J'ai réédité ma fic… Alors, si vous avez des questions (car ce n'est pas toujours clair), n'hésitez pas !


Dans le cabinet d'astronomie, un jeune stagiaire regardait dans une lunette… Une énorme lunette qui sortait du toit pour pointer vers le ciel, comme un signe de défi. Il semblait être fasciné par ce qu'il voyait au travers, et au bout d'un moment, il fit :

"Eh, professeur, professeur ! Quelle est cette planète rouge, là ?

-C'est Mars, mon enfant, répondit le vieil homme. Elle est connue depuis l'antiquité, le savais-tu ? Elle a un diamètre environ deux fois plus petit que celle de notre bonne Terre… On a découvert récemment que son sommet le plus élevé faisait plus de 3 fois l'Everest ! Près de 27 km de hauteur…

-Est-elle habitable ? demanda le jeune garçon avide de connaissances.

-Non, pas du tout !

-Pourquoi ça ?

-Eh bien, la température qu'il peut y avoir peut varier de moins cent vingt cinq degrés à trente-sept degrés !!! Tu t'imagines à moins cent degrés ? Tu gèlerais ! De plus, son atmosphère n'est pas respirable… 95 de gaz carbonique !"

Comme pour souligner ces faits, le vieil homme fut en proie à une quinte de toux impressionnante, et quand il eut fini, le vieil homme continua son explication :

"Le nom Mars vient du Dieu romain du même nom, qui était le dieu de la guerre… Et tu sais pourquoi cette planète est rouge ?

-Euh… Non ?

-C'est à cause de l'oxyde de fer que la surface contient.

-Ah… Elle est belle…"

Le vieil homme se demanda ce qu'allait devenir ce jeune homme plus tard… A dix ans, Orochimaru avait un sens de la curiosité extrêmement développé, et un goût prononcé pour la couleur rouge… Rien d'étonnant à ce qu'il s'intéresse à Mars. Mais une flamme brillante et étincelait dans ses yeux, et le vieil astronome ne pensait pas que c'était bon signe… Il n'avait pas tort.

Une quarantaine d'années après, en Amérique…


Quand ces enlèvements cesseront-ils ?

C'est la question que se posent les enquêteurs du monde entier… Depuis quelques mois que ces mystérieux enlèvements ont lieu aux Etats-Unis, la panique règne. En effet, plus de quinze cents personnes ont disparu, à ce jour, depuis trois mois et demi. Tous les jours, de nouvelles lettres de plaintes sont envoyées au gouvernement, des manifestations sont organisées… Plus de douze personnes ont trouvé la mort dans ces violents affrontements entre CRS et population, dont neuf civils.

Notre journal a réussi à interviewer le premier ministre des Etats-Unis, Mr Orochimaru. Voici aujourd'hui plus d'un an qu'il est au pouvoir et c'est la première crise majeure qu'il ait eu à gérer.

Est-ce que les forces de l'ordre et les enquêteurs progressent au sujet des enlèvements ? Oui, nos enquêteurs sont sur cette affaire depuis le commencement, et nous sommes arrivés à trouver quelques pistes. Malgré tout, nous ne pouvons les révéler au grand public. En revanche, nous acceptons toute personne ayant des renseignement sur cette affaire à les communiquer au Gouvernement le plus rapidement possible, s'ils s'avèrent utiles aux enquêteurs, une somme de $ 50.000 sera remise à la personne en question.

Certaines rumeurs affirment que ces enlèvements pourraient devenir un prétexte pour d'autres malfaiteurs. Oui, ce sera certainement le cas, car pendant que tous les enquêteurs sont sur cette affaire macabre, les hors-la-loi, voleurs, ou meurtriers peuvent accomplir leurs forfaits sans que personne ou presque ne les poursuive, nous manquons d'effectifs pour gérer l'histoire des enlèvements et les délits moins grave en même temps.

Le gouvernement a-t-il prévu des mesures pour essayer de gérer cette situation ? Bien entendu, nous avons sollicité des effectifs en plus auprès des pays voisins, tels le Mexique, le Canada, mais aussi en Europe, en Chine, dans les pays du Moyen et Extrême Orient, ainsi qu'au Japon. Les premiers hommes devraient arriver sur nos terres dans les 2 semaines prochaines. Des militaires seront assignés aux postes de policiers.

Ne pensez-vous pas que cela génèrera la panique, des militaires remplaçant des gendarmes ?Si, nous en sommes bien conscients, il y aura un peu de panique… Mais mieux vaut ça que l'enlèvement de chaque personne des USA, n'est ce pas ? (Rires.)


Naruto posa son journal sur la table… C'était la première fois qu'on le mentionnait dans un journal, indirectement certes, mais on le mentionnait. Il était l'un de ces détectives… Il s'allongea sur son canapé, et appela un domestique.

"Oui ? fit un jeune homme qui se tenait bien droit.

-Apportez-moi un verre de champagne.

-Bien, maître."

Le domestique s'inclina rapidement et s'éclipsa. Il réapparut presque immédiatement avec un plateau sur lequel étaient posés un verre à pied de cristal et une bouteille de champagne du meilleur cru.

"Vous pouvez disposer.

-Bien."

Naruto se servit une coupe de champagne, en contempla la couleur ambrée à la douce lumière du lustre suspendu, et en but une gorgée. Le Clos du Mesnil était un champagne certes coûteux mais excellent, et le jeune blond avait apprit à reconnaître les bons alcools. Avec la venue de la richesse, le détective n'était pas devenu comme tous ces nouveaux riches, qui s'offraient tout mais qui n'avaient aucun goût, et qui faisaient parler d'eux dans la presse people.

A vingt-quatre ans, Naruto devait être le plus riche enquêteur du Japon, le plus charmeur aussi : une chevelure d'or ébouriffée, des yeux bleus vifs et profonds, un corps plus qu'avantagé… Tout pour plaire. L'argent contribuait aussi à attirer les jeunes femmes. Il était arrivé à la tête d'un empire à une immense fortune qu'il avait bâti seul : à la fin du secondaire, il avait obtenu une bourse de ¥ 100.000 (1) pour ses études. Il était alors entré dans la prestigieuse université Waseda, et en était ressorti cinq ans plus tard avec un diplôme de détective, malgré sa préférence pour le terme « d'enquêteur ». Il s'était installé dans un coin riche de Tokyo, et ce fut sa première enquête pour Jun'ichiro Koisumi, premier ministre du Japon, qui lui apporta la fortune… Il s'était ensuite fait connaître par plusieurs affaires plus complexes les unes que les autres et avait bâti son empire financier de cette façon.

Depuis, il continuait d'exercer son métier, avec toujours autant de passion et de rigueur. Il s'était offert deux restaurants et un bar de nuit… Il avait prit goût au luxe, mais essayait de rester comme avant. Ainsi, il fréquentait encore ses amis d'enfance, tels Shikamaru, Kiba, Ino et nombre d'autres, mais à présent, c'était lui qui invitait, et non les autres, contrairement au temps où ils étaient jeunes.

Cette affaire d'enlèvements au USA l'intriguait au plus haut point, et il avait souhaité se rendre au plus vite sur les lieux. Il possédait une villa en Floride et comptait s'y rendre pour se reposer quelques peu avant d'aller proposer son aide au FBI américain. Son avion partait l'après-midi même pour Saint Petersburg (2), puis il demeurerait une semaine là-bas,

Il repensait sans cesse à cette série d'enlèvements… Il avait eu des précisions, et les personnes enlevées étaient souvent enlevées lors de petites réunions, jamais avec plus de dix personnes. Jamais une personne seule avait été enlevée. Et aucune de ces personnes avaient un point commun… C'était à n'y rien comprendre, on dirait que ces personnes étaient choisies au hasard ! Et depuis un mois, une autre sorte d'enlèvements avaient lieu, des enlèvements de personnes seules, scientifiques ou chercheurs pour la plupart… Mais leur enlèvement était plus étrange, souvent, quelques jours après, des proches de ces personnes disparaissaient elles aussi, et il ne pouvait s'agir de coïncidence. Quelle histoire étrange…

"Monsieur ?

-Qu'y a-t-il ? répondit Naruto, agacé d'être ainsi dérangé pendant qu'il réfléchissait.

-Je vous prie de m'excuser, mais le téléphone a sonné, et…

-Je vous avais dit de dire que j'étais absent !

-Oui, monsieur, mais…

-Mais ?

-Il s'agit du Ministre de l'intérieur Américain, monsieur.

-Bien, apportez le téléphone puis disposez."

Le téléphone lui fut apporté, et il porta le combiné à son oreille.

"Uzumaki Naruto.

-Hatake Kakashi. Bien le bonjour, monsieur, dit l'interlocuteur en anglais. Je suis Ministre de l'intérieur américain. J'espère ne pas vous déranger.

-Non, pas le moins du monde. Que me vaut cet honneur ?

-Eh bien… Vous êtes certainement au courant de la… tragédie… qui sévit en ce moment même et ce depuis quelques mois aux Etats-Unis. Ces enlèvements par centaines…

-Oui.

-Eh bien… Nous manquons d'effectifs dans nos rangs. Effectivement, tous nos enquêteurs sont sur cette affaire. Mais nous ne trouvons toujours pas quel est le motif de tout ça, et qui ordonne ces enlèvements."

Naruto s'étira silencieusement dans son fauteuil, et un chat d'une corpulence qui aurait fait honte à un chien monta lentement mais gracieusement sur le fauteuil. Naruto posa sa main sur son dos et commença à le caresser, tandis que l'imposant félin ronronnait de plaisir.

"Et ?

-Et nous appelons tous les meilleurs enquêteurs pour venir enquêter chez nous… Je vous ai appelé en personne, votre renommée est internationale…

-N'en faites pas trop, coupa Naruto, gêné. Je n'ai résolu des affaires qu'au Japon et quelques-unes en Italie, quand je séjournais là-bas.

-Quelle modestie pour un génie… Quoi qu'il en soit, vous êtes un des meilleurs, et vous êtes invité à rejoindre nos rangs.

-Eh bien, c'est avec plaisir… J'avais déjà prévu d'aller aux Etats-Unis pour regarder cette affaire, mais je vais un peu mieux me préparer maintenant qu'on m'y invite. Dans dix jours, ça vous convient ?

-Parfait, nous n'aurions pu espérer mieux. Mon chauffeur personnel vous attendra, il vous reconnaîtra.

-Bien. Je vous verrais dans dix jours alors.

-Oui."

La communication se coupa. La situation était bien plus tendue qu'il ne l'imaginait aux USA pour recourir à de tels moyens. Naruto appela son Intendant :

"Mr Hyuuga !

-Oui, maître ?

-Vous garderez la villa à partir d'aujourd'hui et ce jusqu'à mon retour. Veillez à ce que tout se passe dans l'ordre.

-Dois-je préparer votre retour ?

-Vous le préparerez quand je vous appellerais. Mais ne vous attendez pas à un appel dans les jours prochains…"


"On frappe à la porte ! Va ouvrir, Kiba !

-J'y vais, répondit l'intéressé."

Kiba alla ouvrir et fut étonné de voir son meilleur ami, Gaara, se tenir sur le seuil de la porte, courbé sous la pluie ambiante de vingt-deux heures. Il faisait presque nuit, et il faisait froid malgré l'été.

"Excuse-moi de te déranger…

-Entre, t'en fais pas. Oh, mais tu saignes ?"

En effet, Le jeune homme avait une plaie sur le côté gauche de son visage, partant de la base de ses cheveux rouges jusqu'au bord de la bouche. Kiba s'écarta pour laisser entrer son ami dans son pavillon. Il était trempé, et son ami le mena jusqu'à la salle de bains. Il assit son ami sur le bord de la baignoire.

"Je salis partout, là… commença le blessé.

-T'en fais pas, c'est pas grave.

-C'est qui ? fit la mère de Kiba depuis la cuisine.

-C'est Gaara ! Tu peux venir, maman ?"

La mère arriva, et eu une expression choquée en voyant l'ami de son fils avec cette plaie à la tête. La famille Inuzuka connaissait Gaara depuis qu'il était en primaire. Il s'était lié d'amitié avec le jeune Inuzuka, alors qu'il était tout seul à l'école… Il était d'une taciturnité hors du commun, mais grâce à Kiba, il avait pu un peu plus s'ouvrir d'esprit. Depuis, ces deux là étaient inséparables. Même aujourd'hui, en terminale, à dix-huit ans.

"Comment t'es-tu fais ça ? demanda Yuka, la mère de Kiba. Tes parents savent que tu es ici ?

-Attends, maman ! se plaignit son fils. On le soigne d'abord !

-Oui, tu as raison…

-Merci… murmura Gaara.

-Je vais te chercher des vêtements propres et secs, dit Yuka. Tu vas passer la nuit ici, tu ne vas pas rentrer à cette heure !" finit-elle en sortant de la salle de bain.

En silence, Kiba banda le visage de son ami après lui avoir passé le la pommade. C'était une grande plaie mais peu profonde, elle allait cicatriser en peu de temps.

"Ce n'est pas une vilaine plaie, tu la verras plus d'ici deux ou trois mois.

-Merci…

-Tiens, voilà des vêtements, Gaara ! dit Yuka en posant des habits de Kiba sur un tabouret avant de refermer la porte.

-Merci…

-Tu sais dire que ça, toi, « merci » ! ironisa le jeune Kiba tandis qu'il rangeait la pommade dans une armoire à glaces.

-Que veux-tu que je dise d'autre", répondit faiblement son ami en souriant.

Il se déshabilla et mit lentement les vêtements apportés par la mère de Kiba. Ce dernier se rendit compte seulement à ce moment que Gaara avait l'air exténué : il avait des cernes et avait en permanence les yeux mis-clos, se tenait courbé et se mouvait lentement. Pourtant, c'était le début des grandes vacances, et il aurait dû récupérer du sommeil.

Les cours étaient finis depuis deux semaines déjà. Une semaine plus tôt que prévue parce que les collèges, lycées et autres universités avaient été jugées en trop grand danger pour rester ouvertes. A cause des enlèvements : deux enlèvements avaient déjà touché des collèges des Etats-Unis. Dans les banlieues de New-York, les banlieues si étendues formées d'une multitude de pavillons identiques (3), il se produisait fréquemment des enlèvements dans les familles.


"Allez, dis-nous tout, encouragea Kiba.

-Bien… En fait, ce sont mes parents…

-Tes parents qui t'ont fait cette plaie ? coupa Yuka, surprise.

-Oui… L'entreprise de mon père a signé un grand contrat cet après-midi même, et ce soir, il est allé fêter ça avec ses collègues dans un restaurant… Ils ont bu de l'alcool, et… mon père est rentré saoul, et je ne sais pas pourquoi, il s'est énervé contre moi…"

Gaara était assis dans un fauteuil, dans le salon de la famille Inuzuka. Yuka l'écoutait, assise sur le canapé et Kiba sur un autre fauteuil. Gaara baissa la tête, et fut secoué de quelques sanglots.

"Allez, Gaara, fit Kiba. Tu sais, il était saoul, il n'a sûrement pas comprit ce qu'il faisait…

-Oui, il se rendra compte demain…

-Ce n'est pas fini… fit Gaara, coupé par un sanglot. Il releva la tête, des larmes coulaient sur ses joues. Il continua : Il s'est énervé, et… Et il m'a giflé. J'ai voulu retourner dans ma chambre, mais il m'a crié de… de quitter sa maison. Que je n'étais pas son fils. Il m'a adopté…Il a prit un couteau pour me menacer, pour me faire sortir, mais je n'ai pas cru qu'il me frapperait… Je suis parti…"

Un silence s'installa sur la salle, brisé seulement par les sanglots de Gaara. Kiba et Yuka ne connaissaient pas sa famille, ils savaient juste que Gaara vivait seul avec son père depuis la mort de sa mère, alors qu'il avait deux ans. Kiba avait aperçu une seule fois le père de son ami, et maintenant qu'il y repensait, il se rappelait qu'ils n'avaient pas du tout le même visage. La mère de Kiba dit :

"Bon, nous allons t'accueillir dans notre famille le temps de se remettre, puis nous irons porter plainte au commissariat. De toute façon, tu es majeur, maintenant. Tu peux rester chez nous autant que tu voudras. Je vais juste en parler à mon mari, ce soir. Mais ne t'en fais pas, Masahiko sera certainement d'accord.

-Merci… Vous êtes vraiment sympas.

-C'est le moins qu'on puisse faire !" répondit Kiba.

Prit d'un impulsion, il se leva et serra Gaara dans ses bras. Ce dernier arrêta ses sanglots, et sourit intérieurement. Ce contact si chaleureux lui remonta un peu le moral. Il avait un ami. Un très bon ami.


La Maison Blanche. Le siège de la puissance américaine. Dans un sous sol très réservé, se trouve une pièce. Une pièce dans laquelle se trouve une table en demi cercle, autour de laquelle quelques chaises traînent sur le sol de carrelage aux motifs bleus. Sur les murs, du papier peint sombre sans motif couvre les murs de béton. Devant la partie plate de la table, solidement fixé au mur, trône un très large écran à plasma, plat.

C'est dans cette pièce qu'Orochimaru tenait réunion. Il y participait plusieurs personnes : Le chef du département de recherche scientifique, Mr Kabuto. Il remontait sans arrêt ses lunettes rondes avec son majeur sur ses yeux intelligents et sombres. Etait aussi présent Mr Jiraya, un homme d'âge mûr, avec de longs cheveux blancs, un physique imposant et deux petits yeux scrutateurs, lesquels se posaient souvent sur l'abondante poitrine de la quatrième personne. Cette dernière était une femme d'une trentaine d'années, cheveux blonds et yeux noisettes, un curieux tatouage sur le front : un petit losange violet. Elle se nommait Mme Tsunade, et était directrice des Opérations Spéciales (OS). L'homme, quant à lui, était Ministre des armées, de la défense et de l'espionnage.

Sur l'écran de plasma tremblotait légèrement l'image d'une femme relativement jeune, dotée de cheveux rouges et d'un regard sombre et dur. Elle se nommait Tayuya, et était Directrice en chef des Opérations Spéciales sur le Terrain (OST).

Orochimaru déclara en s'asseyant à une chaise autour de la table, autour de laquelle tous les membres étaient assis, que la réunion était ouverte.

"Mlle Tsunade, commença-t-il. Nous commencerons pas vous. Les enlèvements se déroulent-ils de la façon prévue ?

-Cette dernière répondit en passant la main dans ses cheveux d'un air décontracté :

-Parfaitement, Monsieur. L'opération d'enlèvement est un succès. Une bonne quinzaine de personnes sont enlevées chaque jour.

-Les enquêteurs ?

-Sur une mauvaise voie, poursuivit la jeune blonde. En grande partie grâce à vous, Monsieur de Premier Ministre. Les triades chinoises, quelle idée ! Ils s'enfoncent de plus en plus là dedans. Malgré tout, ils vont certainement rapidement s'apercevoir que ce n'est pas vers là qu'il faut chercher.

-Nous trouverons autre chose. Et puis, vous pourriez en faire enlever certains. Ils pourraient servir à alimenter la base Martienne.

-Ca ferait d'une pierre deux coups… intelligent…

-Bien, passons à vous, Mr Kabuto. Du nouveau sur l'extraction du Chakra ?"

Le jeune scientifique remonta ses lunettes à l'aide de son majeur, et s'éclaircit la voix. Soudain, un léger grésillement se fit entendre. Tsunade demanda ce qu'il se passait, et tout le monde regarda l'écran à plasma. Il était gris. Le premier Ministre ne répondit pas, et sortit d'une poche intérieure à son costume une minuscule télécommande qui ne comportait qu'un seul bouton. Il appuya dessus, et soudain, le grésillement s'arrêta. L'image de Tayuya revint peu après.

"Ne vous en faites pas, c'est courant. C'est un duplex depuis Mars, il est donc normal qu'il y ait quelques problèmes. Revenons au Chakra, Mr Kabuto.

-Oui, monsieur. Nous avions découvert que le Chakra ne s'extrayait que par la mort d'une personne, mais mon équipe et moi même venons de découvrir que la quantité de Chakra extraite dépend de la façon dont la personne est tuée. Ainsi, si la personne meurt noyée, elle déversera une quantité de Chakra environ 1,3 fois plus grande que décapitée, comme nous le faisons maintenant."

Mlle Tsunade s'éclaircit la gorge, demandant la parole. Mr Orochimaru lui donna, et elle commença à parler :

"Pardonnez moi, mais… Quel est le rôle du Chakra dans l'opération Mars ?"

Orochimaru, surpris, demanda :

"On ne vous en a pas informé ? Bien, reprenons depuis le début.

-Oui, merci. J'ai du mal à suivre, dit la jeune directrice des OS.

-En réalité, j'ai eu une idée formidable. Comme beaucoup de gens avant moi, je veux conquérir le monde. Régner dessus en maître. Et j'ai eu une idée formidable. Pourquoi ne pas entraîner une armée, et construire des armes, ainsi que des machines de guerre sur une autre planète ?"

Jiraya, qui n'avais pas encore parlé, prit la parole de sa voix profonde :

"En effet… Une idée de génie.

-Merci bien. Mais il y avait deux problèmes : Le premier est qu'aucune des planètes « proches » n'est respirable. Alors nous avons décidé d'y bâtir une base Martienne. En réalité, c'est un énorme bâtiment, qui couvre un dixième de la surface de Mars. Je vous laisse imaginer, une fois et demie la superficie des Etats-Unis !!! Et en un seul bâtiment.

-Incroyable… commenta Kabuto.

-Oui. Le second problème est qu'il ne faut pas que les autres continents, en particulier l'Europe, ne s'aperçoivent de ma présence de cette base Martienne."

Le premier Ministre prit son verre d'eau et en but une gorgée, puis une autre. Il reposa son verre et sembla pensif.

"Et ? dit Tsunade, hésitante.

-Ca nous a posé bien des problèmes. C'est là que le Chakra intervient. Mars a toujours une face cachée de la Terre, évidemment. Mais cette face n'est jamais la même, puisque Mars tourne. Alors nous avons décidé de trouver un moyen de faire voler la base Martienne. Elle tourne dans le sens inverse de Mars. Enfin, en réalité, elle ne bouge pas, elle est en lévitation, et c'est Mars qui tourne sous elle. Ainsi, elle reste toujours dans la face cachée de Mars en rapport avec la Terre.

-Je ne vois toujours pas le rapport avec le Chakra.

-J'y viens. Pour faire voler cette base… il faut énormément d'énergie. La seule source d'énergie que nous pouvons transporter de cette manière est le Chakra.

-Bien, je comprends.

-Maintenant, à vous, Mr Jiraya. Vous êtes, entre autres, ministre de l'espionnage. Avez-vous découvert si d'autres ministres ont des doutes ?"

Avant de pouvoir dire quoi que ce soit, l'intéressé fut prit par une impressionnante toux, qu'on dût calmer à grands coups dans le dos, et lorsqu'il eût fini, il but une longue tirade d'eau.

"Pardonnez moi, ça m'arrive souvent ces derniers temps. Bien. Le ministre de l'économie pense que vous tenez un certain rôle dans l'affaire des enlèvements. Nous allons le faire taire très vite, il pourra servir d'Ame à Chakra. (4)

-Et les autres pays ?

-Pas d'inquiétude, aucun n'a remarqué la base. Et ils n'ont aucune idée sur ce qui est des enlèvements.

-Excellent. Mlle Tayuya, nous finirons par vous. Sur Mars, tout se passe-t-il comme prévu ?"

Le groupe attendit quelques instants que l'image retransmette les données sur Mars, puis que Tayuya réponde. Un duplex entre deux planètes prend un certain décalage.

"Exactement comme prévu, monsieur… J'ai envoyé un rapport complet de la semaine sur votre ordinateur personnel, il y a quelques heures. Au dernier recensement, la semaine dernière, il y avait cinq cent cinquante Ames à Chakra. Les armes sont en constante progression, et nous faisons d'étonnants progrès, en grande partie concernant les armes à laser. Notre armée de Robots s'étend à vue d'œil.

-Parfait. Bien, je crois que tout a été dit. Vous pouvez disposer."

Tous les membres se levèrent et sortirent de la pièce. L'image de Tayuya quitta l'écran, et l'écran s'éteignit. Orochimaru sortit en dernier de la pièce sombre, et regagna son bureau de la Maison Blanche.


(1) Environ 640 €.

(2) Saint Petersbourg est en Russie, je sais. Mais il existe un Saint Petersburg en Floride, plus petit cependant.

(3) Je ne parle pas de banlieues avec des hauts immeubles, non. Ce sont les centaines de pavillons identiques, d'un étage maximum, qui s'étendent à perte de vue.

(4) Le nom que je donne aux personnes sacrifiées pour leur Chakra. Ca va plus vite.