Chapitre 1
Tous les élèves qui se trouvaient dans le hall d'entrée se retournèrent d'un même mouvement vers la source du bruit qui venait de retentir. Ils purent apercevoir une crinière folle d'un roux flamboyant étaler sur le sol, ainsi que la propriétaire de cette dite crinière. La jeune Rose Weasleys, car c'était bien son visage caché sous cette tonne de cheveux, venait de toute évidence de rater une marche provoquant ainsi sa dégringolade du reste de l'escalier. Rose était maladroite. Enfin, c'est ce que tout le monde cru dans un premier temps. Mais les suppositions changèrent radicalement de sens quand ils aperçurent Scorpius Malfoy appuyé nonchalamment contre la rampe de ce même escalier où c'était produit « l'accident ».
La guerre-guerre qui régnait entre ces deux là était célèbre. Pas un jour passait sans qu'un « imprévu » ne vienne perturber la journée de l'un ou de l'autre.
Alors Weasleys, même plus capable de tenir sur ses jambes ? Railla Malfoy.
Scorpius Malfoy était la réplique exact de son père en encore plus beau. Il était tout aussi arrogant mais il possédait un charme irrésistible qui faisait de lui le garçon le plus convoité de l'école malgré son appartenance à la maison Serpentard. Il avait aussi hérité de son père la haine envers les Weasleys et les Potter et son don pour leur créer le plus de problèmes possible.
Rose Weasleys se releva honteusement et jeta un regard froid au sang pur.
Elle était un parfait mélange entre ses deux parents : Hermione Granger et Ron Weasleys. De sa mère, elle avait son visage et le volume indomptable de ses cheveux, à part que ceux-ci n'était pas brun mais roux. De plus, elle possédait sans aucun doute son intelligence et sa soif de connaissance. Mais de son père, elle avait retenu son côté « casse-cou », ainsi que sa passion pour le Quidditch.
D'un mouvement gracieux et précis de baguette, elle répara et rassembla ses affaires éparpillées sur le sol et partit vers son prochain cours la tête haute. Malfoy ricana et s'en alla à son tour dans le sens opposé.
Tous regardaient la scène ahuris. Ni cris, ni hurlements, ni sorts jeté, les disputes Weasleys/Malfoy n'étaient plus ce qu'elles étaient.
On parlait encore de cet « accident » quand Rose entra dans la salle commune à la fin de la journée.
Ca va ? Demanda son frère, Hugo, alors que Rose se laissait tomber dans un fauteuil à côté de lui. On m'a raconté ce qu'il s'est passé tout à l'heure dans le hall. Tu n'es pas blessée ?
Rose gratifia son frère d'un tendre sourire.
Je vais très bien, ne t'inquiète pas Hugo. Seul mon orgueil a souffert dans cette histoire. Répondit-elle.
Il parait que tu es parti sans rien répliquer, je suis fier de toi. Commenta Hugo qui savait que normalement Rose n'en perdait pas une pour se venger.
Un étrange sourire éclaira le visage de Rose. Hugo soupira.
La vengeance est un plat qui se mange froid, petit frère.
Ce n'est pas possible. Justement, j'étais en train de me dire que vos disputes avaient cessées mais ce qui s'est passé tout à l'heure prouve le contraire. Grimaça le jeune Griffondor. Sérieusement Rose, votre petite guerre-guerre dur depuis des années, depuis votre première rencontre. Je ne sais pas ce que tu prépares mais essaie de te calmer, vous n'êtes plus des gamins, agissez comme des adultes pour une fois.
Ne t'inquiète pas Hugo.
Rose se leva. L'étrange sourire de tout à l'heure venait de réapparaitre sur les lèvres de la jeune fille.
Hugo soupira de nouveau en regardant sa grande sœur se diriger vers son dortoir. Elle ne l'avait pas écouté, une fois de plus.
La nuit commençait à tomber. Quand Lily rejoignit le dortoir qu'elle partageait avec sa cousine et deux autres filles, elle trouva Rose allongée sur son lit, par-dessus les couvertures. Elle se redressa d'un bond en apercevant la jeune fille entrer et lui arracha presque le morceau de tissu que sa cousine tenait entre ses mains.
Merci. Souffla-t-elle
Attend. Que comptes-tu faire avec ? Demanda Lily.
Me venger évidemment. Déclara-t-elle avec un sourire.
Elle se recouvrit du tissu et disparu immédiatement sous les yeux de Lily.
Sois prudente et fais attention à la cape.
Promis. Entendit-elle sa cousine souffler.
Rose sortit du dortoir après avoir promis à sa cousine de prendre soin de la cape. Après tout, elle ne lui appartenait pas, son oncle Harry l'avait donné à James lorsque celui-ci était rentré à Poudlard. Inutile de préciser que celui-ci en avait fait « bon » usage. Mais à présent que James avait fini ses études, c'était Lily qui héritait de ce précieux objet. Elle était bien moins « vagabonde » que son frère et donc avait moins d'occasion d'utiliser la cape. Mais celle-ci c'était relever très utile lorsque Lily accompagnait sa cousine dans l'une de ses nombreuses vengeances. Cependant, cela faisait un mois que Rose préférait se venger seule, Lily lui prêtait donc la cape d'invisibilité afin que celle-ci ne se fasse pas coincer.
Rose sourit quand elle pensa au pourquoi de sa petite promenade de ce soir. Mais ce magnifique sourire disparut lorsqu'elle aperçu son maudit frère appuyé contre le mur juste à côté de la sortie. Il portait des lunettes. Personne ne s'en étonnait, tous savaient qu'il en avait besoin pour lire et justement Hugo avait un livre dans les mains comme s'il avait l'intention de lire dans quelques minutes.
Mais Rose connaissait ces lunettes, elle savait que ce n'était pas celle-là qui l'aidait à lire. Non, les lunettes qu'il portait étaient un cadeau de l'oncle George. C'était ces lunettes qui permettaient de voir toutes les personnes sous leur vraie identité qu'elles aient bu du polynectar, qu'elle soit déguisée ou qu'elles portent une cape d'invisibilité. Un peu comme la carte des maraudeurs.
Elle soupira quand elle vit que son frère la fixait, un air réprobateur sur le visage. Elle continua tout de même son chemin. Elle venait à peine de sortir de la salle commune qu'Hugo lui attrapa le bras et lui enleva sa cape.
Laisse-moi tranquille ! S'exclama Rose énervée.
Je t'ai demandé d'arrêter tes enfantillages Rose, laisse Malfoy tranquille.
Je fais ce que je veux Hugo. Et puis si ca se trouve je vais juste faire un tour à la cuisine.
Oui, bien sur et moi je suis le père Noël. Va te coucher, maman t'a déjà demandé d'arrêter ces chamailleries, les temps ont changé Rose. Il n'est pas son père et tu n'es pas nos parents, ni oncle Harry.
Papa ne vois pas du tout d'inconvénients, lui ! Répliqua-t-elle.
Rose, tu connais papa, il est borné, il n'a jamais voulu oublié. Même oncle Harry reparle au Malfoy sans utiliser sa baguette.
Ah oui, ca grève les yeux que ce sont les plus grands amis du monde. Ironisa la jeune fille.
Hugo grimaça. En effet, la dernière rencontre entre Potter et Malfoy avait plutôt été froide, voir glaciale.
Oui, mais ils n'ont pas commencé à s'insulter ou à se frapper dessus !
Mais comme tu l'as si dit bien auparavant, je ne suis pas oncle Harry.
Et sur ces mots, elle lui arracha ses lunettes, reprit la cape des mains de son frère s'en recouvrit et continua son chemin.
Rose parcourait doucement les couloirs de Poudlard. La carte des maraudeur lui aurait bien été utiles, mais voila, celle-ci appartenait à Albus, le petit dernier de la famille Potter, et lui comme son cousin désapprouvait les vengeances de Rose, il aurait été inutile de lui demander.
Rose étouffa un petit rire en pensant à ces REELS objectifs dans cette escapade. S'ils savaient…
Elle continua à avancer en silence quand soudain elle cria. Quelqu'un venait de poser sa main sur son épaule. Elle se retourna vivement. Son visage se durcit en apercevant le visage de Scorpius surmonté des mêmes lunettes qu'avait porté Hugo quelques instants plus tôt.
Malfoy, tu es un idiot ! S'exclama-t-elle.
Alors Weasleys, que fais-tu dans les couloirs à cette heure-ci ? Ce serait dommage pour ton image de miss parfaite si le vieux Rusard t'attrapait.
Elle n'était pas le temps de répondre car justement les pas et la voix du très vieux concierge se fit entendre.
Mais ce n'est pas possible, il ne dort jamais celui-là ! S'exclama Rose dans un souffle.
Elle se glissa dans un recoin sombre du couloir. Malfoy la rejoignit et se glissa sous la cape à son tour. Il plaqua sa main sur la bouche de la jeune fille pour faire taire ces futures protestations.
Ils restèrent une minute ainsi, corps contre corps, sans bouger. Scorpius était bien trop grand et la cape ne cachait pas leurs pieds, mais les ténèbres de leur cachette s'en chargeaient.
Quand enfin le concierge s'éloigna, Rose dégagea la cape de leur corps tandis que le sang pur enlevait les lunettes, maintenant inutile qu'il portait.
C'était malin de crier ainsi. Murmura-t-il à la jeune fille.
C'est de ta faute, Scorpius, tu m'as fais peur et comment tu as eu ces lunettes ?
Elles sont en vente dans le magasin de ton oncle, je te signal. Et j'en peu rien si tu sursaute pour un rien. J'étais simplement venu à ta rencontre car tu étais en retard. Répondit-il. Tu ne m'en veux pas pour ca tout de même? Lui susurra-t-il à l'oreille alors qu'il s'avançait vers elle, la plaquant contre le mur le plus proche.
Un petit sourire apparut sur les lèvres de Rose.
Je ne sais pas, ca dépend de ce que tu vas faire pour te faire pardonner. Lui dit-elle avec un clin d'œil.
Elle eut à peine le temps de finir sa phrase avant que ses lèvres soient accaparées par celles du jeune homme séduisant plaqué contre elle. Ce n'est qu'au bout de plusieurs minutes et après un baiser langoureux qui la laissa respirer.
pardonné. Murmura-t-elle encore un peu étourdie par ce baiser.
Alors pourquoi étais-ti en retard ? Lui demanda-t-il.
Rose secoua la tête afin de récupérer les quelques neurones qui s'étaient égaré dans ce baiser.
Mon frère… Hugo croyait que je voulais aller me venger et il voulait m'en empêcher.
Oh qu'il est gentil…Ironisa le blond. Et de quoi voudrais-tu te venger ?
De ce qui est arrivé tout à l'heure. répondit-elle dans un sourire. tout l monde croit que c'est par ta faute que j'ai dévalé les escaliers. Ce qui n'est pas tout à faux.
Hé je n'a rien fait. Et en parenthèse, tu m'as vraiment fait peur. Qu'est-ce qui t'a prit de tomber ainsi, j'ai à peine eu le temps d'amortir ta chute par un sort.
Oui, merci pour ca. Ton sort m'a évité de nombreux bleus. Je n'avais jamais vu le sol devenir aussi mou que de la mousse aussi vite tout en gardant la sonorité d'un sol dur. Mais je te signale que c'est quand même de ta faute donc tu me devais bien ça.
Ma faute ?
Oui, je t'avais bien dit de ne pas me regarder de cette façon en plein milieu du couloir, surtout quand je suis dans un escalier.
Il éclata d'un petit rire.
J'adore voir l'effet que j'ai sur toi.
Rose leva les yeux au ciel.
Enfin, au moins ca a permis d'enlever les doutes.
Les doutes ? Demanda-t-il interrogateurs.
Beaucoup ont remarqué qu'on se disputait plus comme avant.
Et alors ?
Et alors ?.... ils allaient bien finir par comprendre qu'on ne se déteste plus. T'imagine si quelqu'un apprenais qu'on sort ensemble, ca ferait le tour de l'école en moins de trois secondes et le professeur Neville se dépêcherait d'envoyer une lettre à mes parents.
La bouche du jeune Malfoy se tordit en une grimace.
Rose, quand finira cette mascarade ? Ca fait un mois qu'on sort ensemble, et je commence vraiment à en avoir marre de ces rendez-vous en plein milieu de la nuit.
Le regard de la jeune fille se remplit de tristesse.
Si c'est ce que tu veux. Murmura-t-elle tout en essayant de se dégager de l'étreinte du jeune homme.
Scorpius s'insulta mentalement.
Non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Je n'en ai pas marre de nos rendez-vous, c'est juste que j'en ai marre de me cacher. Le matin dans la grande salle, j'ai envie de monter sur la table et de crier à toute cette bande d'imbécile que je t'aime.
Rose le fit taire d'un baiser. Il fallait mieux lui enlevé cette idée tordue de la tête, le connaissant, il serait surement capable de faire un truc aussi idiot et humiliant.
Encore un peu de patience, s'il te plait. Il est vraiment préférable que je sois devant mon père quand je lui annoncerais.
Tu as juste la trouille de lui annoncer, tu es sur que tu es à Griffondor ? Je croyais que vous étiez les courageux. Râla-t-il de mauvaise humeur.
Scorpius, s'il te plait ne complique pas tout. Je vais lui dire.
Il soupira en signe de résignation.
Très bien j'attendrais.
Merci. Souffla-t-elle en l'embrassant pour le remercier.
Mais n'oublie pas Rose que ma patience à des limites, ne tarde pas trop ou je te montrerais que ce n'est pas à cause de mon nom que je suis à Serpentard.
Rose grimaça à son tour. Elle n'avait pas intérêt à tarder où elle craignait le pire. Son petit-ami était capable de tout.
