Disclaimer : Albator, Toshiro, Clio, Warius, leurs vaisseaux et leurs équipages appartiennent à leur créateur M. Leiji Matsumoto

Les autres sont à moi

1.

- Le chapelet de bombes déposé par le capitaine Rheindenbach a dû liquéfier le cerveau de La Symphora. La Ruche Originelle était connectée à cette créature. Quand La Symphora s'est éteinte, toute la base des Erguls a suivi. L'Ergul Suprême et son Grand Coordinateur n'ont rien pu faire, pas plus que la Souveraine Noire. Et cela nous a appris que les Erguls fonctionnaient, si pas avec un esprit de véritable ruche, mais bien de façon pyramidale. Aussi, nous pouvons détruire autant de Drakkars que possible, cela ne servira réellement à rien, car la Ruche en produira toujours plus ! Mais en atomisant le clone de la Symphora de chacune des Ruches, nous atteindrons notre but.

- Vous voulez dire qu'il faut ignorer les milliers de Drakkars, leurs Chaloupes d'abordage, pour nous attaquer directement à ces Ruches de la taille d'une petite planète ?

Bien qu'ayant obéi aux ordres de son capitaine et ami de toujours, Toshiro n'avait pas entendu délivrer tous les secrets percés des Erguls. Il s'était dès lors contenté d'un exposé technique, froid et scientifique, ses propos relayé à tous les commandants de bord membres de la Résistance de la Flotte Indépendante via les interphones de la base.

Les auditoires trop petits pour contenir tous les gradés, ils s'étaient plutôt rassemblés en divers lieux pour l'étrange briefing que leur amiral dirigeait depuis son propre bureau.

- Les Erguls ne se feront pas prendre une troisième fois à une intrusion par téléportation, remarqua ce dernier. Après la petite opération du capitaine Rheindenbach, ils vont renforcer leurs défenses intérieures ! D'autres conseils, professeur Oyama ?

- Il faut diviser les forces de la Résistance, attaquer plusieurs objectifs à la fois, et tout donner pour libérer votre territoire et votre planète natale. La stratégie véritable vous revient.

- Merci pour ce partage d'informations, professeur.


Depuis la passerelle de son Arcadia, Albator n'avait pas perdu un mot des explications de l'âme du cuirassé.

- Comment ai-je été ? s'enquit Toshiro.

- Parfait, comme toujours. Ils ont entendu tout ce qu'ils avaient besoin de savoir, commenta le grand Pirate balafré. Si Alie ou moi avions eu le malheur de parler de ses ailes transparentes, nous étions mûrs pour l'asile !

- Même moi j'ai le plus grand mal à y croire, murmura Clio en venant rejoindre son ami borgne et balafré, lui étreignant le bras. Personne n'a assisté à… Mais je crois le petit sur parole. Il n'y serait jamais arrivé sans un étrange petit coup de pouce !

- Sa mère était là, forcément ! gronda Albator en croisant les bras. Et notre enfant est devenu tout ce que je ne voulais pas pour lui !

- Alérian a suivi sa voie, comme depuis qu'il a grandi dans le foyer de ses Tuteurs, glissa Toshiro.

- Toi, ce n'est vraiment pas le moment de me rappeler que je ne pas été là pour son enfance et son adolescence, rugit Albator. Les Illumidas m'ont pris le seul foyer qui aurait pu être le mien et dont je ne soupçonnais pas l'existence. Et cette Gamalthine, leur amirale survivante a failli priver Alérian du seul parent qu'il ait jamais eu ! Lui et moi avons de sérieux compter à régler, et cela débute en ce jour !

Le Grand Ordinateur de l'Arcadia cliqueta.

- Tu vas vraiment suivre la Flotte de la Résistance de la République Indépendante ? interrogea-t-il.

- Je ne me suis pas encore vraiment décidé sur la façon de faire. Tout ce que je sais, c'est que j'ai à être auprès de mon fils et de mon ami ! Mais suivre les directives de sa hiérarchie Militaire, ça c'est bien évidemment hors de question !

- Ouf, j'ai eu peur un moment, je l'avoue !

- Allons, Toshy, tu sais très bien que je ne me referai pas !

- Parfois, je serais curieux de ce que cela pourrait donner, remarqua l'Ame de l'Arcadia.

- Nous repartons ? insista Clio.

- Oui. Tu voudrais encore te reposer ? Murhie t'a menée aux portes de la mort, j'ignore combien de temps il faut pour s'en remettre… Pourtant ce ne fut pas faute d'avoir été bien près de les franchir moi aussi à plus d'une reprise !

- J'aurai grand besoin d'oublier toutes ces horreurs, je ne te le cache pas, reconnut la Jurassienne dans un murmure, son regard d'or soudain vacillant. Fais-moi une promesse, Albator.

- Tout ce que tu voudras !

- Quand ce combat sera fini, ramène-moi sur ma planète ! Mon père et les miens me manquent ! Il n'y a que là que je me sentirai bien, en totale sécurité, que je pourrai méditer au mieux pour retrouver mon entier équilibre.

- Pour toujours ? souffla-t-il à son tour.

- Je n'en ai aucune idée… Albator ?

- Tu rentreras chez toi. Tu as ma parole.

- Merci.

Albator se saisit de la barre en bois de son cuirassé car en dépit de ce qu'il venait de dire, il avait à attendre l'autorisation de quitter le quai d'arrimage pour rejoindre sa chère mer d'étoiles !

- Que vous m'attendiez ou non, Erguls, je reviens !