THEY WILL NOT GIVE US A SECOND CHANCE

Chapitre 1

- I -


JE N'EUS DROIT QU'À UN COUP DE POING DANS LE THORAX AVANT QU'ELLE NE ME QUITTE


- I -

Carlisle CULLEN C'était un après-midi banal d'avril : pas très joyeux, de type ciel gris, disputes de couples à la maison et réconciliations devant un bon match de football. Esmée s'occupait à la cuisine. Suite à une plaisanterie et une papouille – soi-disant déplacée – de ma part, elle s'est froissée et souhaite rester seule pour le moment. J'en suis alors réduit à trouver de quoi m'occuper moi aussi. Je décide de faire un tri dans mes laboratoires, histoire qu'Emmett ne touche pas à de l'acide ou autres produits potentiellement dangereux et périmés pour le peu que je les utilise... J'en étais venu à plus m'inquiéter par rapport à la présence d'Emmett dans mes labos qu'à celle de Renesmée, indéniablement plus responsable que son oncle et assez intelligente pour refuser de le suivre dans ses bêtises régulières.

Une alarme se déclencha. Je reviens sur mes pas, pensant avoir laissé un congélateur ouvert. Je pouvais toujours essayer d'arranger leurs portes, c'était l'alarme du garage qui hurlait. Cette alarme avait depuis quelques temps la fâcheuse tendance de se déclencher pour tout et n'importe quoi… Il faudrait vraiment que Jasper y jette un œil. Le voyant rouge s'éteint, elle s'est donc arrêtée. Tant mieux, je n'avais pas envie de descendre. Je repris tranquillement mon rangement, jusqu'au moment où j'eus besoin de plus d'éthanol pour démarquer mes fioles. Le bidon se trouve dans l'escalier donnant sur le garage, il va quand même falloir que je descende. J'eus à peine passé la porte s'ouvrant sur ledit escalier du sous-sol que je fis demi-tour pour me précipiter (discrètement) dans mon bureau. J'aurais aimé ne jamais le toucher… Malheureusement, les circonstances m'y forcent un peu.

- I -

Jane VOLTURI Jamais je n'aurais pensé qu'il était aussi facile de s'introduire dans leurs sous-sols. Alec n'y a vu que du feu, il assurera mes arrières. Ce que ça peut être pratique d'avoir un jumeau quasiment aussi vicié que soi ! Les réjouissances seront pour quand on sera sorti d'ici vivants… en espérant qu'ils nous laissent le temps de chercher un petit peu. Il y a toujours un tiroir perso dans un garage. Seule question, où se situe-t-il ici ?

- I -

Alec VOLTURI Vraiment un canard… Je n'ai aucune volonté, pas de libre-arbitre quand elle n'est pas là. Il faut que j'arrête d'accepter toutes les lubies de ma sœur, elle va finir pas nous faire tuer avec ses idioties. Une preuve comme quoi les Cullens auraient belle et bien un enfant immortel avec eux. Et puis quoi encore ? Ils ont adopté la meute pour surveiller leurs bacs à fleurs ?! Sérieusement, elle est folle. La prochaine fois c'est niet.

- Jane.

- Alec ?

- C'est la dernière fois que je te suis dans tes plans foireux. On va encore se faire démonter par Aro et Caïus.

- Pas cette fois mon cher frère, aide-moi à la dénicher plutôt que de geindre comme une chochotte.

- Je ne suis pas une chochotte.

- Tu me le prouveras plus tard, cherche ! lui ordonnais-je un peu sèchement.

Il obtempéra sans rien redire, probablement habituer à ce que l'on s'adresse à lui d'une telle manière.

- I -

Carlisle CULLEN Descendant prudemment vers eux en restant à couvert et cale mon canon entre deux cartons posés sur une étagère adjacente aux marches. "Ne pas la louper, ne la louper, oh... ne pas la louper !". Ses cheveux blonds s'écartent sur sa nuque : la seringue pique juste au bon endroit. Gênée, elle la retire et s'effondre, à cause de moi... J'aimerais en faire autant.

- Jane ?

- A... Alec... murmura difficilement la jeune femme que je venais d'abattre.

- Jane ! Ne me la refais pas, déjà une fois ça me suffit largement ! C'est bon, debout ! s'exclama-t-il en tirant sur son bras. Dépêche-toi de trouver ce que tu cherches, qu'on s'en aille. Vite !

« Concentre-toi ! Vise-le. Maintenant ! »

- Jane, gémit-il. Allez !

- Alec... gémit-t-elle avant que sa tête ne roule.

- Jane ? Hé Jane ! Jane. Jane réponds-moi ! Jane ! panique-t-il en lui collant des baffes à tout-va, la secouant, cherchant une réaction à ses points faibles… rien.

"C'est ma faute ! J'ai... Je lui ai tiré dessus ! Alec... seringue »

- I -

Alec VOLTURI Ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai ! Qu'est-ce qu'elle a encore ?! Jane ! Tiens des baffes, tu les as bien méritées. Non ! Pardon Jane, excuse-moi pour les tartes. Mais tu n'as pas le droit de me laisser tout seul, en plan, comme ça ! D'accord, je suis une mauviette. Je t'en prie, aide-moi ! Réponds bordel !

- I -

Jane VOLTURI Alec… Qu'est-ce que tu attends encore ?! Sauve-toi ! Va-t'en ! Va-t'en ! BARRE-TOI bon Dieu ! Laisse-moi-là ! Va-t'en ! Tout est de ma faute... c'était égoïste de ma part. Sauve ta peau Alec !

- I -

Alec VOLTURI Une seringue ? Évidemment, il est médecin et ses fils adorent la mécanique. On invente n'importe quoi quand on attire les convoitises… Ce n'était pas plus simple et moins dangereux d'installer une alarme anti-cambriolage ?! Je vous hais tous !

Jane ! Réponds-moi s'il te plaît… Fais-moi ne serait-ce qu'un tout petit signe…

- I -

Jane VOLTURI PARS ! Tu ne l'as donc pas vu ? Tu ne comprends pas ce que signifie mon mouvement de doigt ?! Diantre qu'est-ce que ça fait mal ! La même sensation que la transformation. C'est ignoble… Le Docteur CULLEN est un sadique ! Voilà pourquoi il est en bon terme avec Aro : les grands esprits se rencontrent toujours ! AÏE ! Alec, laisse-moi là. Tu me fais mal ! Arrête de tenter le diable, il t'a vu : c'est trop tard !

- I -

Carlisle CULLEN Je sortis de ma planque, quelqu'un qui nous regarderait pourrait croire que c'est un film d'action bien rodé, tel un bon James Bond. Pour être franc, je me sentais plutôt comme un Barba-papa dans un décor post-apocalyptique.

Alec portait sa sœur contre lui, prêt à fuir. Il fut surpris par le déclic provenant de mon arme. Stupéfait, il tourna alors la tête pour me découvrir les bras raides. Jane tomba sur le capot d'une des voitures - toujours inanimée, et son frère glissa tel un pantin désarticulé le long de l'aile.

"Du bruit en haut. Quelqu'un vient…". Instinctivement je balance mon arme hors de vue, remonte l'escalier silencieusement et je me laisse tomber comme un lourdaud. Le nouveau venu claqua l'autre porte et accouru, attiré par le fracas que j'avais créé en tombant. Cette personne s'arrêta quelques instants au niveau des jumeaux puis s'avança vers moi, presque indifférente à leur comma. Mais quand elle passa l'étagère pour s'engager dans l'escalier où j'étais, elle s'arrêta. Elle s'arrêta de respirer. En une fraction de seconde, elle fut sur moi et je compris qui elle était lorsque ses bras m'entourèrent.

- Carlisle ! dit-elle joyeusement. J'ai eu très peur... Promets-moi de ne plus jamais me faire une frousse pareille ! s'exclama-t-elle en m'embrassant sur la joue.

- Je... J'essayerai Esmée, promis-je. Je lui ai tiré dans le dos... !

- Oh... Carlisle, s'exclama-t-elle d'une voix douce. C'est juste Alec. Tu aurais dû nous appeler ! Heureusement qu'ils ne t'ont pas remarqué.

- Dans le dos... répétais-je sous le choc. Dans le dos...

- Carlisle, c'est tout à fait pardonnable : c'est pour notre sécurité que tu as réagi ainsi.

- Oui. (Elle avait raison mais…) J'ai fait comme mon père.

- Et ?

- Je le déteste, je l'ai détesté intensément durant toutes les minutes de ces longues nuits que j'ai passé dans un tas de patates moisies.

- C'est peut-être cette haine qui t'a rendu si sage… murmure-t-elle en me souriant.

- Peut-être. Mais maintenant, je me demande ce que le reste de ma famille est devenue avec lui. J'aurais pu, j'aurais dû les protéger. La protéger.

- Qui ?

- Luna.

- La fille dont tu as la photo dans ton téléphone ?

Je ne comprends pas à quoi Esmée fait illusion.

- La jeune blonde, yeux marrons, en tenue militaire avec ses épaulettes de Sergent à côté des croquis de colonnes vertébrales, enchaîna-t-elle de façon peu audible.

- Major, la repris-je bien malgré moi.

- Pardon ?

- Major. Luna est Major, pas Sergent.

- Ah. Et cette… Major est une descendante de ta sœur ?

Je m'assis et pris le temps de réfléchir un instant, perdus dans toutes les possibilités que mon épouse venait de gracieusement m'offrir. C'est en partie pour cela que je l'admire. Et quand je l'admire, je ne peux m'empêcher de l'aimer passionnément. Je me perdis à la regarder pour les milles et unième fois, en me disant qu'en plus d'être merveilleuse, ma femme est très belle.

- Je pense que... c'est ma sœur, finis-je par dire.

- Et par quel prodige aurait-elle vécue trois siècles et demi ? s'irrite Esmée en s'éloignant à mon grand regret de mes bras.

- Disons que ma petite sœur avait un don particulier, argumentais-je. Hé ! Tu m'as l'air jalouse... ajoutais-je malicieusement.

- Vu ton comportement et ce que je trouve dans tes affaires... Il y a de quoi porter à confusion ! s'agace-t-elle.

- Je pensais que tu me faisais confiance... rétorquais-je en me levant.

Esmée ne me répondit pas, ses joues devinrent toutes rouges. Je ne m'offusquais pas, bien au contraire : elle me fera toujours rire avec sa bouille d'enfant. Elle est mignonne quand elle n'ose pas. Elle me dépassa et alla soulever Jane pour disparaît la déposer dans un laboratoire. Je fis de même avec Alec en suivant espièglement le parfum d'Esmée.

- I -

Elle s'apprêtait à sortir de la pièce quand je la retins.

- Esmée.

- Oui ? dit-elle d'une petite voix.

- Viens.

Elle s'approcha. Elle me regarda puis fit semblant de baisser les yeux pour observer Jane. Plaçant ma main dans son dos, je l'attirais vers moi et lui murmura à l'oreille :

- Ne t'excuse pas, ce n'est pas grave : c'est pour nous protéger que tu as fait ça.

- Hum. J'ai honte, couina-t-elle sa bonne humeur disparue. Je suis vraiment désolée, je ne recommencerai plus, je te le jure !

- Mais je te crois. J'aurai toujours confiance en toi. Fouille mes affaires, regarde dans mon téléphone, demande des infos à mes collègues, flique-moi... J'ai confiance Esmée. Je n'ai rien à te cacher après ce qui s'est passé. A vrai dire, je ne te cachais « pas grand-chose » avant ! rigolais-je.

- Merci, mais c'est quoi « pas grand-chose » ? Non rien désolé, ajouta-t-elle précipitamment.

- Si Esmée, si. Pose-moi des questions avant de jouer au détective. Tu veux savoir ce que s'est le « pas grand-chose » ?

Elle ne répondit pas et attendit patiemment que je continue.

- Le « pas grand-chose » désigne un de mes collègues, Mathias.

Elle releva la tête, intriguée.

- Mathias est un très bon collègue, nous sommes même meilleurs amis aujourd'hui. Mais il na pas toujours été très... sociable. Il a connu beaucoup de périodes difficiles dans sa vie et cela lui pesait énormément ! Il a... Il n'est pas... stable psychologiquement et c'est très délicat d'en parler. Autant pour lui que pour ceux qu'ils côtoient ! Approximativement personnes depuis que je le connais...

- Waouh personne, c'est… énorme ! plaisante Esmée. Tu n'as qu'à l'inviter pour, je ne sais pas, jouer au Baseball, reprit-elle précipitamment pour éviter à sa blague de bider plus longtemps.

- C'est très gentil pour lui Esmée mais je ne pense pas qu'il acceptera de venir mettre un seul orteil dans une maison remplie de vampires !

- Parce qu'il est au courant ?! s'exclama Esmée affolée. Carlisle ! Si les Volturi l'apprennent...

- Il leur sautera très volontiers à la gorge.

- Il sont presque quarante membres !

- Il est hyperactif, avec quelques particularités…

- Tu verrais ton meilleur ami arracher la tête d'une quarantaine Volturi et ça ne t'inquiéterait pas plus que cela ? s'étonne-t-elle.

- Non pas vraiment. Quand Mathias s'énerve il peut est amplement pire que les jumeaux.

Esmée s'assure avec appréhension que Jane est encore inerte.

- Je préférais ne plus jamais avoir à faire aux Volturi Carlisle ! Ils n'ont pas beaucoup apprécié le dernier rassemblement et connaissent maintenant l'existence des loups. Ils pourraient nous déclencher une guerre à n'importe quel caprice d'un des vieux croutons. Et ils pourraient autant viser notre famille que le clan des Quileutes. Dans tous les cas, nous serions perdants.

- C'est-à-dire ?

- La trêve Carlisle. J'irai sans hésiter me battre à leur côté. Ils ont risqué leur vie pour notre famille, à nous de leur rendre la pareille.

- Tu irais même si je te l'interdis ? ricanais-je, sachant bien que ça allait l'agacer.

- N'essaye jamais de m'interdire quoi que ce soit, même si c'est possiblement pour mon bien ! rétorque-t-elle.

Je lui souris. Elle sait que cette question n'existe que pour l'embêter et que sa réponse tombe sous le sens. Je n'eus droit qu'à un coup de poing dans le thorax avant qu'elle ne me quitte pour retourner à ses activités. Nous avions convenu qu'Esmée se chargerait d'étouffer les bruits qui auraient pu courir au sujet des jumeaux dans notre entourage – à compter que quelqu'un ait remarqué quelque chose (sachant le problème sera traité au plus vite). Nous pouvons nous considérer chanceux qu'il n'y ait à la maison que Rosalie, Emmett et Jasper. Bella, Renesmée et Edward étaient chez Charlie, tandis qu'Alice chassait et n'était pas encore revenue en hurlant. Nous pouvions donc supposer qu'elle n'avait rien perçu – du moins, elle n'y avait pas prêté grande attention, certainement trop concentrée sur une proie.

- I -

Il ne me semblait pas que l'anesthésiant est très bien fonctionné sur Jane puisqu'elle bougeait encore au garage et joue en ce moment-même un peu trop mal l'ensommeillée.

- Jane ? l'appelais-je. Ta carrière d'actrice risque d'être lamentable si tu continues comme ça…

- I -

- I -

- Chapter 1 -

Of a TWILIGHT Fan Fiction by DEBUXY Lyess - They will not give us a seconde chance