NdA : Voilà la suite (tant attendue ?) de mes fanfictions : Skye !
Je vous souhaite de prendre autant de plaisir à me lire que j'en ai eu à écrire cette histoire :)
Disclaimer : Encore une fois, les personnages ne m'appartiennent pas, hormis les méchants et Skye, qui sortent tout droits de mon imagination et ne sont inspirés par aucun personnage réèl.
Spoilers ? Aucun. Disons que c'est la saison 5 (6? 7?) vue par moi.
Dimanche, 7h45 a.m., Base militaire de Norfolk,
La jeune fille fut réveillée brutalement par des éclats de voix provenant de l'étage inférieur.
Un regard sur son réveil lui indiqua qu'il n'était pas encore huit heures, ce samedi matin. Avec un grondement indigné, elle se traina hors de son lit et ouvrit la porte de sa chambre. Elle n'avait pas fait trois pas dans le couloir qu'un bruit sec la stoppa net dans sa progression. Un second bruit, bien plus mat, suivi le premier. Un bruit qui ressemblait étrangement à celui d'un corps chutant sur le sol. Le silence qui s'abattit alors sur la maison acheva de la terroriser. Elle renonça à aller voir en bas de quoi il retournait et fit demi-tour pour se précipiter dans la chambre à côté de la sienne. Elle y entra et constata avec stupeur que celle-ci était vide. La peur la laissa prostrée quelques instants.
Le silence fut soudain troublé par un pas rapide. Un pas qui montait les escaliers.
Sans réfléchir, elle se précipita à la fenêtre, l'ouvrit, se suspendit doucement au rebord et se laissa tomber dans l'épais buisson de troène qui bordait les murs du pavillon. Sans prendre garde aux égratignures qu'elle venait de récolter et tout en remerciant le ciel pour les cours de gym que son père lui avait imposé et qu'elle avait jusqu'ici toujours détesté, elle se releva et se mit à courir vers la maison de ses voisins les plus proches et frappa de toutes ses forces sur leur porte d'entrée. En attendant qu'ils lui ouvrent, elle ne put s'empêcher de garder les yeux rivés sur sa maison, mais rien ne bougeait. Celui ou celle qui s'était introduit chez elle avait probablement du déguerpir par derrière pendant qu'elle-même s'échappait. Peu à peu, les battements de son cœur retrouvaient un rythme normal. Après tout, son père l'avait prévenu que ce genre de choses pourrait se produire un jour. Et il lui avait expliqué quoi faire si elles se produisaient.
Dimanche, 8h00 a.m., Q.G du NCIS,
Tony déposa son sac par terre sans ménagement avant de s'asseoir dans son fauteuil. Il se cala confortablement et regarda autour de lui. Il était le premier arrivé, ce matin là. Il se laissa bercer par le bruit de fond produit par les divers employés qui arrivaient.
Le ronronnement des photocopieuses qui se mettaient en marche, le blabla des secrétaires qui se racontaient leur soirée, le crissement des feuilles de papier qui se froissaient... Un rayon de soleil filtrait à travers la fenêtre toute neuve, en blindage à toute épreuve, qui avait été posée la veille. Il adressa un sourire charmeur à une jeune et jolie assistante qui passait non loin, sourire qu'elle lui rendit en rougissant. Tony en soupira d'aise. Étonnant de constater à quel point il se sentait bien au NCIS. Il était sur le point de s'endormir quand une voix le tira brusquement de sa torpeur. Il sursauta si fort qu'il manqua de tomber de sa chaise.
«C'est la nuit qu'il faut dormir, Tony, pas pendant les heures de travail ! »
L'incriminé ouvrit les yeux pour voir passer Gibbs répandant une bonne odeur de café derrière lui.
Ziva s'approcha du bureau et en déposa une tasse devant Tony.
Il leva les yeux vers elle.
« Pourquoi c'est toujours moi qui prend ? Il aurait pu me féliciter pour être le premier arrivé, mais naaaan... Est-ce que je lui demande ce qu'il fait de ses nuits, moi ? » maugréa Tony à voix basse à l'intention de sa coéquipière.
« Tu le ferais si tu pensais qu'il pouvait te répondre, Tony. » lui répondit Ziva.
Depuis son bureau, Gibbs releva la tête vers eux.
« Mais justement il sait très bien que je ne répondrais pas, Ziva... Bien, maintenant que nous avons éclairci ce point essentiel, vous avez l'intention de vous mettre au travail ? »
Comme pour appuyer ses paroles, le téléphone se mit à sonner.
Ziva regagna son bureau tout en échangeant un regard éloquent avec Tony pendant que Gibbs décrochait. Ils étaient toujours confondus par la capacité de Gibbs à entendre la moindre phrase qu'ils échangeaient, quand bien même ils avaient chuchoté et que leur patron se trouvait pourtant à une distance respectable.
Dimanche, 17h25 p.m. heure locale, Golfe Persique,
Tous ceux qui le connaissaient s'accordaient à dire que l'amiral Jenkins était un homme très calme et qui paraissait toujours maître de lui-même, même au plus fort de la guerre. Aussi furent-ils tous passablement surpris de le voir sortir de son bureau visiblement bouleversé après avoir reçu un appel en urgence et criant des ordres sans la moindre explication.
Le pauvre sergent chargé des communications radios avec les Etats-Unis en tremblait encore. Il s'était vu sommé de contacter le directeur du NCIS dans les plus brefs délais, mais sans en connaître la raison. Or, réussir à joindre le directeur d'une agence fédérale américaine sans le moindre motif... Et bien, autant dire qu'il s'agissait d'une mission impossible. Même avec une bonne raison, c'était déjà difficile... Depuis une bonne demie heure qu'il essayait, il avait déjà parlé à une bonne centaine de secrétaires et intermédiaires en tout genre qui s'obstinaient à lui demander s'il était vraiment nécessaire de déranger le directeur, qui était fort occupée, et pourquoi c'était vraiment nécessaire. Il n'avait de réponses à aucune de ces deux questions, bien qu'il supposât que l'amiral ait une bonne raison de demander à parler au directeur du NCIS. C'est ce qu'il se tuait à répéter à tous ceux à qui il s'était adressé depuis le début de son appel.
Exaspéré, l'amiral Jenkins finit par remercier sans ménagement le marin et par prendre sa place. Il avait déjà bien trop attendu pour faire appel au NCIS pour se permettre de perdre encore ne serait-ce qu'un quart d'heure. Il avait eu tort de ne pas prendre les menaces qu'il avait reçu suffisamment au sérieux. S'il devait arriver quoi que ce soit à sa fille, il ne s'en remettrait jamais.
Dimanche, 8h30 a.m., Base militaire de Norfolk,
Ziva se gara non loin de l'adresse que Gibbs lui avait indiquée.
Ils descendirent tous les quatre de la voiture et se dirigèrent vers la maison à laquelle correspondait l'adresse, un de ces petits pavillons réservés aux familles de marins qui sont souvent en mission.
Gibbs ne mit que quelques secondes à reconnaître la jeune fille qui lui avait téléphoné.
Elle se tenait les bras croisés, un air buté sur le visage, appuyée contre la barrière des voisins et elle les regardait approcher sans sembler manifester la moindre émotion.
A côté d'elle se tenait un homme relativement âgé dont la façon de se tenir dénotait sans ambigüité sa qualité d'ancien marin. Voyant que la gamine ne bougeait toujours pas, le vieux marin s'approcha de l'équipe.
« Bonjour. Je m'appelle Terry Boot, je suis le voisin de Skye... Excusez la petite, elle est encore sous le choc... »
''La petite'' leva les yeux au ciel. 'Vieux débris' pensa-t-elle très fort. Elle s'aperçut soudain que Gibbs l'observait. Elle lui fit un sourire narquois et soutint son regard.
«cTrès bien, Skye. Tu vas rester avec l'agent McGee à qui tu vas raconter ce qui s'est passé ce matin, exactement. »
« Et vous, vous allez où ? » demanda-t-elle à Gibbs sans un regard pour McGee.
« Nous allons inspecter la maison, afin de nous assurer que ton agresseur est parti. »
« Je veux venir avec vous... Je veux savoir ce qui est arrivé à Dick... »
« Qui est Dick ? »
« C'est l'abruti qui me servait de garde du corps. Il n'était pas dans sa chambre, ce matin. J'crois que c'est lui qui est mort... »
Gibbs resta interloqué un moment. Elle n'avait jamais précisé que qui que ce soit soit mort, quand elle avait téléphoné, alors que c'était quand même un sacré détail.
« Comment sais-tu que qu'il y a un mort ? Je croyais que quelqu'un s'était simplement introduit chez toi, ce matin ? »
« Oui, mais j'ai entendu du bruit qui venait de la cuisine... Et j'ai reconnu la voix de Dick avant qu'il n'y ait ce coup de feu... »
« Il y a eu un tir ? »
Elle opina de la tête.
« Tony, Ziva, sortez vos armes. Il est possible que l'individu soit encore dans la maison et qu'il soit armé... Quant à toi, » continua-t-il à l'adresse de l'adolescente qui était sur le point de leur emboîter le pas. « Je veux que tu restes ici avec McGee et que tu n'oublies aucun détail ! »
« Mais... » protesta-t-elle.
« McGee, occupez vous d'elle ! » ordonna Gibbs en rejoignant ses agents.
« Euh, oui, patron. »
Mr Boot intervint. « Bon, ben, si vous n'avez plus besoin de moi, je vais rentrer. Tu me tiens au courant, hein, Skye ?... »
«Bien sur, Mr Boot... » dit-t-elle à l'intention du vieil homme qui s'éloignait, avant de grommeler « Tu peux compter là-dessus, vieille chouette. »
Elle se retrouvait seul avec l'agent McGee, visiblement mal à l'aise.
« Heu, Skye, je vais te poser quelques questions sur les évènements de ce matin... Si... Si tu ne te sens pas capable de répondre... Ou quoique ce soit... Tu... Je... » bafouilla-t-il.
Skye le fixait intensément, histoire de renforcer le malaise de l'agent.
« Où sont tes parents, Skye ? » finit-il par demander.
Skye ne put s'empêcher de sourire. Elle s'était doutée qu'il allait commencer par ça. Et bien, il n'allait pas être déçu.
« Ma mère est morte quand j'étais encore bébé et mon père est en mission en Irak. »
« Oh... Je suis désolé... Tu vis seule, alors ? »
Et voilà, il la regardait avec cet air apitoyé qu'elle détestait tant. Que les gens étaient prévisibles. Lassants, même.
« Mais nan, j'vis pas seule, vous voyez bien que la maison déborde de mes amis imaginaires. »
Elle leva les yeux au ciel.
Le pauvre McGee était clairement décontenancé par la réponse mais décida qu'il devait s'agir d'ironie.
« Et le fameux ''Dick'', alors ? Il vit avec toi, non ? Qui-est-ce exactement ? »
« Dick, c'est... Dick. Mon père l'a engagé pour me protéger depuis qu'il a reçu des menaces me concernant... J'ai toujours été convaincu qu'il était complètement nul comme garde du corps et il semble bien que j'avais raison, finalement... » répondit-t-elle en désignant sa maison du menton.
« Est-ce-que ton père t'a dit qui était à l'origine des menaces qui pesaient sur lui ? »
« Agent McGee... Vous ne croyez pas sincèrement que celui qui est à l'origine des menaces à mon égard a eu la bêtise de dévoiler son identité à mon père ? Si ? » ironisa-t-elle.
« Non, bien sûr que non, mais... »
« Bah, pourquoi vous me posez la question, alors ? »
« Hum, oui, reprenons, s'il-te-plaît. Qu'as-tu fais quand tu t'es aperçue qu'il y avait quelqu'un dans la maison ? »
« Bah, vu que vous êtes là parce-que je vous ai téléphoné de chez mon voisin, qu'est-ce-que vous en déduisez ? »
« Je veux dire avant de téléphoner ! »
« Ben, j'ai couru chez mon voisin ! J'viens de vous le dire ! Vous avez du mal à percuter, on dirait... » se moqua-t-elle.
McGee jeta un coup d'œil vers la maison où son patron avait disparu quelques minutes plus tôt, le maudissant de lui avoir confié encore une fois la tâche la plus ingrate.
Gibbs avait été surpris de constater qu'il y avait effectivement un homme mort dans la cuisine.
Pour être franc, il s'était demandé un moment si toute cette histoire n'était pas une blague d'ado qui s'ennuie. Mais non. Inutile d'être un génie pour déterminer la cause du décès de l'homme étendu sur le sol de la cuisine étant donné qu'il avait un gros trou au milieu du dos. Vu la brûlure autour de l'orifice d'entrée de la balle, celle-ci avait probablement été tirée à bout portant. Mais ça, ce serait Ducky qui le confirmerait.
Ils avaient rapidement fait le tour de la demeure, qui était vide. Qui que puisse être l'assassin, il s'était évanoui dans la nature.
Tony et Ziva rangèrent leurs armes et retournèrent auprès du corps pour l'examiner plus en détail, pendant que Gibbs terminait d'inspecter l'étage.
« D'après le paquet de cartes qu'il avait dans son portefeuille, cet homme s'appelait Richard Carewell et il travaillait dans la ''protection des civils''. » lut Ziva, sortant de petits bouts de carton colorés d'un vieux portefeuille en cuir qu'elle venait de trouver dans la poche du pantalon de la victime.
« Police ? »
« Non, boîte privée, à en croire ce qui est écrit là-dessus. »
Elle tendit une des cartes à Tony qui l'examina avant de se mettre à rire.
« Tu sais à quoi ce truc me fait penser, Ziva ? »
« Non, mais quelque chose me dit que je vais bientôt le savoir, Tony. »
« A ce film avec Vin Diesel. ''Le baby-sitter''. Tu sais, l'histoire de ce gars qu'on envoie protéger quatre mômes insupportables... »
« Ah bon ? Lui aussi se fait assassiner ? »
« Heu... Non. Il arrive à neutraliser les méchants avec l'aide des enfants... »
« Dans ce cas-là, je ne vois pas le rapport entre ce film et la situation présente, Tony. » le rabroua Ziva.
« Moi non plus, justement. » renchérit Gibbs, réapparaissant au bas des escaliers. « Au lieu de discuter, vous pourriez peut-être vous occuper de la scène de crime ? »
Tony brandit l'appareil photo qu'il avait apporté avec lui et commença à prendre divers clichés du corps qui gisait sur le sol.
« C'est ce que j'étais en train de faire, patron ! Mais Ziva n'arrête pas de m'interrompre ! »
Celle-ci n'eut pas le temps de protester que Tony s'était déjà pris une claque sur le crâne.
« Aaaaïeuh... » s'exclama Tony. « J'ai l'impression que tu tapes de plus en plus fort à chaque fois! »
Gibbs ne releva pas la mauvaise foi de son agent et sortit de la maison en faisant signe à Ziva de le suivre.
McGee n'avait jamais été davantage soulagé qu'en voyant son Boss s'approcher de lui ce matin là.
Depuis plus d'un quart d'heure qu'il interrogeait Skye, celle-ci n'avait pas cessé de le ridiculiser. Elle était la plus insupportable des ados qu'il n'ait jamais rencontré. Il était certain qu'à cet âge là, il était nettement moins désagréable.
« Tout s'est bien passé ? » demanda Gibbs à son agent, tout en sachant parfaitement que la réponse était non. Il suffisait de voir la tête de ce pauvre McGee.
« Euh... » commença ce dernier, qui ne savait pas trop comment avouer qu'il s'était laissé marcher dessus par une gamine de 15 ans.
« Tant mieux, agent McGee ! » le coupa Gibbs avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit. « Parce-que j'ai une nouvelle mission pour vous. L'homme qui a été assassiné possède deux ordinateurs portables que vous allez ramener au NCIS et étudier de près... »
« Bien, patron. » McGee était ravi. Non seulement il allait échapper à la petite teigne mais en plus il allait devoir pénétrer dans la base de données, non pas de un, mais de DEUX ordinateurs. Dieu l'avait entendu. « Quand vous aurez récupéré ces ordinateurs, -et DiNozzo, au passage- rejoignez-moi à la voiture... »
McGee acquiesça d'un signe de tête avant de se dépêcher d'aller accomplir sa tâche.
Ziva avait déjà sorti les clefs de voiture et s'apprêtait à se diriger vers elle quand la voix de Gibbs la retint.
« Que faites-vous, agent David ? »
« Vous venez de dire à McGee de nous retrouver à la voiture, agent Gibbs, alors... »
« Non, j'ai dit à McGee de me retrouver à la voiture, Ziva... Vous, je veux que vous restiez avec notre jeune témoin jusqu'à ce que Ducky ait fait évacuer le corps puis que vous l'accompagniez dans la maison afin qu'elle vous dise si quoi que ce soit a été dérangé ou volé. Alors, seulement, vous reviendrez au NCIS avec elle. »
Ziva et Skye se regardèrent d'un air horrifié, visiblement aussi ravie l'une que l'autre par la perspective de passer la prochaine heure ensemble.
« Mais, patron, » objecta Ziva, « nous n'avons qu'une seule voiture... »
« Et alors, Ziva ? Nous ne sommes pas loin du NCIS, vous pourrez revenir en bus. »
Elle écarquilla les yeux et essaya de le sonder afin de savoir s'il était sérieux. Il semblait que oui. Elle soupira. L'heure à venir s'annonçait encore plus longue que prévu.
Dimanche, 9h15 a.m., Q.G. du NCIS,
Gibbs n'avait pas fait un pas vers son bureau qu'il était interpellé par une Cynthia visiblement impatiente.
«vAgent Gibbs ! Madame le directeur vous attend au MTAC. »
«vÇa ne peut pas attendre que j'ai posé mes affaires, Cynthia ? »
Celle-ci haussa les épaules.
« Je n'en sais rien, agent Gibbs, je vous transmets le message, c'est tout. »
Gibbs monta rapidement les escaliers et se rendit au MTAC.
Jenny était en visioconférence avec un marin. Elle se retourna en entendant entrer son agent qui se saisit d'un casque que lui tendait une des secrétaires.
« Amiral Jenkins, je vous présente, l'agent Gibbs. »
« Je suppose que vous devez être le père de la jeune fille qui nous a téléphoné ce matin pour nous signaler que l'homme chargé de sa protection venait d'être assassiné... » commença Gibbs.
« Vous avez vu Skye ? Elle va bien ? »
Gibbs entendit dans la voix de l'amiral toute l'angoisse qu'un père pouvait ressentir à l'idée que sa fille unique était en danger.
« Elle va très bien, amiral. Nettement mieux, en tout cas, que celui qui était chargé de sa protection... »
« Où-est-elle ? Elle est en sécurité ? »
« Elle est sous la protection d'un de mes meilleurs agents. »
L'amiral Jenkins sembla soudain nettement soulagé, même si une ride d'angoisse barrait toujours son front.
« C'est à ma fille que le tueur en voulait. Il y a quelques temps, j'ai reçu des menaces la désignant clairement comme cible par celui qui cherche à m'atteindre... »
« Pourrais-je avoir une copie de ces menaces ? »
« Je viens de les faxer, agent Gibbs. »
En effet, un des jeunes agents de liaison arrivaient avec une liasse de quelques feuillets. Gibbs étaient sur le point de les prendre lorsqu'il réalisa que c'était à Jenny, et pas à lui, que le jeune agent les tendait. Remarquant sa réaction, elle sourit et lui tendit la moitié des lettres. Il les parcourut rapidement avant de relever la tête.
« Ce n'est pas la manière de faire des terroristes intégristes... »
« Oh, non, ces lettres sont beaucoup trop personnelles. D'ailleurs, j'avais écarté la piste du terrorisme dès le début. »
« Avez-vous la moindre idée de qui pourrait avoir écrit ces lettres ? »
« Vous pensez bien que j'y ai réfléchi nuits et jours depuis que je les ai reçues... Je ne vois que deux personnes capable de faire ce genre de choses... Malheureusement, de là où je suis, je n'ai rien pu faire pour vérifier mes théories... »
« Pourquoi ne pas avoir fait appel au NCIS avant, amiral ? »
« Parce-que, hormis ces lettres qui pouvaient tout à fait être une simple plaisanterie de mauvais goût, je n'avais aucune preuve contre les personnes que je soupçonne... »
« Je doute que Richard Carewell soit mort uniquement parce que quelqu'un cherchait à vous faire une plaisanterie de mauvais goût, amiral... »
L'amiral Jenkins soupira, les traits de nouveaux tendus.
« Je sais, agent Gibbs. C'est pour ça que j'ai appelé le NCIS aussitôt après que ma fille m'ait téléphoné. »
« Qui sont les gens que vous soupçonnez, amiral ? »
« Le premier s'appelle Liam O'connell, un petit caïd à la tête d'un gang d'irlandais qui sévit dans le nord de Norfolk. Son frère Danny était sous mes ordres et j'ai découvert que Liam se servait de lui pour de petits trafics. Je l'ai fait traduire en cours martial. Le jour du verdict, Liam a promis de me le faire payer. Le second s'appelle George Barlow. C'est un ex-marin, reconverti en politique. Il est avocat et adjoint au sénateur de Virginie. Avant que je ne devienne amiral, nous travaillions ensemble, mais déjà à l'époque, nous ne nous entendions guère. C'est un homme dévoré d'ambition et il n'a pas supporté que je sois nommé amiral à sa place. Il a préféré démissionner que de servir sous mes ordres. Je ne l'ai pas revu pendant plusieurs années, après ça, jusqu'à peu avant mon départ. Un cabinet d'avocats à commencer à racheter des terrains à l'armée... Des pots de vin avaient été touchés par des responsables et les terrains étaient sous évalués à plus de la moitié de leur valeur. J'ai été alerté et toutes les transactions ont été cessées. C'était George Barlow qui était à l'origine de ces transactions et il a peu apprécié mon intervention, ainsi que vous pouvez vous en douter, d'autant plus que cela a entaché en partie sa réputation politique. Il a juré que c'était la dernière fois que je me mêlais de ses affaires... »
« Nous allons vérifier tout cela le plus vite possible. » répondit Jen. « En attendant, je vous promets que votre fille sera placée sous la protection de mes agents vingt-quatre heures sur vingt-quatre, amiral Jenkins. »
Après avoir promis à son tour de veiller sur Skye et avoir salué l'amiral, Gibbs quitta rapidement le MTAC et redescendit les escaliers.
Il s'interrompit devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux : Tony et McGee entouraient Ziva qui faisait une tête d'enterrement. Et aucune trace de l'adolescente nulle part.
«Ziva... Où est Skye ? »
TBC (soon)…
NdA : Please, reviews ? (a)
