Bleach ne m'appartient pas. Je ne fais que tenter de développer ses personnages et proposer ma propre vision de ce monde et de sa magie. Je ne me fait aucun argent avec cette fic.
Voici la suite de De cœur et d'âme. La lecture de celle-ci est indispensable pour comprendre cette histoire. Un petit chapitre introductif pour commencer, très sombre, mais la suite devrait l'être moins. J'espère vous réserver quelques surprises dans cette seconde partie.
Bonne lecture en tout cas, et merci à ceux et celles qui me suivent !
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Chapitre 1 : Last night, new dawn
La pluie tombait avec vigueur depuis plus de quinze heures d'affilée sur la ville de Sokumi, au sud-est de l'île de Honshu. Même s'il n'était que quatre heures de l'après-midi, les lampadaires avaient été allumés pour permettre aux rares automobilistes et piétons d'y voir à peu près clair. Les nuages sombres accumulés au-dessus de la ville avaient engloutie celle-ci dans une atmosphère noire que même les phares et les lumières éclectiques ne parvenaient pas vraiment à percer.
Même si l'essentiel des rues de la ville avait été déserté, il n'en était pas de même sur les artères principales. Il n'y avait pas encore de bouchons, mais la circulation se faisait déjà plus dense, et la sortie des bureaux allait empirer les choses.
Des gerbes d'eau accompagnaient chaque passage d'une voiture, diminuant encore la visibilité. Par ailleurs, les rafales de vents envoyaient des monceaux de feuilles mortes et de détritus sur les pares brises, et les véhicules étaient souvent obligées de faire de violentes embardées pour éviter une poubelle glissant sur la chaussée ou éviter qu'un vieux journal ne leur bouche la vue.
-Quel sale temps, grogna le conducteur d'un bus qui tentait d'éviter la collision avec un autre véhicule.
-Détestable, confirma une grande femme assise juste derrière lui.
-Qu'est-ce qu'il vous a pris d'emmener votre classe à la piscine aujourd'hui ? Moi à votre place j'aurais annulé.
-Ce matin il pleuvait, mais il n'y avait pas ce vent. Et aux informations ils ne prévoyaient de rafales de vent qu'au début de la nuit. Et enfin, il aurait été très difficile de trouver à caser une dernière séances là-bas pour finir le cycle de natation.
-Moi ce que j'en dis... mais ces gosses vont tous attraper la crève en sortant du bus.
-Ils se sont séchés les cheveux, fit l'enseignante d'une voix morne.
Le chauffeur récriminait depuis leur départ vingt minutes plus tôt, et elle n'avait pas envie d'entamer un autre débat. Et elle préférait le laisser se concentrer sur la conduite.
Elle se retourna vers l'arrière du bus, et vérifia que tous les enfants étaient sagement assis sur leurs sièges. Bon, songea-t-elle, au moins ils étaient assis. Les quatre heures qu'ils avaient passé à la piscine ne semblaient pas les avoir endormis le moins du monde, contrairement à elle. Il y avait des papiers qui volaient, des sacs au beau milieu de l'allée centrale, des chansons... Elle vit un élève se lever sur son siège pour parler à son voisin derrière et elle soupira avant de se lever.
Passant entre les rangs, elle calma l'ardeur de certains enfants, et dis quelques mots gentils à d'autres. Elle fit rassoir le gamin tumultueux sur son siège et s'apprêta à retourner s'assoir lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'avait pas entendu les deux enfants les plus turbulents de la classe parler fort ou se lever, courir, crier ou quoi que ce soit d'autre. C'en était même inquiétant. Elle ne les avait quand même pas oublié là bas ? Ou, plus probable, ils n'avaient quand même pas osé sortir en douce par la porte du milieu du bus en douce ? Ils en étaient parfaitement capables, les Kamis le savaient !
Elle fit donc demi-tour et se dirigea résolument vers l'arrière du bus. Ce fut avec un immense soulagement qu'elle découvrit les deux enfants endormis, enlacés sur l'une des banquettes. Elle sourit à cette vision. Ce n'était pas souvent qu'on pouvait voir ces deux petits monstres aussi calmes. Pas qu'ils étaient méchants, non. Juste bien trop impulsifs, et incapables de tenir en place. Le problème, c'était qu'ils donnaient un mauvais exemple à la classe, et que parfois leurs blagues tournaient mal -et ce serait pire si la fillette ne retenait pas son frère jumeau !
Rassérénée, elle retourna s'assoir à l'avant du bus. Le chauffeur ne semblait plus vouloir parler, il ne grommelait même plus, trop concentré sur sa conduite. Ils continuèrent à rouler pendant quelques instants, avant d'être arrêtés par le passage au rouge d'un énième feu.
L'enseignante soupira et s'assit plus confortablement. À cette vitesse, il leur faudrait encore une heure pour atteindre l'école. Elle regardait d'un œil la route et vit le feu passer au vert. Le car redémarra. Entendant une insulte prononcée derrière elle, elle se retourna et distingua l'énorme camion qui se précipitait vers le bus à toute allure. Elle compris en une fraction de seconde que leur conducteur ne l'avait pas vu, qu'il était dans son angle mort, et qu'il était trop tard pour qu'une violente accélération n'empêche la collision entre le chauffard et le bus
L'instant d'après, la collision se produisit, et l'autocar se trouva propulsé en un violent dérapage le long de la voie. Le conducteur tenta de freiner, mais il y avait trop d'eau sur la chaussée pour qu'il puisse arrêter le véhicule. Le car heurta violemment un autre poids lourd qui venait en sens inverse, et se renversa.
La jeune femme heurta de la tête la baie vitrée qui vola en morceau sous l'impact. Elle s'évanouit en entendant les hurlements des enfants.
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Une heure plus tard, un couple d'une quarantaine d'année franchissait la mine défaite l'entrée de l'hôpital central de la ville. Trempés, ils affichaient un visage blafard, et semblaient inconscients de l'eau qui dégoulinait le long de leurs visage et de leurs manteaux.
Le hall d'entrée était bondé. Des infirmiers et des docteurs passaient à toutes vitesse, donnant des ordres, demandant qu'on leur fournisse telle ou telle chose dont ils manquaient. Des brancardiers courraient, poussant devant eux des civières pleine ou vides, selon qu'ils entraient ou ressortaient de l'hôpital.
Le couple distingua du coin de l'œil des gens en pleurs et des médecins qui tentaient de les rassurer, et d'autres personnes l'air soulagé, heureuses. Mais ils n'y prêtèrent pas vraiment attention. Ils se précipitèrent à l'accueil, et durent faire la queue quelques minutes -des heures pour eux-, avant de se retrouver face à une secrétaire à l'air épuisé.
-Excusez-moi, demanda l'homme d'une voix nouée, on nous a appelé pour nous prévenir que nos enfants ont eu un accident et qu'on les amenés ici. Ils sont là ? Ils vont bien ?
-Votre nom ?
-Inari.
-Laissez-moi chercher..., fit la secrétaire en rentrant le nom dans son ordinateur. Ah oui ! C'est ici.
Elle releva le regard, et chercha parmi la foule.
-Jyuri-sensei !
Un homme d'une cinquantaine d'année s'approcha vivement à travers la foule.
-Jyuri-sensei, ce sont les parents des enfants accidentés de la chambre 238.
-Ah c'est vous ? C'est moi qui me suis occupé d'eux. Enchanté de vous rencontrer.
-Nous sommes enchantés, fit le père en s'inclinant, puis se relevant vivement. Nos enfants ? Ils vont bien ?
-Très bien rassurez-vous. Ils sont légèrement blessés, mais ce ne sont que des blessures mineures. Suivez-moi, je vous y conduis.
Les deux parents suivirent le médecin à travers les couloirs bondés de l'hôpital. La mère pleurait de soulagement dans son mouchoir trempé, et les mains du père tremblaient encore un peu.
Alors qu'ils arrivaient au deuxième étage, le père reprit la parole.
-Il y a eu tant d'accident en ville aujourd'hui ?
-On joue de malchance. L'hôpital Sageruka a été obligé de fermer une aile entière de ses bâtiments il y a trois jours, pour une désinfection, et nous avons accueilli leurs patients. Ça plus un carambolage dans le centre ville, un autre sur la grande artère, et des dizaines d'accident partout en ville, ça devient catastrophique. On ne sait plus où donner de la tête et on manque de lit. Espérons qu'il n'y aura pas d'autre accident. Mais là, c'est la sortie des bureaux, alors la situation risque plutôt d'empirer.
Il s'arrêta devant une chambre, et ouvrit la porte vitrée recouverte d'un store pour conserver une certaine intimité aux malades.
-Voici vos enfants, vous allez pouvoir voir par vous même qu'ils vont parfaitement bien.
Les deux parents rentrèrent vivement dans la chambre, et restèrent figés sur place..
-Et bien, rentrer donc !, leur intima le médecin. Je sais que les bandages laissent penser qu'ils sont gravement blessés, mais ce ne sont que des écorchures pour la plupart.
-Ce... ce n'est pas... ce ne sont pas, réussi à balbutier le père.
-Ce ne sont pas mes enfants !, compléta la mère, à nouveau effondrée.
-Comment-ça, fit le médecin en fronçant les yeux. Ce ne sont pas Inori Yasu et Chiei ?
-Mes enfants ont huit ans ! Ceux-ci en ont presque vingt !, cria la mère, au bord d'une crise de nerf.
-C'est insensé, ils ont donné eux même leur nom lors de leur admission.
-Comment avez-vous dit qu'ils s'appelaient ?
-Yasu et Chiei.
-Non, leur nom de famille, reprit le père d'un air colérique.
-Inori.
-Nous c'est Inari, nous l'avons dit à l'accueil ! Pas Inori !
-Je vois..., fit le médecin, l'air désormais gêné. Excusez-nous, vous avez-vu les difficultés que nous avons aujourd'hui. Suivez-moi j'appelle l'accueil tout de suite.
Ils sortirent de la chambre, laissant les deux adolescents dormir, et le médecin prit son portable pour composer le numéro de l'accueil. Les parents scrutaient son visage avec attention, suivant les bribes de la conversation;
-L'acceuil ? Ici Jyuri Goro. Dites-moi, vous pouvez m'indiquer où les enfants Inari ont été mis ?... chambre 238 ?
Le médecin se tourna pour regarder le numéro de la chambre dont ils venaient de sortir.
-Non, ça c'est les enfants Inori. Je cherche les enfants Inari. Ils ont été amenés... J'en sais rien, je demande aux parents.
-Il y a une heure. Ils ont eu un accident de bus et...
-Le bus scolaire sur la grande avenue.
-C'est ça.
-Oui, le bus scolaire. Vous cherchez ?
Un moment passa.
-Comment ça, pas d'Inari ? C'est incroyable ! On a pourtant bien appelé pour prévenir les parents !
-En fait non, fit le père, c'est l'école qui nous a appelé.
-Quoi ? Attendez, j'écoute la secrétaire... Bien, bien... D'accord, tenez-moi au courant.
Il se tourna vers les parents à l'air décomposé.
-J'ai l'explication. La plupart des enfants n'avait pas le numéro à contacter en cas de problème dans leur sac, aussi l'hôpital à appelé l'école qui s'est chargé de contacter les parents.
-Oui, c'est ça !, fit la mère. L'école nous a appelé. Elle nous a rien dit de plus. Mais nos enfants ?
-Les deux accompagnateurs ont été grièvement blessés, l'un d'eux est dans le coma, l'autre en état de choc c'est pour ça qu'ils n'ont pu nous donner tous les noms. Les enfants les moins blessés ont été réuni dans une salle de repos où on s'est occupé d'eux. Ceux là on a les noms. Les autres ont été dispatchés dans l'hôpital, là où il y a des chambres de libre. Je vous rassure tout de suite, il n'y a aucun mort. Mais neuf enfants sont dans un état grave. Vos enfants sont parmi ceux-là. La secrétaire me rappelle dès qu'elle a les noms, ou au moins la chambre et le nom du docteur qui s'en occupent.
Le téléphone vibra, et le docteur repris la conversation.
-Alors ? Attendez, je prends de quoi noter. Vous avez les noms de trois des enfants ? Bien... Non, ce ne sont pas ceux que nous cherchons. Leurs parents sont avec eux ? Bien, l'identité est donc certaine. Et les six autres ? D'accord, je note les chambres. 627, 605, 342, et 425. Vous avez des descriptions physiques ? Tant pis. Merci. Surtout appelez-moi s'il y a du nouveau !
-Il ne reste plus qu'à faire le tour de ces chambres, fit le docteur en raccrochant. Excusez-nous encore.
-Pas votre faute, murmura le père, l'air toujours aussi défait.
Sans plus un mot, lui et sa femme embrayèrent le pas au médecin.
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La première sensation qu'eut la petite fille en se réveillant fut une douleur atroce à la poitrine. Elle ouvrit les yeux sur un plafond et des murs unis, probablement blancs. L'absence de lumière dans la pièce, à l'exception d'une petite veilleuse, et la faible lueur glauque qui venait du dehors faisaient baigner la chambre dans une grande opacité.
Elle tenta de se redresser, et poussa un gémissement.
-Bouge pas, fit une voix près d'elle, et elle se retourna.
Son frère était allongé sur un lit voisin du sien, tout le torse et un bras couvert de bandages, et un autre encore sur la majeure partie du crâne.
-Tu va bien ?, demanda-t-elle inquiète.
-J'sens plus mes jambes, marmonna-t-il en se laissant retomber sur son oreiller.
Sa voix était très faible.
-Mais toi Mi-chan ça va ?
-J'ai mal à la poitrine. Et partout ailleurs.
-C'était un beau dérapage hein ?
-C'est ça qui c'est passé ? Moi je dormais.
-Je sais, fit le petit garçon.
Ils restèrent silencieux, leurs blessures leurs faisaient trop mal pour qu'ils puissent parler longtemps.
-Tu as vu un médecin, dis ?, reprit la petite fille.
-Nan. Je me suis réveillé juste avant toi.
-Tu crois qu'on va mourir ?
-Non, ce serait une trop mauvaise blague. Papa aime pas les mauvaises blagues, il nous punirait.
La petite fille éclata de rire. Un filet de sang sortant de sa bouche l'interrompit, et l'impression que son cœur se brisait.
-Mi-chan !
Son frère tenta de sortir du lit mais fut incapable de bouger plus que le haut de son corps. Il tenta d'appeler quelqu'un, mais personne ne vint. Il dut se contenter d'écouter sa sœur étouffer et la grosse machine à côté d'elle tinter de manière alarmante. Sa tête se mit à bourdonner et il perdit conscience.
Lorsqu'il revint à lui, il fut étonné par le fait qu'il n'avait plus mal, et qu'il se sentait capable de se lever. Il entreprit immédiatement de le faire, et se précipita vers sa sœur.
-Mi-chan, cria-t-il, Mi-chan !, inquiété par le silence de la grosse machine.
Heureusement celle-ci ouvrit les yeux et se releva à son tour.
Le gamin resta figé. Sa soeur était assise sur son lit, mais en même temps elle était allongée, les yeux fermés et la bouche couverte de sang. Celle qui était assise, un peu translucide regardait derrière lui avec effroi. Il se retourna et découvrit que son corps à lui aussi était resté allongé, et qu'une chaîne de fer le reliait à lui. La même chaîne était présente sur la poitrine de sa sœur. Il regarda éberlué la ligne totalement plate sur la machine qui continuait de ronronner à côté de son lit.
Les deux enfants continuaient à se fixer incrédule quand la porte s'ouvrit à toute volée.
-Un deuxième défibrillateur, vite !
Un homme d'une cinquantaine d'année aux cheveux grisonnants et trois femmes de vingt à cinquante ans entrèrent dans la chambre et commencèrent à tenter de ranimer les deux enfants. Au dehors, une femme criait, désespérée.
-C'est maman !, fit la gamine en sautant au bas du lit, avant d'être arrêtée à mi-chemin par la chaîne.
Devant la porte, elle distinguait le visage de sa mère, défait, plein de larme, retenue en arrière. Puis la porte se ferma.
Les deux enfants, blottis l'un contre l'autre entre leurs lits, durent se contenter de voir les médecins s'échiner à ranimer leurs corps à l'aide de chocs électriques, puis arrêter, secouant la tête.
-Le plus dur, ça va être d'annoncer ça aux parents, murmura une infirmière.
-Je m'en occupe, fit le médecin. Allez vous occuper des autres patients. J'enverrai quelqu'un s'occuper des corps plus tard.
Les quatre adultes sortirent de la chambre à la queue-le-leu. La dernière éteignit la lumière, et ferma la porte sur le cri de leur mère.
-Ben on est mort, alors c'est ça ?, murmura le petit garçon.
-Je crois. Qu'est ce qu'on fait maintenant ? On reste juste là avec...
Elle s'interrompit, n'arrivant pas à prononcer ces deux mots « mon corps »
-Non, vous ne restez pas là.
Relevant les yeux, ils découvrirent avec surprise une jeune fille d'environ vingt ans, aux cheveux châtains et aux grands yeux bruns. Elle était vêtue d'un uniforme noir, ressemblant à un kimono. Elle s'assit à côté d'eux et leur sourit.
-Vous êtes qui ?, fit le garçon, méfiant.
-Je m'appelle Yuzu, et je suis une shinigami.
-Une … quoi ?
-Shinigami. Je m'occupe d'envoyer les âmes des morts à la Soul Society. C'est l'endroit où vont les morts. Un peu comme le paradis. Un peu.
Son visage s'était froncé légèrement, mais elle se rasséréna.
-Il y a des fantômes partout qui attendent qu'on les envoie là-bas. Je suis venue vous voir parce que je passais pas loin et que j'ai senti des âmes fortes.
-Fortes ?
-Oui. Ça veut dire qu'un jour peut être vous pourrez devenir shinigami.
-Alors toi aussi tu est morte ?
-Moi c'est... différent. Je suis allée là bas en étant encore vivante. Mais ça n'arrive jamais normalement. C'est parce que mon frère et mon papa n'était pas des gens normaux. Mon frère voyait les fantômes et pouvait leur parler à votre âge.
-Whaou !, fit le petit garçon. Ça doit être chouette.
-Ça l'est, parfois. Allez, je vous envoie là bas ?
-On ne peut pas rester ?, fit la petite fille.
-Non, désolée. Il y a des mauvaises âmes, des hollow, qui mangent les gentilles comme vous. Là bas, elle ne pourrons pas vous atteindre.
Les deux enfants se regardèrent, puis hochèrent gravement la tête.
-On restera ensemble ?
-Oui, je vous le promet.
-Maman va être triste, et papa aussi.
-Quand ils mourrons... vous les retrouverez peut-être.
-Bon, alors allons-y, fit le petit garçon, en prenant sa sœur par la main.
Yuzu leur appliqua tour à tour la poignée de son sabre sur le front, et les regarda se dissoudre dans l'air.
-J'espère que vous atterrirez dans un bon endroit, murmura-t-elle. Pardon de ne pouvoir faire plus.
Se relevant, elle ouvrit de son sabre une porte, et disparue, précédée d'un papillon noir.
Sitôt qu'elle eut disparu, un infirmier pénétra à nouveau dans la chambre. Il débrancha les deux appareils et recouvrit leurs corps d'un drap blanc. Quand il eut fini, il saisit deux portes documents et parcourut la première feuille des yeux.
Il biffa quelques mots, en rajouta d'autres puis reposa le premier dossier sur la table de chevet. Le second l'y rejoignit.
Sur le premier dossier, la mention inconnue avait été biffée, et y était désormais noté les mots suivants.
Nom : Inari
Prénom : Mitsuki
Date et année de naissance : née le 7 décembre 2004 à 14 h 11
Date et heure du décès : 27 novembre 2012, 19 h 24
Cause du décès : perforation de la cage thoracique et embolie pulmonaire
Sur le second, un message identique s'affichait.
Nom : Inari
Prénom : Gin
Date et année de naissance : né le 7 décembre 2004 à 14 h 03
Date et heure du décès : 27 novembre 2012, 19 h 24
cause du décès : arrêt cardiaque.
Seul le silence régnait désormais dans la chambre.
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Voilà pour le premier chapitre, très sombre comme promis. Bientôt suivrons les récits des débuts au seireitei de Gin et Mitsuki, revenus huit ans après leur morts, et liés inextricablement.
Si vous avez apprécié, détesté, si vous avez des suggestions ou quoi que ce soit d'autre à me dire, n'hésitez pas à laissez une review. Chaque review est le seul soutien que nous ayons pour nous faire persévérer à continuer.
