J'aurai aimé avoir quelqu'un comme toi avec moi. Quelqu'un qui aurait toujours su si ça allait ou pas.

Parfois je me dis que si tu me voyais dans cet état, tu me prendrais par les épaules et tu me secourais comme un prunier. Je sais déjà ce que tu me dirais.

« Bon sang, mais réveille toi, arrête de t'oublier comme ça. N'oublie jamais d'où tu viens. Souris. Souris moi Nol, Bordel. Arrête de te cacher derrière la vérité. Ne te complais pas dans ce malheur, ça te vas mal. Et tu ne le mérites pas. Penses à moi, penses aux autres qui t'aiment. De loin certes, mais eux pensent à toi. Penses-y, relève la tête et souris. Tu te souviens ? « belle, grande, droite, fière! ». Ne perd jamais espoir et si un jour tu te noies parmi ces faux-semblant, je serai là. Se sera moi qui te prendras la main et qui te fera le bouche à bouche. Tu te souviens toi et moi ça fait 1. On ne sait jamais dit pour combien de temps, on s'en foutait et on continue de s'en foutre. Alors n'oublie jamais que nous sommes un Tout. Toi et Moi unis dans l'adversité. Toi et Moi s'est un pas en arrière pour un bond en avant. Je te sortirais de cette impasse. Tu ne t'en sortiras pas indem tu le sais. Mais je serai là t'entends? »

Quand je pense à ça intérieurement je souris un peu. Puis je repense à cette époque et je me dis que c'était tellement plus simple, on était amis et puis le reste on s'en foutait. On mangeait des crêpes, on riait. Et là d'un coup j'ai envie de pleurer. Comme une madeleine. Tant mieux ça rime avec Nolwenn et j'adore ça.

On s'engueulait parfois. Sa donnait du piment. Ca piquait un peu. On voyait rouge puis tout redevenait lisse, avec quelques soubresauts de rire. Oui avec toi, elles et ils, c'était presque une utopie. Je dis presque parce qu'on part toujours d'une utopie et moi j'avais pas envie de partir.

Alors me voilà à coucher ces trois mots sur le papier. Je passe à coté de beaucoup de choses. Et le pire c'est surement de s'en rendre compte.

Aujourd'hui j'aurai bien besoin de ton épaule. Laisser couler quelques larmes. Me moucher et pleurer un peu plus parce que j'aurai tacher ton pull avec mon mascara. Tu m'aurais fait rire à travers mes larmes et je me serai sentie encore plus pitoyable.

Mes batteries de toi sont à plat. Et je n'ai plus aucun moyen pour les recharger.

Je veux pleurer, tout balancer, tout casser, crier à m'en briser les cordes vocales. Je veux faire une crise à en devenir folle, à en perdre la raison, à m'en faire interner. Ici, je déchante. C'est carrément un bad trip.

Je pourrais me construire un monde imaginaire, j'y connais déjà les principaux personnages. Et je peux te dire que ça serait comme au pays trop mignon. Parce que dans la vrai vie, on ne se reverra peut-être pas. Surement pas. Au point où j'en suis autant voir la vérité en face, on n'est plus à ça prêt. Le temps est un assassin. Le destin aussi.

On aurait beau être des rêveurs, j'ai eu beau voir la vie en bleue, maintenant il y a un rideau opaque devant ma rétine.

Je compte les heures. Je compte les jours. Je compte les mois. Et je pris pour que le temps passe plus vite, je pris pour que je puisse revoir un jour ton visage. Je pris pour pouvoir à nouveau entendre ton rire. Je pris pour que jamais nous soyons aux abonnés absents. Je pris pour que tu viennes me chercher. Je pris pour ne plus avoir à écrire comme ça.

Parce que j'ai l'air vraiment pitoyable. Pitoyable et seule.

Moi de loin, j'essaie de ne pas t'oublier alors même si je sais que tu fais de même. Fais attention au temps qui vole les souvenirs. Et souviens toi encore quelque fois de moi. Et ne leur pardonne pas le mal qu'ils peuvent faire. Et comme tu le dis, toi mon utopie, on s'en sortira, c'est juste une question de trempe de notre âme. On s'en sortira et eux Jamais.

Parce que comme le disait Einstein, la vie c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.