J'étais obligée d'écrire sur le couple Malec. J'étais obligée. Ces deux là sont justes tellement adorables tellement beaux, qui peut résister à leur amour ? Pas moi en tout cas ! Me revoilà donc avec une nouvelle fic (qui est encore en cours d'écriture ) dont le scénario m'est venu après un rêve... Donc voilà vous êtes prévenus ! Le chapitre 1 est très court, ce n'est qu'un prologue mais rassurez vous les chapitres suivants font bien le double de celui-ci ! Pour ce qui est du rythme de publication, je vais essayer de m'en tenir à un chapitre par semaine comme pour la précédente fic ! Ceux qui me connaissent savent que j'adore associer des chansons à mes chapitres... En voilà donc une ! Je ne sais pas trop quoi dire d'autre donc bon... Bonne lecture !
Comme toujours ma bêta est La Dictateuse et je l'aime d'amour et je vous incite à aller voir ce qu'elle écrit !
- Cold Blood, Apocalyptica
Chapitre 1 : Introduction
"Je ne suis pas mieux qu'un autre,
Je ne suis pas pire non plus.
J'ai le droit de vivre heureux.
J'ai le droit aussi, le droit de l'aimer lui.
J'ai le droit d'être amoureux. " *
Il était un temps où les vices n'avaient pas encore entaché la pureté du coeur des Hommes. Un temps où violences et guerres n'étaient que des termes vagues et peu utilisés. Une ère de paix et de prospérité s'était installée et semblait partie pour durer.
Dans ce contexte, les humains firent une bien curieuse rencontre. Le nom de celui qui fut le premier à faire cette découverte n'a pas été retenu au travers des âges et son identité n'est guère importante. Ce n'est pas lui qui nous intéresse pour notre histoire. Tout ce qu'il faut savoir c'est que cette personne habitait près de la mer et qu'il partagea avec empressement l'existence de créatures jusqu'ici inconnues de tous.
Il n'y avait rien de semblable ailleurs. Des humains avec une queue de poisson, des oreilles étrangement pointues et pouvant respirer à leur aise autant dans l'eau qu'à la surface ? C'était... Inattendu. À la limite de l'imaginable même. L'engouement autour de ces êtres était donc facilement explicable.
Qu'importe l'âge, hommes et femmes désiraient tous en voir et les approcher.
Chaque découverte ayant besoin d'être nommée -allez savoir pourquoi-, on demanda aux plus hauts scientifiques de s'atteler à cette tâche. On leur attribua donc le nom de sirènes, un dérivé d'un mot latin parce que c'est bien connu, toutes les inventions dérivent du latin. Cela dit c'était une jolie appellation.
Et les sirènes, en totale admiration devant ces êtres se tenant debout avec une facilité déconcertante, ne fuyaient pas, bien au contraire. Elles aussi voulaient connaître les secrets de ces bipèdes. Terrestres. Voilà comme ils les avaient nommé. Pour ce qui est de l'origine de cette dénomination, personne ne la connait réellement, pas même les sirènes en question.
D'ailleurs pour information, le véritable nom de ces sirènes (du moins celui que ces créatures se donnaient) était les Aquarius. Mais les Hommes aiment utiliser des mots qu'ils ont choisi eux même. Peut être une énième méthode pour rationaliser et catégoriser tout ce qui les entoure.
Les peuples des sirènes et des hommes se lièrent d'amitié, ils échangèrent leurs dialectes pour ne finir par partager qu'une seule et même langue après des années de cohabitation. Il n'était pas rare de voir les sirènes nager près des plages, cherchant une compagnie humaine et voir un humain discuter avec ces dernières était devenu fréquent.
Des présents étaient offerts réciproquement et tout semblait se dérouler pour le mieux, chacun apprenant à connaître la culture de l'autre. Une belle entente venait de naître et continuait de grandir paisiblement.
Combien de temps cet état dura ? Une bonne vingtaine d'années.
Mais cela ne pouvait bien se passer éternellement. Vint alors les convoitises, les jalousies et autres vices qui s'étaient insinué vicieusement et discrètement dans l'esprit des Hommes.
Qu'est ce qui a changé ? Personne ne saurait précisément le dire. Progressivement les humains avaient développé une fascination dangereuse pour ces sirènes. Telle une ombre menaçante elle s'étendait et son aura malfaisante contaminait les alentours.
On trouvait de multiples vertus à ces créatures, racontant que leurs larmes pouvaient guérir tout maux, que leurs écailles étaient magiques ou encore que leurs lèvres accordaient l'immortalité à quiconque y déposerait un baiser.
Des sottises plus grosses les unes que les autres en somme. D'où sortaient-elles ? Bonne question, l'imagination pouvait être un point négatif parfois.
Tous les scientifiques s'étaient penchés sur le phénomène et tentaient, par le biais de méthodes plus ou moins recommandables, d'étudier les sirènes pour démontrer ces affirmations.
Ne vous méprenez pas, certains Hommes étaient parfaitement respectueux et se contentaient d'analyser de loin leur comportement en notant consciencieusement leurs observations. Ils posaient directement les questions aux principaux concernés qui se faisaient une joie de leur enlever leurs interrogations. Pas tous, évidemment, mêmes les sirènes ont leurs timides mais les volontaires étaient bien assez nombreux.
Tout cela pour dire qu'ils existaient des scientifiques préoccupés par la cause de ces créatures. Mais ils étaient bien trop rares malheureusement. Autre époque, autre mentalité.
Que voulez-vous, il était difficile d'avoir une ouverture d'esprit et de se mettre à la place des autres pour imaginer ce qu'ils endurent... Et le pire dans tout cela c'était qu'il n'y avait aucune mauvaise intention.
Cette confiance mutuelle et cette entente s'effritaient lentement, les plus avisés sentaient que des heures sombres commençaient à s'approcher. Tout ce qui avait été construit risquait de s'effondrer.
Alors, ceux qui se rendaient compte de cette folie, assistaient, impuissants à une chute qui paraissait inévitable et destructrice. Mais que pouvaient-ils faire ? Comment raisonner une population entière ? Qui les écouteraient ?
Mais le mal venait aussi de l'autre camp. Se sentant menacées, certaines sirènes en devenaient violentes et avaient l'âme vengeresse. Les fautifs n'étaient pas qu'humains, il serait de mauvaise foi d'affirmer le contraire.
Les Aquarius étaient connus pour leur caractère pacifique mais très souvent la violence découle de la peur. Et clairement les sirènes étaient terrifiées. Certaines priaient pour leur salut mais d'autres étaient déterminées à ne pas se laisser faire. Ils possédaient naturellement le pouvoir d'éliminer leur plus grande menace. Pourquoi s'en priver ?
Leur voix était une arme, c'était bien une des seules croyances humaines qui se révélait être juste. Leur cri pouvait percer des tympans, leur chant ensorcelait les Terrestres et les menait à la noyade.
Pour venger les leurs ayant été capturés ou, dans le pire des cas, tués, quelques sirènes nagèrent à la surface et coulèrent deux trois de leurs ennemis. La haine fut alors renforcée.
Une guerre semblait être prête à éclater.
Un compte à rebours avait inexorablement démarré. L'affrontement semblait inévitable. Et tout le monde savait qu'il n'y aurait que des pertes à gagner. Il n'y avait aucun bénéfice à collecter lorsque la discorde découlait de violences et de frustration.
Chaque camp effectuait une préparation aux combats et réunissait son armée. C'était... Terrifiant.
Mais heureusement un miracle se produisit. Une alliance de dernière minute s'était formée à nouveau.
Un petit groupe d'Hommes étaient partis à la recherche des sirènes pour les implorer de les aider à faire cesser cette folie. Et ils trouvèrent des alliés. Aidés de leurs congénères à écailles, ils trouvèrent une solution.
Les scientifiques du groupe mirent tout en œuvre pour apporter les connaissances nécessaires et les Aquarius fabriquèrent un artefact puissant. Puissant et un peu magique également.
Mélange de sangs humains et sirènes, scellée par un serment de la part des deux parties, la Coupe fut alors créée et d'étranges pouvoirs elle libéra. Dont une rune de protection.
En effet, elle permit d'instaurer une barrière autour du royaume des sirènes, l'Enclave, qui le rendait invisible aux yeux des humains. Elles n'avaient donc pas à attaquer les Terrestres qui les laisseraient tranquilles par défaut.
Personne n'avertit la population au sujet de cet objet, seul le groupe d'humains ayant mené l'opération était au courant.
Alors un beau jour, les Hommes se rendirent compte qu'ils n'avaient plus de nouvelles des sirènes et qu'ils n'arrivaient plus à en voir. C'était comme ci elles n'avaient jamais existé.
Que s'était-il passé ? Avaient-ils tous hallucinés ? Le phénomène était inexplicable. Les Hommes finirent par croire que les sirènes avaient fui et qu'ils n'en verraient plus jamais.
L'effet désiré lors de la création de la Coupe se produisit, les sirènes se firent oublier. On arrêta de vouloir les trouver et elles ne faisaient plus parties des discussions.
Et, dans l'imaginaire collectif, les sirènes passèrent de gibier à légende, de monstres à superstitions. Au fil du temps on ne garda d'eux que l'image d'une créature mystique aux pouvoirs fascinants.
Ayant appris la leçon, les Aquarius se promirent de rester le plus loin possible des Hommes et de ne plus avoir affaire avec eux.
La catastrophe avait été évitée. Mais pour combien de temps ?
Des années et des siècles passèrent dans le calme et la paix. Mais le mal revint. Et cette fois-ci il venait du clan des Aquarius.
Le roi avait une garde rapprochée qu'il formait lui même. Les soldats en ces temps de trêves étaient moins opérationnels mais le souverain veillait toujours à les éduquer correctement afin qu'ils aient une conduite irréprochable.
Pourtant l'un d'entre eux se détourna de la voie lumineuse. Il ressentait une profonde attraction pour la Coupe. Il connaissait sa puissance, son enfance ayant été nourrie par les récits relatants leur première rencontre avec les humains, et il désirait plus que tout découvrir tous les secrets qu'elle possédait. Une telle magie renfermait forcément des sortilèges dont on ne soupçonnait même pas l'existence et il serait si idiot de laisser passer un tel pouvoir...
En secret, ce soldat corrompu fit de nombreuses expériences, se prenant pour cobaye la plupart du temps. Il devint de plus en plus avide de puissance et de gloire, l'Enclave ne lui suffisait plus. Il avait maintenant pour but d'étendre sa domination à la terre des humains. Rendu fou par ses test ? Ou folie des grandeurs naturelle ? Personne ne pourrait répondre exactement.
Toujours est-il qu'il continuait dans l'ombre ses manigances, réussissant même à regrouper des fidèles pendant qu'il allait de découverte en découverte.
C'est en mélangeant le sang des deux espèces que la Coupe a acquis sa force. Les humains et les sirènes étaient liés par ce sceau. Le pacte de non-agression qu'ils avaient signé par le sang leur délivrait un lien fort et puissant. C'était comme si, grâce à cette alliance, on leur avait attribué un lien de parenté dont ils n'avaient même pas la connaissance.
Il y avait forcément quelque chose à exploiter à ce propos.
À force de recherches, le soldat pensa avoir trouvé le sort, celui qui serait l'aboutissement de tout son travail, celui qui lui permettrait enfin d'avoir un monde tel qu'il le souhaitait.
Si une sirène buvait du sang humain dans cette coupe, elle obtenait la capacité de devenir un Terrestre lorsqu'elle rejoignait la surface. Et l'inverse semblait vraie aussi quand bien même l'hypothèse n'eut pas été vérifiée.
Il n'en fallut pas plus à cet Aquarius, il planifia de voler l'artefact dans l'intention de se créer une redoutable armée mi-humaine mi-sirène.
Sa femme, qui jusque là suivait avec perplexité ses recherches, décida qu'elle ne pouvait pas laisser ça se passer.
Elle aimait son mari, énormément même, et c'était pour cela qu'elle devait l'empêcher de se détruire et mener son royaume à la perte. Cette folie ne mènerait à rien. En tout cas à rien de bon.
Elle prévint alors directement ses souverains. Pour une fois la garde servit car le roi et la reine déployèrent immédiatement toutes leurs forces pour stopper la sirène dans sa folie.
Le jeu était à leur avantage, le soldat avait trop peu d'alliés et la lutte ne dura pas. Et dans l'esprit des souverains, ils l'avaient attrapé avant qu'il ne transforme qui que ce soit.
Mais ils se trompaient, le traître avait eu le temps de rallier des humains à sa cause et il avait réussi à mélanger de nouveau, après des années de tranquillité, le sang des anciens alliés.
Cependant le roi et la reine ne le savaient pas (et ils ne le surent pas plus tard non plus) quand ils bannirent cette sirène. Ceux ayant collaboré connurent le même sort et durent partir en exil.
Le soldat avait tenté de persuader sa femme de le rejoindre malgré sa trahison mais elle avait refusé. Elle et ses deux enfants furent donc autorisés à demeurer à l'Enclave. Une fille et un garçon qui ne comprenaient pas ce qu'il se passait autour d'eux.
À même pas huit ans, comment auraient-ils pu ? Ils saisirent à peine le fait qu'ils ne reverraient jamais leur père, personne ne trouvant les mots justes pour leur expliquer la situation.
Le félon fut donc expulsé du royaume et il disparut avec ses hommes. Son plan avait été facilement déjoué, il avait manqué de vigilance et il se jura que ce serait la dernière fois.
Il s'appelait Valentin. Et plus personne ne voulut reparler de lui par la suite si bien qu'aucun nouveau né n'eut ce prénom. Les Aquarius, trahis de l'intérieur ? Quelle honte. Il valait mieux éviter que son enfant porte une telle marque de disgrâce.
Finalement la vie reprit tranquillement son cours, aucune attaque n'eut lieu et la population fut alors rassurée. La méfiance s'endormit peu à peu.
Une dizaine d'années passèrent sans aucun incident notable. Les enfants ont maintenant 20 ans et leur mère s'est trouvé un nouveau mari. À la surface, un scientifique s'est installé non loin de la mer.
Notre véritable histoire peut maintenant commencer. Tout ceci n'était que de simples bases à connaître.
Je vous propose de plonger en immersion dans le royaume des sirènes. Êtes vous prêts à me suivre ?
* J'ai le droit aussi, Calogero J'espère que cet avant goût vous aura plu !
Pourquoi des sirènes ? Très bonne question. J'ai toujours été captivée par ces créatures !
En espérant vous revoir bientôt !
