Bon, alors, avant que vous ne vous lanciez là-dedans, quelques petites précisions. Je ne suis absolument pas le canon de J.K.R., enfin je ne crois pas.
Ce que j'écris se déroule en parallèle de Renouveau d'Ywëna, d'Entre les mondes et des Wiccans de Salem de Zeidra, de Marchands de Secrets de DreamerinTheSky et des autres fics du Multivers Parfum-Potter. Pour plus d'informations, regardez le wiki ( wiki/Wiki_Parfum-Potter). Et lisez ces fics.
L'histoire se passe au Japon. Les sorciers japonais ont une mentalité totalement différente des européens. Ne vous étonnez donc pas si certains détails peuvent vous paraître étrange, c'est normal.
Les événements auront lieu à Mahoutokoro, l'école de magie japonaise, et au Japon en général. L'année débute la deuxième semaine d'avril et se termine la troisième semaine de mars. Il y a surtout des vacances en été (un mois) et en hiver (un mois aussi), et un grand nombre de fêtes, jours fériés... Si vous voulez des détails sur Mahoutokoro et sur la société japonaise, je ferais un bonus dessus, parce que c'est quand même foutrement compliqué. Ne prenez pas le système anglais comme modèle. Le système japonais est totalement différent, et certaines choses qui seraient parfaitement illégales au Royaume-Uni, sont totalement normale au Japon.
Par ailleurs, comme tout le monde n'a pas forcément les connaissance pour comprendre la culture nippone, je fearis régulièrement des petits points explicatifs en début de chapitre.
Par ailleurs, choisissez un personnage dont je donnerais la fiche.
Et un grand merci à ma bêta lectrice (si elle passe par ici =) )
Sur ce…
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Chapitre 1 : Début et rencontre.
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Yukimichi regarda le port s'éloigner dans la brume matinale. Habillé d'un jean noir et d'un pull gris, on ne le voyait quasiment pas sur le fond du ciel gris. L'énorme jonque, avec ses douze voiles et ses huit ponts, lui permettrait d'assouvir sa curiosité pour la journée. Il ne devait arriver à Mahoutokoro qu'en fin d'après-midi. D'ici là il aurait tout le temps de…
BANG ! Le bruit et la lumière d'un feu d'artifice explosant juste devant son nez le coupa dans ses pérégrinations mentales.
Non, mais qui était assez stupide pour tirer des explosifs sur un navire en bois, et vers la vigie où il était installé ?! Lorsqu'il descendra, il ira retrouver cet apprenti artificier pour lui expliquer sa façon de penser. Après avoir récupéré le secret de fabrication de son feu, bien sûr. Et ce sans prendre de risque, de sorte que personne ne puisse remonter jusqu'à lui. Il cachera le corps, quoi.
Les artificiers étaient reconnus dans le pays et leur art très apprécié. Son père, Iga Genkishi, avait l'habitude de requérir les services des meilleurs lors de la traditionnelle réunion du clan Iga se tenant après le festival d'été, durant laquelle les artificiers rivalisaient d'ingéniosité pour se faire remarquer. Les explosions de toutes les couleurs et de toutes les formes avaient toujours fasciné le jeune Yukimichi. Quand elles avaient lieu suffisamment loin de lui.
Le jeune garçon redescendit donc. Mais il n'y avait plus personne sur le pont supérieur.
Tant pis. Il était plus que temps de regagner le hall inférieur. Il récupéra sa besace qu'il avait laissé dans l'ombre du mat et se dirigea vers l'escalier pour rejoindre un des nombreux salons du bateau.
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Tora et son frère se dirigeaient vers les salons de la jonque. Le nombre de personnes sur le quai et d'élèves dans le navire impressionnait les deux enfants, eux qui avait grandi sans vraiment rencontrer qui que ce soit d'extérieur au clan Akashi. Ōkami tira une première porte… et la remit en place sans bruit. Trop de monde, trop d'odeurs différentes.
Les deux garçons étaient absolument identiques. Les cheveux blancs et ébouriffés, les yeux bleus pâles, les traits fins. Même leurs vêtements étaient les même, un pantalon et un sweat-shirt gris sur un t-shirt blanc.
Les deux frères poursuivirent leur chemin, passèrent plusieurs salles aussi bruyantes que la première avant d'arriver dans une partie plus calme du bateau. Les pièces étaient plus petites, et il y avait moins d'élèves.
Tora ouvrit une porte au hasard. La pièce devait être un petit salon. Quelques coussins étaient dispersés autour de trois tables carrées. Un seul garçon se tenait là, adossé au mur, sur un coussin, il lisait. Vêtu d'un pantalon noir et d'un pull gris, il détonnait un peu dans le salon de luxe de la jonque.
- Excuse nous, dit Tora, pouvons-nous nous installer ici ?
- Entrez, asseyez-vous, fit le garçon en se rapprochant d'une des tables basses. Il avait les cheveux noirs et l'œil droit gris, le gauche, caché par une de ses mèches, n'était pas visible.
Les jumeaux se regardèrent avant de pénétrer dans la pièce. Pas qu'ils avaient peur, non. Et en cas de besoin, il y aurait toujours les autres pour les aider. Mais ce garçon dégageait une impression étrange. Une sorte d'assurance tranquille, comme s'il savait exactement qui ils étaient, et que ça ne l'affectait pas. Il avait même l'air de s'en amuser. Et cela troublait Tora et Ōkami.
- Je ne me suis pas présenté, dit le jeune garçon, je suis Iga Yukimichi. Enchanté.
- Et nous, nous sommes…
- …Akashi Tora et…
- … et Akashi Ōkami.
- Les frères d'Akashi Suzaku, n'est-ce pas ?
- Oui, mais comment…
- …le sais-tu ?
- Mon frère est dans sa classe. Et vous finissez toujours les phrases de l'autre ?
- Désolé, une…
- … habitude.
- J'abandonne, dit Yukimichi.
Les deux enfants aux cheveux blancs avaient sorti chacun leur livre. Yukimichi se replongea dans le sien. Il en ressortit quelques minutes plus tard.
- En fait, demande-t-il, vous savez de quoi discutez nos deux frères ? Ils n'ont pas arrêté de s'envoyer des lettres tout l'été.
- Tout ce que Suzaku nous a dit..., commença Tora.
- … c'est que nous devrions rapidement apprendre le sort le plus utile de notre scolarité, fini Ōkami.
La porte du salon coulissa alors, laissant passer une fille vêtue d'un kimono et d'une jupe longue d'un bleu intense et avec une chevelure… assortie. Ses cheveux étaient en effet du même bleu que ses habits et lui descendaient jusqu'à la taille. Derrière elle se tenait trois garçons. Le premier portait un kimono et un hakama crème. Ses cheveux étaient d'un brun chocolat et ses yeux d'une teinte mêlant vert et marron. Le deuxième portait un simple jean gris et un t-shirt noir barré d'un grand X blanc. Ses cheveux noirs étaient liés en un catogan long, dégageant ses yeux d'un noir profond. Quant au dernier…
- Yuuuuukiiiiii-kuuuun ! Pourquoi tu n'es pas venu me voir, comme je t'avais demandé !?
L'auteur de cette protestation était un jeune homme aux (très) longs cheveux argentés, vêtu d'un jean gris acier, d'un t-shirt blanc marqué d'un grand T rouge, et d'un kimono long blanc couvert d'un motif de roses rouges qu'il portait ouvert. Et il s'était jeté sur Yukimichi dès son entrée dans la pièce, pour lui faire un énorme câlin.
- Takeshi, tu m'étouffes, protesta Yukimichi.
- Mais pourquoi tu n'es pas venu ? Et pourquoi tu es allé aussi loin dans le bateau ? Et tu ne rencontreras personnes ici. Allez, tu viens avec moi. Allez, allez, allez, allez, allez… continua à babiller Takeshi, tandis que Yukimichi essayait de se dégager de la prise de son frère et de le faire taire, en l'insultant copieusement (abruti fut le mot qui revint le plus souvent). Et l'abru… *pardon* Takeshi continuait à geindre et à serrer son frère.
Pendant que les deux frères se chamaillaient, le garçon aux cheveux noirs en catogan se glissa derrière les jumeaux, qui regardaient la scène, ébahis.
- Alors comme ça, vous fréquentez déjà un Iga. C'est une très mauvaise amitié. Ils dévoient complètement ceux qui les suivent.
- Suza-niisan! s'exclamèrent les deux garçons. Qu'est-ce que tu fais là ? Continuèrent-ils en cœur.
- J'accompagne mon taré d'ami qui est traumatisé dès qu'il est à plus de deux mètres de son petit frère.
- Tu veux dire que…
-… celui qui s'est jeté sur Yukimichi…
Les deux garçons se regardèrent.
- On ne va peut-être pas lui demander, commença Tora.
- Non, on ne va pas les déranger, continua Ōkami.
Les enfants échangèrent encore un regard, avant d'exploser de rire, sous le regard vaguement intrigué, et carrément blasé, de leur frère.
Les deux autres jeunes, qui étaient rentrés en même temps que les deux hurluberlus faisant leur show, s'étaient installés à la table et discutaient.
Suzaku attendit que ses petits frères se soient calmés pour faire les présentations.
- Ōkami-kun, Tora-kun, voici Matsuyama-Mori Seigi et Ishida Maiko, dit-il en désignant respectivement le garçon en kimono et hakama crème et la jeune fille en bleu.
Tandis que Matsuyama-Mori s'asseyait simplement, Ishida profita pour s'approcher des trois premières années en les scrutant intensément. Plus elle s'approchait, et plus les garçons reculaient, intimidés. Puis, d'un coup, Ishida recula, comme tractée en arrière.
- Bon, tu as fini de faire ton intéressante, dit Seigi, qui venait de la ramener d'un coup de baguette à côté de lui.
La jeune fille, une fois assise lui donna un coup de coude taquin, auquel l'adolescent répondit directement, et les deux jeunes se mirent aussitôt à se chamailler.
Les jumeaux se tournèrent vers leur frère.
- Ils sont toujours comme ça ?
- A se tirer les couettes ? Toujours, répondit assez fort Suzaku de sorte à être bien entendu des deux concernés.
- On ne se tire pas les couettes, s'écrièrent Maiko et Seigi, instantanément calmés et d'un rouge pivoine éclatant.
- C'est ça, c'est ça… continua moqueusement Suzaku, comme s'ils avaient eu cette discussion des dizaines de fois. Bon, embraya-t-il à l'adresse de Tora et Ōkami, et si on allait voir les autres nouveaux élèves.
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Le groupe se dirigea vers les ponts supérieurs et la proue de la jonque. Matsuyama-Mori et Ishida continuaient à se tirer les... à se chamailler. Les jumeaux et Suzaku discutaient à propos de ce qui attendaient les premiers grades à Mahoutokoro. Leur aîné s'amusait beaucoup à leur expliquer comment il leur faudrait faire preuve de leurs talents magiques, ce dont ses cadets, méfiants, doutaient. Bon, doutaient un peu. Après tout, il était leur aîné, il n'avait aucune raison de se moquer d'eux, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ?
Quant aux Iga...
- Takeshi, repose moi tout de suite ! ordonna Yukimichi.
- Mais Yuuuukiiii ! se plaignit Takeshi (encore).
- Take-niisan, peux-tu me reposer maintenant, s'il te plaît ? demanda Yukimichi avec une petite voix suppliante et une bouille de chaton mouillé battu.
L'abr... Oh là là, Takeshi reposa son petit frère, en se sentant comme le pire des salauds.
- Pigeon, lui souffla Suzaku, tandis que Yukimichi rejoignait les jumeaux avec un petit sourire machiavélique.
- Tu sais que...
- … tu ferais presque peur...
- … à diriger ton frère comme ça ? enchaînèrent les jumeaux.
- Meuh non, ne vous inquiétez pas. Et puis, il doit avoir l'habitude, ou des tendances maso, les rassura Yukimichi.
Et les trois enfants éclatèrent de rire.
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Le groupe continua ainsi sa progression en s'attirant les regards surpris de la plupart des élèves qu'ils croisaient. Le quatuor de quatrièmes années semblaient connu et populaire. La plupart des « anciens » de Mahoutokoro leur demandaient ce que les quatre jeunes prévoyaient pour pimenter le début de l'année. Certains semblaient même persuadés que les trois premières années étaient impliqués, et essayaient de les convaincre de révéler les plans de leurs aînés. Sans succès dans tout les cas.
Ishida expliqua la raison de ces questions à Yukimichi, Tora et Ōkami.
- On s'est rencontré le premier mois de notre première année. On avait eu la même idée : faire disparaître tous les escaliers et les passerelles de l'école dans le brouillard – on venait de voir le sortilège de brume. Forcément, quand quatre gosses balancent le même sortilège à répétition, il s'amplifie. On a donc plongé toute la vallée dans la poix. Le lendemain, les professeurs ont levé directement les sorts... et comme on s'était perdu avec tout le brouillard, les profs nous ont cueillis et quatre heures de colle. Ça rapproche. Depuis on débute chaque nouvelle année par une farce à grande échelle.
- Et donc...
- … cette année..., commencèrent les jumeaux.
- … qu'avez-vous prévu ? termina le jeune Iga.
Les deux Akashi le regardèrent d'un air surpris avant de sourire. Toutefois Seigi, qui avait écouté la conversation s'approcha.
- Pas de question. Vous verrez ce qu'on a organisé en même temps que les autres.
Cela, et le fait qu'ils soient arrivés devant la porte de la pièce qui avait fait reculer les jumeaux tout à l'heure, mit fin à la conversation.
Seigi et Maiko entraient dans la pièce, suivit des deux frères Iga, Takeshi couvant Yukimichi d'un air protecteur (normal), puis les trois Akashi, Suzaku semblant protéger ses cadets ( moins normal).
La pièce s'étalait à l'avant du navire, d'un flanc à l'autre, en triangle, et ses deux parois côté coque étaient complètement vitrées. Étrangement, il flottait au plafond une certaine quantité de fumée. Des (futurs ou déjà) élèves étaient plus ou moins assis autour des quelques tables de la salle, sur lesquelles s'étalaient des friandises, des en-cas, des livres, et pour l'une d'elle, d'où semblait provenir la fumée, du matériel d'artificier.
Le petit groupe, conduit par Yukimichi, se dirigea (plus ou moins résolument, les jumeaux donnant l'impression d'y aller à reculons) vers cette table. Autour de la-dite table se tenait un groupe d'enfant, visiblement des premières années. Il y avait un petit garçon, assez large d'épaule, et aux cheveux et sourcils roussi.
Probablement l'apprenti artificier, pensa Yukimichi, en se rappelant la fusée qui lui avait explosée au nez lors du départ de la jonque.
Le reste du groupe n'était pas moins surprenant : deux jeunes filles discutant à bâton rompu, la première, un peu plus grande, aux cheveux brun café descendant aux épaules, avec un visage lutin et de grands yeux verts ; la deuxième, un peu plus rondes, ses cheveux de jais lui descendant jusqu'à la taille, et de grands yeux noirs lui mangeant le visage.
De ce que le jeune Iga voyait, car elles lui tournaient le dos, elles devaient comparer quelque chose.
Était aussi assis une jeune fille aux très longs cheveux blancs méchés en rainbow et aux grands yeux violets. Elle parlait avec un garçon fin, assez grand pour son âge, aux cheveux roux tirés en catogan, dégageant ses yeux verts.
Étonnants, se dit le garçon.
Les deux derniers membres de cette assemblées étaient deux filles. La première avait des cheveux bruns mi-longs et des yeux bleus pâles, et semblait un peu perdue. La deuxième, un peu plus petite, avait une très longue chevelure ébène et des yeux gris étrécis, comme si elle les fermait à moitié.
Une née-moldue, et quelqu'un lui expliquant pour l'école.
Toutefois, le jeune garçon ne tint pas compte du reste du groupe et se dirigea directement vers le jeune artificier.
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- Donc, si je comprends bien, tu as fais exploser une fusée sous le nez de mon petit frère, déclara l'abr... Takeshi *décidément* d'un ton frais.
- Eh, je ne pouvais pas savoir qu'il était en haut, se défendit Ryūzōji.
- Laisse, Takeshi, dit Yukimichi. Ryūzōji, c'est ça...
- … tu pourrais nous expliquer...
- … comment tu as préparé ce feu, poursuivirent les jumeaux.
Le jeune Iga, à son tour, leur lança un regard surpris, avant de sourire.
- Exactement, je n'en avais jamais vu de semblable. Alors ?
Le jeune artificier s'était repenché sur son matériel et remplissait avec application une fusée.
- Non, répondit-il sans lever le nez de son travail. Un bon artificier ne révèle pas ses secrets. Désolé.
- Tant pis, …
- … nous trouverons …
- … tous seuls, se résignèrent Yukimichi, Tora et Ōkami.
Ce fut au tour du reste de la tablée de leur jeter un regard stupéfait. Et Ryūzōji grimaça. S'ils s'y mettaient sérieusement, ils allaient faire exploser l'académie. Deux fois. Au moins...
- Rassure-moi, demanda Matsuyama-Mori au jeune Iga, tu n'es pas comme ton frère ?
Takeshi se mit à protester vigoureusement. Yukimichi, ignorant totalement son aîné, lui répondit.
- Non, bien-sûr que non...
Un soupir échappa à Seigi et Maiko. Toutefois, le garçon coupa court à leur espoir.
- … je suis pire que lui, finit-il avec un grand sourire.
- Il est si terrible que ça ? demanda la jeune fille au visage lutin qui discutait avec sa voisine tout à l'heure. Aoki Sugi, se souvinrent les jumeaux. Et sa voisine était Murakami Sango. Or, il était de notoriété publique que les clans Aoki et Murakami, contrôlant respectivement la fabrication et le commerce des baguettes et des talismans de concentration humains, étaient rivaux. Si leurs parents les voyaient, ils en feraient une crise.
- L'année dernière, il nous a entraîné dans son idée : on a fait disparaître toutes les passerelles de l'école. Il disait que c'était pour apprendre à voler..., la renseigna Maiko.
- Ah, oui, quand même, souffla le garçon aux cheveux roux. Ishikawa Mizuho, un sang-mêlé dont la mère était européenne.
- Bah, ça aurait put être pire, commenta platement la fille aux cheveux blanc et rainbow, Hachisuka Kumi, il aurait put, je sais pas... volé tous les sous-vêtements de l'académie et les suspendre.
Tout le monde la regarda avec de grands yeux choqués.
- Un jour je vous parlerais des cousins de ma mère...
Du coup, le débat fut clos, et on ne parla plus (pour l'instant) de dessaper l'académie.
Après un petit temps, la jeune fille aux longs cheveux ébènes, Kobayakawa Sayo, se saisit de quelque chose dans son sac... et posa un petit renardeau sur la table. Celui-ci, réveillé, s'étira, bailla puis se roula en boule pour se rendormir.
- Il est trop mignon, s'extasia sa voisine, Ōkubo Fuki. Il s'appelle comment ?
- Aki, dit Sayo.
Du coup, la conversation partit sur les différents animaux qu'avaient emmenés les jeunes sorciers. Aoki et Murakami avaient toutes les deux des chats. Matsuyama-Mori avait un serpent blanc, mais qui était déjà à Mahoutokoro. Ishida avait un corbeau, Ishikawa une belette. Hachisuka n'avait rien pour l'instant. Les Akashi n'avaient pas d'animaux, et firent d'ailleurs la grimace quand on parla d'animaux dressés. Ōkubo n'en avait pas non plus. Ryūzōji avait un dragonnet (un croisement magique entre un varan et un boutefeu japonais) qui était déjà à l'académie.
- Et il n'est pas dangereux ? s'inquiéta quand même Murakami.
- Oh non, la rassura Ryūzōji. Et puis, je l'ai bien dressé.
Tout le monde se promit directement de surveiller si une espèce de dragon nain traînait prés d'eux. Au cas où il voudrait leur boulotter un ou deux doigts. Et la main. Voir le bras pour faire bonne mesure.
Yukimichi ne voulut pas leur révéler quel était son animal.
Quant à l'abr... *mais, rho,merde à la fin* Takeshi...
- Oh, non, personne ne penserait même à le charger d'un animal, les informa son petit frère. Mon pauvre aîné à le karma d'une vache morte en Inde, dés qu'il s'agit d'animaux. Je crois que Gora, sa tortue...
- Yukiiii, arrête, le coupa Takeshi.
Mais son petit frère continua, imperturbable (en même temps, avec un frère comme ça, en onze ans, il avait dû s'habituer)
- … est celle qui à vécu le plus longtemps. Trois semaines. Le temps de trouver comment passer par la fenêtre. Puis elle s'est suicidée.
- Yukimichi, s'il te plaît, arrête.
À ce stade, la tablée était déjà morte de rire. Le jeune Iga, magnanime, ne révéla pas la fin de l'histoire (à savoir que Takeshi avait été inconsolable pendant plusieurs semaines. Il gardait ça sous la main si son frère l'énervait plus tard).
Du coup, tout le monde sortit son animal, et la table se retrouva envahit par deux chats, le premier blanc rayé de gris, et le deuxième blanc tacheté de noir, un corbeau, et une belette, en plus du renardeau. Ryūzōji grommela un instant mais rangea son matériel (manquerait plus qu'un de ses animaux parasitent une de ses délicates préparations).
Le reste du trajet se passa à échanger des blagues et des commentaires sur qui étaient le meilleur entre la belette et le furet, qui était le plus jolie entre le blanc rayé, Shirogane, et le noir et blanc, Kuroshi, qui du corbeau, du faucon ou du hiboux étaient le plus sympa, ou qui du citron ou du kiwi avait le plus de goût.
Les quatrièmes années les abandonnèrent au moment du déjeuner pour aller retrouver leur amis, au plus grand damne de Takeshi à qui la séparation sembla infliger une douleur presque physique. Drama Queen va.
Ils prévinrent cependant les premières années qu'il leur faudrait descendre enfiler leurs uniformes vers six heure.
Tora déclara avec emphase que quoique fasse le groupe de tarés qui venait de partir (à savoir les quatrièmes années), eux feraient mieux. Ryūzōji accepta finalement de leur faire une démonstration de pyrotechnie durant le mois d'avril (surtout après que le trio d'imbéciles, soit Yukimichi, Ōkami, et Tora, aient décidé d'en faire une eux-même).
Puis, en fin d'après-midi, alors que Tora et Yukimishi avaient engagé une partie acharnée de Shōgi, que Ōkami, Ishikawa, Aoki, Murakami, Ōkubo et Hachisuka étaient plongés dans une grande discussion, et que Ryūzōji était retourné à ses feux, la lumière décrut brutalement. Aussitôt, tout ceux qui n'étaient pas déjà en uniforme filèrent dans les cabines aux étages inférieurs pour se changer.
Ça y était. Ils arrivaient à Mahoutokoro.
