Les personnages et l'univers appartiennent à J.K. Rowling mais l'intrique m'appartient. Reprend depuis Harry Potter à l'école des sorciers.

Bêta correctrice : YuuKyun

PROLOGUE

Tout commença une douce nuit, le soir du 31 octobre 1981. Une famille se préparait au couché, une mère lisait à son bébé de quinze mois une histoire et un père les admirait depuis son fauteuil avec un sourire. La maison qui les abritait débordait d'amour et d'affection. Mais une ombre apparut et le carnage commença.

Un puissant mage noir qui se faisait appeler Lord Voldemort jeta le sortilège impardonnable de l'Avada Kedavra mettant fin à la vie du père puis de la mère. L'enfant orphelin allait subir le même sort, mais ce ne fut pas le cas. Il survécut et garda qu'une cicatrice en forme d'éclaire sur le front.

Il est dit que c'est la puissance de l'amour de sa mère qui provoqua ce miracle. Lorsque le mage noir disparut laissant derrière lui un survivant, un mage blanc fit son apparition. Un sourire satisfait étirait ses lèvres mais quand il vit le garçon, il se mua en une grimace de dégoût.

Il fallait réfléchir vite. Les parents étaient morts, ce qui était une bonne chose de faite mais que faire du garçon ? Il ne pouvait pas le tuer de ses mains, trop risqué. Le parrain du survivant fit son apparition à son tour mais ne resta pas longtemps près du corps qui fut son meilleur ami avant de se précipiter sur la porte d'entrée en criant vengeance.

Le mage blanc le regarda d'abord ébahi puis ricana de l'idiotie de l'homme qui allait se jeter dans la gueule du loup. Un gêneur de moins. Un petit gazouillement le sortit de sa joie. Que faire, que faire...

Puis, comme une illumination, le vieil homme trouva la solution. Si l'amour de Lily est le fait que le garçon est encore en vie alors cette protection peut rester active jusqu'à la majorité du bambin, à la condition que quelqu'un de son sang l'accueille chez lui. Bien sûr, ce n'était que pur mensonge sinon beaucoup d'autres enfants victimes du mage noir auraient survécu.

Mais qui ne croirait pas aux paroles du grand Albus Dumbledore, directeur de Poudlard, figure de l'humanisme, flamboyant et incarnant les valeurs du courage, de l'amitié, de la justice et de la vérité. Ainsi, le garçon appelé Harry James Potter fut envoyé chez sa tante, sœur de sa mère décédée, au 4 Privet Drive. Dumbledore riait sous cape, très satisfait de son idée. Les Dursley étaient des moldus qui voulaient une vie normale et qui haïssaient la magie. Il avait prévu d'adresser une lettre à sa tante Pétunia Dursley, née Evans, sœur de Lily Evans Potter, en lui expliquant ce qui s'était passé chez les Potter.

Cependant, Pétunia, dégoûtée par la magie, son « horrible monstre de sœur » et son « horrible mari », cacherait à son neveu la vérité sur la mort de ses parents et sur sa nature de sorcier. Les Dursley lui mèneront la vie dure, lui donnant à réaliser de nombreuses tâches ingrates, tandis que leur fils Dudley, un gros garçon dodu gâté par ses parents, ferait de Harry son souffre-douleur, s'amusant à le poursuivre avec ses amis et à le frapper.

Harry subirirait de nombreuses maltraitances de la part de son oncle et de sa tante dont dormir dans un placard sous l'escalier, cuisiner pour eux mais ne mangeant que très rarement à sa faim et ne pouvant porter que les vieux vêtements de Dudley.

Mais surtout, il grandirait de l'âge de quinze mois à l'âge de onze ans sans amour parental. Tout serait alors parfait pour le directeur. Le garçon recevrait sa lettre pour l'école de sorcellerie et arriverait tout émerveillé et surtout tomberait dans ses bras, devenant une marionnette que le mage blanc allait s'amuser à manipuler. Il s'empressa alors d'écrire la lettre et envoya Hagrid l'emmener avec un sourire malsain que seules les ruines de la maison furent témoins.

C'est ce qui se serait passé mais ce ne fut pas le cas. Une fois de plus, le garçon déjoua les plans du sorcier et vit une toute autre enfance.

Le géant déposa le garçon devant la porte de son oncle, lui donna un dernier baiser sur le front où une perle salée vint le rejoindre, puis partit sans se retourner et se promettant de revenir le chercher. A l'aube, Pétunia Dursley se réveilla et commença à préparer le déjeuner pour sa famille. Elle s'occupa normalement, des gestes quotidiens qui trahissaient une banalité effrayante.

Puis, comme chaque matin d'une journée ordinaire, elle alla chercher le courrier à 8H. Mais cette journée ne fut malheureusement pour elle une anomalie à sa vie normale. Un bébé était devant sa porte et ce n'était pas normal. Un cri aiguë réveilla son mari qui la rejoignit rapidement, alerté par sa soudaine peur. En avisant le visage choqué et dégoûté de sa femme il découvrit le bébé à son tour.

Dans un premier temps surpris, il remarqua vite une lettre qui leur était adressée. Il fut rapidement rouge de colère. Qui osait poser un bébé anormal devant sa maison qui était le stéréotype même de la normalité en donnant comme justification qu'il était de leur neveu. Impardonnable et inacceptable ! Il consulta sa femme des yeux et sut alors qu'ils ne garderaient pas l'intrus.

Il fallait l'éloigner de sa famille sinon leur quotidien serait bouleversé. Des pleurs d'enfants se firent entendre depuis l'étage et l'homme prit sa décision. Il prit le bébé et ordonna à Pétunia d'aller s'occuper de leur Dudleynou chéri. Il jeta le bambin à l'arrière de sa voiture et quitta Privet Drive, décidé à mettre le plus de distance entre l'anomalie et sa maison.

Au bout de longues heures, il s'arrêta jugeant être assez loin pour abandonner le garçon. L'orphelinat n'était pas une solution, trop de justifications à donner et si le garçon passait des tests alors il les retrouvera. Non, vraiment pas envisageable.

Il l'emmena donc au beau milieu de la forêt qui avait pour réputation d'être hantée ou du moins, être anormale. Les anomalies doivent rester entre eux, pensa l'oncle Vernon. Une fois sa tâche accomplie, il retourna chez lui, vivre une vie des plus ordinaires.

Le garçon, âgé de quinze mois, orphelin depuis quatorze heures, resta seul, livré à lui-même dans une forêt. La faim l'agita et le fit gémir. Des créatures que seuls des êtres magiques avaient déjà vu furent attirées par ses pleurs. Le jeune garçon se retrouva alors entouré par les plus belles créatures qu'il existe dans le monde. Leurs poils blancs étaient immaculés et une lueur de puretée les entourait.

Ces animaux mythiques le prirent soigneusement avant de l'emmener au plus profond de la forêt. Leurs galops furent rapides et légers de tel sorte qu'ils ne dérangaient pas le bambin qui commençait à se rendormir, bercé par la course des créatures. Ils parcoururent plusieurs lieux avant de ralentir et poser le garçon dans une clairière, au milieu de la forêt interdite, où habitait un mage exclu de la société.

Ce dernier entendit des hennissements et, surpris, vit un troupeau de licorne devant sa porte. Le sorcier n'en crut pas ses yeux et jura devant Merlin en personne. Il serait damné d'approcher ces créatures si timides qui évitent généralement le contact avec les humains. Mais ce troupeau ne broncha pas lorsqu'il s'approcha intrigué. C'est seulement lorsqu'un petit gazouillement se fit entendre qu'il remarqua qu'une licorne portait un petit fardeau.

Attentif, il s'approcha de la source du bruit et s'arrêta net en reconnaissant un bébé. Un tourbillon de questions l'assaillit mais ne fit aucun geste brusque de peur d'effrayer les splendides créatures. Lorsqu'il fut assez près pour toucher le bambin, la licorne qui le portait le lâcha avant de disparaître avec le reste du troupeau ne laissant derrière eux qu'une traînée de poussière blanche et un bébé.

Orkaï Maïleyer devint alors le père de Gabriel Maïleyer qui fut Harry James Potter, né le 31 juillet 1980, survivant de l'impardonnable.