Hello good fellows !
Résumé : So. Ceci est un recueil de drabbles, ou mini-fics, qui explorent d'infimes instants de la vie imaginaires de nos héros du monde de Harry Potter.
Disclaimer : Pas à moi, rien ne m'appartient, je ne me fais pas de sous - Harry Potter est un petit garçon formidable né de l'esprit fécond de J. K. Rowling.
Mon intention : Je sais que le fandom HP est en perte de vitesse - assez logiquement - depuis la publication du tome 7, et je sais aussi que les recueils, sur ffnet, sont assez mal notés niveau reviews, donc ceci est uniquement pour le bon plaisir de lecteurs nostalgiques pour qui la magie opère toujours - et je sais que nous sommes encore nombreux.
Pour ceux qui me connaissent via Petit ou Little Craven (ou même Photo Souvenir """-.-), Petit et Craven sont en cours d'écriture, j'avance à un rythme...lamentable (faute de meilleur qualificatif), mais j'avance, c'est affirmatif (quant à Photo Souvenir je ne vais pas vous mentir, cette fic est dans un profond coma).
En espérant que ces petites histoires vous plairont :) J'en ai plus de 80 sous la manche, donc vous aurez de mes nouvelles pendant un moment.
Ce 1er drabble :
Personnages : La famille Malfoy
Cadre : Enfance de Draco.
Dimanche après-midi
C'était l'un de ces jours où les enfants ennuient leurs parents. Un dimanche après-midi pluvieux.
La pluie ne retenait pas davantage le jeune Draco Malfoy à l'intérieur que ne l'auraient fait la neige, la grêle, la tempête ou la canicule car, n'est-ce pas, Draco Malfoy, du haut de ses six ans, pouvait conquérir le monde, tant qu'au retour de sa glorieuse campagne l'attendait une serviette chaude et un chocolat chaud – ou une serviette fraîche et une limonade glacée, par temps de canicule. Ce qui retenait à l'intérieur le petit blond propret et bien habillé, c'était l'interdiction parentale conjointe de poser le moindre orteil dans la mare de gadoue du jardin de 25 yards qui entourait leur manoir de Cornouailles.
Mr. Malfoy lisait la gazette avec moultes appréciations silencieuses. Parfois il reniflait d'un air de dire « peuh », parfois ses lèvres s'étiraient en sourire en coin comme s'il riait à quelque plaisanterie très privée qui s'étalerait de façon très improbable dans le journal, et parfois aussi il levait les yeux sur son fils ou sur son épouse, léchait son pouce, tournait une page et se replongeait dans sa lecture. Draco trouvait ce spectacle d'un ennui léthal.
Mrs. Malfoy écrivait une lettre à sa soeur Bellatrix, et dessinait une fleur à la fin de chaque paragraphe. Après avoir demandé dix-sept fois s'il pouvait dessiner quelque chose lui aussi, Draco décida que cette lettre était d'un ennui carrément délétère.
Il commença par sauter dans le salon sur les carrés argentés du tapis, sans toucher les poils verts qui représentaient la savane où se terraient de tas de bêtes affreuses, puis quand son père lui eu ordonné quatre fois d'arrêter de sauter ou bien d'aller sauter ailleurs, Draco se mit à ramper sur le même tapis, se faufilant entre les herbes hautes de la même savane imaginaire tel un silencieux et malicieux serpent.
-Draco je peux savoir pour quelle raison tu frottes tes vêtements propres par terre ?
-Je suis un serpent vénéneux.
-Venimeux, corrigea Lucius.
-Arrête d'abîmer ton blazer, tu seras gentil, conclut Narcissa.
Draco se redressa en râlant en pensant « pouce » (parce que normalement un serpent n'a pas le droit de marcher sur ses jambes, attendu qu'il n'a pas de jambes), passa son blazer par-dessus ses épaules et le roula en boule sous le sofa. Il n'aimait pas les habits du dimanche. Il rampa par terre pendant vingt minutes, puis se lassa et entreprit de se jeter sur le sofa avec le plus d'élan possible, se qui créa aussitôt un tollé général dans l'assistance, qui semblait très attachée à l'intégrité du sofa. Très contrarié, le garçon tapa deux fois des pieds, puis disparut vingt secondes de la pièce (parce qu'il craignait que son père ne se fâche pour l'avoir vu taper des pieds comme un malpoli), et reparut sourcils froncés et arborant une moue boudeuse.
-Je veux de la peinture, s'il vous plaît, demanda-t-il finalement avec un sourire angélique.
-Ce n'est pas comme ça qu'on demande quelque chose Draco, sourit Mr. Malfoy en tournant une page de son journal.
Mrs. Malfoy se contenta de soupirer à l'idée de sortir la peinture.
-Je peux – pourrais-je avoir de la peinture, s'il te plaît maman ?
L'interpellée leva les yeux vers son mari qui les garda ostensiblement baissés sur son journal, soupira très profondément, puis déplia les jambes et se leva. Draco bondit de joie.
Sa mère sortit les tubes de gouaches, étala du papier sur toute l'étendue de la table de la cuisine, retira de la portée de son fils tous les objets fragiles, précieux ou dangereux dans un périmètre de quatre mètres, remplit deux petits bols d'eau, et revêtit Draco de deux blouses imperméables, retroussant ses manches avec soin. Lorsqu'elle eut terminé, elle examina la scène, estima d'un haussement d'épaule qu'elle ne pouvait pas faire mieux, et s'en retourna à sa littérature épistolaire.
Draco Malfoy signa trois grandes œuvres à la gouache avant d'estimer qu'il avait suffisamment travaillé pour aujourd'hui – et puis le tube de gouache rouge était tout ratatiné tout vidé. Ses trois toiles sécheraient peut-être en moins de... un jour ou deux, estima-t-il en enfonçant son index dans l'épaisse couche de peinture qui recouvrait l'une d'elle. Il se dit que, puisqu'il ne pleuvait plus, il valait mieux ouvrir la porte pour faire entrer un peu de vent, afin que la peinture sèche plus rapidement.
Mais lorsqu'il ouvrit la porte, il se passa quelque chose de terrible.
Au-dehors, il y avait la grande aventure de la gadoue, extraordinairement attirante. En plus, il y avait un petit escargot sur le bord de la porte. Draco, de ses doigts bleus et jaunes, le saisit délicatement par sa coquille et s'amusa à lui faire rétracter ses drôles d'antennes. Puis, il le reposa sur un long brin d'herbe et, sans même enfiler des bottes, il sauta dans la terre détrempée, et s'enfuit dans le jardin.
En espérant vous avoir fait passer un micro bon moment =)
Lupiot
