La ptite rubrique de BIDIBOU : Voilà, ceci est ma première Roguefiction, elle va nous présenter quelques moments de l'enfance de Severus Snape, selon la vision de Hermione Granger. Comment cela est il possible, vous demandez-vous ? On est dans le fabuleux monde Magique inventé par JK Rowling, on peut se permettre de nombreuses choses !
J'aimerais beaucoup avoir votre avis, à savoir si vous trouvez que cette histoire pourrait aboutir en quelque chose de sympathique, ou si vous pensez que non au contraire, ce n'est pas terrible.
En tous les cas, maintenant que j'ai commencé, je me sens tenue de finir cette histoire. J'espère que le sujet n'a pas déjà été utilisé dans une autre fiction. Je n'en ai jamais lu dans ce style mais on ne sait jamais, et si c'est le cas, et bien ce sera le plus grand hasard.
Pour ceux qui s'inquiètent de cette nouvelle histoire que je commence alors que ma première fiction n'est pas du tout terminée (shame on me ! Mais là je commence à peiner dans la rédaction !), Ne vous inquiétez pas du sort de Nirvelli, je ne l'abandonne pas pour autant, loin de là ! Je suis en vacances, donc je pense que je vais pourvoir écrire sous plusieurs fronts.
Voilà, je vous souhaite à tous une très bonne lecture et merci à vous de venir découvrir cette nouvelle histoire !
Bises ! bidibou !
Disclaimer : je suis au désespoir…Non vraiment ! je suis sérieuse ! Jk Rowling, c'est Elle ! Elle ! qui a inventée Severus et Hermione et chacun des personnages que vous connaissez déjà et qui vont apparaître dans cette fiction ! et vous savez le pire : elle n'a pas voulu m'en laisser.. même pas un seul…Oooo ! quel malheur ! c'est pour cette raison, que j'ai crée (pour compenser) les personnages de la maison Snape entre autres…
Résumé : Deux êtres vont se découvrir et peu à peu s'apprécier, malgré leurs différences d'âge et de maturité. Hermione Granger, dix-neuf ans, va entrer dans la vie d'un petit garçon de 10 ans, désorienté, malheureux et sournois. Un petit homme aux yeux noirs et aux cheveux gras, dont par le plus grand des hasards (ou un artefact de la magie ) elle aura la charge. Un enfant nommé de Severus Snape…
Synopsis ; un an après Poudlard. Hemione Granger est entrée dans une Ecole de Magie Supérieure. Voldemort n'a toujours pas été vaincu par Harry Potter. Severus Rogue enseigne toujours au collège en tant que Maître des Potions et tient toujours sa place d'espion dans les rangs de l'Ordre du Phœnix. Hermione en fait également parti.
AMY
Prologue dans lequel l'héroïne croit tant à une nouvelle chance qu'elle finit par en devenir victime ..
Une jeune femme grimace au portillon d'une résidence d'aspect plutôt sordide. Elle décadenasse sa boîte aux lettres et soupire. La boite déborde. Bien des gens seraient heureux d'une telle paperasserie, mais il n'en est pas de même pour elle, car elle sait que ce ne sont pas des bonnes nouvelles qui affluent…
Il y a bien trop d'enveloppes marrons pour cela. Et elle commence à avoir une phobie de ses enveloppes. Elle les sort cependant, et entre dans l'immeuble. Comme de coutume l'ascenseur est en panne, alors elle gravit l'escalier qui la mènera au quatrième étage, tout en palpant de ses doigts graciles l'épaisseur des enveloppes et examinant, les sourcils froncés, les cachets de la poste.
Elle ne s'était pas trompée : des factures.. Encore et toujours… Déjà la quittance de loyer, puis vient l'électricité, le gaz…
Elle les a décachetées une à une, sachant qu'il ne servait à rien de reculer cette confrontation et les feuillets défilent sous ses yeux mortifiés.
«.- Et pour finir ! » Marmonne t'elle avec un rire sans joie en tournant vivement la clé dans la serrure de l'appartement 5 C. « La facture du téléphone. »
D'un geste nerveux, elle ouvre la porte de son logement et une boule de poils roux vient s'entremêler à ses mollets gainés de nylon.
«.- Tout va pour le mieux Pattenrond, n'est ce pas ? » Demande t'elle au matou en le cajolant tendrement.
Le chat ronronne sous les mains de sa maîtresse, jusqu'à l'irruption d'un Hibou grand-duc, qui dans un hululement impitoyable libère une enveloppe … Tabac, aux pieds de la jeune femme.
Dans un soupir résigné, elle ouvre le courrier sorcier et découvre un bordereau qui lui rappelle le tarif trimestriel de ses études.
Elle soupire funestement et le chat s'empresse de lui lécher la main avec attachement.. Puis de la lui mordiller….
« .- En fait, tu as faim, petit filou ! J'aurais du me douter que ton accueil avait une raison.. Viens avec Hermione, on va manger. »
Alors, elle se débarrasse de ses escarpins, de sa petite veste en lin qu'elle abandonne sur un canapé de cuir usagé, lance clés et factures dans une coupelle en faïence achetée en France l'an dernier, et, pieds nus, part à la recherche de nourriture dans les placards de sa kitchenette.
Un à un, elle les ouvre. Le premier avec un franc sourire, le second, les bords de sa bouche purpurine s'affaissent déjà, et le troisième la découvre avec un nouveau soupir à fendre un roc. Ils sont vides. Tous. Désespérément vides.
Hermione n'a pas eu le temps de faire des courses, de se ravitailler en biscuits, conserves, fruits et légumes ou sachets magiques à faire réchauffer d'un moulinet de baguette… D'ailleurs, elle n'a plus les moyens de le faire.. Que ce soit pour son Pattenrond qui la fixe, les yeux brillants d'espoir ou pour elle, qui réalise que le silence feutré de son 30 mètres carrés est brisé par les borborygmes de son estomac.
Oh ! Il reste bien quatre tomates, un paquet de nouilles, un bol de bouillon de poulet et une boite de thon dans le frigidaire, oui… Parfait pour un ou deux repas ! Mais pour manger à la fin durant la semaine ? Pour finir le mois ?
Elle retourne ses poches, en extrait douze noises et, abattue, se laisse tomber sur le carrelage, oubliant qu'elle s'était promise de ne pas chiffonner son dernier tailleur potable.. Puis, elle éclate en sanglots.
Hermione Granger n'en peut plus. Elle ne supporte plus de trimer toute la journée dans cette école de Magie Supérieure où on lui enseigne pour 13 Gallions du mois à devenir une parfaite laboramage.
Elle n'en peut plus de découvrir que ses fonds s'amenuisent au fil des semaines, que ses prêts à Gringotts ne couvrent plus les dépenses qu'elle s'efforce de limiter.
Elle a bien pensé, à vrai dire, déménager dans le Londres Sorcier, dire adieu au confort moderne et recevoir trois lettres marron de moins chaque mois.. Oui, plus de téléphone, plus de gaz, ni d'électricité… Seulement, il y aurait des pertes ailleurs : faire un ravitaillement en bougie ou en huile, acheter du bois pour le feu car l'hiver approche, des chaudrons pour la cuisine, du doxycide pour se débarrasser des teigneuses bestioles qui auraient élu domicile dans le bouge qu'elle pourrait avec mal louer… Et puis, il lui faudrait apprendre des sorts de cuisine par la baguette, et elle n'a pas le temps de suivre un stage de perfectionnement en art ménager sorcier ! Voilà, pourquoi elle pleure à chaudes larmes. La vie est chère, partout…
Elle réalise dans un sanglot qu'elle n'a qu'un seul recours : elle seule.
Elle et ce fichu courage Gryffondorien qui l'a mené à se lancer dans des études longues, fastidieuses et coûteuses.
Elle ne peut guère demander de l'aide à ses parents : il y a une crise au cabinet depuis un contrôle sanitaire..
Ron ? Ron n'a toujours pas fait fortune… Ou plutôt…Si.. En amour : il s'est fiancé Lavande Brown et ils filent tous deux le parfait bonheur.
Harry ? Harry c'est une longue histoire qui se résume si vite : ils se sont perdus de vus après une stupide querelle et en ont égaré, par la même occasion, leur amitié. Même lorsqu'ils se voient à une réunion de L'Ordre, ils ébauchent, tout deux, difficilement un sourire !
« .- Qu'est ce que je vais faire ? » Soupire t'elle..
Et puis, elle se ressaisit.
«.- Oh ! Et puis arrête de te plaindre, tu en as vu d'autres ! » Se morigène t'elle.
Elle sèche ses larmes, se mouche bruyamment à la manière éléphantesque de Ron, et se compose un brave sourire.
Se remettant d'aplomb, elle aperçoit sur sa table en forniqua la gazette des sorciers et inspire profondément.
La voilà sa solution !
Peu importe sa fatigue, sa désespérance, elle va faire les petites annonces, se trouvera un emploi..
C'est sa volonté qui primera, autrement une vie de misère l'attend.
ooo0000oooo
Hermione se laisse gracieusement tomber sur son matelas. Elle ne s'offusque pas de la réponse hostile de la literie qui déploie, dans un grincement anarchique, un ressort lui meurtrissant l'omoplate.
Elle éclate d'un rire cristallin. Elle se sent prête à combattre. Elle n'attendait que deux choses : une occasion, des réponses.
Elle a les deux.
Ce matin, le professeur Gorduc a fait part aux étudiants de l'école de magie supérieure, qu'ils se voyaient octroyer un mois de stage visant à parfaire leurs connaissances de botanique et parasitologie Sorcière.
Une occasion en or, pourquoi ne pas concilier et les études et un travail ?
Et, puis en rentrant, il y avait ce hibou aux armes de la gazette du dimanche… Et à sa patte une lourde enveloppe.. Dedans, des coupons, des réponses, des peut-êtres, de l'espoir….
Précautionneusement, elle ouvre l'enveloppe et en extrait cinq feuillets dont l'un n'est rien d'autre que le mode d'emploi des annonces magiques.
Elle le lit avec avidité, admirative devant la simplicité de ce système qu'elle n'a pas encore expérimenté. Il est bien pratique ce procédé. En réponses à l'envoi de ces qualifications, le journal lui propose quatre annonces, encore sans réponses, répondant à ses critères.
Il lui suffit de faire ses choix, et de prononcer le matricule de l'annonce qui l'intéresse. Le coupon devient alors un portoloin et elle a l'assurance d'être reçue dans les plus brefs délais par l'annonceur.
Elle se redresse vivement, et s'installe contre un oreiller de plume dodu.
La première annonce est décevante. Une certaine Mme Maniaqurine est à la recherche d'une jeune personne dynamique et habile à se débarrasser de doxys.
Hermione se sent particulièrement apte à cela, mais n'a t'elle déjà pas assez chassé le Doxy dans la vielle maison des Black ? Et puis, c'est résolument non : Ce travail acharné ne lui permettra pas de subsister, et, en quelques jours, elle en aura fini avec ces créatures laides et affamées.
Hermione passe à l'annonce 4552HHP :
Ch JS. Grâcieus. Jolie. Crinière. pr photos publicitR
Des gryffondors du zoomagique. Londres.
« .- Quoi ? » S'indigne la jeune femme. « Non mais, vraiment, quel culot ! ».
Elle pensait avoir pourtant envoyer une photo sur laquelle ses cheveux étaient décemment attachés !
Furieuse, elle jette rageusement le coupon roulé en boule dans une corbeille à papier.
Pattenrond cesse de lécher sa queue soyeuse pour fixer le manége de sa maîtresse.
Celle-ci toujours excédée, décide de manger, et se fait chauffer un velouté de tomate en boite avant de donner des croquettes achetées en promotion au chat.
Le ventre plein, elle file sous la douche puis se démêle violemment les cheveux. Elle ne parvient véritablement à se calmer que lorsque le manche de sa brosse se brise nette en passant dans un nœud coriace.
Après un soupir, elle se penche à nouveau sur les coupons. Il lui en reste deux. Elle saisit le premier et s'étonne de le sentir glisser sous ses doigts. Suspicieuse, elle penche le billet vers sa lumière de chevet et découvre qu'il est double. Au recto, un parchemin jauni et affiné s'est étrangement encollé.
Le plus doucement possible, elle le décolle et le lit avec avidité. C'est une autre annonce, et bien plus intéressante que les précédentes.
ANNONCE 002569KDSL
Ch JS à essai. Garde d'eft, 10 a.
scolar term, soign. Git & couv. 1 gall/sem .camp angl.
Une jeune sorcière, soignée, ayant fini ses études, pour un travail bien payé, le gîte et le couvert dans un site pittoresque de Grande-Bretagne ?
Mais c'est ce qui lui faut !
Qui dit campagne dit végétaux ! Qui dits végétaux dit herbier ! Qui dit herbier dit rapport de stage intéressant !
Et puis un enfant de 10 ans, c'est bien sympathique !
Elle jubile, c'est cela qu'elle voulait, c'est cela qui lui convient.
Elle jette néanmoins un coup d'œil sur les deux autres coupures, mais les refuse. Elles sont sans intérêt.
Demain, elle rendra visite à l'annonceur. Sa chance vient de tourner, elle le sent.
oo00oo
La voilà juchée sur ses escarpins, revêtue de son joli tailleur crème et de sa cape la plus décente. Elle a préparé un sac avec quelques effets de toilettes. Ne sait on jamais, si elle est embauchée d'emblée ?
Patrenrond est chez sa voisine de palier, une assez aimable artiste en quête d'inspiration… Elle a proposé à Hermione de le lui garder en échange de quelques esquisses du félidé.
Hermione vérifie sa mise et rajoute une épingle à chignon dans sa « crinière ». On n'est jamais trop prudent.
Elle tâte ses poches et y constate l'apaisante présence de sa baguette, empoigne son parapluie –dehors, le temps est au gris- et se campe nerveusement devant le coupon.
Elle prend une grande inspiration en saisissant la rame flétrie et, d'une voix forte, prononce :
« 002569KDSL » .
ooo0000oooo
Elle atterrit sur un chemin de terre battue à l'orée d'une forêt. Précipitamment, elle rentre le portoloin dans sa poche avant d'ouvrir son parapluie. Elle avait bien eu raison de le prendre, voilà que le ciel est d'un noir d'encre et qu'une pluie fine tombe.
Elle se remet difficilement de son voyage. La sensation d'être tiré par son nombril n'a déjà rien de plaisant en soi, mais quand, par ailleurs, vous vous sentez propulsé dans un tourbillon de couleurs primaires, rien ne va plus. Hermione a même eu l'étrange impression d'avoir utilisé un retourneur de temps comme durant sa troisième année à Poudlard.
Enfin, elle relève la tête et découvre, derrière une lourde grille de fer forgé, un manoir recouvert de lierre, se détachant dans un parc aux herbes folles.
La grille grince sur ses gonds lorsqu'elle la pousse et elle se sent frissonner d'appréhension.
Un petit hayon pavé la conduit jusqu'au perron et elle donne trois coups secs à la porte par un heurtoir ciselé en forme de rapace.
« Lugubre !» Pense t'elle en secouant son parapluie.
Le majordome qui lui ouvre la porte pourrait aussi être ainsi qualifié.
« .- Que puis-je pour vous, mademoiselle ? » S'enquiert 'il en la toisant de haut en bas.
Elle répond affablement par un petit signe de tête.
« .- Bonjour. Je viens pour l'annonce de la gouvernante. Je m'appelle Miss Granger »
Après un instant, l'homme se déplace imperceptiblement vers sa gauche et la porte coulisse sur un vestibule trop faiblement éclairé. Hermione s'y faufile et une odeur de renfermé vient chatouiller ses narines.
Si la bâtisse d'extérieur semble ancienne, l'intérieur semble tout aussi vétuste : de lourdes tapisseries sombres maquent les fenêtres et les rares meubles sont vermoulus par endroit.
L'habit du valet lui-même semble d'une autre époque. Elle ne pensait pas que les toilettes à galons se portaient encore, même chez les Sorciers bourgeois.
«.- Veuillez me suivre, je vous prie. » Nasille t'il. « M. Snape va vous recevoir… »
Elle marque un temps d'arrêt à l'entente du nom de son peut-être futur employeur. A t'elle seulement bien entendu ?
« .- M. Snape ? Répète t'elle.
Lui-même. La snobe le domestique avant de lui designer une porte. C'est par ici. »
Elle le suit, songeant qu'elle sait fort peu de choses, elle qui se targue d'être savante. Elle ignorait que Severus Snape, son ancien Maître de potions despotique et sarcastique avait une résidence à la campagne, des domestiques - tout du moins un - en livrée …. Et un fils… Peut être même une femme.
Le valet la conduit dans un petit salon, et découvre avec un cérémonial qui confère à son geste une gravité superflue, une légère parcelle de fenêtre. Le pauvre homme n'a sans doute pas prêté attention à la faible luminosité du ciel ce soir là.
Et puis, il se retire. Et elle, reste là, dans la quasi-obscurité, un peu perdue.
Ne sachant si elle peut se permettre de s'asseoir ou non, elle dépose dans un coin ses effets et observe avec curiosité la décoration de la pièce.
Severus Snape semble avoir un grave manque de goût, mais au moins l'atmosphère dégagée par la pièce s'harmonise parfaitement avec la couleur de ses vêtements de tout les jours.
« Vive la dominante noire !» juge t'elle.
Elle est absorbée par la contemplation du tableau d'un de ses aïeuls, à en juger par l'air de famille, lorsque le maître de maison arrive.
Elle se tourne vers lui et se compose un franc sourire.. Puis se fige béatement, la bouche ouverte.
« .- Mademoiselle ? » dit il d'une voix profondément désagréable.
N'obtenant aucune réponse, l'homme un sourcil caustique :
«.- Allons donc ! Etes vous muette ? Ou pire ? Bègue ? » Se récrie t'il avec mépris.
« Seigneur Dieu ! Ce n'est pas Severus Snape ! » Voilà la pensée de la jeune fille, qui réussit au terme d'efforts gargantuesques à fermer sa bouche.
« .- Bonsoir, Monsieur. » Se reprend t'elle poliment. « Je m'appelle Miss Granger, je viens pour l'annonce parue dans la gazette .»
Et elle s'adonne à une contemplation discrète de l'homme.
Cet homme là ressemble énormément à Snape, le même teint bileux, les yeux de jais, les cheveux graisseux et noirs, quoique légèrement striés de mèches grises et portés à l'ondulation… Une fossette s'ouvre sur un menton volontaire et le nez crochu palpite avec hauteur.
« Son frère aîné, sans doute » cogite t' elle. Et puis, elle frémit alors qu'il la soupèse de son regard également insondable.
Il est bien plus angoissant que le professeur et sans doute plus rustre. Il ne se présente même pas, nonobstant toute règle de politesse, et ne lui propose pas plus de prendre place sur une des chaises au dossier rigide.
« .- Vos références ? » Demande t'il d'une voix faussement veloutée au terme de son appréciation.
Elle les lui tend en tremblant ce qui arrache un bougonnement condescendant de M. Snape anonyme de son prénom.
«.- Connaissez-vous la devise de la famille Snape ?
.- Non.. Piaule t'elle d'une voix chevrotante.
« .- Tremblant, jamais ! Pur toujours ! » . Sachez-vous en souvenir, je ne veux pas que mes domestiques se conduisent comme des chèvres apeurées, est-ce clair ? »
Elle opine du menton.
Et il plonge son appendice nasale proéminent sur son CV griffonné à la va-vite ce matin.
«.- Sang Pur ? Questionne t'il, lui jetant un regard mauvais de biais.
.- Non… » Murmure t'elle, assez paniquée maintenant.
L'homme la jauge de nouveau, affichant clairement sa déception de n'avoir pas là, une sorcière de haute noblesse Sorcière..
Qu'à t'il besoin d'avoir pour subalterne des Sangs Purs ! Fulmine t'elle.
« .- IL faudra bien que ça fasse l'affaire. » Concède t'il avec raideur. « Je vous prends à l'essai. Nourrie, logée, 1 gallion par semaine. Vous commencerez demain 5h00 sonnante.
.- Bien monsieur. Acquiesce t'elle, avant d'ajouter humblement: Merci Monsieur.
.- M. Tillmore que vous avez déjà rencontré vous expliquera la fonctionnement de la maisonnée et vos tâches plus précisément. J'attends de vous rigueur et efficacité. Des questions ? »
Elle sursaute aux injonctions cassantes de sa voix.
Mais elle a eu ce qu'elle voulait : un travail !
Elle va pouvoir repartir après cela du bon pied dans la vie. L'employeur est dur, effroyable mais qu'importe ce n'est pas lui dont elle va avoir la charge. Tout se passera à merveille !
Elle a néanmoins une question.
«.- Et bien, j'en ai une, oui, Monsieur Snape.. Pourrais-je rencontrer votre fils dés ce soir afin que nous fassions connaissance ?
Les lèvres exsangues du Monsieur Snape s'étirent en une figuration de sourire. Ce qui la fait frissonner.
«.- Ce n'est pas mon fils.
.- Ah.. » Fait 'elle, se comprimant d'une main la poitrine.
Son cœur s'emballe dangereusement et elle déglutit avec peine.
«.- C'est mon bâtard. » Dit il dans le ton de la conversation..
Un fauteuil l'accueille brutalement, et elle se reproche sa subite panique.. Mais enfin, quelle étrange et horrible de façon de parler de son enfant. Il n'est point à blâmer, seul le Père l'est.
«.- D'ailleurs, reprend son nouvel employeur, ce garnement est ici, il nous observe, alors qu'il a été enjoint à ne pas quitter sa chambre ! »
M. Snape, d'un pas violent, s'approche d'une des fenêtres et tend une dextre aux doigts osseux vers un rideau vert. Hermione, toujours pantelante dans le sofa, baisse les yeux et découvre qu'une paire de petits souliers noirs dépasse, en effet, de sous le tissu. D'un geste sec, le voilage opaque est tiré et un étrange petit garçon apparaît à la jeune femme qui s'empresse de se remettre sur son séant.
Le père le tire par l'oreille et l'enfant grimace. Fluet, le teint maladif, le faciès simiesque à force de minceur, les cheveux noirs et sales.. L'enfant est laid.
« .- On ne tremble pas, Monsieur ! » L'avertit l'homme.
L'enfant dans un cri apeuré dissimule ses mains derrière son dos.
«.- Pardon, père … Répond il.
.- Et dites bonsoir à votre nouvelle préceptrice ! Poliment ! Sans trembler ! Comme un Snape ! »
Snape senior le lâche enfin et il trébuche vers Hermione. Elle tremble, elle-même, surprise et choquée par la brusquerie des manières de cet homme qui se dit Père et qui agit comme un esclavagiste !
L'enfant, tourne un regard ténébreux vers elle. Ses yeux sont froids et ils lui font penser à … « Non » Se récrie t'elle… « Impossible ! Et pourtant, il lui ressemblerait tant avec quelques années de plus ! ».
Le petit garçon, d'une voix qu'il s'efforce d'affermir, se présente :
«.- Bonsoir Mademoiselle, je m'appelle Severus Snape. »
à suivre…..
Voilà, voilou. En espérant que cela vous a plu.
Petites précisions : je n'ai jamais écrit d'annonces de ma vie donc, je ne sais pas si le vocabulaire employé est celui utilisé dans le jargon abrégé.. désolé. Et puis pour les conversions Galions-euros, j'ai du mal aussi ( décidément ! mdr)! Impossible de me rendre compte si un gallion par semaine est excessif ou dérisoire. .mais bon, ce n'est pas le plus important dans l'histoire ! je me rassure avec ça !
Le prochain chapitre sera sans doute focalisé sur Severus Snape. Il n'en est pour le moment qu'à l'état d'ébauche alors, je pense qu'il sera publié d'ici une à deux semaines, si vous le souhaitez !lol !
Autre : Si Amor passe sur cette fic : l'histoire t'intéresse pour la publier sur Mandragore ?dis-moi quoi, stp. Bises.
Bonne semaine à tous !
