Disclamer: tous les personnages du livre appartiennent à Mme Rowling mais Morgane, elle, est na moi ^^
Une fic similaire à été publié sur hpfanfiction, je le sais c'est la mienne. Elle a été éffacée et sera remplacée par celle-ci qui est en quelque sorte la version 2.0.

La nuit était clame, paisible. Pas un seul nuage dans le ciel, la première fois depuis une semaine. La tempête qui s'était abattue sur le pays avait battu en retraite, offrant un petit moment de répit bien mérité aux à son bureau, seulement éclairée par le clair de lune, une jeune fille lisait en silence. La fenêtre ouverte laissait passer une légère brise, du pain béni pour tous ceux qui avaient eu à souffrir la lourdeur de l'air ces derniers jours. Elle avait beau savoir que l'accalmie ne durerait pas, elle était ravie par le calme ambiant. Calme qui bascula en quelques secondes.

A des kilomètres de là, un affrontement sans merci se livrait, une bataille épique qui ferait des gagnants et des perdants, qui réjouirait des cœurs et qui en prendrait, qui laisserait des vie et en arracherait.
A des kilomètres de là, Harry Potter, le Survivant, voyait ses amis risquer leur vie, il voyait les forces du Mal devenir plus puissantes que jamais, il voyait son parrain disparaître à jamais.
A des kilomètres de là, le jeune homme devait faire face aux journalistes et à leurs questions intempestives et déplacés.
Oui mais tout cela, c'était à des kilomètres et, dans la petite maison qu'elle occupait avec ses parents, la jeune fille lisait, ignorant que cette nuit serait décisive, ses mains expertes parcourant avec grâce et légèreté le papier dans un mouvement mainte fois répété.

Dumbeldore l'avait prédit et il avait eu raison; une nouvelle air était sur le point de commencer.

Un bruit de verre brisé rompit la quiétude de la nuit, réveillant du même coup la jeune fille qui se redressa d'un bond. En bas, les murmures allaient bon train mais ils étaient encore trop forts pour échapper aux oreilles expertes de la jeune fille qui se tira de son lit et vint coller son oreille à la porte de sa chambre aussi silencieusement que possible.
-" Tonks doucement, tu vas la réveiller !"
- "Mais ce n'est pas moi Lupin ! C'est Maugrey qui..."
-" Je n'y suis pour rien si tu ne tiens pas sur tes jambes. En plus", ajouta l'Auror d'une voix normale en jetant un coup d'œil au plafond, "c'est déjà trop tard, elle est debout et a l'oreille collée contre la porte de sa chambre."
Comment pouvait il savoir ça ?! Paniquée, la jeune fille se précipita vers son armoire, espérant y trouver une cachette mais, la gravité reprenant ses droits, elle s'effondra lourdement sur le sol après avoir heurté la table de nuit, confirmant ainsi sa présence aux intrus et récoltant au passage un magnifique hématome de la taille d'un œuf de Pacques .
-" Je crois bien que pour la discrétion c'est raté, reprit Maugrey en jetant un regard accusateur à Tonks qui le lui rendit en ajoutant une grimace, pour les intérêts.
- "Nous ferions mieux de monter, la pauvre toi être terrifiée".
- "Pour être honnête, ce n'est pas la seule..."murmura Tonks.

Il ne fallut que quelques secondes au trio pour se trouver devant la porte décorée de lierre peint de la chambre. Derrière, tremblante, la jeune fille avait attrapé sa canne et la tenait contre elle, tel un talisman qu'elle brandissait et dont elle n'hésiterait pas à se servir pour se défendre si elle en avait besoin.
- "Tonks, tu ferais mieux de passer la première", proposa Maugrey.
- "Pourquoi moi ?!" Demanda la concernée en proie à un mélange de surprise et de peur.
- "Regarde nous trente secondes et demande toi comment tu réagirait si tu nous voyais entrer Lupin ou moi dans ta chambre en plein milieu de la nui"t.
- "Fol Œil n'a pas tord", confirma Lupin. "La pauvre doit déjà être effrayée alors si elle nous voyait en premier...toi tu es une jeune femme et, les cheveux roses mis à part, tu n'a rien d'effrayant", ajouta-t-il en souriant, tentant de détendre l'atmosphère.
-" Vous pouvez me rappeler pourquoi on est pas tout simplement venue en journée quand Beth et Albert étaient là", leur demanda-t-elle alors qu'elle posait la main sur la poignée, résignée.
- "Pour garantir leur sécurité. Dumbeldore ne fait pas confiance au Ministère et il les a fait transférer dans la journée en faisant croire qu'elle était envoyée ailleurs. C'est pour ça qu'on est là, en pleine nuit, à terrifier une gamine que tout le monde pense être en Australie".
- "Je vois..."
Prenant son courage à deux mains, l'auror se décida finalement à ouvrir la porte, tombant nez à nez avec une jeune fille pâle, dont le visage légèrement rond était encadré par des cheveux couleur chocolat. Ce n'est qu'en y regardant de plus près qu'elle prit conscience du fait que quelque chose clochait dans ce tableau.
- "Remus, tu devrais venir voir..."
- "Qu'est ce qu'il y a Ton..."mais Lupin ne termina pas sa phrase. "Ça alors, Dumbeldore ne nous avait pas prévenue..."
Face à lui, la jeune fille serait contre elle une longue canne blanche et se dirigeait lentement vers la fenêtre à reculons, cherchant de la main gauche des repères familiers. Ses yeux étaient vides, sans expression et d'une étrange couleur gris perle.
- "Elle est aveugle..."murmura-t-il, interloqué.
- "Qui êtes vous ?" demanda la jeune fille d'une voix qui se voulait ferme mais où la peur transparaissait.
Le choc de la découverte passé, Lupin rangeât sa baguette dans sa poche et fit un pas dans sa direction et fut très vite imité par leur « hôte » qui en fit deux en direction de la fenêtre avant de s'arrêter, coincée par le bureau en chêne massif.
- "Non n'ai pas peur, nous ne te voulons aucun mal", dit il doucement pour tenter de la rassurer.
Il tenta de faire un autre pas dans sa direction mais Tonks l'en empêcha en posant sa main sur son épaule, lui faisant comprendre par la même qu'il valait mieux laisser une certaine distance entre eux pour éviter de l'effrayer encore plus.
- "Vous êtes des Mangemort ?" Demanda la jeune fille en serrant dans sa main sa canne.
- "Non bien sur que non", rugit une voix derrière la porte, "il ne manquerait plus que ça ! Nous, nous sommes des Aurors, les gentils."
- "Mais comment connais tu ce mot ?" Demanda Lupin interloqué.
- "J'ai entendu mes parents en parler un soir."
- "Je croyais que Beth et Albert devaient être discrets, "murmura Tonks à l'oreille de Lupin qui n'eut pas le temps de répondre.
- "Ils croyaient que je dormais mais je les ai entendu. Ça, et plein d'autres choses, "ajouta-t-elle la mine sombre.

Tonks fit quelques pas vers elle, la main tendue en signe d'appel. Elle ne pouvait s'empêcher d'être touchée mais aussi impressionnée par cette jeune fille qui, malgré la peur, leur faisait face. La jeune fille, elle, ne bougeât pas la laissant venir à elle. Elle sursauta légèrement quand elle senti les mains de l'Auror se poser sur ses épaules. Son visage n'était qu'à quelques centimètres du sien et elle pouvait sentir l'odeur de vanille de son shampoing.
- "Morgane, nous sommes venu te chercher."
- "Vous allez m'emmener à Azkaban ?" Demanda la jeune fille qui se mit soudain à trembler comme une feuille.
- "Non, bien sur que non, "répondit Tonks, "nous allons t'emmener quelque part où tu seras en sécurité. Fait moi confiance les Mangemort ne te trouverons pas, tu es en sécurité maintenant, "ajouta-t-elle doucement.
Redressant la tête pour faire face à la jeune femme qui s'était baissé pour être à sa hauteur, Morgane sentie les larmes naître au coin de ses yeux et couler le long de ses joues.
-" En sécurité...j'ai toujours été en sécurité..."
Ouvrant les yeux, elle planta son regard vide dans celui couleur chocolat de Tonks alors qu'elle devait faire face à l'horrible vérité.
- "Comment pourrais-je être en danger à cause des serviteurs de mon père..."

Dehors la nuit était calme et paisible, pas un seul nuage dans le ciel, la deuxième fois depuis le début de semaine. La tempête qui s'était abattue sur le pays avait battu en retraite, offrant un petit moment de répit bien mérité aux habitants. Assise sur son lit, Morgane faisait sa valise sous l'œil attentif de Tonks qui l'aidait à plier ses vêtements. En bas, Lupin et Fol Œil les attendaient dans le silence le plus total, tentant de retrouver leurs repères.
La valise bouclée, les deux jeunes femmes sortirent de la chambres en silence. Avant de fermer la porte, Morgane tourna la tête en direction de la fenêtre laissée ouverte. Une légère brise faisait tourner les pages de son livre alors qu'une ancienne page de sa vie était balayée par une tempête du nom de Voldemort.