Tous les voleurs, tels qu'ils soient, se doivent de respecter et d'obéir aux 5 grandes règles des Voleurs. Ses règles nous protègent des erreurs possibles que nous puissions faire, nous, voleurs. Ce sont des règles tellement basiques que les voleurs les font sans y penser. Même les amateurs, ou les enfants quand ils piquent des bonbons à leur maman.

Règle n°1 : Ne laisser aucune trace de son passage.

C'était une belle journée de septembre. Le soleil n'était pas très haut dans le ciel et la température idéale. Dans la cité du crépuscule, c'était agréable, d'autant qu'il y avait souvent de douce brise. En s'attardant davantage sur le bas d'un appartement, il fut possible de voir un jeune homme sortir de chez lui en courant. Avec plus de détails, on pouvait remarquer qu'il avait les cheveux châtains, avec les racines légèrement plus foncés et les yeux marrons. Il portait fièrement l'uniforme de l'école prestigieuse de sa ville très réputée. Honnêtement, il avait eu beaucoup de chance lors de l'examen d'entrée. Si son meilleur ami ne l'avait pas aidé à tout revoir avant de passer l'examen d'entrée, il aurait pris un beau refus clair et net. Heureusement pour lui, ça avait payé.

Très pressé, il courut aussi vite qu'il le pouvait pour ne pas arriver en retard. S'il était dans pareille situation, c'était parce que son réveil n'avait pas sonné. La faute à qui ? À son stupide petit frère ! Ce crétin nommé Denzel avait arrêté la sonnerie en disant la veille « Hayner, tu vas être en retard demain » pour le mettre en garde. En espérant contré l'autre débile, il l'avait laissé faire et ne l'avait pas cru une seule seconde. Des fois il se demandait pourquoi sa mère s'était remariée avec un homme qui n'était jamais chez eux pour s'occuper de ce gosse. Faire de nombreux voyages d'affaires n'allait pas aider à élever un gosse. Déjà qu'il était chiant, il n'osait imaginer le pire si sa mère lâchait l'affaire.

Perdu dans ses pensées, il finit par percuter quelqu'un sur le trajet. Il s'excusa et repartit aussitôt. Cependant, il sentit une main empoigner brutalement son bras et le tirer en arrière. C'est alors qu'il se rendit compte qu'il se trouvait contre un torse. Il mit un certain temps avant de comprendre ce qu'il se passait. En face de lui se tenait un grand blond avec les cheveux courts. Seule une mèche retombait sur son front. Il avait également une longue cicatrice à travers le visage, passant entre ses yeux. Le regard bleuté de l'individu l'hypnotisa tellement qu'il mit du temps avant de réaliser qu'il allait avoir davantage de retard s'il ne partait pas tout de suite.

-Eh ! Qu'est-ce qu'il vous prend ? s'emporta le lycéen.

-Bah, désolé de t'avoir sauvé la vie ! Tu as faillit traverser la route alors qu'il y avait de la circulation. Je veillerais à ne pas reproduire cette erreur la prochaine fois que nos chemins se croiseront.

Il relâcha le bras du châtain et s'en alla. Hayner regarda méchamment l'autre homme partir, puis il haussa les épaules et recommença à courir vers son lycée. En y réfléchissant mieux, il se dit qu'il n'allait pas traverser la route. Il n'était pas assez stupide pour essayer de se suicider, quand même ! Alors qu'est-ce qu'il avait pris à l'autre homme de faire ça ? Il s'arrêta subitement et se mit à tapoter tout son corps. Paniqué, il fouilla dans sa poche et se rendit compte qu'il n'avait plus son porte feuille. Il se retourna d'un coup.

Plus personne.

Il fit demi-tour et chercha l'inconnu dans les environs. Il avait tout dans son portefeuille : sa carte de lycéen, un peu d'argent de poche, des penses bêtes et autre chose encore. Dont son porte-bonheur. Pourquoi cet individu le lui avait volé ? Et plus important, où était-il à présent ? À quoi ça allait lui servir d'avoir des trucs de lycéen. Quel enfoiré de voleur !

Un peu plus loin, Seifer, car c'était le nom du blond, marchait. Tous les voleurs tels qu'ils soient ne devaient jamais laisser une trace de leur passage. Inutile de dire qu'à force de pratique, il le faisait sans même y penser. Ce n'était pas plus compliqué que ça de voler quelqu'un sans que qu'il ne s'en rende compte et de partir sans se faire repérer. De toute façon, il fallait absolument obéir aux lois.

Après sa fuite, il se planqua dans une ruelle, en faisant sauter sa trouvaille dans sa main droite. Il s'arrêta de marcher. Un sourire narquois s'afficha sur ses lèvres quand il se dit qu'il était définitivement trop fort et qu'il faisait bien parti des voleurs de première classe. Il commença alors à ouvrir le porte-monnaie volé.

-Vous ! Rendez-moi ça !

Il se retourna vers la voix. Sans le moindre problème, il reconnut le crétin qu'il avait volé. D'ailleurs, c'était la première fois qu'il voyait quelqu'un réussir à le rattraper et qui se souvenait de lui. Et merde. Il n'était plus assez rapide, ou quoi ? Il avait intérêt à se remettre en question et à se renouveler, s'il ne voulait pas que ça recommence.

Hayner se jeta sur lui, sans la moindre hésitation. Il s'agrippa à sa taille et la serra de toutes ses forces. Le voleur n'eut aucun mal à l'envoyer contre un mur au alentour. Il le bloqua ensuite en tenant ses deux poignets au dessus de sa tête avec une seule main. Avec l'autre, il montra le porte-monnaie. Il se sentit puissant devant l'air rageur du gamin devant lui. Un sourire narquois trônait sur ses lèvres. Il jeta un coup d'œil rapide dans les environs pour s'assurer qu'ils étaient bien seuls.

Une fois qu'il eut la certitude que c'était le cas, il se permit de dire :

-C'est ça que tu veux, gamin ?

-Rendez-le-moi ! Ce n'est pas à vous ! s'écria Hayner.

-Ah oui ? dit-il en ricanant.

-Ne jamais laisser aucune trace de son passage, Seifer…

-Squall…

Seifer relâcha l'autre garçon qui se massa les poignets ; il avait bien serré pour le retenir. Un homme sortit de l'ombre et s'approcha d'eux. Il avait des cheveux bruns, arrivant jusqu'en haut de ses épaules avec des yeux bleus et une cicatrice identique à celle du blond. Les deux adultes se jaugèrent en se lançant des regards froids. Ils étaient rivaux depuis leurs plus jeunes âges et ça ne risquait pas s'arrêter de si tôt. Alors c'était normal pour tout ceux qui les connaissaient qu'ils agissent ainsi. Hayner observa les deux hommes faire. Mais se rappelant de son futur retard, il essaya de récupérer son porte monnaie. Quand le dénommé Squall ouvrit la bouche, il cessa tout mouvement en pensant qu'il allait le balancer.

-Tu oublies encore les règles. Même la plus simple, tu es incapable de l'exécuter, dit-il à l'adresse du blond.

-Squall… es-tu ici pour me surveiller ?

-Rends à ce gamin ce que tu lui as pris. Tu aurais dû être plus rapide.

-Ce ne sont pas tes affaires. Mêle-toi de ce qui tu regardes.

Seifer balança néanmoins au dit gamin son porte-monnaie. Il s'avança jusqu'au bout de la ruelle, avec un sourire au coin, les mains dans ses poches. Squall fronça les sourcils et le suivit. Il prit plutôt la même direction, en croisant les bras. Hayner pensa que les deux jeunes hommes semblaient se connaître, mais qu'ils ne se supportaient pas. Loin de là, même. Il se rendit compte d'une chose : il allait être en retard ! Il se mit à courir à toute vitesse vers son lycée. Il passa entre les deux voleurs et se précipita vers son établissement. Il allait mettre plus de temps que prévu. Il n'avait décidément pas de chance pour ce genre de chose !

Quand il s'en alla, les deux autres purent discuter sans la moindre crainte :

-Pourquoi étais-tu là Squall ? demanda Seifer.

-C'est Léon. Il y a une conférence de voleur, je suis venu te prévenir.

-Tu te moques de moi ? Tu sais très bien que je n'y vais jamais.

-Non. Et puis, Cid vient de mourir. Je pensais que ça te ferrait quelque chose t'apprendre sa mort. Mais j'avais tort.

-C'est quand ?

-Demain. Sois là vers dix-huit heures, au moins.

-Ne me donne pas d'ordre !

Seifer pesta et s'éloigna de l'autre garçon. Pour qui il se prenait, ce con, avec ses airs supérieur ! Il ne supportait vraiment pas ce côté suffisant qu'il adoptait en lui parlant. Il ne comprenait pas que des gens puissent l'apprécier.

Cid Kramer était celui qui lui avait tout appris durant son enfance. Il lui avait enseigné la façon de voler. Il s'en souvenait encore maintenant.

À peine âgé de sept ans, il arrivait qu'il ait besoin de voler pour subvenir à ses besoins. Il vivait dans un orphelinat miteux et ne recevait rien la plupart du temps. Un jour de marché, il se faufila entre les gens présent, en essayant de prendre ce qui était visible et qui n'était pas très dur à voler. Il aperçut un homme pas très jeune avec son porte-monnaie mit en évidence. Il sourit en se frottant les mains et commença sa quête. Il se fit aussi discret que possible et tenta de dérober l'objet de ses désirs. Il le prit... mais une main l'attrapa tout de suite après ! Il sursauta et releva vivement la tête vers le bonhomme.

-Je peux savoir ce que tu fais ? demanda l'inconnu.

-Je comptais vous voler ! Maintenant, lâchez-moi !

Il ricana ce qui lui valut un regard noir de la part du plus jeune.

-Tu as un sacré potentiel, gamin. Tu voudrais te perfectionner dans l'Art du vol ?

-Bien entendu !

-Viens avec moi.

Avant qu'il n'ait pu dire quoique ce soit, il se faisait déjà entraîner par l'homme. Il appela à l'aide, mais personne ne s'en soucia. Quand il ne se sentit plus tiré, ils étaient dans un petit parc pour enfant. Ici, il fit la connaissance d'un autre gosse âgé de six ans, Squall. C'était l'élève de Cid. Ils parlèrent un petit moment de lui et de sa situation.

Le lendemain, il emménageait dans « l'école » de Cid Kramer. Avec le potentiel qu'il avait et sa discrétion, il fut décidé qu'il serait aussi son élève. Dès lors, Squall et lui se prirent en querelle pour diverses raisons et différences. C'était d'ailleurs pour cela que tous deux avaient cette marque entre les yeux. Ils s'étaient battus avec des armes et ça avait mal fini. D'abord pour Squall, puis pour lui.

Quels doux souvenirs. Il rit à cette pensée et s'en alla. Sans trop tarder, il finit par rejoindre l'endroit où il avait laissé sa moto, monta dessus et partit. Il ne mit pas beaucoup de temps à rejoindre son lieu de travail, où l'attendaient une jeune femme aux cheveux argentés avec un cache œil à gauche, ne montrant qu'une seule pupille rouge, et un garçon aux cheveux court noir avec les yeux marron. Il les regarda et rigola tout seul.

Alors son maître était bel et bien mort ? Il était moins coriace qu'il le croyait. En même temps, il ne se reposait que très rarement et travaillait tout le temps. Il avait pourtant l'air d'être endurant et très soucieux également de tout ce qui concernait les voleurs et son académie. Il faisait preuve de droiture dans toutes les situations auxquelles il devait faire face à cause de Squall, Seifer et de leurs querelles. Malgré son air détaché et son surmenage, il arrivait à suivre toutes les affaires et s'y intéressait pour en connaître dénouement.

Il n'arrivait décidément pas à croire qu'il ait succombé maintenant. Ses deux acolytes le fixèrent un peu perdus, cherchant la réponse à son hilarité. Seifer se gara sur le parking des employés. Ils travaillaient dans une boite qui faisait diverse chose dont s'occuper de déménagements et autres. Au début, ça avait été très dur de finir une journée sans courbature. Mais ils étaient résistants, donc rapidement, le problème n'en était plus devenu un. Le blond décida de parler lorsqu'ils furent tous dans l'arrière boutique :

-Squall est venu me voir pour me dire que Cid était mort, annonça-t-il en enlevant sa veste.

-Quoi ? s'exclama le brun.

-Tu as bien entendu, Rai. C'est ce qu'il m'a dit, mais j'ai du mal à y croire.

- Seifer, c'est un piège, le prévint la jeune femme.

-J'en suis certain. Ils veulent sans doute que nous venions à cette stupide conférence.

-Une conférence ? fit Rai, perdu.

Fuu soupira et croisa les bras. Les eux autres l'observèrent. Dès qu'il y avait quelque chose à savoir dans les rangs des voleurs, elle était toujours au courant. Ils ne le savaient peut-être pas, mais elle connaissait très bien des gens haut placé dans la hiérarchie des voleurs.

-Je pensais que vous le saviez, dit-elle.

-Non, répondit Rai.

-C'est pour une commémoration quelconque.

Elle entendit les deux autres broncher bruyamment, peu enthousiaste à cette idée.

-Encore ? se plaignit Seifer.


Quelque temps après et loin de là, une sonnerie retentit dans un lycée. Ça marquait la pause de midi, et le réveil pour certaines personnes. Hayner avait finalement réussi à arriver à peu près l'heure. Et, chose assez rare quand il arrivait en retard, il ne s'était pas fait virer !

Un large sourire aux lèvres, il se tourna pour regarder derrière lui. Inutile de ranger ses affaires, puisqu'il avait cours dans la même salle après le déjeuner. Leur prof était bien généreuse. Il observa le garçon blond aux cheveux en pétard avec le regard bleu fixer dehors par la fenêtre. C'était son meilleur ami – si on pouvait dire ça, étant donné leurs querelles fréquentes –, mais comme ils avaient parlé pendant toutes l'heure, il avait été déplacé derrière. Hayner ne put s'empêcher de penser à l'inconnu du matin et soupira, ennuyé. Le blond le regarda, surpris.

Ce n'était pas tous les jours que le châtain clair soufflait sans aucune raison et d'exaspération !

-Qu'est-ce qu'il y a Hayner ? demanda-t-il.

-Je repensais juste à ce matin. On m'a pris mon porte-monnaie. C'était un type qui te ressemblait.

-Vraiment ? s'intéressa l'autre.

-Ouais. Il m'a plaqué parce que j'ai voulu le récupérer. Puis, y a un type qu'il n'aimait pas trop qui m'a aidé. Et je suis parti.

-Tu dois souffrir. Pauvre de toi, Hayner ! se moqua son ami.

-Ouais ! T'as vu ça ? Et en plus, ce crétin Denzel a coupé mon réveil ! Arg… pourquoi maman s'est remariée ?

-Parce qu'elle souffrait d'avoir un fils aussi bête ? répondit le blond sous forme de question.

-Ah, ah, très drôle !

Les deux garçons se regardèrent, puis se mirent à rigoler. Ils n'arrêtaient pas de dire ce genre de chose. Ils se provoquaient sans vraiment le faire. Juste parce qu'ils étaient amis. Et que tous les deux voulaient avoir le rôle du chef dans leur bande. Aucun d'eux n'allait laisser leur place à l'autre bien sûr !

Voyant que la prof allait fermer la porte, ils se précipitèrent vers la sortie et allèrent en direction du réfectoire. Assez rapidement, ils aperçurent le reste de leur petit groupe dans la file pour aller manger. Il y avait une fille – châtaine aux yeux verts – et un garçon un peu enrobé. Les quatre amis n'avaient pas eu la chance de se retrouver dans la même classe cette année-là. Mais ce n'était pas très grave. Ils pouvaient se voir tous les jours durant les intercours et les pauses. Et comme ils finissaient tous les quatre à treize heures pour reprendre l'heure suivante, il n'y avait personne dans la queue. Ils purent les rejoindre sans le moindre problème. Cela n'allait pas duré bien longtemps. Le reste de leurs amis ne tarderaient pas à arriver. Ils n'avaient pas les même emploie du temps, donc personne ne savait si les autres viendraient.

Arrivés dans le self, ils choisirent une table avec assez de place pour s'y installer. Dès lors, l'interrogatoire débuta :

-Hayner, commença Olette, on ne t'a pas vu ce matin. Où tu étais ?

-Je me suis fais agressé parce que j'ai récupéré mon porte-monnaie à un voleur ! Il ressemblait à Roxas. Maintenant que j'y pense… ce n'est pas toi qui m'as agressé ? demanda-t-il en regardant son meilleur ami.

Roxas ouvrit la bouche, sous la surprise, et cela eut pour effet de faire rire les autres. Il la referma et croisa les bras, avec un air pas content. Il avait aussi envie de rire, mais par pur fierté, il se retenait de le faire.

-Qu'est-ce qui se passe ici ? Pourquoi vous riez ?

Les quatre amis se tournèrent en entendant la voix familière derrière eux. Trois personnes venaient d'arriver. Il y avait un garçon aux cheveux décoiffés châtain assez clair, ressemblant à Roxas. Une jeune femme avec les cheveux acajou, possédant des yeux bleus. Et le dernier était le plus grand des trois. Il avait de long de cheveux argentés, avec des iris turquoises. Ils s'assirent près des autres, et les deux garçons qui se ressemblaient se mirent l'un à coté de l'autre, pour se sourire.

-Alors qu'est-ce qu'il y a de drôle ici ?

-Vous en avez mis du temps à arriver, Sora ! répondit Hayner.

-Hein ? Pourquoi c'est moi qui prends tout ? Ce n'est pas ma faute si Kairi voulait demander un truc à Selphie et qu'on ne la trouvait pas ! se justifia le châtain en boudant un peu.

-Allez fais pas cette tête faux-moi, le provoqua Roxas.

-Faux-toi ? Tu plaisantes ou quoi ? C'est toi mon faux-moi !

Le groupe rit devant cette réaction, assez enfantine. Ils ne se lasseraient jamais de ce genre de chose.

-Au fait, où sont les autres ? demanda Olette.

-Ils ont déjà mangé, puisqu'ils ont fini il y a une heure, expliqua Kairi. Xion devait parler à un professeur et Axel, en bon gentleman, s'est proposé pour l'accompagner. On est tombés sur eux et Riku, mais monsieur ici présent ne voulait pas aller voir ses profs adorés, et préférait se goinfrer avec nous. Ah, vraiment. Quelle gentillesse !

Le groupe commença à pouffer de rire aux dépends de Riku, qui soupira simplement. Kairi aimait bien le taquiner, alors dès qu'une occasion se présentait, elle la saisissait avec grand plaisir. Après cela, ils commencèrent à manger, étant donné qu'ils n'avaient pas grand chose à se dire. Ça ne dura que quelques secondes, avant qu'ils trouvent des sujets de discutions passionnants. Tant pis pour les autres. Ils avaient déjà mangé, après tout.


Après une journée aussi épuisante qu'ennuyante, Seifer eut tout le plaisir de monter sur sa moto pour enfin retourner chez lui. À peine entrer dans son petit appartement, il alla directement s'effondrer sur son lit. Loin d'être assez fatigué pour s'endormir, il resta là, à contempler son magnifique plafond. Et son esprit cogita plus que permis aux choses importantes e sa journée. À savoir la conférence qui aurait lieu le lendemain et le crétin.

Il se doutait très bien que Cid n'était pas mort. Sinon, il aurait été averti par Fuu ou plutôt. Alors pourquoi ce crétin de Squall voulait absolument qu'il y aille ? Il aurait pu trouver une raison bien susceptible et croyable que ça, merde. Il le prenait pour quoi, un pauvre crétin sans cerveau ? Grave erreur. Il allait payer cher cet affront.

Puis, il pensa à ce lycéen trop fouineur. Normalement, il était facile de voler quelqu'un de pressé. Une petite bousculade suffisait amplement. Autant prendre son temps, vu que ce n'était pas le cas de la victime qui s'éloignait rapidement. Et la seule fois où il n'était pas parti tout de suite après, il se faisait rattraper. Inutile de dire que ça ne lui plaisait pas. Et que ce qui risquait de suivre, encore moins.

Dans le code du Voleur, il y avait cinq règle à respecter. Si la première était enfreinte, il y avait une conséquence. Aussi embêtante soit-elle, elle servait plus de leçon de moral qu'autre chose. Pour les quatre, les séquelles n'étaient pas aussi agaçantes et la vie se chargeait du reste. Alors, comme il n'avait pas respecté la règle première – « ne laisser aucune trace de son passage » – après un vol, il se devait de dérober l'objet le plus précieux à sa victime.

Il tendit sa main gantée vers le plafond.

Pour accomplir cette tâche, il avait un mois et pas un jour de plus. Ceux qui échouaient se voyaient rétrograder ou perdre des points. Et obtenaient aussi une sale réputation. Ce qu'il ne voulait pas, bien entendu. Il avait travaillé dur pour en arriver là où il était. Pas question de perdre tout ça à cause d'un sale gosse prétentieux.

Il replia d'un seul coup ses doigts, imaginant écraser ce lycéen.

Il allait payer pour son insolence.