Pour toi
Le Geek sourit alors qu'il s'approchait du bâtiment gris, tacheté de rouge. Un de ces immeuble moderne, dont les balcons ressemblaient à des clapiers à lapin rouge. Il badgea pour pouvoir y entrer, et courut rapidement pour rattraper un de ses voisins prenant l'ascenseur. L'homme le salua avec respect, ce qu'il lui rendit dans un sourire innocent.
Quand le Patron leur avait dégoté cet appartement, ils avaient connu quelques soucis de voisinage. En effet, ceux qu'on avait d'abord pris pour des frères, montaient très vite dans les décibels une fois la nuit tombée. Ou en pleine journée d'ailleurs. Le geek fut même traité de pervers, de dépravé, ce qui lui mit les larmes aux yeux. Heureusement, le charisme du Patron faisant son effet, plus aucune plainte ne se fit entendre.
Il sortit de l'ascenseur au quatrième étage, et entra dans sa propriété. Directement à droite, il constata la présence du Patron, qui, allongé sur le canapé, dormait. Le geek déposa une couverture sur son colocataire, avant de rejoindre leur chambre. Sobre, il ne s'y trouvait qu'une télé, rattachée à sa console, et leur lit double, où le geek s'affala aussi sec. Il s'empara de sa manette et commença à jouer, se connectant au réseau mondial.
Il savait très bien que le Patron se reposait sur le canapé pour le laisser accéder à sa console. Il leur avait fallu quelques temps pour trouver comment vivre ensemble, mais en huit mois, une forme d'harmonie régnait.
Les causes quoi que houleuses de leur déménagement, les forcèrent à trouver rapidement un logement. Ils ne voulaient pas habiter trop loin de chez Mathieu. Malgré leur caractère bien trempé et leur matérialité, Mathieu restait leur créateur, sans compter les tournages de plus en plus longs, qui seraient handicapants à distance.
Le geek en revenait justement. Le Patron l'avait devancé de quelques heures, et finirait sans doute bientôt sa sieste. Il sourit. Quand le Patron finit sa sieste, il demeurait groggy un certain temps, et se laissait câliner. En demandait même parfois.
Le joueur entendit du bruit dans la pièce à côté, il devina sa prémonition juste. Il glissa son regard vers la porte, alors que son amant apparut dans le dortoir. Il reçut un sourire fatigué, avant que la masse du Patron ne vienne s'asseoir contre lui. Le geek se cala contre lui, ne quittant pas son jeu des yeux.
« Jeff69, cover 2 pour la D-line*. »
Des baisers brefs vinrent le déconcentrer, faisant frissonner son cou.
« Patron...
- Qu'est-ce qui a geekwifi42?
- Rien Jeff, je parlais à ... Quelqu'un... »
Un grognement répondit à cette dénomination, suivit d'une caresse mal placée. Les cuisses du geek se serrèrent.
« On est proche de la fin du niveau les mecs. »
Ses yeux toujours braqués sur l'écran, il ne vit pas le Patron défaire son pantalon pour lécher son contenu. Il retint difficilement un gémissement. Il tenta tout de même de garder sa concentration.
« On s'approche... Sur la gauche... Articula-t-il difficilement.
- Un problème geek? Demanda son ami virtuel.
- Quelques interférences... »
Un coup de dents lui répondit. Il cerna immédiatement la tête du Patron de son coude pour l'entraîner à plus de luxure. Le talent lingual de cet homme ne connaissait nulle limite.
« Geek ! T'es chaud? Une vague fonce sur toi, t'es notre dernier recours mec ! »
Le concerné détaillait de plus en plus mal les ennemis au fur et à mesure que la langue et les doigts taquins s'occupaient de son plaisir.
« Jeff, je dois...Je dois y aller ! »
Son avertissement possédaient quelques allures d'extase. Sa voix encore plus aiguë, ses voyelles allongées, le dernier mot semblait plus à un soulagement orgasmique. Un game over s'afficha à l'écran, alors qu'il écartait les jambes pour jouir entre les lèvres de son amant.
Il se laissa retomber de tout son long sur le lit, calmant son souffle erratique.
« Salut gamin, s'amusa le Patron en s'allongeant à côté de lui. »
Le geek lui sourit tout en passant sa main sur le crâne presque chauve du Patron. Depuis la fois où Mathieu les avait tous rasé, le Patron, qui appréciait au final bien cette coiffure, la conservait. Il le fixa, devinant ses yeux derrière les éternelles lunettes noires, savourant sa chaleur. Son criminel d'amour semblait bien loin de lui cependant, avec son regard dans le néant.
« A quoi tu penses?
- A nous deux petit. Ça fait presque cinq ans, dit-il avec un ton solennel. »
Le Geek pouffa.
« Cinq ans depuis la première fois que tu m'as violé oui ! Je ne considère pas ça comme le début de notre relation !
- Alors tu définis quand le début de notre relation? »
Il réfléchit quelques instants, se remémorant les différentes périodes de leur idylle. Si tant est qu'on puisse nommer ça une idylle. Le Geek était quand même resté son jouet sexuel pendant trois ans.
« Le jour où tu as accepté d'être exclusif, murmura-t-il malgré le petit pincement au cœur que cette promesse lui donnait toujours. »
Cet engagement datait d'une petite année avant leur emménagement. Ils forniquaient depuis un moment maintenant, mais les précédentes fois révélaient une affection toute particulière. Celle-ci naquit, se développa, et enfanta d'un amour inconditionnel du Geek pour le Patron. Réciproquement, cette niaiserie était plus difficile à accepter. On peut même dire que le Patron voulait tout faire pour ne pas s'abaisser à ne désirer plus que son adorable chérubin. Ainsi, il fréquentait toujours des filles de son bordel, et autres animaux ou collégiens.
Le jour du pacte, ou plutôt, durant la nuit le précédant, le geek s'était décidé à avouer ses sentiments aux Patron, ayant lu dans son regard la même passion. Il ne s'attendait pas à trouver le Patron entrer de baiser une salope sur le sol de sa piaule.
Quand le lendemain, le Patron entra dans sa chambre, tout de même inquiet du silence radio malgré les larmes qu'il avait vu la veille. Il trouva un geek insomniaque, qui lui lança un regard froid. Le démon devait être passé par là, il était le seul avec le Patron à le faire s'énerver au lieu de pleurer.
« Écoute gamin, ce sont des choses qui arrivent. Je fais ce que je veux, ça ne changera jamais ça.
- C'est tout ce que tu as à dire? Rétorqua le geek de sa petite voix grinçante.
- Tu veux quoi? Des excuses? Tu rêves.
- Non.. Non je veux pas d'excuses Patron. Tu comprends pas. Tu comprends jamais rien. »
Les larmes remontèrent aux yeux du geek, qui se cacha derrière son oreiller. Le Patron, se détestant pour sa propre tendresse, s'assit sur le lit.
« Y a rien à comprendre je crois là. Tu voulais te faire baiser, il y avait quelqu'un à ta place, fin.
- Donc tu n'as plus besoin de moi, c'est ça?
- Putain gamin, je me suis toujours tapé d'autres personnes et...
- J'étais venu ... Coupa-t-il avant qu'un sanglot ne mette à son tour un terme à sa phrase. J'étais venu te dire que je t'aime. Mais ça n'a pas d'importance tout ça. »
La colère revenait. Le geek se releva pour s'éloigner du Patron, avant de lui lancer son oreiller au visage.
"Tu me l'avais dit au début hein, c'est ce que tu veux répondre. Que tu ferais de moi ton esclave, que je serais à toi ! Ben t'as réussi. Sauf que moi aussi je te veux pour moi. Je... croyais que... Mais en fait, j'avais tord. Tu me suffis, mais je ne te suffirais jamais n'est-ce pas?!"
Le Patron l'avait rejoint pour le baffer violemment, le propulsant contre le mur. Il ne lui laissa pas le temps de pleurer, que déjà il l'embrassait. Le geek voulut se rebeller les premières secondes, mais ses belles résolutions disparurent en sentant les doigts du Patron entrelacer les siens avec douceur. Il ferma les yeux violemment et détourna la tête pour couper court au baiser. Il allait encore lui lancer un regard tendre, sans mot, pour le faire rêver puis souffrir. Ce pervers le manipulait depuis tout ce temps.
« J'aime ce que je fais de toi gamin. Il y a quelques mois encore, t'étais un lopette. Te voilà à peu près à mec. Enfin, t'en es encore loin hein. Par contre, je déteste ce que tu me fais. »
La voix rauque à son oreille s'arrêta quelques instants. Les mains du Patron frémissaient, prit d'un doute. Quand elles se raffermirent, la décision était prise.
« Je déteste être loin de toi. Tu comprends ça? Tu crois que je suis libre? Mais tu m'as emprisonné. Et putain, j'aime ça. Si tu acceptes de me faire encore découvrir cette sensation, je n'appartiendrais plus qu'à toi. »
Le Geek quitta ses souvenirs. Le Patron semblait lui aussi ailleurs, à nouveau. Il ne le connaissait pas si songeur.
« C'est quand j'ai répondu d'accord à ce moment là, finit-il.
- La date anniversaire du deuil de ma liberté, t'es un sadique petit.
- J'ai eu un bon professeur, minauda le geek en s'installant sur le bassin du Patron. »
Son ventre gargouillant l'arrêta net et le ramena à une triste réalité. Il rougit.
« J'ai oublié d'acheter à manger...
- T'es sérieux là?
- Pardon...
- Bon t'attends quoi? Ça va fermer dans une heure au plus tard ! »
Le Geek s'empressa de se lever, de remettre ses chaussures et d'enfiler un pull. Il regarda par le fenêtre : Le soleil se couchait paresseusement. Alors qu'il prenait son sac de course, il vit le Patron enfiler sa veste.
« Tu sors aussi ?
- Je t'accompagne. J'ai envie de me balader, répondit-il évasivement. »
Ils sortirent donc ensemble, se dirigeant à pied jusqu'à l'échoppe la plus proche. Ils ne prenaient que rarement la voiture pour y aller : trop peu de place de stationnement. De plus, le chemin qui les menaient au magasin plaisait au Geek.
Ils passaient en effet devant un parc, où des enfants s'amusaient, entourés de leurs parents. Le geek crut apercevoir le regard de son amant se tourner vers les mômes. Il se rassura lui même, se disant qu'il psychotait. Le Patron n'était plus du tout attiré par ce genre de chose, se convainquit-il.
Les courses se déroulèrent sans accroche. Leur régime alimentaire n'était pas le plus sain, aussi on trouverait bientôt dans leur placard des chips, céréales, pâtes, chocolat, cigarillos vanilles, hamburgers, pizza et sauces toutes faites. Quelques pommes de terre, de la viande hachée et des tomates, par acquis de conscience. S'ils voulaient un vrai repas, ils mangeaient au restaurant. Ou chez Mathieu, pour un repas de qualité intermédiaire.
Le geek se réjouissait. Les décors verts entourant la route les ramenant chez eux contrastaient avec la grisaille habituelle de la ville. Ils lui rappelaient Saint Étienne. Il s'impatientait à l'idée de rentrer à la maison. De plus, il pouvait faire un stock de sirop, étant donné que le Patron portait le sac de course.
Le seul désagrément de ce trajet fut à la sortie du magasin. Le Geek laissa quelques minutes son amant pour vider sa vessie. Un groupe de filles en profita pour s'approcher du ténébreux. Elles devaient toucher la vingtaine. Leurs habits affriolants les sublimaient parfaitement. Trop même. Si bien que le Patron, lorsqu'elles lui proposèrent de sortir en boite avec elles ce soir, leur décrocha un sourire charmeur.
Quand le Geek s'aperçut de la scène en revenant, il se figea un instant. Ce genre de situation arrivait plutôt fréquemment. Les premières fois, il avait pleuré, tout simplement. Mais au bout d'un moment, les commentaires acerbes du Patron quant-à sa faiblesse l'agaçaient. Il s'était donc trouvé une autre méthode pour garder son homme.
Il s'approcha, écarta une grognasse en s'excusant, et l'embrassa jalousement. Il s'amusa quelques instants à se déhancher contre le Patron, puis, les joues pivoines, il se dirigea vers la sortie. Quand il sentit la présence du Patron qui l'avait rejoint à ses côtés, il releva doucement son regard sur lui. Ces circonstances lui faisait toujours peur. Un sourire amusé le rassura. Gêné mais fier, il glissa sa main dans celle du Patron. Ce dernier se laissa faire, récompensant sa prise de position.
Passant à nouveau dans le parc, le Geek sentit la main du Patron se détacher de la sienne. Il se retourna vers lui. Arrêté au milieu du chemin, son regard se baladait sur les quelques marmots qui jouaient encore. Sur le côté de ses lunettes, le Geek entrevu un trouble dans ses yeux. Son cœur se serra.
« Patron ?
- Oui... On est plus très loin, prends le sac et va faire à manger. Je rentre dans une demi heure.
- Tu vas faire quoi ?
- Ça te regarde gamin ? »
Quand il grinçait ainsi des dents, le petit ne se rebellait pas. Il prit le sac bien trop lourd pour son épaule frêle, et laissa le Patron seul.
Il cuisina, comme le Patron lui avait demandé. Cependant, ses idées ailleurs lui firent brûler ses pâtes. Il recommença la confection du plat. Ses pensées s'égaraient dans des sentiers qu'ils s'étaient interdits. Avec le temps, il se persuadait que les envies du Patron s'étaient normalisés grâce à lui. Pourtant, ses réflexions se vallonnaient à nouveau des ses peurs. Il acceptait chaque demande sexuelle du Patron. De la plus audacieuse à la plus humiliante, pour lui et son amant. Cependant, il s'inquiétait. Le Patron aimait la différence, le choix. Avant qu'ils ne soient exclusifs, il prenaient surtout des femmes. Et ce qu'il craignait le plus : des enfants. Sa pédophilie avérée n'effrayait pas le Geek au départ : lui même étant plus jeune que le Patron. Cependant, le comportement de ce dernier l'incitait à penser qu'il n'était plus suffisant.
Leur relation avait-elle la soif de sexe du Patron comme cause de péremption ? Il se mordit la lèvre. Peut-être se faisait-il des idées. Qu'il avait espéré pour rien pouvoir vivre heureux avec l'homme qui le faisait se sentir homme, se sentir aimer, se sentir exister.
L'objet de ses pensées rentra dans les temps. Il s'installa à table, attendit qu'on le serve, se mit à manger. Il ne dit mot. Le Geek l'observait, tentant d'être discret. Il ne sentait pas le sexe, et ses vêtements ne semblaient pas avoir été remis.
Il se faisait des films. Le Patron l'aimait. Il ne voulait que lui.
Ses doutes se renchérissaient cependant au fur et à mesure que les semaines passaient. Des regards déviants sur les plus jeunes enfants revenaient fréquemment. Un silence parfois lourd s'installait entre eux. Alors le Geek en eut marre. Il satisferait son homme. Il se le promit. Ce soir.
Le Patron travaillait tard ce soir là. A minuit, rentrant chez lui, il vit de la lumière dans sa chambre. Le geek devait encore jouer. Il y entra, mais n'y trouva pas le spectacle auquel il s'attendait.
Le Geek se trouvait à genoux sur leur lit. Il portait une chemise noire que le Patron reconnut comme sienne. Un de ses mains caressait timidement son entre-jambe nu, comme s'il le découvrait pour la première fois. Entre ses tétons était attachée une cordelette métallique. Il la titillait parfois, tentant les boutons de chair. Quand il releva ses yeux sur le Patron, il rougit brusquement. Il s'agita pour tenter de cacher sa nudité derrière son habit, les larmes lui montaient aux yeux.
« Pa.. Pa...! Ne regarde pas ! C'est gênant... »
Il utilisait sa voix la plus fluette. Un sourire se dessinait aux coins de lèvres du Patron.
« Quel vilain garçon... Te cache pas gamin... T'es as envie, alors vas-y. »
Le geek recommença son onanisme en gémissant.
« C'est bizarre...
- Quoi donc ?
- Je veux... Me frotter à toi... »
Une expiration chargée d'envie remplit la pièce du fumée. Le Patron écrasa sa cigarette sur un cendrier, et s'assit sur le lit. Le geek lui faisait parfois des surprises comme celles-ci. Il adorait ça.
« Vas-y, le convia-t-il. »
Le geek enfourcha une cuisse du Patron, et commença à y frotter son entre-jambe lascivement. Ses joues gardaient leur rougeur. Ses gémissements indécents et puérils l'infantilisaient avec succès. Il flottait dans la chemise ouverte, lui donnant un air encore plus frêle.
« Tu aimes ça ?
- Oui ... »
Les larmes aux coins de ses yeux tombaient parfois sur le jeans dudit Patron.
«Je... Pat.. Pa..., chuchota-t-il honteusement, il y a un autre endroit où je sens des... Choses...
- Où ça gamin ? Montre moi.
- Mais c'est... C'est sale...
- T'inquiètes pas pour ça. »
Le Geek prit la main de son aîné et la dirigea entre ses fesses. Il appuya un doigt du Patron contre son orifice embrasé. Le Patron y fit son chemin, tout en poussant le Geek sur le dos. Il jouait de ses doigts libres avec la chaînette sur le torse du gamin, qui hurlait de douleur et de plaisir.
« Ça... Ça pince !
- Mais si tu l'as mis, c'est que t'aimes ça... »
Les pleurs du Geek redoublèrent sous l'humiliation. La langue du Patron rencontra un de ces tétons, l'aspirant doucement, tendant de ce fait l'autre, qui s'irrita. Une goutte de sang rapidement léchée par le Patron en sortit.
« Ne... Ne bois pas ça...
- Pourquoi ?
- C'est ... »
La main presque entière du Patron dilatait maintenant son antre, lui supprimant toute capacité de communication cohérente. Il ne restait plus que son pouce, qui malaxait son périnée, ricochant parfois sur ses testicules dures.
« Plus ! Plus ! Suppliait-il en s'étouffant presque dans sa salive. »
Il perdait le contrôle, offrant à son amant une vision idyllique d'érotisme. Il lui aurait volontiers pris le cul directement. Mais il s'en serait voulu de ne pas pleinement profiter d'un geek joueur. Il se pencha vers sa table de chevet, et y récupéra un tourne vis. Il libéra l'orifice du Geek pour lui faire profiter de la vue de ce qui le comblerait bientôt.
« Mais ! Ça sert pas à ça... »
La fine partie métallique s'amusa à tourner le long de son sexe palpitant. Le Geek se redressa sur ses avant bras pour y jeter un regard excité et curieux. Quand l'embout cruciforme caressa l'extrémité de son gland, il s'accrocha à la nuque du Patron pour ne pas tomber. Celui-ci remonta l'instrument à sa hauteur et parcourut de sa langue l'acier froid. Puis, avec un regard lubrique, il le fit à nouveau rencontrer l'entre-jambe du Geek.
Il s'attardait au niveau de son urètre, s'y aventurant sur quelques millimètres avant d'en ressortir. Les yeux du geek se voulait de plaisir face à l'insolite. Il n'osait plus s'exprimer de peur de lui faire faire un mauvais mouvement.
Le tourne vis s'implantait de plus en plus loin dans le canal, jusqu'au centimètre. Le Patron s'amusa à le faire tourner. Les bruitages du Geek frôlaient la limite de la bestialité. D'un geste souple, il lui retira, pour aller de suite enfoncer le manche dans un orifice plus bas, et bien plus facile d'accueil.
Les cris du Geek reprirent bien plus forts, plus confiants. Ses jambes se levaient pour offrir toute la place à l'objet incongru. Le Patron s'en donnait à cœur joie, à l'enfoncer, le tourner, le soulever.
La voix juvénile du gamin s'éleva à nouveau.
« Je veux toi... »
Cette demande fit craquer le Patron qui finit enfin par enlever pantalon et sous vêtement. Il libéra les fesses du geek un instant avant de le retourner. Posé à quatre pattes devant lui, il lui offrait une vue imprenable sur sa croupe. Il mordit durement les deux fesses, avant de longer sa raie de son souffle.
« C'est... C'est sale comme ça ! Lui hurla le Geek. »
Le Patron lui répondit en tirant sur le collier métallique qui pendait sous son torse, le faisant écraser l'avant de son torse au sol dans une longue plainte. Il le pénétra sauvagement, lui offrant des coups de reins amples et rapides.
Entre ses jérémiades étouffés, le Patron entendit le geek parler, pour l'exciter.
« Je suis... Un vilain garçon … »
« Punis moi... »
« Plus fort papa. »
Alors voilà la paroxysme de ce fantasme du Geek. Une mise en scène du père incestueux. Il pensait que les Pa... Pa... murmure n'était dû qu'à l'excitation. Une incapacité à prononcer son prénom en entier.
Le mot « papa » résonnait dans son crâne. Se faire appeler ainsi par le Geek, dans un tel état d'excitation et de soumission l'aurait normalement fait jouir de suite. Lui aussi aimait ce fantasme d'habitude. Mais là, son sexe pourtant un instant auparavant dur comme fer se ramollit.
« Fais chier putain ! »
Il se hurlait dessus tout en sortant du corps de son amant. S'asseyant au bord du lit, il passa ses mains sur son crâne transpirant, avant de le plonger contre ses paumes. Ses lunettes tombèrent au sol. Pour la première fois depuis des années, le Patron n'avait pas réussi à jouir, ni à faire monter au ciel un geek qui pleurait cette fois de tristesse, persuadé d'avoir perdu à jamais son Patron.
*L'auteur sait qu'il s'agit d'un terme de football américain et non de jeu en ligne. Mais fuck hein, ça se rapproche un peu parfois.
