L'univers d'Harry Potter est la propriété de J.K Rowling, la Warner Bross ect.


Chapitre 1.

Souvenirs.

Deux mots. Une phrase. Un sortilège. Et tu avais commis l'Impardonnable.

Un mouvement, une voix, un regard, et je voyais, sous mes yeux, ma vie, défiler.

Tu n'as jamais vraiment changé. Déjà, lorsque nous étions petits, il y avait dans tes yeux cette lueur folle dansant comme les flammes. Car tu étais habitée par un feu puissant et destructeur. Et ce, depuis toujours.

Tu étais ma cousine. Mon modèle. Mon aînée. Durant toute mon enfance tu avais été là, jouant le rôle de grande sœur jamais eue, de meilleure amie, de mère tantôt. Je me souviens de tes longs cheveux bruns, de tes belles boucles soyeuses qui venaient me chatouiller lorsque tu me serrais contre toi. Ton parfum, si envoûtant, tes yeux, si captivants. Et lorsque je te voyais je te répétais toujours « Je t'aime jusqu'aux étoiles tu sais ? », et tu riais aux éclats avant de me dire « Tu es mon étoile préférée ».

Notre relation a évolué avec le temps. Au début, j'étais subjugué par toi, je buvais tes paroles, recopiais tes mouvements. Tu es devenue par la suite, ma confidente, ma protectrice. Puis il y a eu cette année, qui a tout bouleversé, tout changé... Je suis entré à Poudlard. La même année, tu t'es mariée et tu as gagné ta place auprès du Seigneur des Ténèbres, tandis que j'étais désormais, aux yeux de toute la famille, un Traître. Je ne te voyais plus tellement, tu avais maintenant ta vie, et moi la mienne. Je me souviens de ces fois, où j'étais intenable durant les repas de famille, il suffisait d'un regard de ta part pour que plus personne ne m'entende. Je me souviens de mes leçons avec toi, parce que tu avais tellement insisté auprès de mes parents, disant que Mère devait se préoccuper de son autre fils, le jeune Regulus qui commençait à passer un peu trop de temps avec le vieil elfe de maison. Toutes ces heures passées durant les vacances de Noël, lorsque tu revenais de Poudlard, ce temps passé devant la Tapisserie, à apprendre les prénoms des membres de notre « Ancienne Maison », à apprendre à jeter des sorts, à préparer des potions. Avant même d'entrer à l'école de Sorcellerie, j'avais le niveau d'un second année, grâce à toi. Toi, qui m'expliquais comment me comporter envers telle ou telle personne, en fonction de son rang et de son sang, durant les divers banquets auxquels nos parents et nous étions conviés. « Tu es l'Héritier Sirius. Personne, tu entends, personne, n'a un rang plus haut que le tien. » Parce que j'étais une étoile Bella c'est ça ? Tout comme Andromeda et Regulus. Pourtant, les trois étoiles se sont éteintes. Les trois étoiles ont trahis la « Noble et Très Ancienne Maison des Black » que Mère et toi, adoriez tant. Trois Traîtres de plus, trois prénoms de plus à brûler de la Tapisserie. Et tu n'as rien pu faire. Tu as du voir tes étoiles cesser de briller, les unes après les autres. Tu n'as réussi à retenir aucun de nous. Nous nous sommes libérés. D'abord ta sœur, ta petite sœur, celle que tu as négligé, car Andy paraissait si obéissante, si gentille. Oh oui, qui aurait pu penser que la sage Andromeda avait laissé de côté son éducation de Sang Pur et était tombée amoureuse d'un Né-Moldu. Elle était partie en claquant la porte. On ne s'y attendait pas à son départ, hein cousine. Puis il y a eu moi. Mais ce coup ci tu l'avais vu venir Bella. Parce que cela faisait déjà quelques années que je t'échappais. Cela faisait trois ans que tu m'avais abandonné. Trop occupée par tes missions, trop occupée à être au service d'un Mage Noir, tu m'as négligé à moi aussi. C'est en parti à cause de ça que ma rébellion s'est amplifiée, c'est en partie ta faute. Parce-que que tu m'as laissé seul, affronter mes parents, leurs insultes, leurs menaces, et leurs sortilèges. Je t'en ai voulu, toi qui avais toujours été là, du jour au lendemain, toi aussi tu t'es éteinte, ma Bella, ma cousine, a disparu, au profit d'une autre femme que je n'aurais jamais voulu connaître. Jusqu'au soir de Noël. Ce fameux soir, où tu es venue et où moi, je suis parti.