Disclaimer:
Les éléments de cette histoire proviennent de : DC comics, Fantômas, OSS117, Conan, l'Incal. Ils appartiennent à leurs auteurs respectifs.
Pour lecteurs avertis
La somptueuse limousine traversait les ruelles sombres de Gotham city sous les regards indifférents des passants, des mendiants et des dealers. Elle se dirigeait vers un quartier d'affaires où les quelques pièces éclairées des tours de verre défiaient la lumière de la pleine lune. L'un de ces gratte-ciel semblait se montrer encore plus arrogant que les autres, le siège de Waynetech.
En voyant la limousine s'arrêter devant le siège de la multinationale, le concierge alla immédiatement lui ouvrir la portière. Un homme en sortit, le regard hautain, la mâchoire carrée et le torse bombé sous un costume hors de prix, il tendit sa main droite et une autre main aux ongles délicatement limés et vernis d'un rouge incandescent la saisie.
La femme sortit de la voiture avec l'aide de son chevalier servant. Ses cheveux, aussi sombres que ceux de son compagnon s'arrêtaient là où commençait une robe d'un rouge encore plus vif que celui de ses ongles. Les yeux du concierge s'arrêtèrent net sur cette robe qui ne laissait aucune place à l'imagination. Un toussotement de l'homme en costume le rappela à la réalité, il referma la portière et alla ouvrir la porte de l'immeuble.
_ La plupart de vos invités sont déjà là Monsieur Wayne. Dit-il d'un ton cérémonieux.
Le concierge ne souhaitait pas être mal vu par son patron, surtout quand le patron en question est l'homme le plus puissant de la ville. L'employé avait l'habitude de voir des créatures de rêve au bras du milliardaire mais il n'était jamais parvenu à s'y faire. A chaque fois elles hantaient ses nuits. Bruce Wayne et sa compagne s'échangèrent des regards complices dans l'ascenseur qui les emmenait au dernier étage. La porte de l'ascenseur s'ouvrit sur une immense salle de réception où résonnait un air de piano et des éclats de rire pincés.
Les soirées de Bruce Wayne étaient le point de chute de tout le gratin local. Ce soir il a organisé une petite fête pour le lancement du cinquième modèle de téléphone portable que Waynetech a sorti cette année. Alors qu'il faisait la cour à Katherine Kane, la deuxième plus grosse fortune de la ville, Sebastian Hady aperçut le maître de cérémonies.
_ Enfin vous voilà Bruce.
_ Ravi de vous voir monsieur le maire. Répondit Wayne.
_ Pas de mondanité entre nous. Voyons… Mais je n'ai pas le plaisir de connaître votre amie.
_ Je vous présente Lady Beltham. Elle vient d'arriver d'Ecosse.
Le maire prit délicatement la main de la belle aristocrate et l'effleura des lèvres. Quelques minutes plus tard un homme particulièrement élégant rejoignit le groupe et tendit une coupe de champagne à Lady Beltham.
_ Peut-être que les bulles du champagne vous montreront à la tête comme votre beauté est montée à la mienne. Dit l'inconnue en levant malicieusement son sourcil gauche.
La beauté des Highlands piqua un petit rire aigu pendant que le maire et le milliardaire se regardaient, impressionnés par la classe et les talents de séducteur de ce gentleman aux cheveux impeccablement gominés.
_ Je me présente. Hubert Bonisseur de la Bath. Dit-il en resserrant son nœud papillon.
_ Vous êtes nouveau à Gotham monsieur Bonnisseur de la Bath ? Demanda le maire Hady.
_ Hubert vient d'acquérir une entreprise d'import-export spécialisé dans la blanquette de veau en conserve. Une affaire florissante. Il vient même de lancer une blanquette au cassoulet remarquable. Intervint Bruce Wayne.
_ Inutile de me flatter mon vieux Bruce. Ce n'est rien comparé aux projets de Waynetech. Je dis toujours que les téléphones portables, les voyages temporels et la cryogénie seront les piliers de l'économie de demain. Répondit l'importateur de conserves.
_ Nous avons fermés le département cryogénie l'an dernier. A la place nous fabriquons des téléviseurs.
_ En parlant de nouvelles technologie, je suis surpris de ne pas voir le professeur Nichols ce soir. On raconte pourtant qu'il est sur le point d'achever le plus grand projet de Waynetech.
Hubert Bonnisseur de la Bath dit cela tout en lançant un regard à la fois inquisiteur et sarcastique au riche homme d'affaires, comme s'il voulait lui faire comprendre qu'il savait quelque chose, un secret que Wayne pensait avoir conserver. L'ambiance se refroidit subitement mais Lady Beltham rompit la glace.
_ Oh ! Vous entendez ce que joue l'orchestre ?
_ Ce soir il y a de la rumba dans l'air. Dit Hubert en lui prenant délicatement le bras.
Ils se lancèrent tous les deux dans une danse endiablée. La température de la pièce semblait grimper sous l'effet de ces deux corps serrés l'un contre l'autre.
A quelques mètres de là, la limousine de Bruce Wayne était garée dans une rue déserte. Autour d'elle trois hommes, cigarette en bouche, surveillaient les alentours en cachant à peine leurs armes, des mitrailleuses Uzi neuf millimètres, se sentant sûrement protéger par les ombres des immeubles. Un jeune homme sortit brusquement des ténèbres en bondissant comme une tornade verte, jaune et rouge. Il les assomma sans qu'ils ne puissent tirer une seule rafale. Après avoir ligoté et suspendu les trois hommes à un réverbère, Robin ouvrit le coffre de la limousine.
Dans les couloirs de Waynetech une porte sécurisée s'ouvrit. le dirigeant de l'entreprise rentra dans la pièce. Il eut l'impression d'être observé et se retourna subitement.
_ La fête n'était pas à ton goût Bruce ? Où devrais-je plutôt dire…Fantômas ? C'était Hubert Bonisseur de la Bath qui l'avait suivie.
_ Diable. Je suis fait.
_ Hé oui Fantômas. Il y a longtemps que ton projet de vol à Waynetech est connue des services de …
L'agent secret s'écroula comme une masse. Les talons de Lady Beltham résonnaient derrière lui.
_ Il aurait mieux fait de surveiller sa propre coupe de champagne plutôt que la mienne. Je lui ai administré de quoi endormir un cheval. Dit-elle en faisant son plus beau sourire à son amant, Fantômas.
Ce dernier approuva sa compagne en poussant un petit rire à demi étouffé. L'un de ces rires à glacer le sang dont seuls les esprits les plus diaboliques ont le secret.
Dans la rue ; Bruce Wayne et Alfred, son chauffeur, sortirent du coffre de la limousine pendant que Robin défaisait leurs liens et leurs bâillons.
_ Tu as mis beaucoup trop de temps pour répondre à mon bat-signal de détresse. Dit Bruce.
_ Je ne trouvai pas les clefs de la batmobile. Répondit le jeune justicier.
_ Où es-tu garé Dick ?
_ Au bout de cette ruelle. Dit-il, en indiquant du doigt un trottoir sur la gauche, encore plus mal éclairé que les autres.
_ Je vais me changer. Va m'attendre à Waynetech et trouve celui qui se fait passer pour Bruce Wayne, mais n'intervient pas sans moi.
_ Se faire passer pour Bruce Wayne ? Celui qui a monté ce coup est dans de sales draps. Il a tenté de voler l'identité de Batman sans même le savoir.
_ Au contraire, c'est très habile. Rien n'est plus facile que de se faire passer pour quelqu'un qui n'existe pas. Il a simplement volé l'un des masques de Batman. Alfred, dans dix minutes vous appellerez la police pour signaler que nous avons été agressés.
_ Bien maître. Répondit le majordome.
Robin prit appui sur le toit de la voiture puis bondit entre les immeubles comme un acrobate. Bruce s'enfonça dans l'ombre de la ruelle que lui a indiquée son sauveur. Quelques secondes plus tard, une silhouette noire grimpa rapidement et silencieusement jusqu'aux toits puis s'élança dans les airs, en déployant de terribles ailes de chauves-souris.
