sommes toujours dans les travaux, tassez les cône orange et installez vous confortablement. Bisoux.
Lundi, 9 heures du matin, entrepôt désaffecté à la périphérie de la ville, Sanck.
Duo était nonchalamment appuyé contre le capot de son 4x4 quand l'autre véhicule utilitaire, un model plutôt coûteux, apparut. La voiture se gara sous le pont, à côté d'un pilier couvert de graffitis de toutes sortes, et Duo pu apercevoir le chauffeur.
Il était venu seul.
Exactement comme il le lui avait demandé.
L'homme en costume-cravate descendit de voiture et s'approcha lentement. Il avançait vers lui d'une démarche assurée et tranquille. Un pas d'homme imbu de lui-même, songea Duo.
Ils étaient dans un endroit désert, à plusieurs kilomètres de Sanck. Un vieux parc industriel désaffecté avant même l'époque de la guerre. L'endroit tombait en ruine : les carreaux cassés se comptaient par centaines et les murs délabrés laissaient les courants d'air s'engouffrer sans contrainte.
Plus personne ne venait ici depuis très longtemps.
« Alors, vous êtes intéressé ? fit Duo quand l'homme arriva à sa hauteur.
- J'avoue que je suis heureux d'une telle proposition, commença l'homme prudemment. Mais je reste mitigé. Pourquoi trahir les vôtres si soudainement ? »
Son élocution était sans faute, le choix de ses mots précis, mais il avait un air emprunté qui ne le rendait pas crédible. Ce n'était pas lui le grand patron. Et Duo n'aimait pas travailler avec des sous-traitants. Cela augmentait le risque d'erreur… et d'être trahis par la même occasion.
- Ho ! Vous savez, fis-t-il en cachant son agacement. Ce n'était pas « Est-ce que je le ferais ? », mais, « Quand est-ce que je le ferais ? ». Je n'ai aucun maître. Yui avait un peu trop tendance à l'oublier, ajouta-t-il en haussant les épaules, un sourire en coin venant étirer ses lèvres. Son départ en mission me fournit simplement l'occasion dont j'ai besoin. À vous maintenant : je n'aime pas travailler en aveugle.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parlez, fit l'homme avec un sourire désarment.
Duo eut un petit rire.
- D'habitude, à moins d'un sérieux acompte, on ne vient pas me voir directement, comme ça. Alors, du coup, je ne peux pas m'empêcher de me demander pour qui tu travailles. Je suis curieux, c'est tout.
- Apportez nous la marchandise, et nous verrons. »
L'homme tourna les talons et retourna vers son véhicule avec décontraction. L'image du dominant rentrant en vainqueur.
Duo grimaça alors que l'utilitaire s'éloignait.
Il détestait déjà ce type.
Lundi, 10 heures du matin, sous-sol de l'ambassade de Sanck sur L1
Wuffeï observa les hommes entrés dans l'ambassade et pesta intérieurement. Avec le brouilleur il n'avait aucun moyen de prévenir Heero…
La journée avait bien commencée : ils avaient fait s'échouer un complot, sauvé la demoiselle en détresse, et croyaient sérieusement ne plus avoir qu'à plier bagages quand, démentant tous ses espoirs, leur prisonnier avait craché ce qu'il savait.
Lui et son complice avait pour mission de monter un « faux » attentat pour dissimuler le « vrai » qui devait avoir lieu à l'ambassade. Il n'avait pas pu en révéler davantage, n'étant pas tenu au courant des plans de leur leader.
Yui et Lui avait dû se séparer pour couvrir plus de terrain, après une escalade et quelques cascades le Japonais avait finalement réussis à s'infiltrer dans l'ambassade sans être repéré, alors que Chang faisait le gué. Aux dernières nouvelles, l'ancien pilote de Wing avait réussi à neutraliser une bonne partie de la menace sévissant à l'intérieur. Malheureusement, leurs adversaires avaient utilisé un brouilleur et leurs communications avaient été coupées.
Donc, il ne possédait plus aucun moyen de prévenir Yui de la menace qui le guettait. Plus important encore, il ignorait toujours comment organiser leur retraite maintenant que le plan initial avait passé de vie à trépas.
Pour la vingtième fois en une heure, il sortit son cellulaire et s'assura d'être à l'abri des regards. Avec empressement, il composa un numéro qu'il connaissait par cœur.
Duo ne travaillait plus pour eux, mais il acceptait de filer un coup de main aux Preventers de temps à autre. Il jouait même les consultants si on lui demandait assez gentiment. Seulement, voilà, cela faisait plus de quarante minutes qu'il tentait de le joindre et le jeune homme n'avait toujours pas répondu à ses appels.
Cette fois, coup de chance, on décrocha.
« Salut Wuffy, comment ça va? Il fait toujours aussi beau sur L1. Enfin beau… c'est pas comme si le climat était naturel, mais…
- Par mes ancêtres ! Ça fait trente fois que j'essaie de t'appeler en même pas dix minutes! Qu'est-ce que tu foutais ! Écoute je croyais que ce serait une affaire simpliste, mais ce n'est pas le cas, j'ai besoin de toi.
- Voyez-vous ça, bien sûr maître, je suis à vos pieds maître. Faut quitter le pays des rêves, mon petit gars. J'ai pas le temps !
- Comment ça pas le temps ! Écoute, Heero est coincé, seul, dans l'ambassade et il y a cinq types armés qui viennent d'entrer! Est-ce que ça, ça te fait revoir ton emploi du temp ! Heero m'a dit que tu connaissais un gars au spatio-port de L1…
- Ouai, fit la voix ennuyé de Maxwell, il est mort.
Wuffeï serra les poings de frustration devant la désinvolture avec laquelle le natté traitait la situation.
« Et alors, fit-t-il exaspéré, tu ne peux pas trouver quelqu'un dans tes relations qui pourrait faire l'affaire !
Le sarcasme dans les premiers mots de Duo lui fit redouter le pire.
- Bien sûr, mon grand! Je ne vie que pour pouvoir t'être utile! Wuffeï, c'est peut-être dur à concevoir pour toi, mais le monde ne tourne pas autour de vous (et par vous j'entends les Perventers). En plus, là, je suis sûr un autre boulot ! Tu comprends ce que veut dire pas le temps, mon trésor ? Ho ! Et Feï ! Dégourdi un peu. »
L'absence de tonalité lui appris qu'on avait raccroché. Dégourdir, il lui avait dit de se dégourdir ! Il se retint de justesse de fracasser le téléphone et se résigna à entrer dans l'ambassade.
Il se sentait drôlement mal barré là.
Lundi 10 h 10 du matin, Immeuble des résidences Perventers.
Duo raccrocha et jeta un regard à droite et à gauche. S'assurant que personne ne le voyait ni ne pourrait l'apercevoir. Puis, il sorti une longue tige à cheveux dissimulé dans sa tresse et entrepris de crocheter la serrure devant lui.
L'opération dura à peine trente secondes, mais il fut tout de même mécontent de voir qu'il perdait la main. À une époque, cela lui aurait pris moins de la moitié de ce trente secondes.
Il s'assura de nouveau qu'on ne l'observait pas, enfila des gants chirurgicaux et poussa enfin la porte.
Une fois entré dans l'appartement, il referma vivement derrière lui et fouilla l'appartement du regard, cherchant les caméras et autre systèmes de sécurité. Il connaissait Heero, il le savait terriblement maniaque. Heureusement, le Japonais lui faisait confiance, songea-t-il en désarmant l'alarme, puis les caméras une à une.
Son téléphone portable sonna soudain, et il décrocha en grinçant des dents. Il l'aurait probablement laissé sonner dans le vide s'il n'avait pas vu la mention « Unknow Call » apparaître.
« Monsieur Maxwell, fit la voix onctueuse du costar cravate de ce matin, je voulais seulement m'assurer que vous n'aviez pas changé d'avis. Cela fait une heure que je n'ai pas eu de vos nouvelles.
Duo fronça les sourcils. Ce mec s'attendait à quoi, un compte rendu détaillé à toutes les quinze minutes ? Déjà énervé par l'appel de Wuffeï il ne prit pas de gant blanc.
- Oui, Et bien j'y travaille ! Figurez-vous donc que ce n'est pas le genre de truc qu'on laisse traîner sur le coin de sa table.
- Je m'en doute, mais je me suis dit que cela ne me coûterai rien de voir où en était les choses
- Quel homme consciencieux ! Je vous appellerais quand j'ai du nouveau ! »
Raccrochant sans lui laisser le temps de lui répondre, il mordilla l'antenne de son téléphone d'un air songeur avant de décider par où commencer.
Il se dirigea d'abord vers l'antre du japonais, alias son bureau et se dirigea droit vers le classeur qu'il crocheta pour accéder aux précieux dossiers personnels du grand Heero Yui.
Il chercha d'abord dans les Y, ne trouvant rien il revint à Heero. Là non plus il n'y avait pas le dossier qu'il cherchait. Pris d'une soudaine inspiration, il décida de chercher à J. Son téléphone sonna au moment où il allait ouvrir un nouveau tiroir pour accéder au dossier de H à R, soit celui du milieu.
Il vit le numéro de Wuffeï s'afficher et remit simplement son téléphone en poche sans s'en soucier. Le chinois avait 23 ans, nom de dieu! Il devait bien pouvoir faire son travail tout seul comme un grand. Il n'avait ni l'envie, ni le temps de jouer à la mère. Trowa rentrait dans moins d'une heure et il ne voulait éveiller aucun soupçon. Bien sûr il pourrait toujours prétexter être partit faire les courses. Mais il détestait mentir, plus encore à son amant.
Il chercha à J puis à Professeur J. Ne trouvant toujours rien il faillit hurler de frustration.
« Merde ! Je sais que tu gardes précieusement ce genre d'information. Aller mec, tu m'as pas fait ce coup là. Où est-ce que tu le caches ce foutu dossier.
Promenant son regard sur le bureau et ce qui l'entourait il se mit à réfléchir intensément.
- Où est-ce que tu planques tes cadavres, bébé ?»
Il referma le classeur du bureau, puis il sourit…
Comment n'y avait-il pas pensé plus tôt? C'était le premier endroit où il aurait dû fouiller.
Il se dirigea vers la chambre du brun et souris en voyant ce qu'il cherchait. L'armoire fournit à tous par l'intendance des Perventers était identique à celle que Trowa possédait dans leur appartement, et pourtant diablement dissemblable.
C'est qu'il l'avait lui-même modifié pour le japonais quand il lui en avait fait la demande.
Il dû de nouveau sortir son épingle, la crochetant à son tour, (lui qui pensait rouiller avait de quoi s'entraîné aujourd'hui), et l'ouvrit une minute plus tard pour contempler l'armurerie personnel de Yui.
Oui, une minute entière. Le mécanisme était quand même plus sophistiqué que celui de la porte d'entrée puisque c'était Heero qui l'avait créé.
Il venait de finir de la vider pour atteindre le double fond quand le téléphone sonna à nouveau. Il jeta un regard sur son potable et soupira en voyant de qui il s'agissait. Il allait lui charger 7 $ de l'appel s'il continuait.
La pensé le fit sourire. Duo Maxwell, pour vous faire prédire l'avenir appuyé sur le 1, pour vous faire materner, appuyé sur le 2.
Lundi, 10 h 40 du matin, sous-sol de l'ambassade de Sanck sur L1
« Oh ! s'exclama Wuffeï tout bas en ouvrant la valise. C'est du travail de pro ! cria-t-il pour qu'Heero puisse l'entendre, qu'est-ce que je fais ?
Heero évita un coup de couteau de justesse et rendit un uppercut qui manqua sa cible d'à peine un millimètre : le mercenaire était un rapide.
- Au cas où tu n'aurais pas remarqué Chang, répondit-il sèchement, je suis occupé ! Désamorce là !
Occupé, ils n'avaient tous que ça à la bouche où quoi ?
Évitant un direct au sternum, Heero profita du mouvement de rotation pour décocher un coup de pied qui heurta cette fois sa cible. L'homme s'effondra au sol, déstabilisé par le coup violent qu'il venait de recevoir à la mâchoire.
- …t'as qu'à refaire ce truc, comme sur L4.
- Désolé de te décevoir, mais c'était Duo ! C'est lui l'expert. »
Malheureusement l'homme savait encaisser apparemment et il roula sur lui-même pour lui échapper. Il se releva sur sa droite.
Wuffeï observait avec angoisse les chiffres qui s'écoulaient rapidement sur le chronomètre. Il tenta de se rappeler de tout ce que le natté lui avait déjà dit sur les bombes à double détonateur. C'est-à-dire beaucoup de choses.
- Comme l'affaire du trafiquant d'arme de Sanck, alors ! lâcha Heero.
Recevant un coup dans les côtes, le japonais se recentra sur le combat qui l'accaparait. Il était sûr d'avoir au moins réussi à casser une côte à ce type ! Et il avait sûrement fragilisé son genou. Il ne lui restait donc plus qu'à achever le travail.
- Ha ! Oui ! marmonna Wuffeï. Bien vu, c'est le même type de bombe… Là aussi, s'était Duo ! »
Wuffeï s'efforça de respirer profondément. Bon ! dans les films, c'était toujours le fil rouge ! Jetant un regard au chrono, il vu qu'il lui restait deux minutes. Il respira profondément et commença à démonter le boîtier. C'était ça la première étape. Il fallait atteindre le détonateur. Ouvrant enfin le boîtier, il fut horrifié par ce qu'il vu.
- Il n'y a pas de satané fils rouges, marmonna-t-il en appuyant sur la touche de recomposition rapide de son téléphone. »
Lundi 10h45 du matin, Immeuble des résidences Perventers.
« Chang call »
Non mais ! Il le prenait pour qui ? Sa baby-sitter ?
«Fut un temps où les gens avait la décence de na pas rappeler quand on leur demandait ! Alors, Wuffy, mon pote, qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « occupé » ? »
« Maxwell, j'ai une bombe devant moi qui va sauter dans deux minutes trente secondes, alors tes états d'âmes on verra plus tard ! Qu'est-ce que je dois faire ? Il y a deux fils qui sont reliés au boîtier central, un vert et un bleu. »
Soupirant, il calla le téléphone dans le creux de son oreille et souleva le double fond de l'armoire.
« Tu dramatise encore! Bon, il passe où ton fils bleu ? »
« À droite, il est relié à une espèce de piston au bout rouge, l'autre aussi d'ailleurs, mais il passe à gauche. »
« Ha oui, je vois, fis-t-il en n'écoutant que d'une oreille, il avait devant lui une farde assez conséquente qui lui arracha le sourire de la victoire. Attend une minute. »
« Je n'ai plus une minute Maxwell ! »
Sortant une pièce de sa poche, Duo laissa la providence décidé.
« Tu devrais couper le vert. »
« Attend c'était quoi ce bruit ?
« Quoi quel bruit ? demanda innocemment Duo.»
« Ne me dit pas que tu viens de tirer ça à pile ou face ! »
« Mais qu'est-ce que tu racontes ? Je ne te dirais jamais un truc pareil. »
Il n'avait pas mentit, il ne lui dirait Jamais avoir fait ça. Rangeant la pièce dans sa poche il continua.
« Mais, parfois, faut savoir improviser. Y aller à l'instinct, tu comprends ? Feï,… Feï tu m'entends ? … Chang ? »
Au moment où il allait commencé à avoir peur la voix un peu essoufflé du chinois lui parvint. Apparemment, Wuffeï était encore en colère après lui. Le natté se demanda pourquoi il pouvait bien lui en vouloir cette fois ci. Il ne lui avait rien dit de répréhensible pourtant !
« Juste au cas où ça pourrait t'intéresser ! Nous sommes toujours en vie, la bombe est désamorcée et c'était le fils bleu !»
« Attends! T'as vraiment couper un fil? Mais t'es un grand malade ! Pourquoi tu n'as pas juste utilisé l'interrupteur! Il y a toujours un interrupteur sur les doubles détonateurs Wuffeï, combien de fois… oh et puis laisse tomber! »
« Un inté…. Tu n'aurais pas pu le dire avant! Espèce de…. »
La ligne coupa à ce moment-là et Duo leva les yeux aux ciels. Non mais vraiment, parfois il avait l'impression que Chang était sur terre pour l'aider à gagner son ciel.
Il raccrocha d'un mouvement de poignet, posa le téléphone à côté de lui et retira la farde imposante du double fond.
Il feuilleta rapidement pour tomber sur ce qu'il cherchait dans les annexes, glissé dans la paroi pour les bandes magnétiques.
Fouillant rapidement dans le revers de sa veste, il sortit l'enregistreuse qui ne le quittait plus depuis qu'il travaillait à son propre compte. Il eut tôt fait d'éjecter la cassette qu'elle contenait et de glisser dans son lecteur celle qui l'intéressait.
La voix éreintée de Quatre lui parvint. Le petit blond avait dû tout enregistrer dès son retour de mission pour ne rien oublier.
« 29 octobre Ac 197, fin de l'opération Damoclès. Dossier 980-20L2. Infiltration dans un groupuscule organisé terroriste œuvrant à faire s'effondrer la paix. »
Quatre soupira lourdement, Duo pouvait sentir sa tristesse et sa fatigue.
« L'opération Damoclès visait à démanteler un groupe de terroristes qui menaçaient la paix entre la terre et les colonies. Notre source s'appelait Kadamo Keurgel. L'agent Yui était chargé de liaison entre … »
Duo ferma les yeux un instant, tentant de chasser l'image du corps ensanglanté du jeune homme. Ils avaient atteints leur objectif, mais le prix à payer avait été si grand.
lundi midi, salle d'examen médical, Base Perventers de L1.
« Hé bien ! Yui, on peut dire que tu l'as échappé belle. Tu ne t'en sortiras qu'avec trois points de sutures et le bras en écharpe. Pas si mal pour quelqu'un qui est resté suspendu dans le vide à la seule force d'un poignets pendant quinze minutes.»
La voix du médecin était amusée. À la limite de la moquerie.
« Hn ! »
Wuffeï observa le médecin qui venait de reposer son aiguille. Il semblait immunisé contre l'effet de congélation que produisaient habituellement les regards de Yui, et son silence buté. Il fallait dire que le type était le meilleur pote de Maxwell après Yui lui-même, alors pour sûr il devait avoir un grain.
Oh! Il adorait Duo, il était comme un petit frère, mais justement il le connaissait.
« Voilà ton autorisation de sortie, fis le jeune homme en posant le papier de sa liberté devant lui. Je te souhaite un prompt rétablissement. »
Se relevant, le médecin en chef de la base Perventers de L1, un homme du nom de Sean, quitta la pièce non sans avoir lancé au préalable sur le ton de la plaisanterie :
« Tu sais Yui, tu n'es pas obligé de te blesser pour venir me rendre visite. »
Il ajouta même un clin d'œil avant de refermer la porte derrière lui.
Wuffeï ne put s'empêcher de se demander si les tendances suicidaires étaient proportionnelles à la longueur de cheveux. Car Sean avait des cheveux noirs qui caressaient le milieu de son dos. Il devait sûrement y avoir quelque part une étude prouvant sa théorie, il faudrait qu'il se documente. Après tout, Duo était bon pour enfermer et tout le monde le savait depuis des années. Il prenait lui-même quelques risques inconsidérés à l'occasion et Sean venait de flirter avec Heero.
« Ça va aller ? demanda-t-il après un moment de silence. Je sais qu'il faut que tu ailles récupérer tes affaires et tout. »
« Hn. »
« Ok, si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, appel-moi, je ne pars qu'avec la navette de 1 h. Tu es sûr que ça ira ? »
« Je saurais me débrouiller, Chang. Ce n'est pas la première fois que je dois mener un interrogatoire seul. »
« Alors on se revoit sur Sanck. Je t'enverrais une copie courriel de mon rapport, avant de le remettre à Une. »
« Hn. »
« On se revoit pour le débriefing, fit le chinois en guise d'au revoir.»
Yui pris son temps pour ramasser ses affaires et sortir de la salle d'examen. Puis, il se dirigea d'un pas décidé vers les cellules de la base.
Mardi 3 heure du matin, entrepôt désaffecté à la périphérie de la ville, Sanck.
« Excellent travaille, monsieur Maxwell ! fit l'homme pompeux avec un sourire ravi. »
Prenant le dossier qu'on lui tendait, il ajouta :
« Je suis ravis de l'efficacité de votre travaille. »
Duo se retint de justesse de ne pas lever les yeux au ciel. Excellent travaille sous-entendait qu'il était heureux des résultats non? Pourquoi lui passer plus de pommade? Enfin… il y avait plus urgent à découvrir.
« Maintenant, exigea-t-il, dites-moi pour qui je travail. »
L'homme eut un éclat de rire.
« Pour personne voyons ! D'ailleurs nous ne nous sommes jamais rencontrés, Monsieur Maxwell. »
« Nous avions un accords ! Protesta vivement le natté. »
« Nous n'avions rien du tout ! »
L'homme lui tourna le dos avec humeur, surement furieux qu'un subordonné ose lui répondre et se dirigea lentement vers son 4x4 noir.
Il avait eut tort de se retourner avec une telle désinvolture. Ne savait-il pas qu'il avait affaire à Shinigami ? Sans émotion, Duo leva son arme et lui tira trois fois dans le dos.
L'homme incrédule s'écroula à terre en suffoquant de douleur, juste à côté de son véhicule.
« Ça ne servira à rien, fit l'homme que la souffrance faisait ahaner. Ne soyez pas stupide ! le supplia-t-il. »
Mécontent, Duo tira une fois de plus. Dans son mollet pour faire changement. Le hurlement de douleur ne réussit qu'à lui arracher un sourire de contentement. Ce type l'avait vraiment ennuyé avec ses grands airs.
« Pour qui est-ce que tu travailles, salopard ? C'est ta dernière chance. »
Il caressa sa nuque de la pointe de son arme et lui reprit les photocopies du dossier qu'il lui avait amené.
«Nous trouverons un autre moyen, voilà tout. Ce que vous faites est inutile. Je le répète. »
« Et moi, je te demande pour qui tu travailles. Et contrairement à toi, je n'aime pas répété. »
« Vous pensez pouvoir le protéger ? Vous rêvez ! »
Le regard de Duo se durcit un peu plus. Il leva une nouvelle fois son arme, visant la tête.
« C'est ce qu'on verra. »
Puis il fit feu sans même tressaillir.
Personne ne pouvait s'en prendre à sa famille sans en payer le prix. Personne.
oOoOoOo
Alors, qu'en pensez-vous. Je ne vous aie pas trop fait peur avec Duo au début, j'espère.
