La douleur. La douleur de la solitude. La douleur de l'absence. L'absence d'une mère pour son fils, l'absence simplement d'un entourage aimant et sincère.

La douleur de blessures. Physiques. Morales. Horribles, inapaisables. Pourquoi es-tu partie? Pourquoi m'as tu laissé? Que t'ai-je fais Maman? Maman! Mon cris dans la nuit a percé le calme et le silence. Déchirant. Déchiré. Voila ce que j'étais. Tu m'as déchiré de l'intérieur. D'un coup. Seul. Voila ce que j'étais. J'ai grandis, sans toi. J'ai appris, sans toi. J'ai vécu, sans toi. J'ai souffert, à cause de toi. La présence réconfortante d'une mère m'a manqué. Toute mon enfance, toute mon adolescente... Jusqu'à lui...

Au début, j'ai nié. D'une certaine façon, ce garçon te ressemblait... Unique, joyeux. Il ressemblait à ton toi d'avant que j'avais connu, le toi toujours joyeux, près à rire ou à jouer du piano pour mon plus grand plaisir... Le toi avant le décès de papa...

Lorsque je l'ai vu pour la première fois maman, tout de suite je t'ai vu en lui. Je l'ai détesté. Haïs du plus profond de moi. Mais malgré tout au fond de moi, à la maison, seul, ces cheveux bleus, ces yeux roses étaient toujours la, à rester incrustés dans ma mémoire. Je le haïssais. Jusqu'à ce que je l'entende. Dans la salle de musique, sans son jumeau, en train de jouer du piano. Une de mes musiques préférées. Celle que tu me jouais tout le temps... Je suis resté figé dans l'encadrement. Dès que je suis "entré" il m'a vu. Il a continué de jouer tout en me fixant dans les yeux. Lorsque la mélodie c'est terminée, il c'est levé doucement, c'est approché de moi et avec lenteur, comme si il avait peur que je m'enfuis, il a levé la main. Il l'a glissé dans mon cou puis dans mes cheveux et c'est rapproché encore. Lorsque ces lèvres ont rencontré les miennes, enfin depuis que tu es partie, je me suis senti heureux, bien, enfin plus seul. Il m'avait attendu. Attendu qu'un jour je passe alors qu'il jouait.

La douleur. La douleur de la solitude. La douleur de l'absence. L'absence d'un entourage aimant et sincère. La douleur de blessures. Physiques. Morales. Horribles, inapaisables. Il a tout effacé par son baiser, par ses caresses, ses mots doux et apaisants. Ses mots d'amour. A présent, je peux le dire: je suis immensément heureux avec la personne que j'aime. Je suis sur que tu l'aurais apprécié...

Maman... Je ne t'en veux plus. A présent je comprends, moi même aujourd'hui, je sais que si il venait à disparaître j'en mourais. Je mourais d'amour. Mais après tout, quoi de plus beau que de mourir par la plus belle chose du monde, la plus forte et par la plus douloureuse des choses?

En ton souvenir ma chère, tendre et aimante maman, mes cheveux rouges me rappellent ton sang mélangé à l'eau, tes lèvres souriantes alors que tu es allongée dans la baignoire. Ces cheveux bleus me rappellent le ciel que nous regardions ensemble.

Tu seras toujours là, Maman. Maintenant je le sais et te pardonne. L'amour est fort. L'amour est beau. L'amour est mortel. L'amour est douloureux. Mais c'est la chose la plus précieuse au monde. J'ai compris à présent. Grace à lui, grâce a toi.

Au revoir Maman. Repose en paix.