Salut à tous ! J'ai 17 ans, j'adore écrire et dessiner, et puisque j'en ai assez d'attendre que le dernier HoO sorte (la patience et moi, ça fait 15) j'ai décidé de m'y mettre et d'écrire ma propre fanfic. Elle se passe du point de vue de Léo la plupart du temps (c'est mon personnage préféré) et attendez vous à quelques passages guimauves de temps à autre, car je suis une grande romantique.

J'espère que vous aimerez. Je devrais poster toutes les semaines, si j'ai pas trop de travail, car je passe mon bac cette année.

Les personnages appartiennent bien sur à Rick Riordan.

Bonne lecture !

.

. Ω .

Léo regarda autour de lui. Un paysage désolant, fait de ruines, de débris et de poussière l'entourait. L'Argo II était en miettes. Des cadavres jonchaient le sol. Tant de sang avait coulé que Léo avait l'impression de tout voir en rouge. Il entendait vaguement les cris des derniers monstres, qui lui parvenaient comme une musique de fond, grinçante et inhumaine. S'il faisait attention, il parvenait encore à distinguer à l'horizon les derniers sbires de Gaïa qui semblaient aspirés par la terre, comme si la Reine Face-de-vase, qui avait replongé pour un sommeil éternel, du moins l'esperait-il, les engloutissait pour les punir de leur défaite. A grand renfort de hurlements, ils disparaissaient un à un, pour ne plus jamais revenir.

Léo aurait du exploser de joie, courir partout, serrer ses amis dans ses bras. Après tout, leur quête avait été une réussite. Ils étaient parvenus à sauver le monde, à sauver les fesses de mortels, et à empêcher la chute de l'Olympe. Beau programme. Pourtant Léo n'avait pas le cœur à rire, pour une fois. Il ne parvenait pas à bouger, et sa tête lui semblait vide de toute émotion, de toute pensée. Comme si rien n'existait, pas même son propre corps. Son cerveau ne parvenait pas à arrêter une seule pensée, hormis une qui revenait sans cesse, « c'est fini », sans qu'elle ne prenne cependant tout son sens. La dernière nuit avait été horrible. Il avait vu tant de ses amis mourir qu'il se demandait comment il avait encore toute sa santé mentale. Tout tournait au ralentit autour de lui, et il était épuisé. Dans un ultime effort, il s'effondra par terre –utiliser son pouvoir sur le feu sans arrêt l'avait poussé au-delà de ses limites, et il n'aspirait alors qu'à une chose : dormir. Dormir pour oublier cette dernière bataille, tous ces morts, toutes les horreurs qu'il avait vues. Oui, dormir pour oublier, juste quelques instants. « T'es sérieux Valdez ? se réprimanda-t-il. Tu vas pas tomber maintenant ? ». Mais son corps lui disait le contraire. Et c'est avant qu'il ne puisse trancher qu'il entendit les sanglots. Il se força à relever la tête, même s'il avait l'impression qu'elle pesait une tonne, et s'aperçut que c'était Hazel qui pleurait. Elle était debout, seule au milieu d'une montagne de poussière de monstre, de débris et de pierres précieuses. Elle semblait totalement déroutée et perdue, et cherchait des yeux quelque chose qu'elle ne semblait pouvoir voir. Chaque larme qu'elle versait lui transperça le cœur, d'une douleur si réelle qu'il se demanda si quelqu'un n'était pas en train de lui enfoncer des aiguilles dedans; au cours de ce voyage, chacun en était venu à faire confiance aux six autres, à compter sur eux, ce qui les avaient énormément rapprochés, créant des liens indivisibles entre eux. Léo aurait volontiers remis sa vie entre les mains de chacun d'entre eux. Et voir Hazel dans cet état lui fendait le cœur, d'autant plus qu'il n'en comprenait pas la raison. Léo rassembla ses dernières forces et se précipita vers elle en chancelant. Il posa sa main sur son épaule et elle hoqueta de surprise. Elle tourna vers lui des yeux implorants et se mit à pleurer contre son torse. Il se dit alors qu'il n'y avait rien de pire que de voir quelqu'un qu'on aime pleurer et il la prit maladroitement dans ses bras en murmurant :

- Hazel, qu'est-ce qu'il y a ?

- Je… J'étais juste à côté et… J'ai pas fait attention, je me battais avec un géant et ça se passait pas très bien et…

- Hé, calme-toi, respire.

Une pensée le traversa soudain.

- T'es blessée ? demanda-t-il en s'écartant pour vérifier qu'elle n'avait rien.

- Non… Non je n'ai rien. Mais Nico… Il a voulu me protéger et… Nico…

Franck arriva à ce moment là, son arc à la main, et une expression inquiète figée sur son visage.

- Hazel, ça va ?

Hazel se précipita dans ses bras et s'accrocha à lui comme à une bouée. Il posa sa tête sur la sienne en un geste de réconfort, et croisa le regard de Léo. Celui-ci était trop sidéré pour faire quoi que ce soit. Nico était mort. Cette pensée tourbillonnait dans sa tête sans qu'il ne la comprenne. Ce gars lui avait toujours un peu foutu les jetons, mais c'était le frère d'Hazel, et il le comprenait mieux depuis qu'il savait son secret. Nico s'était toujours senti exclu, où qu'il aille. Exactement comme lui. Léo aurait aimé avoir pu lui dire qu'ils étaient ses amis, chacun d'eux, et qu'il n'avait pas à rester seul. Maintenant c'était trop tard. Nico di Angelo avait rejoint le royaume de son père, et ce n'était que le premier d'une longue liste, pensa-t-il avec tristesse. Tout ce que Léo pouvait espérer était qu'il soit arrivé à l'Elysée et ait retrouvé sa sœur Bianca. Il n'empêche que la pilule était dure à avaler. Et malheureusement pour lui, ça n'allait qu'empirer. Il aperçut Percy et Annabeth marcher vers lui en boitant, l'air abattu. Percy soutenait Annabeth, un bras passé sur sa taille, et l'aidait à avancer. Le visage d'Annabeth était tout égratigné, et son tee shirt orange de la colonie était plein de terre et de sang séché. Celui de Percy était réduit en lambeaux, et son épaule saignait. Mais ils n'avaient pas l'air de s'en préoccuper et regardaient Léo tout en fuyant son regard. Il laissa Frank et Hazel tous les deux et il avança vers eux, aussi vite que ses jambes tremblantes le lui permettait.

- Les gars ! s'exclama-t-il. Nico…

- On sait, murmura Annabeth les larmes aux yeux. Mais… Ecoute, Léo c'est Nyssa. Une des gorgonnes l'a attrapée et…

Elle n'a jamais fini sa phrase. Léo ferma les yeux et serra très fort ses paupières pour ne pas se mettre à pleurer. Quand il était arrivé à la colonie, c'était Nyssa qui l'avait acceuillit, elle qui lui avait appris, qui l'avait conseillé. L'idée qu'elle soit morte… Ben ça passait pas. Percy lui tapota le dos et Annabeth le prit par les épaules. Il vit que Percy s'apprêtait à dire quelque chose, mais Léo le coupa dans son élan :

- Où sont Jason et Piper ?

C'est à ce moment là que Piper appela à l'aide. Elle avait du, dans la panique, mettre la dose sur l'enjôlement, parce que Léo oublia immédiatement pourquoi il était là et ne pensa qu'à une chose : l'aider, peut importait le moyen pour y parvenir. Il fallait qu'il aille l'aider, immédiatement. Les autres semblaient avoir la même réaction que lui, car ils coururent tous vers elle d'un même mouvement. Ils distinguèrent à une cinquantaine de mètres d'eux Piper et Jason, agenouillés devant une demi-déesse. De là où il était, Léo ne pouvait pas encore l'identifier, mais il voyait que sa jambe formait un angle étrange, et qu'elle était très pâle. Son armure gisait à côté d'elle et avait un trou béant au niveau du ventre. Jason, les mains en sang, appuyait sur la blessure tandis que Piper murmurait des paroles rassurantes tout en lui retirant son casque. Deux lévriers traversèrent alors le champ de bataille comme des boulets de canon, courant droit vers la fille brune. Léo comprit avec un choc qu'il s'agissait de Reyna.

.

.Ω.

Voilà pour le 1er chapitre ! Laissez des commentaires, ça fait toujours plaisir, et dites moi ce qui va et ce qui va pas pour que je puisse m'améliorer. Je sais que c'est un chapitre plutôt triste, mais vous inquiétez pas ça s'arrangera dans les prochains. Mais je pensais qu'après la guerre, fallait bien qu'il y ait des morts qu'on aime bien. J'aime beaucoup le personnage de Nico (surtout depuis la révélation faite à son sujet dans The House of Hadès, faut avouer que je m'y attendait mais alors pas du tout) et celui de Reyna également, seulement je ne voyais pas comment ça pouvait se finir pour eux. Je laisse Rick Riordan décider de ce qui adviendra pour eux, parce que moi j'en suis incapable. Et je n'ai pas eu le cœur de faire mourir un des Sept, c'est pourquoi ils sont tous encore en vie.