« Jasper ? Emmet ? Rosalie ? Esmé ? Carlisle ? Edward, Bella ? Vous êtes là ? Interrogea Alice Cullen. »

Personne ne répondit à son appel. Elle posa son livre, et décida d'aller faire un tour en voiture, puisque tout le monde l'avait lâchement abandonnée. En arrivant en bas, dans la cuisine, elle s'aperçut qu'Esmé avait eu la gentillesse de lui laisser un petit mot.

« Alice,

Emmet, Rosalie, Jasper et moi-même sommes partis chasser. Pour une fois, nous avons décidé de nous éloigner de la maison. Tu sais bien que les temps sont durs, en ce moment, et les gens se doutent d'une présence anormale. Nous avons donc décidé de nous rapprocher de chez Tanya, afin de ne pas éveiller les soupçons. Elle nous accueille avec plaisir. Jasper est parti avec nous ; ne lui en veux pas. Nous l'avons presque forcé en voyant ses yeux d'un noir d'encre. Carlisle est resté ; il travaille beaucoup en ce moment, et apparemment, il a un cas intéressant à l'hôpital. Assez rare, d'après ce qu'il nous a dit. Ne t'inquiète pas pour Bella et Edward : ils sont retournés sur mon île. Je crois qu'ils avaient besoin d'intimité, et de respirer, après toute cette histoire avec Renesmée. Tu peux venir nous rejoindre à tout moment, si tu le désires. Sinon, tu vas en cours, comme d'habitude. Tu vas hurler en sachant ça, mais il faut que je te prévienne ; Emmet a insisté pour prendre ta Porsche. Rosalie la trouve trop voyante, elle a donc pris le 4x4 d'Emmet, et je vais partir avec elle. Tu pourras prendre la Ferrari de Bella, vu qu'ils ont pris l'autre voiture. Sinon, il y a toujours la Mercedes de Carlisle, mais il en a besoin pour aller travailler. Tu négocieras avec lui.

Je pense que nous allons revenir d'ici une semaine. Prends soin de toi.

Esmé.

PS : Informe Carlisle de notre départ, nous n'avons pas eu le temps de le mettre au courant. »

Alice ferma les yeux, dégoûtée qu'Emmet ait osé prendre sa voiture tant adorée. Mais bon, au fond, elle ne lui en voulait pas tant que ça ; la Ferrari de Bella était très bien aussi.

Elle se retourna, regarda l'heure, puis, voyant qu'il restait deux heures avant que son premier cours ne débute, elle décida d'aller prendre sa douche.


Quand Carlisle rentra, il n'entendit pas l'eau qui coulait. En effet, il était bien trop occupé pour ça ; sa patiente, atteinte d'une maladie rare et incurable, venait de mourir. Pourtant, avec une dose aussi importance de ce nouveau produit, il pensait qu'elle s'en sortirait…

Elle n'avait que vingt ans. Il avait travaillé toutes ses nuits, pour essayer de remédier à cette maladie. Avec ce vaccin, il pensait avoir trouvé la solution ; en vain. Quand la patiente avait accepté de recevoir ce qui était censé être l'antidote, Carlisle savait très bien que si cette patiente acceptait, c'était uniquement parce que c'était sa dernière chance de survie.

Mais, cette nuit, sa patiente était morte en serrant le plus fort possible la main glacée de Carlisle. Bien sur, ce contact ne lui avait rien fait. Même pas un soupçon de douleur. La force humaine, face à celle vampire, ne valait rien. Rien du tout.

Agacé, et légèrement blasé, Carlisle avait décidé d'aller se doucher, dans l'espoir de se calmer. Puis, ce n'est qu'à ce moment qu'il entendit l'eau de la douche qui coulait. Et c'est là qu'il remarqua qu'il n'y avait aucun autre bruit dans la maison. Il devina sans peine que c'était Alice qui était sous la douche, et que les autres étaient absents.

Ou Jasper, Rosalie, Emmet et Esmé avaient-ils bien pu aller ?


Alice, en entendant la porte d'entrée qui claquait, su que Carlisle était revenu. De mauvaise humeur, visiblement, parce qu'il avait laissé la porte claquer. Ce qu'il ne faisait quasiment jamais, sauf cas de colère, frustration, ou dégoût intense. Au choix. Alice se dépêcha de finir, sachant très bien que Carlisle voudrait prendre sa place.

Elle sortit de la douche, enroula une serviette autour de son corps, puis, subitement, se figea.

« Je vois Jasper, qui conduit comme un fou sur la route. Il revient, il a l'air en colère. Où peut-être est-il inquiet ? Je ne sais pas. Il est seul dans la voiture, mais je sais qu'il a rassuré les autres avant de partir, parce que sinon, je verrais Emmet, Rosalie, ou Esmé. »

Reprenant mes esprits, je remarque que Carlisle tambourine à ma porte.

« Alice ! Alice ! Ouvre ! Alice ! Est-ce que tu vas bien ? Alice ! Hurla Carlisle, en frappant de plus en plus fort à la porte.

-Je… Oui, c'est bon, excuse moi Carlisle ! Je me dépêche !

-Alice, tu es sure que tu vas bien ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? Tu as eu une vision ?

-Oui, c'est ça. Une vision, dit Alice en s'habillant.

-Elle parlait de quoi ? Questionna Carlisle, patient.

-De tout et de rien, aucune importance. Esmé a laissé un mot sur la table. Ils sont partis chasser, chez Tanya. Tu te souviens ? Ils en avaient parlé. Nous pouvons aller les rejoindre si nous voulons.

-Ça sera sans moi. J'ai beaucoup de travail. Mais tu peux y aller, si tu le souhaites.

-Inutile. Je n'ai pas envie de bouger. Et puis j'ai les cours de psychologie, et j'avoue que ça m'intéresse. Par contre, nous n'avons plus que deux voitures.

-Vraiment ? Interrogea Carlisle, surpris.

-Oui. Il y a ta Mercedes, et Esmé m'a dit de prendre la Ferrari de Bella. Et si nous n'étions pas d'accord, on avait qu'à s'arranger. Au pire, j'en rachèterai peut-être une. La Porsche se fait vieille, je trouve. »

Le rire cristallin de Carlisle résonna dans le couloir, et il ajouta :

« Tu crois qu'Edward le prendra bien ?

-Parfaitement. Il sera même probablement déçu de ne pas avoir pu me l'acheter. »

Carlisle sourit. Décidément, elle le connaissait bien. D'ailleurs, Alice connaissait tout le monde. Bien mieux que lui, peut-être, grâce à ses visions.

« Je peux entrer ? demanda Carlisle.

-Si tu veux. Je vais sortir de toute façon. »

Carlisle n'eut pas le temps de faire le moindre geste, qu'Alice sortait déjà de la salle de bain, uniquement vêtue d'un peignoir. Elle se retourna vers Carlisle, et demanda :

« Ta patiente, au fait ? »

Carlisle secoua la tête de gauche à droite, puis baissa les yeux.

« Mais tu le savais déjà, non ? Souffla Carlisle.

-Oui. Tu aurais préféré que je te le dise ? S'inquiéta Alice.

-Non. Ne t'inquiètes pas pour ça, va.

-Ça va aller ? Demanda Alice, vraiment inquiète.

-Oui, je t'assure, Alice. Crois-moi.

-Dis moi la vérité Carlisle. Pourquoi étais-tu aussi attaché à cette patiente ? Tu l'aimais ? Elle te rappelait quelqu'un ? Ta vie d'avant ? La fille que tu aimais, avant Esmé ?

-Rien de tout ça, Alice. Ne cherche pas à comprendre. C'est trop compliqué. Et sincèrement, je n'ai absolument pas envie de m'étendre sur le sujet. Maintenant, je te conseille de partir d'urgence, si tu veux arriver à l'heure en cours. Mais pense à te couvrir, avant.

-Je reviendrai ce midi. Je veux aller chasser.

-Non. Dans ce cas, va avec les autres. C'est trop dangereux, ici.

-Non. Je me retiendrai. Je suis prête à attendre. Il y a des zones d'ombre autour de toi Carlisle. Tu es mystérieux. Je voudrais te comprendre, mais je n'y arrive pas. Je voudrais te voir, dans mes visions, afin d'être susceptible de te comprendre. Mais je ne te vois pas, Carlisle. Je ne te vois plus. Dis moi ce qu'il se passe.

-Bonne journée, Alice, souffla Carlisle, avant d'entrer dans la salle de bain, ce qui eut pour but de couper la communication. »


Suicidaire, vous avez dit ? Non, juste carrément tarée. Me lancer dans une nouvelle fic, sur Twilight, alors que je n'ai pas fini celles sur Harry Potter ? Ne vous inquiètez pas, elles ne sont pas abandonnées. Un jour, la suite viendra. Un jour. En tout cas, sinon, j'espère que ce début vous a plu. La fic ne sera pas trop longue, je pense. Bonne soirée à tous,

Anne.