N. A : Les personnages ne m'appartiennent pas, sauf ceux que vous ne connaissez pas. Je me contente de jouer avec. =)

N.A 2 : Cette histoire ce situe quelques mois après la fin de l'anime.

Chapitre 1

Une odeur annonciatrice de malheur

Cela faisait un bon moment que la jeune fille cherchait à savoir où avait bien pu disparaître sa cousine. Mais ni son grand-père, ni sa tante ne voulaient le lui dire.

- Que s'est-il vraiment passé grand père ? Je veux la vérité, s'exclama la jeune fille, tourbillon d'énergie orageuse à l'apparente fragilité d'une fleur.

- Très bien, Kagome est retournée à l'époque Sengoku pour y vivre, finit par avouer le vieillard, flanchant devant la détermination et la volonté d'acier de sa petite fille.

- Je vais la retrouver, fit alors la jeune fille.

- Tu ne peux pas ! s'écria le grand-père avec empressement quand elle se leva pour partir. Le puits dévoreur d'os s'est refermé, expliqua-t-il tranquillement lorsqu'il vit sa petite fille se retourner et se rassoir.

- Tout est possible, il suffit simplement de le vouloir et surtout, d'y croire, lui sortit-elle.

- J'ai un vague sentiment de déjà entendu, fit le grand-père pensif en se grattant le tête.

- Non, tu crois ? fit-elle ironique. C'est toi qui me l'a appris grand-père ! s'écria-t-elle, faisant tomber le vieillard à la renverse sur le coup de la surprise.

Après tout ce temps, son grand-père avait finit par lui avouer que Kagome avait un jour découvert un passage existant à travers le puits lui permettant de se rendre à l'époque Sengoku. Il lui avait alors appris que pour une raison qu'il n'avait pas retenu, Kagome avait dû y passer la plupart de son temps pour retrouver des morceau de la perle de Shikon. Il lui avait également dit qu'au fil du temps, Kagome était tombée amoureuse d'un Hanyo – mi démon, mi humain – et était tellement abattue de ne pas le revoir que le puits, avait re-fonctionné une dernière fois afin de lui permettre de le retrouver mais qu'elle ne pourrait plus revenir vers eux.

Peu de gens y auraient cru. Mais elle, elle y croyait et elle rêvait de vivre ce genre d'aventure, elle ne se sentait pas à sa place ici. Elle ignorait pourquoi, mais elle se sentait comme, étrangère. Lassée de devoir cacher ses capacités hors norme. Lassée de feindre de ne pas comprendre comme tout le monde. En effet, elle comprenait tout à une vitesse peu commune voir même extraordinaire. Elle pouvait également maîtriser un sport en quelques semaines voir quelques mois au maximum alors qu'il fallait plusieurs années aux personnes normalement constituées. Et elle ignorait pourquoi.

C'était décidé. Elle allait retrouver sa cousine. Le puits dévoreur d'os ne fonctionnait plus ? Et alors ? Il y avait sûrement un autre moyen de s'y rendre, un autre passage. Restait à le trouver.

- Mademoiselle Higurashi ! s'exclama le professeur de mathématiques. Ce n'est pas parce que votre cousine était nulle dans cette matière que vous devez faire comme elle.

- Pourquoi pendrai-je exemple sur ma cousine, de plus j'ai déjà compris ce que vous êtes en train d'expliquer, répondit-elle déprimée.

Elle en avait également assez d'être toujours comparée à Kagome. C'était si difficile que ça de se rendre compte qu'elles ne se ressemblaient pas du tout ?

Ce soir là, elle resta allongée sur son lit, ne parvenant pas à s'endormir. Elle pensa alors à ce monde où vivait à présent Kagome. Était-elle heureuse là-bas ? Elle lui manquait, sa cousine. Elle se sentait abandonnée. Kagome était la seule à qui elle s'était confiée sur ses grandes capacités. Avec elle, elle n'avait jamais eu besoin de tenir un masque de normalité comme avec tout le monde – ce qui était extrêmement fatiguant quand on le faisait à longueur de journées – et elle pouvait alors se reposer sur une amie. Finalement, elle parvint à trouver le sommeil. Un sommeil toujours peuplé de lumières étranges, et d'une douce musique ainsi que d'une voix. « Patience... bientôt... » lui murmura-t-elle cette nuit là. Même si elle ne comprenait pas le sens de ces paroles, elle se sentit soulagée.

[...]

Dans l'époque Sengoku...

- Inuyasha ! hurla Kagome.

Inuyasha grimaça. Il cacha rapidement l'uniforme d'écolière que la jeune fille avait conservé – vestige de son époque d'origine – et se prépara à la confrontation mentalement. Kagome arriva comme une furie et se planta devant lui. Cela faisait plusieurs mois à présent qu'ils vivaient ensemble, en jeunes mariés qu'ils étaient.

- Quoi ? fit Inuyasha, innocemment.

- Rends-moi ce que tu m'as pris ! s'exclama-t-elle.

- De quoi tu parles ? fit-il mine de s'étonner.

- Mon uniforme d'écolière ! précisa Kagome qui ne se laissa pas avoir par Inuyasha.

- Tu n'en as plus besoin maintenant ! s'exclama-t-il en voyant qu'elle ne se laissait pas avoir par sa comédie.

- Là n'est pas la question !

- Kagome no baka, marmonna-t-il lorsqu'elle récupéra son uniforme, objet de valeur sentimental.

Kagome se figea. Elle avait entendu ce qu'il avait dit. Elle lui jeta un regard meurtrier et Inuyasha recula de trois pas en souriant, d'un sourire gêné. Il sût exactement ce qui allait se passer dans un dizaine de secondes.

- Inuyasha, fit-elle d'un ton confirmant ce qu'il pensait bien qui allait se passer.

- Non, Kagome, s'il te plaît, non, calmes-toi, non, non, supplia Inuyasha.

- Osuwari ! cria-t-elle.

Dans tout le village, on entendit un grand fracas provenant de leur habitation. Mais personne ne s'en inquiéta. « A, tiens, c'est encore Inuyasha qui a énervé Kagome », disait-on en rigolant. Et l'on répondait souvent par « Qu'a-t-il encore fait cet idiot ? ». Mais tous savaient que malgré ça, les deux amoureux filaient un parfait amour. Explosif, me direz-vous, peut-être. Mais cela rendait la vie plus palpitante.

- Kagomeee...

Le pauvre Inuyasha, aplati par terre se releva tant bien que mal et marmonna quelque chose à propos de son « fichu collier » qu'il ne pouvait malheureusement pas enlever. Il n'en tenait qu'à Kagome de le lui retirer si un jour elle le voulait bien. Mais il avait l'impression que cela n'arriverait jamais, Kagome s'amusant trop bien avec ça, et, malheureusement pour lui, il avait raison...

[...]

Un peu plus loin, dans les terres de l'ouest...

- Sesshômaru-sama ! s'exclama Jaken. Allons-nous voir Rin ?

Sesshômaru ne répondit pas. Cela faisait plusieurs mois qu'il avait laissé Rin au bon soins de la vieille miko du village où vivaient son demi-frère. Il repassait la voir de temps en temps, mais il était conscient que cette pauvre créature restait mortelle et que s'il ne s'éloignait pas un peu d'elle sa mort l'affecterait. De plus, il avait sa réputation et sa fierté. En aucun cas il n'aurait voulut les entachées.

Sesshômaru s'arrêta soudain. Sentant quelque chose d'étrange dans l'air. Une odeur qu'il ne connaissait que trop bien. Pourtant il en fut surpris car cet odeur n'avait plus de raison d'être, son propriétaire ayant été achevé. Non, Naraku n'avait pas de raison d'être encore de ce monde. Puis, il nota une petite différence, infime, mais suffisante pour que cette odeur ne soit pas celle de Naraku. Non, ce n'était pas lui, mais son odeur y ressemblait. Un mélange de senteurs désagréables. Sans doute quelqu'un avait-il fait la même expérience que Naraku. L'odeur disparut d'un coup. Sesshômaru fronça les sourcils. Il sentait que quelque chose allait se produire. Une idée lui traversa l'esprit. « Et si Naraku n'avait été qu'une marionnette lui aussi ? Et si celui qui tirait les ficelles étaient resté caché dans l'ombre et avait finalement décidé de ressortir à présent afin de se venger ? » Cette idée ne plaisait pas du tout à Sesshômaru.

- Jaken ! appela-t-il.

- Sesshômaru-sama ? croassa-t-il.

- Nous partons au village d'Inuyasha ! décida Sesshômaru.

- Vous avez finalement décidé d'aller voir Rin ? se réjouit-il.

Sesshômaru ne répondit pas. Comme toujours. Non, il n'allait pas voir Rin. Il avait plutôt l'intention de demander à Inuyasha s'il avait, lui aussi, sentit cette odeur. Ils se mirent en route sans plus de manière.

[...]

Inuyasha se leva d'un bond, sur ses gardes. Kagome fut surprise. Sango et Miroku qui étaient venus les voir avec leurs enfants le regardèrent.

- Que se passe-t-il Inuyasha ? s'enquit Kagome, inquiète.

- Cet odeur, fit-il presque pour lui-même.

- Qu'y a-t-il ? demanda Miroku.

- Naraku ? Non, ça ne peut pas être possible ! Il est mort. Mais alors... Pourquoi son odeur est-elle présente ? se demanda Inuyasha tout haut.

- L'odeur de Naraku ? s'étonna Sango.

La porte s'ouvrit soudain sur Sesshômaru qui humait l'air. Il regarda Inuyasha avec dédain, ainsi que tous les autres.

- Toi aussi tu as sentit cette odeur ? demanda-t-il froidement.

- Pour qui tu me prends ? râla Inuyasha.

- Mon stupide demi-frère, répondit tout simplement Sesshômaru sans la moindre gêne.

- T-toiiii !

- Oni-sama, vous êtes venus voir Rin ? changea de sujet Kagome.

Tous la regardèrent incrédule et complètement ahuris de la façon dont elle l'avait appelé. Sesshômaru se força au calme et, les dents serrées, lui répondit qu'il avait suivit l'odeur similaire à celle de Naraku jusqu'ici.

- Comment l'odeur de Naraku pourrait-elle embaumer l'air ? se demanda Miroku.

- Peut-être que Naraku n'était qu'une marionnette, proposa Sango.

Sesshômaru hocha la tête en signe d'accord mais ne dit rien. Inuyasha réfléchissait, les sourcils froncés. Si Naraku n'était qu'une marionnette, cela voudrait dire...

- Il faudra être vigilent, conclut-il. J'irais à la recherche de ce manipulateur.

- Inuyasha ! s'écria Kagome, pas vraiment en accord avec cette proposition. Je viens, dit-elle ensuite, en souriant gentiment et en posant sa main sur l'avant-bras du Hanyo.

- Kagome... souffla Inuyasha, touché.

- Je viens également, déclara Miroku.

- Non ! s'exclama Sango, son regard empli d'effroi.

- Miroku, tu as une famille à présent, tu dois rester pour les protéger, ainsi que le village, sourit Inuyasha amicalement.

- Inuyasha a raison, l'appuya Kagome.

- Oy, tu vas faire quoi Oni-san, fit-il en ironisant les derniers mots.

Sesshômaru eut un sourire amusé tout en restant froid. Il se releva et quitta la maison. Il regarda en direction de celle de la vieille miko où se trouvait également Rin. Bien que Kagome soit la nouvelle miko, Kaede était plus sage et avait appris au cours de son existence. Le village venait souvent lui demander des conseils que Kagome ne pouvait leurs donner compte tenu de son manque d'expérience. Sesshômaru n'alla pas voir si Rin allait bien, mieux valait qu'il ne se relâche pas trop. Inuyasha irait de son côté, et lui irait du sien. Si quelqu'un tirait effectivement les ficelles de Naraku, alors il l'éliminerait dés qu'il le trouverait.

- Sesshômaru-sama, où allons-nous ? demanda Jaken.

Comme toujours, Sesshômaru ne répondit pas. Jaken était habitué de toute façon. Sesshômaru ne répondait jamais a une question si elle était posé par plus faible ou moins noble que lui. C'était sa fierté.

[...]

Appuyée sur le rebord de sa fenêtre, elle regardait le ciel étoilée depuis une bonne heure. Elle ne s'en lassait jamais. Elle aimait tant les étoiles. Elle se sentait plus énergique et plus sûre d'elle lorsqu'elles apparaissaient dans le ciel. Elle se sentait liée à elles, sans pouvoir l'expliquer. Comme si une partie d'elle appartenait aux étoiles elles-mêmes. C'était étrange, mais ce sentiment de bien être était son seul réconfort dans ce monde où elle ne parvenait pas à trouver sa place. « Il est temps... » murmura une voix dans son esprit. Elle se redressa, attentive et perplexe. S'était la même voix que dans ses rêves. « Je te ramène où est ta vrai place... » continuait-elle tandis qu'une lueur apparaissait, déchirant le ciel. Cette lueur devint éclatante, à tel point qu'elle dû se cacher les yeux tellement elle l'aveuglait. Elle risqua un coup d'œil au bout de quelques secondes, plissant les yeux. « Viens avec moi... » souffla la voix, avec une tendresse étonnante tandis qu'une main sortait de cette lueur, attendant que la sienne vienne docilement s'y placer. Elle se sentait à ce moment confiante, elle n'était pas effrayée comme elle aurait probablement dû l'être. Comme poussée par son instinct qui lui disait clairement qu'elle n'avait absolument rien à craindre, elle tendit lentement la main. Au moment où ses doigts allaient toucher ceux de la main étrangère, elle fut appelée par sa mère. Elle sursauta et se retourna pour lui dire qu'elle arrivait. Lorsqu'elle se retourna vers la fenêtre, la lumière avait disparut, seul restait les étoiles. Sans comprendre pourquoi, son coeur se serra et les larmes commencèrent à dévaler ses joues. Elle se sentait comme abandonnée sans avoir une seule explication du pourquoi elle ressentait cela. Elle se sentait plus seule que jamais. Elle leva les yeux vers les étoiles et eut l'impression qu'elles cherchaient à la consoler. Un sourire étira ses lèvres alors que les larmes continuaient à tomber.

Elle sortit de sa chambre et descendit retrouver sa mère et son petit frère. Contrairement aux autres filles de son âge, elle était très solitaire et indépendante. Elle ne ressentait pas le besoin de se confier ni même de parler à sa propre mère. Elle ignorait pourquoi, mais elle ne ressentait pas vraiment un lien entre elle et sa famille. Sa mère remarqua son trouble. Cela faisait plusieurs jours déjà, plus d'une semaine à vrai dire. Une semaine qu'elle était troublée. Cela avait commencé lorsqu'elle avait entendu cette voix dans son sommeil pour la première fois. Sa mère ne pouvait comprendre, du moins, c'est ce qu'elle pensait. Son petit frère, lui, était trop petit pour s'en apercevoir.

- Quelque chose ne va pas ma chérie ? demanda gentiment sa mère.

- Hum ? Oh, euh... betsuni, murmura-t-elle en se forçant à sourire pour la rassurer.

Sa mère n'était pas dupe. Elle savait. Elle savait que le moment était venu. Une pointe de tristesse traversa son regard, mais sa fille ne le remarqua pas. Son coeur se serra. Bientôt, sa fille ne serait plus là. Son coeur se serra un peu plus. Certes, elle ne l'avait pas élevé dés la naissance, puisqu'elle l'avait adopté, ou plutôt, recueillit sous la demande de quelqu'un. Elle lui avait promit de s'occuper d'elle. Sa mémoire avait été effacée et depuis deux ans à présent, elle vivait avec eux. Deux ans, et elle n'avait pas changé. Elle avait toujours l'apparence d'une jeune femme mature. Elle avait un corps magnifique, celui d'une jeune femme ayant terminé sa croissance. A la fin du repas, elle alla coucher son fils tandis que sa fille remontait dans sa chambre. « Tu me manquera, mon ange... » pensa la mère en se disant qu'elle avait utiliser le mot approprier sans y faire attention.

Elle alla se coucher et observa les étoiles pendant un moment. Elles étaient si fascinantes... Puis, le sommeil la trouva et l'enferma dans ses bras si attirants pour ne plus la laisser partir avant un bon moment. Cette voix chaude et mélodieuse la berça et effaça toute ses peurs.