Auteur
: Ayakai (ayakaiorange.fr)
Genre
: a.u., yaoi, comique, nostalgique
Couples : on verra
ça plus tard !
Spoiler : vous allez bien vous
bidonner XD !
Disclaimer : les dir ne sont pas à moi
et ce sont bien les seuls !
Mot de l'auteur : une fic
commencée à une date indéfinie et qui sera ma
deuxième fic à chapitre ! Je vais faire de mon
mieux pour la finir !
Please, enjoy the trip (mais fumez pas trop
de cigarettes rigolotes !)
Aya, fatiguée
Dans Ma tête, un poisson bleu vient de mourir.
Chapitre 1 : éclat de soupir
« Et
les beach boys chantaient... et les beach boys chantaient... »
-
Euh... Kyo, c'est quoi ce truc à la con que tu fredonnes ?
-
C'est pas un truc à la con ! Répliqua le jeune homme en
lançant un regard assassin à celui qui
l'importunait.
Un haussement de sourcil amusé lui répondit,
un léger sourire. Si, c'était un truc à la con,
mais ça ne servirait à rien de le lui répéter,
il n'écouterait pas.
- Et les oiseaux chantaient...
-
Nan ! C'est les beach boys, imbéciles !
- Tu chantes des
conneries, j'en chante aussi !
- Tu chantes comme un pied, Die !
-
Depuis quand les pieds chantent ?
Le rouquin leva son pied au
niveau des yeux de son ami, et couina d'une voix affreusement
contrefaite :
- Et les oiseaux chantaient, et les oiseaux
chantaient !
- Et toi, tu vas fermer ta gueule !
Un grand éclat
de rire les firent se retourner, stoppant par la même occasion
la tentative d'assassinat de Die sur Kyo. Un jeune... euh... homme
ou femme ? Ils restèrent tous les deux interdits, se demandant
s'ils devaient se fier à l'uniforme où à la
coupe de cheveux de l'individu qui se foutait allégrement de
leur gueule en secouant sa longue chevelure châtain.
- Tu
te fous de nous, c'est ça ? Grogna le chanteur.
La...
créature ? S'arrêta soudainement, les contemplant d'un
air effrayé avant de prendre ses jambes à son cou. Les
deux amis échangèrent un regard stupéfait.
Euh... c'était quoi exactement ?
- Tu as vu ce que j'ai vu
?
- C'est ton chant mélodieux qui l'a attiré
imbécile, fit Die d'un air profondément hautain.
-
C'est surtout le tien... lorsque ta douce voix s'élève
dans les airs, ça fait exactement le même bruit que
lorsqu'on tape deux casseroles l'une contre l'autre !
- Tu peux
carrément dire que je chante comme une casserole ! S'indigna
le rouquin.
- Deux casseroles, corrigea Kyo avec un regard
profondément désolé. Tu ne peux pas taper une
casserole contre elle-même !
- Espèce de sale
petit...
- Excusez-moi ?
Pour la seconde fois depuis le début
de leur pseudo-dispute, ils se retournèrent de concert pour
rester encore une fois bouche bées. Cette fois on voyait
clairement que c'était un mec, mais il était... Mon
Dieu comme il était beau ! Des cheveux noirs presque bleus
tombant en bordel calculé sur ses épaules musclées.
Il était grand, de sur crois. Pas autant que Die, mais grand
tout de même.
- Vous n'auriez pas vu passer un mec
hyper-féminin avec de longs cheveux châtains.
- Et
des fou rires sur commande ? Interrogea le grand roux avec un air
tout à fait sérieux.
Un regard tout aussi glacial
que glacé lui répondit. La claaasse ! En plus d'être
un canon de beauté, ce mec avait autant de classe que le plus
grand méchant du plus grand des jeux vidéos !
- Un
mec qui ressemble tellement à une fille qu'on ne sait pas si
c'est une fille ou un mec ? Rectifia Kyo en foutant un bon coup de
coude dans les côtes de son ami.
Le
regard du brun s'éclaira et il demanda d'une voix beaucoup
plus vivante, un frémissement sur ses lèvres pourpres
:
- Oui ! C'est lui ! Où est-il parti ?!
- Euh... par là
d'où tu es arrivé, répondit le blond.
- Par
là d'où il est parti !
- Y'a de l'écho ici,
marmonna Kyo en écrasant sans en avoir l'air la main de Die,
malheureusement posée sur le sol à côté de
lui.
- Et merde...
Un bruit de cavalcade et ils se retrouvaient
à nouveau seuls sur le toit du lycée. Le blondinet
fronça les sourcils, profondément intrigué,
tandis que son ami renonçait à comprendre et
s'allongeait , les pieds dans le vide.
- C'est sympa de voir les
beautés du lycées défiler devant nous comme ça
! Commenta-t-il.
- C'est vrai mais... Die... avant qu'il n'arrive,
tu m'avais traité de petit, non ?
Silence.
- Moi ?
Franchement je m'en souviens pas, dans ce cas !
-
Monsieur Andou, serait-il envisageable que vous songiez à
suivre le cours ?
- Euh...
Die leva les yeux vers son prof de
japonais ancien et resta à le fixer. Puis il baissa lentement
les yeux vers ce qu'il tenait dans ses mains : c'est-à-dire
une superbe reproduction d'un Bob l'éponge en plastique (1) et
une gomme sur laquelle il avait dessiné une bouche et des
yeux. Il les rangea précipitamment dans sa trousse et posa ses
deux mains à plat sur son bureau.
- Ouais, maintenant ça
devrait être envisageable.
- Parfait. Donc somme je le
disais, le kanji...
- Die, là tu dois te sentir ridicule,
non ?
Le jeune homme jeta un regard assassin à Kyo,
derrière lui, et lui tira la langue. Il n'avait aucunement
honte, il était juste un peu embêté d'avoir été
interrompu en pleines retrouvailles de Bob et Gumgum-chan. Se
résignant à devoir suivre un cours inintéressant
au possible en compagnie du très cher professeur Niikura-sama
et de la classe de gens sérieux et tout aussi inintéressante
que le cours, qu'il subissait depuis presque bientôt une année
scolaire. Heureusement qu'il y avait Kyo qui le soutenait dans son
projet « affichez votre différence » et
qui, lui aussi, osait porter la chemise en dehors du pantalon, la
cravate à moitié dénouée, les bracelets à
pique et à perles et les boucles d'oreilles. Lui-même ne
portait pas de boucles d'oreilles, mais assumait parfaitement ses
cheveux trop longs.
- Andou !!
Il sursauta violemment et se
cogna le coude contre le rebord de sa table. Le professeur avait
l'air passablement de mauvaise humeur et Die sentit venir les ennuis
comme une fille sent venir ses règles. Bon, la comparaison
semblait totalement inappropriée, excepté par le fait
que la lutte risquait d'être sanglante et douloureuse.
-
Tu viendras avec moi dans mon bureau à la fin du
cours.
Qu'est-ce qu'il disait, déjà ? Comme les
règles ? Non, pire que ça...
-Vous
pouvez toujours essayer de vous enfuir par la fenêtre, monsieur
Andou, ça ne fonctionnera pas.
- Ah bon ? Dommage ?
Non,
j'y crois pas, ce crétin l'a vraiment fait... soupira
mentalement Kyo en jetant un regard désolé à son
ami, qui semblait bien malin, à cheval sur le montant de la
fenêtre.
Légèrement désespéré,
il adressa un dernier signe de main à Die avant de s'éclipser
discrètement. Pas de pitié pour les imbéciles,
il ne l'attendrait pas !
Kaoru
attendit que le dernier élève soit parti pour
s'approcher de Die et s'asseoir sur son bureau.
- OK, Daisuke,
c'est quoi ton problème, ces derniers temps ?
- Oh ! Trois
fois rien, mentit le lycéen, je suis un peu fatigué,
c'est tout ! J'ai du mal à me concentrer pendant vos cours
Niikura-sensei.
Le prof leva les yeux au ciel et assena une
tape sur l'arrière de la tête de son élève.
-
Je peux savoir pourquoi tu t'évertues à m'appeler
Niikura-sensei alors qu'on vit sous le même toit depuis bientôt
deux mois ?
Le plus jeune baissa les yeux, un peu embêté.
La logique aurait voulu qu'il présente ses excuses à
Kaoru pour se foutre de lui de la sorte, et pour être sans
arrêt agressif et dédaigneux avec lui, mais ce n'était
pas les règles du jeu. C'était son unique défense
face à un adulte et il en usait et abusait.
- Sans doute
parce que tu fais tellement plus vieux que moi que je ne peux pas
m'en empêcher !
- Die, arrête ! T'es vraiment trop con
de continuer ton petit jeu de gamin du haut de tes 20 ans ! C'est
quoi ton but ? M'énerver pour que je te colle un carton au
prochain devoir, que du coup tu n'ai pas la moyenne et que tu sois
obligé de retripler ton année...
- Ce qui
reviendrait à me faire volontairement virer du lycée !
Pourquoi pas ? Ça m'avancera pas à grand-chose d'y
rester !
Kaoru leva encore une fois les yeux au ciel.
- Si tu
continues à raconter des conneries, je te vire de mon
appartement !
- Ouais, et tu laisses le pauvre gosse que je suis
dormir sous un carton, dans la rue ?
- Tu iras voler une carte de
menu dans le restau où tu bosses pour te fair un toit !
-
Mort de rire... Je peux savoir pourquoi tu m'as demandé de
rester, exactement ?
Le regard du prof se fit plus sombre. Il
glissa sa main dans sa poche et tendit une petite pochette
transparente à Die.
-
J'ai trouvé ça dans ton sac de sport, tout à
l'heure.
- Depuis quand tu fouilles mon sac ?!
- Depuis que tu
le ranges dans mon bureau. Enfin bref, je voulais savoir pourquoi il
y avait ça dans ton sac.
- Pourquoi, t'en veux aussi ?
C'est le composant principal des cigarettes qui font rire ! Répliqua
le lycéen avec un petit sourire amusé.
- Je ne
plaisante pas... Tu fumes ce que tu veux, je ne peux pas te blâmer,
j'en fume aussi, mais tu ne laisses surtout pas ça traîner
dans ton sac de sport, s'il te plaît !!
Die se renfrogna et
rangea le sachet dans son paquet de tabac.
- C'est tout ?! Je peux
y aller, maintenant ?
Kaoru descendit de la table et fit un geste
évasif de main.
- C'est bon, tu peux aller te défoncer
avec ton petit copain le nain ! Essaye juste de rentrer avant minuit,
histoire d'avoir le temps de dormir et de faire les trois exercices
de japonais ancien que j'ai donné !
En
sortant du bâtiment, Die eut la surprise de tomber sur Kyo,
affalé sur un banc dans la cours déserte de l'école.
Depuis quand le décoloré l'attendait à la sortie
d'une de ses nombreuses entrevues avec Kaoru ?
- Qu'est-ce que tu
fous là, Kyo ? Tu as bouffé des hormones féminines
et tu te prends pour une amante attendant son amoureux à la
fin des cours ?
- Oho ! Et toi t'as mangé un clown ?
Le
rouquin attrappa son ami par les épaules et le poussa vers la
sortie du lycée.
- Sincèrement, qu'est-ce qui te
prend de m'attendre, tout d'un coup ?
- Je me suis juste rappelé
qu'il nous restait une semaine de cours et que c'était la fin
du lycée. Et qu'on risquait de ne plus se voir, donc qu'il
était important qu'on profite de nos dernières soirées
ensemble !
Die se sentit triste à cette idée. Ils
avaient pris l'habitude de faire les 400 coups ensembles, insouciants
et irresponsables comme seules des lycéens pouvaient encore
l'être. Il y avait quelque chose de triste dans l'air hivernal.
Une sorte de plainte nostalgique.
- Je n'ai pas envie que le lycée
se finisse, avoua Kyo en regardant passer un oiseau, loin au-dessus
d'eux.
- Moi non plus, j'ai tout à y perdre.
- C'est
vrai que tu n'es plus chez tes parents et que tu travailles déjà...
-
Ouais...
Ils marchèrent un peu en silence, ce qui était
inhabituel au jugé de leur débit de connerie à
la minute en temps normal.
- Où est-ce qu'on va ?
- Dans
le parc le plus proche, proposa le blond en haussant les épaules.
-
ça marche, j'ai pas envie d'aller plus loin, de toutes façons.
-
Die, comment ça se passe, avec Niikura-sensei ?
Occupé
à se rouler un pétard, le rouquin de réagit pas
tout de suite à la question de Kyo.
- Comment ça
« comment ça se passe » ?
- Bah, tu
vis avec lui, non ?
- Euh ouais...
- Et ? Il est gentil ?
Die
haussa les épaules et prit quelques instants pour finir son
joint, l'allumer et tirer dessus. Il recracha doucement la fumée
en s'appuyant contre le dossier du banc. Il faisait nuit, froid, mais
il se sentait bien.
- Kaoru est un type sympa il cuisine bien et
ferait une très bonne femme au foyer, mais il est trop
sérieux. Je veux dire, tant qu'à faire j'aurai aimé
me trouver un colocataire qui aime faire la fête.
- Hum,
hum... tu comptes te défoncer tout seul, ou... ?
- Oh !
Pardon !
Il tendit le pétard fumant à son ami et
plongea ses yeux dans le ciel hivernal.
Ça faisait
maintenant presque deux heures qu'ils étaient assis dans ce
parc, à discuter à bâtons rompus. Les lampadaires
éclairaient faiblement leurs deux silhouettes blafardes,
projetant leurs ombres gigantesques dans l'allée de terre. Le
rouquin eut de vagues reminiscences de blanche-neige en regardant
ondoyer l'ombre des arbres morts. Comme quoi, les Disney sont des
films choquants. Il en fit d'ailleurs la remarque à son
compagnon.
- Ah ouais, carrément ! Imagine une vilaine
sorcière sortir de derrière un arbre en te tendant une
pomme bien rouge, se marra ce dernier.
- Ne serait-ce pas une
preuve que je suis la plus belle ?
- Je te laisse volontairement
ma place dans le concours de beauté, je ne me suis jamais
considéré comme une éventuelle princesse !
Ils
philosophèrent encore quelques minutes sur le fait d'être
une princesse et sur l'effet négatif des dessins animés
Disney sur la santé mental avant de s'intéresser
sérieusement aux ombres des arbres morts.
- Putain Die,
j'ai vu bouger un truc entre les arbres, là-bas !!
- Pas
d'inquiétude, je suis la plus belle, c'est pour moi que la
sorcière vient, se marra le rouquin, de plus en plus explosé
par la drogue.
- Je ne plaisante pas !
- T'as trop fumé,
Kyo !
- J'aurai bien aimé avoir trop fumé, mais avec
ce que tu tires, je risque pas !
Et c'était le cas, mais il
ne l'aurait reconnu pour rien au monde. Au lieu de ça, il
perdit son regard dans les branchages et les troncs entremêlés
des arbres tués par l'hiver. Tirant une taffe sur ce qui
restait du pauvre petit joint qui fut, un jour, un grand cône,
il se mit à observer avec attention un des arbres qi se
trouvait être plus petit et posséder des cheveux. Des
cheveux ?
- Putain de merde, Kyo ! Y'a un arbre qui a des cheveux
!!
- Qu'est-ce que je te disais ?
- Attends, mains c'est
craignos ! Depuis quand les arbres ont des cheveux ?!
- Depuis
qu'ils font mois d'un mètre 80 et viennent vers nous en
titubant !
- Mais c'est vrai en plus !! Putain Kyo, c'est les
boules !!
- Moi je m'en fous, si c'est la sorcière de
blanche-neige, c'est pour toi qu'elle vient !
Die se demanda
brièvement si, finalement, Kyo n'avait pas trop fumé au
jugé de sa faible tolérance à la drogue. Cet
arbre chevelu qui s'avançait vers eux avait tout du film
d'horreur et lui ne semblait pas le moins du monde effrayé. La
silhouette passa dans le faisceau d'un lampadaire, et le rouquin eut
la bonne surprise de constater qu'il ne s'agissait pas d'un arbre
mais bien d'une femme, qui marchait vers eux.
- C'est Sadako, elle
vient de chercher, lui murmura Kyo à l'oreille avant d'éclater
de rire.
- Arrête Kyo, c'est pas drôle, répliqua-t-il
d'une voix blanche, incapable de détacher ses yeux de
l'inconnue.
Elle n'était plus qu'à quelques mètres
d'eux... Tout d'un coup elle accéléra brusquement le
pas et Die hurla en agrippant le bras de Kyo. Puis la femme s'écroula
à leurs pieds et le temps sembla s'arrêter. Ils
restèrent tous les à la fixer, comme les deux imbéciles
qu'ils étaient, dans un silence seulement troublé par
la rumeur de la circulation et l'écho du cri de Die.
- Die
?
- Oui ?
- Elle porte l'uniforme masculin de notre lycée...
-
Pour une femme c'est embêtant...
- N'est-ce pas ?
- ...
-
Die ?
- Quoi ?
- C'est l'asexué de cette après-midi.
-
Hein ?
- Tu sais ? Les pieds qui chantent ?
- Ah ! Ouais, OK.
-
Die ?
- Quoi encore ?
- Tu me fais mal au bras.
- Pardon
mais c'est nerveux;
- Die ?
- Tu peux poser ta question sans
mettre « Die ? » devant à chaque fois,
tu sais ?
- Ouais mais... qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?
Fin du chapitre 1
(1) Je ne sais pas si les japonais connaissent Bob l'éponge, mais on va dire que si
Mwahaha
! J'ai fini le premier chapitre de la seconde fic à chapitre
de ma carrière ! (larmes d'émotions) Alors ? Alors ? Ça
promet d'être très con comme truc XD ! Je crois que je
vais beaucoup aimer le couple Kyo/Die ! Bon, y'a plus qu'à
espérer que je ne sois pas la seule à m'éclater
là-dessus !
(14/08/07 ; 00:48)
Aya, motivée
pour attaquer le second chapitre
