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Bonjour à tous !
J'ai démarré cette fanfiction il y a presque deux ans maintenant. Il m'a été difficile de poursuivre son écriture pendant les études même si ce n'était pas l'envie qui manquait. Je reviens après une longue absence et une nouvelle version des 15 premiers chapitres !
J'ai en effet apporté des corrections et ajustements qui m'ont paru nécessaire pour le bon déroulement de cette histoire.
Si vous reprenez la lecture du début, j'espère que cette nouvelle version vous plaira tout autant que la première.
Si vous êtes nouveau, tout fraîchement arrivé sur cette fanfiction, je vous souhaite bienvenue !
oOo
Avant-propos : Au cours de mes nombreuses lectures, j'ai trouvé peu de fictions qui mettaient à l'honneur le personnage de Ginny Weasley comme il se devrait. Les films ont carrément détruit l'image que je m'en faisais (ses cheveux et son caractère de feu sont passés à la trappe !). Surtout dans le 6ème film qui m'écorche les yeux à chaque fois... La considérant comme un personnage fort, et pourtant peu mise en avant dans les livres, et encore moins dans les films, je souhaitais lui donner sa chance.
L'histoire suit le déroulé du tome 7 du point de vue de Ginny.
Disclaimer : L'univers ne m'appartiennent pas bien entendu (à l'exception de quelques personnages).
N'hésitez pas à me faire part de vos impressions, bonnes ou mauvaises, afin que je puisse m'améliorer :)
Bonne lecture !
CHAPITRE 1
En attendant Harry
...
Ginny Weasley repoussait le sommeil dans la pénombre de sa petite chambre.
Elle avait bien trop d'informations à digérer. La nuit prochaine aurait lieu la périlleuse mission de ramener Harry Potter sain et sauf au Terrier. Ils seraient treize à aller le chercher, mais elle, devrait attendre sagement qu'il arrive. En d'autres termes, il lui était insupportable de ne pouvoir participer à cette expédition.
Ginny soupira de colère et se retourna pour la énième fois dans son lit.
Elle avait pourtant tout fait pour convaincre l'Ordre du Phénix qu'elle était de taille à affronter les événements. N'avait-elle pas déjà, par deux fois, défié les Mangemorts ? N'avait-elle pas prouvé sa valeur lors de la bataille au ministère de la Magie à la fin de sa quatrième année, ainsi qu'en juin dernier en bravant les Mangemorts pour la seconde fois alors qu'ils infiltraient Poudlard ? N'avait-elle pas suffisamment exprimé son désir d'apporter son soutien dans cette guerre en rejoignant l'Armée de Dumbledore ?
Visiblement non. Elle restait aux yeux de l'Ordre une sorcière mineure, et le refus catégorique de ses deux parents n'avait certainement pas contribué en sa faveur. Même Bill, son frère de dix ans son aîné, s'y était mis en les soutenant comme un traître. Et ses frères jumeaux Fred et George n'avaient que grimacé d'un air désolé, optant pour un profil bas en présence de leur mère. De vrais Gryffondors !
Elle avait râlé pendant des jours et avait tout juste gagné le droit d'assister aux réunions concernant le plan de récupération d'Harry afin qu'elle puisse accueillir les membres de l'expédition avec sa mère aux heures convenues.
La porte de sa chambre s'ouvrit doucement et une silhouette entra sans faire de bruit.
- Hermione ?
- Oh, excuse-moi, fit l'intéressée dans un murmure. Je ne voulais pas te réveiller.
- Je ne dormais pas encore, la rassura Ginny. Je croyais que tu resterais avec Ron ce soir.
- Je ne suis pas sûre que ta mère apprécierait, remarqua Hermione en prenant place dans le lit à sa droite.
Hermione Granger était une amie de Harry et de son frère Ron depuis leur première année à Poudlard. Elle était une des meilleures élèves de son année et avait été nommée Préfète de Gryffondor avec Ron pour leur cinquième année. Élève studieuse et modèle, elle avait notamment appris à faire fi des règlements au cours de sa scolarité, entraînée dans les plus gros problèmes que l'école eut connu en suivant les deux garçons.
Malgré tout, Hermione gardait indéniablement un certain respect pour toute forme d'autorité, et c'était encore plus vrai lorsque celle-ci était régie par Molly Weasley.
- Je ne vois pas ce qu'elle pourrait vous dire, vous êtes majeurs à présent, fit remarquer Ginny.
- Il n'y a aucune raison pour que je dorme avec Ron. Ce serait déplacé entre amis...
- Ben voyons, se moqua la rousse amusée. Ça n'est jamais arrivé peut-être, même entre amis ?
- Non, jamais.
Ginny n'avait pas besoin de voir le visage de son amie pour deviner les joues rougies qu'elle tentait de cacher dans l'obscurité de la chambre.
- Et tu n'en as jamais eu envie ?
Hermione hésita une brève seconde avant de répondre.
- C'est ton frère...
- Et ?
Si Hermione avait une réponse à lui fournir, elle se garda bien de la lui donner. Ginny leva les yeux au ciel avec un sourire désabusé en songeant qu'elle n'aurait pas hésité une seule seconde, elle, à passer une nuit avec Harry.
Elle n'avait cessé de chercher ses bras – son corps tout entier – durant les quatre dernières semaines, et regrettait amèrement de ne pas en avoir plus profité quand elle le pouvait. Ils n'avaient passé que très peu de temps ensemble depuis ce jour où ils s'étaient embrassés et les choses en suivant étaient arrivées si vite... d'abord avec les révisions des BUSE, puis cette terrible nuit avec les Mangemorts, la mort de Dumbledore, l'enterrement, leur séparation, les vacances...
- Tu te sens prête pour demain ? relança Ginny pour changer de sujet.
- Plus ou moins, avoua Hermione. Je n'aime pas l'idée qu'on ait à se séparer et qu'on parte chacun de notre côté, même si c'est la meilleure façon de créer une diversion...
- Et celle de prendre l'apparence d'Harry ? interrogea Ginny franchement curieuse.
Comme tous les autres membres de l'Ordre, elle avait été surprise par la brillante idée de Mondingus Fletcher concernant les sept Potter, et, reconnaissant qu'il aurait été étrange et particulièrement gênant de se retrouver dans le corps de son ex petit ami, elle avait finalement estimé qu'elle serait sûrement mieux dans le sien, à attendre la fin de l'expédition.
Elle éprouvait cependant une certaine jalousie à ce que Hermione, Fleur ou même Tonks, éprouvent le corps d'Harry de l'intérieur.
- Ça ne va pas lui plaire, assura Hermione en soupirant. Mais on n'a pas le choix.
- Car toi, ça te plaît ? fit Ginny en haussant les sourcils.
- Bien sûr que non ! répondit aussitôt Hermione affolée.
Ginny se détendit. Elle ne chassa pas l'image d'Harry qui prenait forme dans son esprit. Elle était à la fois impatiente et nerveuse de le retrouver ; ils n'avaient échangé aucune nouvelle depuis qu'ils s'étaient quittés lors des funérailles de Dumbledore et elle n'était pas certaine d'avoir pleinement réalisé leur rupture.
- J'espère que tout se passera comme prévu, reprit Hermione.
- Vous serez quatorze, dont trois Aurors, fit remarquer Ginny.
- Maugrey n'avait pas l'air de trouver cela suffisant...
- Rien n'est jamais satisfaisant pour Maugrey question sécurité, railla Ginny.
- Pour qui le serait-ce aujourd'hui ?
Ginny savait qu'elle faisait référence à la mort de Dumbledore.
Aucun endroit ne paraissait assez sûr depuis ce jour, ni même Poudlard. Le ministère de la Magie étouffait les meurtres et les disparitions, mais personne n'était dupe. Lord Voldemort était de retour, plus puissant que jamais. La guerre n'était pas officiellement déclarée mais le climat de tension qui s'était progressivement installé annonçait de très mauvais jours à venir.
Une petite boule ronde et duveteuse effleura sa joue. Ginny caressa doucement Arnold, son Boursouflet, d'un geste machinal et il émit un petit cri aigu, heureux. Il roula jusque dans le creux de sa poitrine où il se lova pour la nuit et Ginny finit par s'endormir, bercée par la respiration lente d'Hermione.
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Les préparatifs de l'expédition occupèrent une grosse partie de la journée du lendemain.
On confia à Ginny la mission de rassembler sept objets anodins avant l'arrivée de Maugrey Fol Œil en début d'après-midi. Elle commença par fouiller le jardin, ramassant une vieille botte, un cintre tordu et un bidon d'huile rouillé. Elle déroba ensuite une cuillère en bois et une casserole bosselée dans la cuisine, et attrapa une chaussure de tennis et une brosse d'argent qui traînaient dans sa chambre. Elle les disposa sur la table du salon comme s'il s'agissait de trophées, plutôt fière de ses trouvailles.
- Maman sera ravie de savoir que tu as rangé le jardin, lança George facétieux.
- Elle en appréciera d'autant plus tes idées de décoration, ajouta Fred derrière lui.
- Tu as raison, cette table commençait vraiment à manquer de charme, approuva George.
- On redécouvre toute la beauté de son artisanat, accorda Fred.
Ginny leur tira la langue.
Elle passa le reste de l'après-midi à regarder les autres s'affairer. Hermione et Ron s'appliquèrent à ranger et vérifier le contenu du sac qu'ils emporteraient avec eux et qui comportaient un assortiment de vêtements en six exemplaires ainsi qu'une demi-douzaine de paires de lunettes identiques. Fred, George et Fleur fabriquèrent une chouette empaillée qu'ils dupliquèrent au nombre de six et qu'ils installèrent dans des cages prévues à cet effet. Les cages furent rangées avec des sacs à dos dans un autre gros sac.
Rubeus Hagrid, le garde-chasse de l'école de sorcellerie Poudlard, arriva en fin de matinée sur une moto volante avec à ses côtés deux immenses chevaux ailés de couleur noire et dépourvus de toute chair qui terrifièrent Ginny. On lui avait décrit l'apparence de Sombrals et elle était même déjà montée sur le dos de l'un d'entre eux lorsqu'elle s'était rendue au ministère de la Magie avec Harry, Ron, Hermione, Neville et Luna. Mais ces créatures demeuraient invisibles à tous ceux qui n'avaient jamais vu et accepté la mort.
C'était donc la première fois qu'elle voyait des Sombrals. Et elle les trouvait effrayants ; leurs yeux blancs brillants et sans pupille lui faisaient froid dans le dos. Leur tête lui rappelait celle des dragons et elle se demanda si son frère Charlie connaissait leur existence. Il élevait des dragons en Roumanie et se montrait tout aussi passionné qu'Hagrid par les créatures magiques. Elle se promit de lui en parler.
Hagrid se fit un plaisir de lui expliquer qu'ils se nourrissaient uniquement de viande crue en leur jetant un reste de carcasse de vache qu'il avait emporté avec lui, ce qui acheva d'écœurer Ginny juste avant le déjeuner. Elle avait toujours eu de la sympathie pour Hagrid, ses frères lui en avaient toujours dit du bien, et c'était le premier à s'être inquiété de sa santé lors de sa première et tumultueuse année, alors qu'elle était prisonnière du journal de Jedusor. Mais il fallait reconnaître qu'il avait un certain don pour aimer les plus dangereuses et effrayantes.
- Ils sont magnifiques, commenta Hagrid dans un soupir. La famille s'est considérablement agrandie. J'ai emmené les plus robustes.
La Forêt Interdite grouillait de créatures fantastiques, telles des licornes ou des araignées géantes, et les Sombrals participaient à cette faune sauvage ainsi qu'à la vie du château en tirant les diligences de Poudlard depuis la gare. Hagrid les avaient aussi dressés afin qu'ils ne dévorent pas les hiboux qui survolaient la Fôret Interdite.
Alastor Maugrey débarqua en plein milieu du repas et ne manqua pas d'assombrir l'ambiance. Maugrey, dit Fol Œil, était un vieil Auror, usé par les batailles. Il avait une jambe en moins et un œil magique, bleu et brillant, tourbillonnant dans son orbite.
- J'ai obtenu la dernière autorisation de l'Office des Portoloins, annonça-t-il d'une traite en les saluant brièvement. Thicknesse nous a vraiment donné du fil à retordre. Molly, votre tante est toujours d'accord pour servir de point de relais ?
- Bien sûr.
De ce que Ginny en savait, Pius Thicknesse était à la tête du Département de la justice magique et il avait interdit de connecter la maison de l'oncle et de la tante de Harry au réseau de cheminées, d'y placer un Portoloin et d'y entrer ou d'en sortir par transplanage. L'Ordre avait donc dû trouver une solution pour contourner le problème en choisissant des moyens de transport indétectables comme les balais ou les Sombrals et en plaçant des Portoloins dans des endroits autorisés.
- Ginny a rassemblés les objets dans le salon, indiqua Arthur.
- Très bien, je vais m'en occuper.
- Alastor, vous ne voulez pas manger quelque chose avant ? implora Molly.
- Non merci, Molly, répondit l'Auror en se dirigeant vers le salon de son pas claudiquant.
Arthur sortit de table pour accompagner Fol Oeil et Molly proposa aussitôt de servir une deuxième ration à qui le voulait tandis que les deux sorciers quittaient la pièce. Sa mère réagissait généralement ainsi pour empêcher les oreilles indiscrètes – en l'occurence, celles de Ginny – d'entendre une conversation qui ne concernait que l'Ordre. Ginny en entendit toutefois assez pour comprendre de quoi ils parlaient.
- Yaxley semble convaincu que les Aurors transfèreront Harry le 30, avait confié son père à Fol Œil en passant derrière elle. Dawlish s'est montré assez bavard en sa présence. Il lui a fait croire que le ministère enverrait tout un détachement d'Aurors...
- Ginny ? appela Molly d'une voix plus forte qui la fit sursauter.
Sa mère fronçait les sourcils d'un air réprobateur. Ginny tendit innocemment son assiette.
- On n'est sûrs de rien, grommela Fol Œil. On s'en tient au dernier plan.
Ginny savait que Dawlish était un Auror très consciencieux. A la façon dont Tonks le lui avait décrit, il était un peu une sorte de Percy au Bureau des Aurors. Du genre à suivre loyalement – et aveuglément – le ministère. Le nom de Yaxley ne lui était pas inconnu, il était porté par un garçon de son année à Serpentard. Un Préfet sans scrupule et ambitieux. Elle ignorait la fonction qu'avait ce Yaxley au ministère, mais elle croyait au moins avoir compris une chose : l'Ordre le soupçonnait d'être à la solde de Voldemort.
Molly apporta du pâté en croûte et un verre de whisky Pur Feu au vieil Auror. Fol Œil remercia Molly et vida son verre d'une traite. Il ensorcela rapidement les objets réquisitionnés par Ginny pour en faire sept Portoloins et leur attribua une heure précise en fonction de leur futur emplacement.
Remus Lupin apparut peu de temps après, le teint pâle, les cheveux grisonnants, et son balai sous le bras. Il avait été l'un des rares professeurs de Défense contre les forces du mal compétent que Poudlard ait eu, et le plus sympathique selon Ginny. Mais lorsque l'école apprit qu'il était un loup-garou, Lupin avait démissionné.
Il repartit presque aussitôt en compagnie de Bill et les jumeaux avec pour mission de déposer les Portoloins dans les maisons qui accueilleraient les membres de l'expédition et de vérifier les sorts de protection.
Arthur passa le reste de la journée avec Hagrid dans le poulailler à trafiquer la moto volante qu'utiliserait le demi-géant pour escorter Harry. La curiosité piqua Ginny lorsqu'elle crut voir des flammes jaillir de la basse-cour mais elle décida de prêter main forte à Hermione qui s'agaçait en essayant de nouer ses cheveux ébouriffés en une longue tresse.
Nymphadora Tonks arriva en fin d'après-midi sur son balai, un vieux Comète 260, les cheveux courts colorés d'un rose vif. Tonks était Auror et Métamorphage, elle avait la capacité de se métamorphoser spontanément, sans l'aide de potions ou de sortilèges. Et elle aimait s'en amuser, au plus grand plaisir de Ginny.
- Hestia et Dedalus sont partis chercher les Dursley, dit-elle à l'intention de Fol Œil. Kingsley attend le dernier moment pour nous rejoindre.
Kingsley Shacklebolt se présenta effectivement à la tombée du jour en traînant derrière lui un Mondingus Fletcher peu enthousiaste. Kinsgley était remarquablement élégant, chauve, noir, les épaules larges, il contrastait furieusement avec Mondingus qui lui était petit, sale, avec des yeux de basset à la paupière tombante et des cheveux emmêlés. A l'inverse de l'Auror qui l'accompagnait, il n'inspirait aucune confiance et Ginny se demandait encore pourquoi l'Ordre l'avait accueilli dans ses rangs.
Bill, Lupin et les jumeaux étaient revenus. Tout le monde se rassembla dans la cour à l'arrière de la maison. Bill et Kingsley grimpèrent chacun sur un Sombral. Hagrid démarra son énorme moto et fit signe à Hermione de monter à côté de lui. Les autres enfourchèrent leur balai.
Avec un pincement au cœur, Ginny observa les membres du cortège disparaître un à un sous un sortilège de désillusion puis s'envoler dans le ciel étoilé.
Molly fit du thé, plus pour occuper ses mains que par réelle nécessité, et passa l'heure à jeter inutilement des coups d'œil à l'horloge familial dont les aiguilles de chaque membre pointaient sur la mention « En danger de mort ». Ginny, quant à elle, resta assise sur le perron à regarder le ciel, priant de toutes ses forces que tout le monde revienne indemne. Elle connaissait l'ordre et l'heure exacte de retour de chaque Portoloin et scrutait régulièrement le cadran de sa montre.
Elle se préparait aussi mentalement à son face à face avec Harry, se demandant comment il allait se comporter dorénavant en sa présence. Il l'avait quitté pour de stupides et nobles raisons bien entendu, parce que c'était Harry Potter. Il ne souhaitait pas que Lord Voldemort se serve d'elle à nouveau pour l'atteindre, comme il l'avait déjà fait dans le passé, en l'enfermant dans la Chambre des Secret, gisante, aux portes de la mort. Ce qui était fort respectable, certes, bien qu'un poil trop chevaleresque. Et ça ne rendait pas la chose plus supportable.
Elle n'avait pas été surprise, elle savait que ça finirait de cette façon. Harry ne pourrait pas se laisser à vivre tant que Voldemort le traquait. Alors Harry se devait de partir en chasse contre son propre bourreau.
Elle aurait dû se réjouir d'avoir pu goûter à ces instants de bonheur avec lui et remercier la vie de lui avoir fait ce cadeau. Mais au fond d'elle, Ginny brûlait d'envie de le suivre, de se battre sans relâche pour lui, et surtout, avec lui. Elle comprenait le choix d'Harry mais elle éprouvait un irrépressible agacement à la pensée qu'il puisse la considérer encore comme une gamine, incapable de se défendre toute seule.
Il était grand temps qu'on arrête de la protéger.
