Le rythme de la vie.
Avant, je n'étais rien, maintenant, je suis riche,puissant et célèbre. La différence ? Le nombre de zéro sur le compte en banque. Je suis seul, mon caractère n'aidant pas à y remédier. La gloire dans le néant. Moi, Izumi, chanteur et dépressif. Si c'est pas triste, une loque à 20 ans à peine. Les autres membre du groupe s'en foutent tant que je suis capable de chanter correctement. Nous n'avons pas de manager, les candidats ne nous revenants pas. Ça marche quand même, en roues libres.
Je me traine jusqu'à mon canapé, le concert est pour demain, pas envie d'y aller. Seule motivation, le jeune homme que j'aperçois parfois dans la salle, je chante pour lui, pour le revoir. Ça fait gaga, je sais, mais j'y peux rien. Son visage m'apparait dès que je ferme les yeux. Nous y sommes, levé de rideau, je souris, il est au premier rang. Shizu me demande si je vais bien, rien ne lui échappe, sacré bassiste. En tout cas, je vais me dépouiller ce soir, je répond que je suis OK et le rideau s'écarte. Je capte son regard et commence la première chanson de la soirée. Deux heures de pur délir musical, bof, si ça leur plait, après tout, pourquoi pas.
Fin du concert, la file des fans devant ma loge, lui encore. J'expédie les groupies qui lui sont passé sous le nez et, après l'avoir fait entrer, annonce aux videurs que ce sera tout pour aujourd'hui et disparait derrière la porte. Il me dévisage, surpris. Je me pose sur mon canapé et attend, l'invitant à me rejoindre. Lui ne se pose pas, il se jette littéralement sur moi, me plaquant sous lui. Mmm, intéressant, prometteur pour la suite en tous cas. Je fus effeuillé en moi de temps qu'il n'en faut pour le dire, il savait comment faire. Puis, sans prendre le temps de se déshabiller ou de me préparer, il me pénétra d'un coup sec.
Aie! Ça fait mal, idiot !
Il s'arrêta, surpris que je ne résiste pas. Profitant de ce moment de flou, je me retournais et l'attirais entre mes jambes.
Recommence, mais plus doucement.
Comprenant où je voulais en venir, il prit son temps, et cette fois, ce fut divin. Il quitta la loge comme un voleur après ça, ne me laissant qu'un bout de papier : Minato XXXOOO-XXX. Le temps de reprendre mes esprits, il s'était sauvé. Trop mignon. Au moins, j'ai son nom et son numéro. L'avant goût n'étant pas suffisant, je le rappelais deux jours plus tard. Il accepta de venir chez moi, je n'avais plus qu'à attendre. Il mit environ une demi heure à arriver, à bout de souffle, lui avais-je fait faire un tel effort ? Comme la foi précédente, j'eus droit à un plaquage, néanmoins, il ne me brusqua pas. Comprenant que cela ne servait à rien avec moi, il préféra opter pour une autre stratégie. Il partit donc à la découverte de mon corps avec ses mains, sa langue, ses yeux.
J'étais trop bien pour émettre autre chose que des gémissements. Il me prit dans ma chambre, avec patience, nous n'avions pas de limite temporelle cette fois. Et il ne se sauva pas non plus après. Il a du répondant, j'aime ça, lorsqu'il me demanda pourquoi je faisais ce métier, je dis la vérité : ça paie bien. Il éclata de rire, l'honnêteté devait lui plaire, je le pris dans mes bras, décidé à ne plus le lâcher. Ce sale gosse avait quelque chose de diffèrent, comme moi, j'avais trouvé ma moitié.
