Hey !
Me revoilà ! :D
Et avec une fanfic, enfin. Ça fait tout drôle à une One-Shooteuse telle que moi que d'écrire "Prologue" ; mais enfin... Toujours est-il que je suis là avec le premier post, certes un peu court, d'un DMHG (on ne se refait pas... :D).
Je n'ai pas fini d'écrire cette histoire, aussi je posterai tous les quinze jours. Chaque chapitre, outre le prologue, fera dans les 5000 mots. Les protagonistes sont multiples bien que le noyau soit Drago et Hermione. L'histoire se situe après Poudlard, je ne sais pas exactement quand, je n'aime pas utiliser de dates.
J'espère que cette première partie vous plaira ! ;)
Bonne lecture ! :D
Prologue : Détonation
Un dossier entra dans un vaste bureau avant de se poser, seul, sur une grande pile.
« Oh non… »
Une jeune femme expira longuement avant de se replonger dans les papiers. Cet audit, elle y travaillait depuis des mois et cela allait faire des heures qu'elle n'était pas sortie de son bureau.
Elle avait des cheveux couleur miel et de folles mèches s'échappaient de son chignon. Ses mains étaient noircies par l'encre et une plume cassée gisait pitoyablement sur son imposant bureau en acajou. La pièce était claire. De grande fenêtre donnaient sur le Chemin de Traverse d'où perçaient de ternes rayons de soleil, un mur entier était recouvert de portraits et d'avis de recherche. Les personnes représentées paraissaient folles pour certaines, tristes pour d'autres ou bien encore joyeuse, comme si elles ne perdaient rien pour attendre.
Un autre contenait une immense bibliothèque. La peinture du buste de l'actuel Ministre était accrochée derrière sa chaise en bois noble. Dans un des coins, une statue sur pied qui semblait en or représentait une balance de Roberval avec un gobelin, un elfe, un centaure et un sorcier d'un côté et un épais ouvrage sur l'autre plateau. Un peu plus loin, sur un mur encore différent des deux autres, un graphique constitué de trois courbes or, argent et bronze ne cessait de bouger et un titre précisait que c'était les cours du galion, de la mormille et de la noise. Visiblement, le galion venait de gagner trois points.
Toujours sans relever la tête, elle retira sa baguette qui tenait son chignon. Une cascade brune se déroula le long de son dos tandis que la sorcière tapotait son parchemin. Puis, cette dernière expira longuement en basculant la tête en arrière, yeux clos et mains derrière la nuque. Elle avait faim, était fatiguée et subissait depuis un temps certain maintenant un mal de tête incroyable. Elle se redressa et jeta un coup d'œil à sa montre. Treize heures quinze. Il n'y aurait plus beaucoup de monde dans la cafétéria à cette heure.
Décidée, Hermione se leva, les jambes toutes endolories. Elle se saisit d'un petit sac de perles, le même que celui de la chasse aux Horcruxes, et sortit, n'oubliant pas de lancer un sort de protection à la pièce par la même. Elle traversa ensuite le couloir, précisant au passage à sa secrétaire qu'elle se rendait déjeuner.
Elle réussit à attraper l'ascenseur, fait exceptionnel et rare de son point de vue. Tandis qu'une infernale petite musique retentissait dans la cabine descendante, la jeune femme fixait le cadran sur lequel défilaient les étages, imperturbable.
Sept, six…
Le long vrombissement de la machine se mêlait à la musique en produisant un son des plus horribles. Elle sentit le dispositif magique ralentir avant qu'il ne s'arrête totalement et ne s'ouvre en harmonie avec l'abominable voix de crécelle qui clamait haut et fort le nom et le numéro de l'étage atteint pour les quelques ignorant que ne seraient pas capable de le lire sur le cadran.
« Cinquième étage, Département des aurors. ».
Un homme pénétra la petite enceinte confinée. La brune le dévisagea.
Cela allait faire tant de temps qu'elle ne l'avait plus vu… Cinq ans ce ne sont pas non plus l'éternité, lui rappela sa sarcastique conscience. Non, en effet, cinq ans ce n'étaient l'éternité mais c'était déjà une autre époque… Une époque qu'elle avait enterrée depuis longtemps maintenant, qu'elle s'était forcée à oublier pour effacer le reste. Alors de le revoir, lui qui – même s'il n'y avait pas joué un grand rôle – appartenait à ces autres temps, ça lui faisait un choc.
Sa conscience, acerbement cela va de soi, lui rappela qu'elle le fixait toujours depuis qu'elle avait entamé sa longue réflexion, marque irréfutable qu'elle était incapable de faire deux choses à la fois. Elle détourna la tête et commença à réfléchir au pourquoi de la présence de l'homme. Autour des deux jeunes gens, l'engin s'ébranla, preuve qu'il reprenait sa descente.
Drago Malefoy… S'il venait du Département des aurors c'était sûrement parce qu'il s'y était fait interroger. D'ailleurs, de la part d'un Mangemort, ce n'était pas tant surprenant.
Quatre, trois… Elle risqua un coup d'œil vers Malefoy. Il fixait le mur face à lui, semblant se désintéresser totalement de sa présence. Ses traits avaient changés, un peu. Il paraissait avoir muri, s'être assagi. Mais de toute façon, la guerre les avait tous fait grandir, eux, la génération de sacrifiés, donc il n'en tirait aucun mérite, tout juste une remarque. Hermione continua son inspection mais la plaquette collée sur sa poitrine indiquant qu'il était auror la figea. Un Mangemort chez les aurors ? N'importe quoi !
Deux… De toute façon, qu'ils fassent ce qu'ils veulent ! Ils embauchent des criminels s'ils le souhaitent ! Toujours est-il que pour le repas elle choisirait sûrement une salade, elle les trouvait bonnes. Il fallait également qu'elle passe voir le Ministre pour lui dire que son dossier serait bientôt près.
Un…
« Rez-de-chaussée, Grand Atrium, poste des vigils » signala la voix magique annonceuse d'étages alors que les portes grillagées s'ouvraient dans un petit cliquetis.
À peine l'accès fut-il libéré que Drago échappa au regard d'Hermione. Cette dernière essaya de s'avancer dans la compacte foule qui emplissait le hall du Ministère anglais de la magie. C'était blindé. Tous les sorciers présents ou presque tentaient de rejoindre les cheminées ou les différents ascenseurs pour retourner travailler. Les gens se massaient, se poussaient même parfois pour gagner une petite place. La jeune femme tenta tant bien que mal de s'extirper de l'ascenseur avant que celui-ci ne l'emporte vers les autres étages, cela aurait été bien regrettable, surtout si les portes ne se refermaient que sur un de ses bras : la perspective de faire le chemin inverse de celui effectué à l'instant suspendu dans les airs avec un bras coincé ne l'enchantait pas plus que cela.
Jouant des coudes, elle réussit à avancer un peu dans la cohue. Tant de monde, cela la surprenait. Habituellement, même si l'on ne pouvait nier une forte - voire très forte – affluence, on n'atteignait pas de tels sommets.
D'un coup, ce fut comme si des connexions s'établissaient : c'étaient aujourd'hui le Congrès Mondial de Protection de la Magie ! Ce congrès avait lieu tous les cinq ans et réunissait presque tous les gouvernements sorciers du monde lors de débats concernant les mesures à prendre pour continuer à cacher le monde magique. Et cette année, ledit congrès était organisé à Londres.
Elle n'y avait pas fait attention, affamée qu'elle était, mais une partie de la foule portait des turbans, des fourrures sur les épaules ou encore des baguettes dans des cheveux d'un noir de jais. D'ailleurs, elle se fit assez violement bousculé par des français – du moins en avait-elle l'impression – qui paraissaient passablement agacés et faisaient de grands gestes en désignant la foule.
La brunette attendit quelques minutes, subit encore des bousculades, s'arrêta, piétina, avança de nouveau, recula un peu et fini par arriver à la Fontaine du Souvenir, anciennement Fontaine de la Fraternité, au bout d'un petit quart d'heure. Ainsi donc elle avait mis quinze minutes pour faire deux cents mètre.
Elle tenta de s'apaiser en se disant qu'au moins elle avait réalisé la moitié du parcours et qu'il ne lui restait que deux cents autres mètres à faire avant d'espérer enfin pouvoir manger sa salade.
oO0Oo
Mary Redford était de ces personnes à l'hygiène de vie irréprochable qui effectuaient une séance de course à pieds chaque matin, étaient végétariennes, ne buvaient que de l'eau et ne fumaient pas, qui possédaient un corps de rêve grâce à de sublimes cheveux d'un blond naturel, un visage des plus harmonieux, des grands yeux bleus, des seins parfaits et de magnifiques jambes, qui étaient brillantes et avaient derrières elles les diplômes des plus grandes écoles et universités du monde, excellaient autant en potions qu'en sortilèges ou Quidditch, qui étaient extrêmement gentilles mais calculaient cependant chacun de leurs faits et gestes, qui occupaient les postes les plus importants, qui voyageaient, qui étaient libres, indépendantes. Bref, le genre de personnes qui faisaient rêver, attisaient les convoitises, le savait et en profitait.
Ces personnes parfaites. Ces femmes.
Ainsi donc Mary Redford, habillée d'un tailleur qui lui allait à merveille et coiffée d'un chignon lâche qui paraissait fait rapidement pour retenir quelques mèches rebelles alors qu'il était en réalité le fruit d'une longue préparation, tentait – en vain pour le moment – de rejoindre la salle de conférence du Ministère Sorcier anglais. Elle représentait la délégation australienne avec deux autres collègues qu'elle avait perdus au milieu de cette affluence. Mais cela ne la dérangeait pas outre mesure, elle les trouvait tous deux inintéressants et stupides. Leurs costards mal ajustés et leurs coupes en brosses étaient ridicules, leurs tentatives de séduction pitoyables et leurs discussions ennuyeuses. Rien de formidable.
La blonde souffla bruyamment.
Elle n'arrivait pas à croire qu'on ait accepté la candidature de l'Angleterre ! Franchement, ils étaient aux moins sept cents à venir de tous les pays du monde et on les entassait dans une cave aménagée pour trois cents employés ! Et on organisait le premier rendez-vous à une heure d' « affluence ». Le dernier congrès avait été organisé dans son pays et tout le monde avait été bien reçu, dans les locaux neufs et spacieux, au milieu de Sydney, juste à côté des hôtels réservés.
Les anglais étaient vieux jeu et n'avaient toujours pas compris qu'il leurs fallait évoluer s'ils voulaient rester au centre au niveau mondial là, ils couraient au naufrage. Enfin, ce n'était guère son problème, pour sa part son île chérie était en pleine expansion et en ce moment même elle était elle-même coincée en plein milieu de leur « atrium ».
Son badge pendant autour du cou, elle s'était attendue à ce qu'on la laisse passer mais il n'en était rien : les petites sorcières replètes transportant une dizaine de chaudrons ne se poussaient pas du tout. Cependant la vision de certains de ses homologues étrangers également coincés la réconforta un peu.
Elle se trouvait maintenant à côté d'une fontaine dont le fond était tapissé de galions qui étaient sûrement sensé porter chance aux jeteurs. Misérable.
Non, résolument et irrémédiablement, Mary Redford ne supportait ni les anglais ni l'Angleterre.
oO0Oo
D'un coup, les murs de l'atrium se mirent à trembler et, incompréhensiblement, une déflagration retentit.
Tadaam !
Alors ? Ça vous a plu ?
On voit l'apparition d'un premier personnages : Mary Redford. Qui est-elle ?
Sinon, cette Hermione vous parait-elle étrange ? Quelle vie semble-t-elle mener ? (Moi je sais, nananananère ! )
Le prochain chapitre s'appellera "Et nos vies s'écroulent" ; des suggestions ou idées ? ;)
Et si vous avez une remarque, une critique à faire ou un avis à partager, n'hésitez pas !
Bonne semaine ! :D
